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Depuis 1998, le Réseau "Sortir du nucléaire" a été à l’initiative des nombreuses campagnes.


Chernobyl day 2015 : compte rendu des actions




Du 22 au 28 avril, une cinquantaine d’actions ont été menées pour rappeler que la catastrophe de Tchernobyl – du 26 avril 1986 – n’est pas finie. Le Réseau « Sortir du Nucléaire » a appelé à l’organisation d’actions en hommage aux milliers de victimes de la plus grande catastrophe environnementale et sanitaire en Europe. Des rassemblements, conférences, manifestations, des projections-débats… ont donc eu lieu partout en France.



29 ans déjà, et pourtant les conséquences de cette catastrophe nucléaire sont aujourd’hui encore bien présentes. En termes de santé publique, l’accident de Tchernobyl a eu des effets épouvantables sur les populations : des cas de malformations congénitales, de cancers de la thyroïde, de maladies héréditaires ont émergé après cet évènement tragique. De même, la nature et l’environnement ont été fortement impactés avec cet accident nucléaire.

Ces rassemblements ont donc permis de rendre hommage à l’ensemble des victimes de Tchernobyl et par la même occasion, de rappeler les dangers liés à l’omniprésence des centrales sur le territoire français et ainsi exiger une sortie urgente du nucléaire.

Fessenheim

À l’occasion de ce tragique anniversaire, un grand rassemblement s’est organisé à proximité de la centrale de Fessenheim ce dimanche (26 avril). Cette mobilisation fut une grande réussite puisque près de 4 000 militants de nationalité française, allemande et suisse se sont donnés rendez-vous autour de la doyenne des centrales nucléaires françaises. L’objectif était de rappeler la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et ses conséquences, mais également de réclamer la fermeture immédiate de cette centrale, qui aujourd’hui cumule les incidents et pour lesquels une plainte a été déposée le 21 avril dernier. En effet, les associations antinucléaires alsaciennes et le Réseau "Sortir du nucléaire" portent plainte contre EDF et demandent la condamnation de l’exploitant de la centrale de Fessenheim pour les infractions commises les 28 février et 5 mars 2015 dont l’ASN a été témoin !

© C. Laemmel – France 3 Alsace
© C. Laemmel – France 3 Alsace
© Cattenom Non Merci

Organisé par de nombreuses associations antinucléaires, le rassemblement a été ponctué de concerts et de prises de parole de parlementaires écologistes tel que le député EELV Denis BAUPIN : « Vous pouvez compter sur nous pour nous battre jusqu’au bout, jusqu’à la fermeture définitive de Fessenheim et de l’ensemble des centrales nucléaires française ». Rebecca HARMS, députée européenne allemande et Rudolf RECHSTEINER, parlementaire suisse, sont également intervenus et ont fait part de leur soutien.

Discours de Rebecca Harms, Rudi Rechteiner et Denis Baupin (en français et en allemand)

Ce grand rassemblement était également une occasion de revenir sur les promesses faites par François Hollande en mai 2012 concernant la fermeture de Fessenheim, c’est ce qu’a rappelé André Hatz, porte-parole de l’association « Stop Fessenheim » lors de cette manifestation. Un accident du même type que celui de Tchernobyl est plus qu’envisageable aujourd’hui en France compte-tenu du vieillissement du parc nucléaire français, Fessenheim en est l’exemple même. Une sortie urgente du nucléaire reste la seule solution possible aujourd’hui pour éviter qu’un tel évènement ne se reproduise.

Cette mobilisation était la plus importante du weekend, mais d’autres ont eu lieu un peu partout en France, en voici quelques extraits…

Lille

Ce vendredi 24 avril, des militants antinucléaires et le groupe local Greenpeace Lille se sont rassemblés en soirée sur la Grand Place de Lille. Des milliers de bougies ont été allumées afin de réaliser une fresque lumineuse géante en hommage aux victimes. Cette fresque faisait référence au cri d’Edvard Munch, symbole fréquemment utilisé par les antinucléaires pour interpeller les individus sur les nombreux risques liés au nucléaire. Cette action très visuelle a permis d’attirer et de susciter l’attention des passants lillois. Les militants ont pu ensuite les sensibiliser à la dangerosité de la centrale nucléaire de Gravelines, qui aujourd’hui cumule plusieurs risques du fait de son état vieillissant.

© Green Peace Lille
© Wonder Fofie
© Wonder Fofie

Paris

Organisée avec Sortir du Nucléaire Paris, Greenpeace Paris, Colibri... Cette mobilisation a quant à elle permis de réunir une centaine de personnes malgré la forte pluie. Elle s’est déroulée en plusieurs temps :

A 15h Place de la Bastille s’est tenu un stand exposant la situation à Tchernobyl. On pouvait y trouver également une exposition de panneaux expliquant les solutions et les alternatives possibles et mises en place dans certaines régions du monde, démontrant que le nucléaire n’est pas une fatalité et n’est en aucun cas une solution face au changement climatique. Il a été rappelé au grand public les principaux enjeux de la conférence du climat (COP 21) qui aura lieu du 30 novembre au 15 décembre 2015 à Paris à travers la distribution de tracts.

Jean-Claude MARIE de l’association "Enfants de Tchernobyl Belarus" a pris la parole afin de faire le point sur l’action de BELRAD et la situation actuelle dans les territoires contaminés par la catastrophe. Ensuite, Bernard LAPONCHE (physicien - ancien membre du GSIEN et cofondateur de Global Chance) s’est exprimé, faisant le point sur la situation actuelle en France.

Pour terminer cette mobilisation, une chaîne humaine s’est formée autour de la statue du rond-point de la Bastille.

Golfech

À l’appel de la coordination régionale antinucléaire du Sud-Ouest, une soixantaine de militants se sont rassemblés en début d’après-midi devant la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne). Les 29 ans de la catastrophe de Tchernobyl coïncidaient avec l’anniversaire de cette centrale, qui a atteint les 25 ans de fonctionnement. Les militants ont donc apporté une immense chaîne et des cadenas afin de fermer de manière symbolique cette centrale, ils ont aussi évoqué leur opposition ferme au projet de construction de l’installation de stockage des déchets ICEDA, projet qui présente de nombreux risques en termes de pollution des sous-sols et des nappes phréatiques. Rappelons que depuis sa création, Golfech aurait produit plus de 1 100 tonnes de déchets radioactifs…

© Stop Golfech
© Stop Golfech

Tcherno-ville

Une des actions phares proposées par le Réseau était la mise en place d’actions Tchernoville un peu partout en France. L’idée était d’équiper l’entrée des communes de panneaux « Tchernoville », positionnés en dessous du nom de la ville. Les militants étaient revêtus de masques blancs et de combinaisons blanches rappelant les tenues portées par les milliers de liquidateurs qui ont tenté à tout prix d’étouffer la fusion du cœur du réacteur nucléaire de Tchernobyl. Un grand nombre d’entre eux sont décédés ou tombés rapidement malades des suites de leur irradiation.

Samedi 25 avril, une dizaine de personnes s’étaient réunies dans le centre de Narbonne, on pouvait lire « Narbonne : Tcherno-ville », en référence à l’usine de transformation d’uranium d’Areva-Malvési, porte d’entrée du nucléaire français, située sur la commune. Des actions de ce type ont également été réalisées à Bure et dans d’autres villes.

© Bure Zone Libre

Genève

150 militants antinucléaires ont manifesté à Genève pour demander la fermeture des vieilles centrales nucléaires de Beznau, 46 ans, Mühleberg, 43 ans sans oublier celle du Bugey, 37 ans, située à 70 km de Genève. Concernant cette dernière, le canton de Genève a déposé un recours en 2012 auprès du Conseil d’Etat français contre le centre de stockage de déchets nucléaires en construction à Bugey, puis un nouveau recours en 2015 pour la fermeture de la centrale.

© ContrAtom

Ce compte rendu n’est pas exhaustif, d’autres actions ont eu lieu à Fontainebleau, Nantes, Le Havre ou encore Mulhouse… si vous souhaitez faire part de vos actions et partagez les photos prises lors de ces évènements, n’hésitez pas à nous contacter par mail à mobilisations@sortirdunucléaire.fr

Ce compte rendu du Tchernobyl Day 2015 nous permet également de vous interpeller sur le fait que cette catastrophe est loin d’être terminée et que celle-ci marque encore l’actualité. En effet, un feu de forêt à proximité de Tchernobyl (20 km) en Ukraine s’est déclaré le mardi 29 avril. Le ministre ukrainien de l’Intérieur Arsen Avakov a souligné que « de hautes flammes et de soudaines rafales de vent ont créé une grave menace de propagation ».

Source : Avenir https://www.lavenir.net/cnt/dmf20150428_00640368

Vidéos :

Nantes :

Fessenheim :

29 ans déjà, et pourtant les conséquences de cette catastrophe nucléaire sont aujourd’hui encore bien présentes. En termes de santé publique, l’accident de Tchernobyl a eu des effets épouvantables sur les populations : des cas de malformations congénitales, de cancers de la thyroïde, de maladies héréditaires ont émergé après cet évènement tragique. De même, la nature et l’environnement ont été fortement impactés avec cet accident nucléaire.

Ces rassemblements ont donc permis de rendre hommage à l’ensemble des victimes de Tchernobyl et par la même occasion, de rappeler les dangers liés à l’omniprésence des centrales sur le territoire français et ainsi exiger une sortie urgente du nucléaire.

Fessenheim

À l’occasion de ce tragique anniversaire, un grand rassemblement s’est organisé à proximité de la centrale de Fessenheim ce dimanche (26 avril). Cette mobilisation fut une grande réussite puisque près de 4 000 militants de nationalité française, allemande et suisse se sont donnés rendez-vous autour de la doyenne des centrales nucléaires françaises. L’objectif était de rappeler la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et ses conséquences, mais également de réclamer la fermeture immédiate de cette centrale, qui aujourd’hui cumule les incidents et pour lesquels une plainte a été déposée le 21 avril dernier. En effet, les associations antinucléaires alsaciennes et le Réseau "Sortir du nucléaire" portent plainte contre EDF et demandent la condamnation de l’exploitant de la centrale de Fessenheim pour les infractions commises les 28 février et 5 mars 2015 dont l’ASN a été témoin !

© C. Laemmel – France 3 Alsace
© C. Laemmel – France 3 Alsace
© Cattenom Non Merci

Organisé par de nombreuses associations antinucléaires, le rassemblement a été ponctué de concerts et de prises de parole de parlementaires écologistes tel que le député EELV Denis BAUPIN : « Vous pouvez compter sur nous pour nous battre jusqu’au bout, jusqu’à la fermeture définitive de Fessenheim et de l’ensemble des centrales nucléaires française ». Rebecca HARMS, députée européenne allemande et Rudolf RECHSTEINER, parlementaire suisse, sont également intervenus et ont fait part de leur soutien.

Discours de Rebecca Harms, Rudi Rechteiner et Denis Baupin (en français et en allemand)

Ce grand rassemblement était également une occasion de revenir sur les promesses faites par François Hollande en mai 2012 concernant la fermeture de Fessenheim, c’est ce qu’a rappelé André Hatz, porte-parole de l’association « Stop Fessenheim » lors de cette manifestation. Un accident du même type que celui de Tchernobyl est plus qu’envisageable aujourd’hui en France compte-tenu du vieillissement du parc nucléaire français, Fessenheim en est l’exemple même. Une sortie urgente du nucléaire reste la seule solution possible aujourd’hui pour éviter qu’un tel évènement ne se reproduise.

Cette mobilisation était la plus importante du weekend, mais d’autres ont eu lieu un peu partout en France, en voici quelques extraits…

Lille

Ce vendredi 24 avril, des militants antinucléaires et le groupe local Greenpeace Lille se sont rassemblés en soirée sur la Grand Place de Lille. Des milliers de bougies ont été allumées afin de réaliser une fresque lumineuse géante en hommage aux victimes. Cette fresque faisait référence au cri d’Edvard Munch, symbole fréquemment utilisé par les antinucléaires pour interpeller les individus sur les nombreux risques liés au nucléaire. Cette action très visuelle a permis d’attirer et de susciter l’attention des passants lillois. Les militants ont pu ensuite les sensibiliser à la dangerosité de la centrale nucléaire de Gravelines, qui aujourd’hui cumule plusieurs risques du fait de son état vieillissant.

© Green Peace Lille
© Wonder Fofie
© Wonder Fofie

Paris

Organisée avec Sortir du Nucléaire Paris, Greenpeace Paris, Colibri... Cette mobilisation a quant à elle permis de réunir une centaine de personnes malgré la forte pluie. Elle s’est déroulée en plusieurs temps :

A 15h Place de la Bastille s’est tenu un stand exposant la situation à Tchernobyl. On pouvait y trouver également une exposition de panneaux expliquant les solutions et les alternatives possibles et mises en place dans certaines régions du monde, démontrant que le nucléaire n’est pas une fatalité et n’est en aucun cas une solution face au changement climatique. Il a été rappelé au grand public les principaux enjeux de la conférence du climat (COP 21) qui aura lieu du 30 novembre au 15 décembre 2015 à Paris à travers la distribution de tracts.

Jean-Claude MARIE de l’association "Enfants de Tchernobyl Belarus" a pris la parole afin de faire le point sur l’action de BELRAD et la situation actuelle dans les territoires contaminés par la catastrophe. Ensuite, Bernard LAPONCHE (physicien - ancien membre du GSIEN et cofondateur de Global Chance) s’est exprimé, faisant le point sur la situation actuelle en France.

Pour terminer cette mobilisation, une chaîne humaine s’est formée autour de la statue du rond-point de la Bastille.

Golfech

À l’appel de la coordination régionale antinucléaire du Sud-Ouest, une soixantaine de militants se sont rassemblés en début d’après-midi devant la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne). Les 29 ans de la catastrophe de Tchernobyl coïncidaient avec l’anniversaire de cette centrale, qui a atteint les 25 ans de fonctionnement. Les militants ont donc apporté une immense chaîne et des cadenas afin de fermer de manière symbolique cette centrale, ils ont aussi évoqué leur opposition ferme au projet de construction de l’installation de stockage des déchets ICEDA, projet qui présente de nombreux risques en termes de pollution des sous-sols et des nappes phréatiques. Rappelons que depuis sa création, Golfech aurait produit plus de 1 100 tonnes de déchets radioactifs…

© Stop Golfech
© Stop Golfech

Tcherno-ville

Une des actions phares proposées par le Réseau était la mise en place d’actions Tchernoville un peu partout en France. L’idée était d’équiper l’entrée des communes de panneaux « Tchernoville », positionnés en dessous du nom de la ville. Les militants étaient revêtus de masques blancs et de combinaisons blanches rappelant les tenues portées par les milliers de liquidateurs qui ont tenté à tout prix d’étouffer la fusion du cœur du réacteur nucléaire de Tchernobyl. Un grand nombre d’entre eux sont décédés ou tombés rapidement malades des suites de leur irradiation.

Samedi 25 avril, une dizaine de personnes s’étaient réunies dans le centre de Narbonne, on pouvait lire « Narbonne : Tcherno-ville », en référence à l’usine de transformation d’uranium d’Areva-Malvési, porte d’entrée du nucléaire français, située sur la commune. Des actions de ce type ont également été réalisées à Bure et dans d’autres villes.

© Bure Zone Libre

Genève

150 militants antinucléaires ont manifesté à Genève pour demander la fermeture des vieilles centrales nucléaires de Beznau, 46 ans, Mühleberg, 43 ans sans oublier celle du Bugey, 37 ans, située à 70 km de Genève. Concernant cette dernière, le canton de Genève a déposé un recours en 2012 auprès du Conseil d’Etat français contre le centre de stockage de déchets nucléaires en construction à Bugey, puis un nouveau recours en 2015 pour la fermeture de la centrale.

© ContrAtom

Ce compte rendu n’est pas exhaustif, d’autres actions ont eu lieu à Fontainebleau, Nantes, Le Havre ou encore Mulhouse… si vous souhaitez faire part de vos actions et partagez les photos prises lors de ces évènements, n’hésitez pas à nous contacter par mail à mobilisations@sortirdunucléaire.fr

Ce compte rendu du Tchernobyl Day 2015 nous permet également de vous interpeller sur le fait que cette catastrophe est loin d’être terminée et que celle-ci marque encore l’actualité. En effet, un feu de forêt à proximité de Tchernobyl (20 km) en Ukraine s’est déclaré le mardi 29 avril. Le ministre ukrainien de l’Intérieur Arsen Avakov a souligné que « de hautes flammes et de soudaines rafales de vent ont créé une grave menace de propagation ».

Source : Avenir https://www.lavenir.net/cnt/dmf20150428_00640368

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