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Projet de directive Euratom : fausse consultation sur fond de soutien européen au nucléaire

Communiqué du 18 mai 2010



Comme plusieurs autres associations, le Réseau « Sortir du nucléaire » a été convié par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) à une réunion de présentation et de discussion sur le projet de nouvelle directive Euratom. Le Réseau « Sortir du nucléaire » a décliné cette invitation et dénonce une énième tentative d’instrumentalisation de la société civile.

Encore une fois, la participation des associations est illusoire : elles devront se contenter de faire de la figuration. Au lieu d’organiser de telles réunions, l’ASN ferait mieux d’assumer vraiment son rôle de régulateur, et de répondre aux questions des citoyens sur le manque de transparence du parc nucléaire français[1].

Le projet de nouvelle directive Euratom, simple compilation des anciens textes, ne comprend aucune nouveauté. Il fait toujours l’impasse sur le devenir des déchets radioactifs et se refuse à fixer des seuils communs plus contraignants pour les doses de radioactivité autorisées. Et pour cause : en Europe, le nucléaire reste du ressort des États, qui demeurent libres de « gérer » les pollutions nucléaires à leur guise et au détriment de leurs voisins non nucléarisés. Les institutions européennes se refusent à réguler quoi que ce soit, et se contentent d’apporter une dangereuse bénédiction à la relance de l’atome.

Signé en 1957, Euratom a pour objet la promotion et le soutien de projets de recherche nucléaire en Europe[2]. Il reste financé par l’ensemble des Etats-membres de l’UE, alors même que certains ont fermement pris parti contre le nucléaire[3]. La CECA[4], créée la même année, a su disparaître. Il serait temps qu’Euratom, archaïque, inutile et dangereux, connaisse le même sort.


Notes

[1] Voir la lettre ouverte du Réseau "Sortir du nucléaire" à Claude-André Lacoste, Directeur de l’ASN : https://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=686

[2] Notamment le réacteur ITER, dont les coûts ont récemment explosé, passant de 4,5 milliards d’euros à une facture probable de 9 milliards. L’Union Européenne devra endosser 7,2 milliards.

[3] Ainsi, l’Autriche a inscrit dans sa constitution en 1979 le refus du recours à l’énergie nucléaire, et se voit quand même obligée de contribuer au financement d’Euratom à hauteur de 40 millions d’euros par an.

[4] Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier

Comme plusieurs autres associations, le Réseau « Sortir du nucléaire » a été convié par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) à une réunion de présentation et de discussion sur le projet de nouvelle directive Euratom. Le Réseau « Sortir du nucléaire » a décliné cette invitation et dénonce une énième tentative d’instrumentalisation de la société civile.

Encore une fois, la participation des associations est illusoire : elles devront se contenter de faire de la figuration. Au lieu d’organiser de telles réunions, l’ASN ferait mieux d’assumer vraiment son rôle de régulateur, et de répondre aux questions des citoyens sur le manque de transparence du parc nucléaire français[1].

Le projet de nouvelle directive Euratom, simple compilation des anciens textes, ne comprend aucune nouveauté. Il fait toujours l’impasse sur le devenir des déchets radioactifs et se refuse à fixer des seuils communs plus contraignants pour les doses de radioactivité autorisées. Et pour cause : en Europe, le nucléaire reste du ressort des États, qui demeurent libres de « gérer » les pollutions nucléaires à leur guise et au détriment de leurs voisins non nucléarisés. Les institutions européennes se refusent à réguler quoi que ce soit, et se contentent d’apporter une dangereuse bénédiction à la relance de l’atome.

Signé en 1957, Euratom a pour objet la promotion et le soutien de projets de recherche nucléaire en Europe[2]. Il reste financé par l’ensemble des Etats-membres de l’UE, alors même que certains ont fermement pris parti contre le nucléaire[3]. La CECA[4], créée la même année, a su disparaître. Il serait temps qu’Euratom, archaïque, inutile et dangereux, connaisse le même sort.


Notes

[1] Voir la lettre ouverte du Réseau "Sortir du nucléaire" à Claude-André Lacoste, Directeur de l’ASN : https://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=686

[2] Notamment le réacteur ITER, dont les coûts ont récemment explosé, passant de 4,5 milliards d’euros à une facture probable de 9 milliards. L’Union Européenne devra endosser 7,2 milliards.

[3] Ainsi, l’Autriche a inscrit dans sa constitution en 1979 le refus du recours à l’énergie nucléaire, et se voit quand même obligée de contribuer au financement d’Euratom à hauteur de 40 millions d’euros par an.

[4] Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier

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