La France, leader mondial… de la prolifération !
Communiqué du 5 mars 2010
"Sortir du nucléaire" dénonce une conférence internationale à Paris pour la promotion du nucléaire
Les 8 et 9 mars prochain, Paris accueillera une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire, organisée avec le concours de l’OCDE. Ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA, son objectif affiché est de « promouvoir l’usage pacifique et responsable de l’énergie nucléaire », tout en dissuadant de se tourner vers des applications militaires.
• Le Réseau "Sortir du nucléaire" souligne la duplicité des autorités françaises. Celles-ci propagent une distinction artificielle entre un nucléaire civil « pacifique » et un nucléaire militaire à réserver à un club fermé.
Le nucléaire « civil » est un alibi facile pour camoufler l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Cet enrichissement est en effet une étape indispensable pour fabriquer tant le combustible des centrales que la matière fissile des bombes. La communauté internationale elle-même reconnaît implicitement cette faille : pourquoi, sinon, s’offusquer de la volonté de l’Iran de posséder sa propre usine d’enrichissement ?
Enfin, rappelons-nous que la France a elle-même aidé certains Etats (Israël, Irak, Afrique du Sud) dans leurs tentatives pour se doter de la bombe[1]. A quelques mois de la révision du Traité de Non Prolifération, la tenue de cette conférence est une véritable provocation. Tant qu’il y aura des centrales, il y aura des bombes !
• Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce les risques que la France fait courir au monde entier en cherchant à propager la technologie nucléaire.
De la pollution générée par les mines d’uranium à l’héritage empoisonné des déchets radioactifs, du risque permanent d’accident à la menace terroriste, le nucléaire représente un danger global.
Au-delà des risques majeurs qu’elle comporte, cette technologie est totalement inadaptée pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux actuels, notamment l’épuisement des ressources et le changement climatique.
• Enfin, ce grand raout atomique n’est-il pas une tentative désespérée de faire oublier les difficultés de la filière nucléaire française ?
En effet, malgré les discours de relance, la production d’électricité nucléaire mondiale est en déclin[2], et l’industrie nucléaire française en pleine déconfiture. Les chantiers de l’EPR connaissent des déboires permanents, et les investisseurs ne s’y trompent pas : le nucléaire est un puits sans fond !
Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les Etats participants à la lucidité, et à se tourner vers d’autres options sûres et prometteuses (efficacité énergétique, énergies renouvelables) plutôt que vers une technologie dangereuse et coûteuse.
Conférence de presse et action le lundi 8 mars à 11 h, Place de Colombie (accès : RER C, arrêt Henri Martin)
Contact : Charlotte Mijeon
charlotte.mijeon@sortirdunucleaire.fr
Tél : 06 75 36 20 20
[1] Pierre Péan, Les Deux Bombes, Editions Fayard, 1982 ; Bruno Barillot, Le complexe nucléaire, CDRPC/ Réseau "Sortir du nucléaire"
[2] Mycle Schneider, World Nuclear Industry Status Report, 2009
Dossier à consulter : "Le double jeu du nucléaire (Comment l’énergie nucléaire favorise la prolifération de l’arme atomique)" :
> Télécharger
> Commander dans notre boutique en ligne
"Sortir du nucléaire" dénonce une conférence internationale à Paris pour la promotion du nucléaire
Les 8 et 9 mars prochain, Paris accueillera une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire, organisée avec le concours de l’OCDE. Ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA, son objectif affiché est de « promouvoir l’usage pacifique et responsable de l’énergie nucléaire », tout en dissuadant de se tourner vers des applications militaires.
• Le Réseau "Sortir du nucléaire" souligne la duplicité des autorités françaises. Celles-ci propagent une distinction artificielle entre un nucléaire civil « pacifique » et un nucléaire militaire à réserver à un club fermé.
Le nucléaire « civil » est un alibi facile pour camoufler l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Cet enrichissement est en effet une étape indispensable pour fabriquer tant le combustible des centrales que la matière fissile des bombes. La communauté internationale elle-même reconnaît implicitement cette faille : pourquoi, sinon, s’offusquer de la volonté de l’Iran de posséder sa propre usine d’enrichissement ?
Enfin, rappelons-nous que la France a elle-même aidé certains Etats (Israël, Irak, Afrique du Sud) dans leurs tentatives pour se doter de la bombe[1]. A quelques mois de la révision du Traité de Non Prolifération, la tenue de cette conférence est une véritable provocation. Tant qu’il y aura des centrales, il y aura des bombes !
• Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce les risques que la France fait courir au monde entier en cherchant à propager la technologie nucléaire.
De la pollution générée par les mines d’uranium à l’héritage empoisonné des déchets radioactifs, du risque permanent d’accident à la menace terroriste, le nucléaire représente un danger global.
Au-delà des risques majeurs qu’elle comporte, cette technologie est totalement inadaptée pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux actuels, notamment l’épuisement des ressources et le changement climatique.
• Enfin, ce grand raout atomique n’est-il pas une tentative désespérée de faire oublier les difficultés de la filière nucléaire française ?
En effet, malgré les discours de relance, la production d’électricité nucléaire mondiale est en déclin[2], et l’industrie nucléaire française en pleine déconfiture. Les chantiers de l’EPR connaissent des déboires permanents, et les investisseurs ne s’y trompent pas : le nucléaire est un puits sans fond !
Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les Etats participants à la lucidité, et à se tourner vers d’autres options sûres et prometteuses (efficacité énergétique, énergies renouvelables) plutôt que vers une technologie dangereuse et coûteuse.
Conférence de presse et action le lundi 8 mars à 11 h, Place de Colombie (accès : RER C, arrêt Henri Martin)
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[1] Pierre Péan, Les Deux Bombes, Editions Fayard, 1982 ; Bruno Barillot, Le complexe nucléaire, CDRPC/ Réseau "Sortir du nucléaire"
[2] Mycle Schneider, World Nuclear Industry Status Report, 2009
Dossier à consulter : "Le double jeu du nucléaire (Comment l’énergie nucléaire favorise la prolifération de l’arme atomique)" :
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