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12
jan
Conférences - Débats

Conférence débat "Le Nucléaire, des déchets quotidiens à la catastrophe de Fukushima"

Barbezieux (16) - Poitou-Charentes


Jeudi 12 janvier 2012


20h30 au théâtre du château de Barbezieux (16).
Entrée libre

Organisé par ATTAC 16

Article de presse de Sud Ouest :

https://www.sudouest.fr/2012/01/09/coup-de-projecteur-sur-la-question-du-nucleaire-599683-1179.php

Barbezieux Saint-Hilaire

Coup de projecteur sur la question du nucléaire

Après la crise, la section locale d’Attac 16 s’intéresse au nucléaire. Pour en débattre, elle a invité jeudi un administrateur du Criirad et un militant de Tchernoblaye.

La centrale nucléaire la plus proche du Sud-Charente est celle de Braud-et-Saint-Louis, dans le Blayais. (archives émilie drouinaud)

Toujours en alerte, la section locale d’Attac 16 suit de près l’actualité pour choisir au mieux le thème de ses conférences. L’intrusion, début décembre, de militants de Greenpeace aux abords de plusieurs centrales nucléaires françaises a jeté le soupçon sur le niveau sécurité des sites français. Après l’économiste Jean-Marie Harribey qui a disserté en novembre sur la crise, elle a fait appel à un militant de Tchernoblaye, Patrice Lapouge, et à un administrateur du Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité), Cyril Giraud, pour parler du nucléaire, des déchets quotidiens à la catastrophe de Fukushima. Entretien avec Cyril Giraud.

« Sud Ouest ». Qu’entendez-vous par « des déchets quotidiens » ?

Cyril Giraud. Ce qui fait peur à tout le monde, c’est l’accident nucléaire majeur. Ce que la Criirad montre grâce aux études radio-écologiques de son laboratoire, c’est que même en fonctionnement normal (hors accident), l’industrie nucléaire rejette tous les jours dans l’environnement de la radioactivité. À chaque étape de ce que l’industrie appelle « le cycle du combustible nucléaire », il y a des rejets dans l’environnement et la fabrication de nouveaux déchets qu’il faudra gérer sur le long terme. Laure Noualhat (1) a montré que ce soi-disant cycle n’en était pas un, et que seules 10 % des matières étaient effectivement « recyclées ».

La catastrophe de Fukushima a-t-elle permis de lever le voile sur un sujet encore tabou ?

Incontestablement, le fait que ce nouvel accident nucléaire a eu lieu dans un pays industrialisé qui nous ressemble change le regard porté sur cette industrie. L’argumentaire Tchernobyl accablant une « technologie soviétique » ou un « système soviétique » ne tient plus. Tout le monde sait donc maintenant que l’accident est possible partout.

Pensez-vous que la population est assez informée sur les dangers du nucléaire et les conduites à suivre en cas d’accident ?

Avant l’information, ce que la Criirad dénonce, c’est le double postulat qui dit qu’en cas d’accident nucléaire majeur, on sait longtemps à l’avance se préparer aux rejets pour distribuer l’iode stable et confiner la population, et que les rejets ne peuvent pas aller au delà de 30 km de la centrale. Les faits démontrent malheureusement que cette stratégie ne peut pas protéger correctement la population en cas d’accident.

Mais, au-delà du nucléaire, c’est surtout dans le domaine de la radioprotection qu’il y a un déficit d’information en France : rares sont les radiologues qui savent correctement remplir la page sur les doses reçues suite à chaque examen dans le carnet de santé. J’ai personnellement rencontré des travailleurs du nucléaire qui croyaient qu’en-dessous des doses « admissibles », ils ne courraient aucun risque, alors que le modèle de radioprotection sur lequel est basée la réglementation dit le contraire : toute dose comporte un risque.

Sur les enjeux énergétiques que répondez-vous à ceux qui disent que sans le nucléaire nous nous éclairerions à la bougie ?

La Criirad ne cherche pas à se positionner pour ou contre le nucléaire. Ce qui est important pour nous, c’est que ceux qui se positionnent le fassent en connaissance de cause, et que les choix soient faits dans le respect des processus démocratiques, sur la base d’informations scientifiquement exactes. Notre devise est « Le droit de savoir ». Sur cette question précise, je me contente généralement de rappeler un chiffre de l’Agence internationale de l’énergie : le nucléaire représente 2,3 % de l’énergie finale consommée dans le monde, ce qui est relativement limité. D’autres associations sont très pointues sur les enjeux énergétiques. Par exemple negaWatt. https://negawatt.org

Recueilli par Delphine Lamy

(1) « Déchets, le cauchemar du nucléaire », Arte.

Conférence-débat sur « Le Nucléaire, des déchets quotidiens à la catastrophe de Fukushima » jeudi 12 janvier, à 20 h 30, au théâtre du château de Barbezieux. Entrée libre.

20h30 au théâtre du château de Barbezieux (16).
Entrée libre

Organisé par ATTAC 16

Article de presse de Sud Ouest :

https://www.sudouest.fr/2012/01/09/coup-de-projecteur-sur-la-question-du-nucleaire-599683-1179.php

Barbezieux Saint-Hilaire

Coup de projecteur sur la question du nucléaire

Après la crise, la section locale d’Attac 16 s’intéresse au nucléaire. Pour en débattre, elle a invité jeudi un administrateur du Criirad et un militant de Tchernoblaye.

La centrale nucléaire la plus proche du Sud-Charente est celle de Braud-et-Saint-Louis, dans le Blayais. (archives émilie drouinaud)

Toujours en alerte, la section locale d’Attac 16 suit de près l’actualité pour choisir au mieux le thème de ses conférences. L’intrusion, début décembre, de militants de Greenpeace aux abords de plusieurs centrales nucléaires françaises a jeté le soupçon sur le niveau sécurité des sites français. Après l’économiste Jean-Marie Harribey qui a disserté en novembre sur la crise, elle a fait appel à un militant de Tchernoblaye, Patrice Lapouge, et à un administrateur du Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité), Cyril Giraud, pour parler du nucléaire, des déchets quotidiens à la catastrophe de Fukushima. Entretien avec Cyril Giraud.

« Sud Ouest ». Qu’entendez-vous par « des déchets quotidiens » ?

Cyril Giraud. Ce qui fait peur à tout le monde, c’est l’accident nucléaire majeur. Ce que la Criirad montre grâce aux études radio-écologiques de son laboratoire, c’est que même en fonctionnement normal (hors accident), l’industrie nucléaire rejette tous les jours dans l’environnement de la radioactivité. À chaque étape de ce que l’industrie appelle « le cycle du combustible nucléaire », il y a des rejets dans l’environnement et la fabrication de nouveaux déchets qu’il faudra gérer sur le long terme. Laure Noualhat (1) a montré que ce soi-disant cycle n’en était pas un, et que seules 10 % des matières étaient effectivement « recyclées ».

La catastrophe de Fukushima a-t-elle permis de lever le voile sur un sujet encore tabou ?

Incontestablement, le fait que ce nouvel accident nucléaire a eu lieu dans un pays industrialisé qui nous ressemble change le regard porté sur cette industrie. L’argumentaire Tchernobyl accablant une « technologie soviétique » ou un « système soviétique » ne tient plus. Tout le monde sait donc maintenant que l’accident est possible partout.

Pensez-vous que la population est assez informée sur les dangers du nucléaire et les conduites à suivre en cas d’accident ?

Avant l’information, ce que la Criirad dénonce, c’est le double postulat qui dit qu’en cas d’accident nucléaire majeur, on sait longtemps à l’avance se préparer aux rejets pour distribuer l’iode stable et confiner la population, et que les rejets ne peuvent pas aller au delà de 30 km de la centrale. Les faits démontrent malheureusement que cette stratégie ne peut pas protéger correctement la population en cas d’accident.

Mais, au-delà du nucléaire, c’est surtout dans le domaine de la radioprotection qu’il y a un déficit d’information en France : rares sont les radiologues qui savent correctement remplir la page sur les doses reçues suite à chaque examen dans le carnet de santé. J’ai personnellement rencontré des travailleurs du nucléaire qui croyaient qu’en-dessous des doses « admissibles », ils ne courraient aucun risque, alors que le modèle de radioprotection sur lequel est basée la réglementation dit le contraire : toute dose comporte un risque.

Sur les enjeux énergétiques que répondez-vous à ceux qui disent que sans le nucléaire nous nous éclairerions à la bougie ?

La Criirad ne cherche pas à se positionner pour ou contre le nucléaire. Ce qui est important pour nous, c’est que ceux qui se positionnent le fassent en connaissance de cause, et que les choix soient faits dans le respect des processus démocratiques, sur la base d’informations scientifiquement exactes. Notre devise est « Le droit de savoir ». Sur cette question précise, je me contente généralement de rappeler un chiffre de l’Agence internationale de l’énergie : le nucléaire représente 2,3 % de l’énergie finale consommée dans le monde, ce qui est relativement limité. D’autres associations sont très pointues sur les enjeux énergétiques. Par exemple negaWatt. https://negawatt.org

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(1) « Déchets, le cauchemar du nucléaire », Arte.

Conférence-débat sur « Le Nucléaire, des déchets quotidiens à la catastrophe de Fukushima » jeudi 12 janvier, à 20 h 30, au théâtre du château de Barbezieux. Entrée libre.




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