Extraction
L’extraction de l’uranium est une activité très polluante.
Elle engendre la contamination des sols,
des nappes phréatiques et des rivières.
En France, l’exploitation des mines d’uranium a généré 300 millions de tonnes de déchets, essentiellement des boues radioactives et des rebuts et stériles miniers. Outre une petite proportion d’uranium, ils contiennent de nombreux autres éléments radioactifs et peuvent polluer les cours d’eau. Ces déchets n’ont jamais été pris en charge. Ils ont été déversés dans les galeries ou abandonnés en pleine nature, quand ils n’ont pas été utilisés lors de projets d’aménagement du territoire, pour remblayer des routes ou des parkings. Si l’industrie nucléaire devait payer la décontamination de ces sites, les frais engendrés seraient tels que cela provoquerait sans doute sa faillite. Certains anciens sites miniers ont été "réaménagés"... par la création de lacs artificiels ou de bases de loisir, sans que la décontamination n’aie eu lieu, au mépris des risques sanitaires.
Retrouvez sur notre site la carte des mines d’uranium
Pour en savoir plus :
▸ Voir le reportage « URANIUM : le scandale de la France contaminée »
En 2001, la dernière mine d’uranium française fermait ses portes. Aujourd’hui, nous importons 100 % de l’uranium utilisé par les centrales nucléaires françaises, majoritairement du Niger, du Kazakhstan, du Canada et d’Australie.
Prétendre que le nucléaire garantit l’indépendance énergétique française n’est qu’un mensonge que l’industrie nucléaire a trouvé afin de redorer son image.
Seule une transition vers les énergies renouvelables pourra véritablement assurer l’indépendance énergétique de la France.
L’extraction de l’uranium dans les mines engendre la dispersion de poussières radioactives et de gaz radon, ainsi que l’entreposage de tonnes de déchets à l’air libre. Dans les régions minières, on retrouve des niveaux de radioactivité dans l’air et les sols très supérieurs à la normale. Les mineurs et les populations locales sont donc confrontés à des risques sanitaires majeurs : inhaler ou ingérer ces poussières peut provoquer un cancer mortel du poumon. Par ailleurs, il arrive parfois que des ferrailles contaminées provenant des mines d’uranium se retrouvent en circulation et soient récupérés pour fabriquer des ustensiles de la vie quotidienne, comme des casseroles par exemple. Le contact répété avec ces objets radioactifs augmente de façon dramatique les risques de cancer.
Parmi les travailleurs et riverains, beaucoup souffrent de problèmes de santé liés à la radioactivité, mais il est très difficile de faire reconnaître la responsabilité de l’extraction minière dans ces maladies. Dans de nombreuses régions minières, peu d’hôpitaux sont à même de diagnostiquer un cancer. En outre, l’industrie nucléaire nie toujours les liens de causalité entre les cancers et la dispersion d’éléments radioactifs.
En savoir plus :
▸ Rapport de Greenpeace "Abandonnés dans la poussière" sur les impacts des mines d’uranium au Niger
▸ Dossier Criirad "Niger : mines d’uranium"
Dans le monde, une grande partie des sites d’extraction d’uranium se trouve sur les territoires de peuples autochtones (Touaregs, Aborigènes, Sioux...), qui ont le plus souvent été expulsés ou manipulés pour favoriser l’implantation des mines.
Ces populations sont marginalisées et rencontrent de nombreuses difficultés à défendre leurs droits, tout cela sans pouvoir bénéficier des capitaux générés par l’industrie minière.
Ces conditions d’exploitation vont à l’encontre de la Déclaration des Nations Unies sur le droit des peuples autochtones, qui stipule que ceux-ci doivent pouvoir décider en ce qui concerne l’utilisation des ressources situées sur leurs territoires traditionnels.
Voir la vidéo ci-dessous
L’exploitation minière consomme de grandes quantités d’eau. Au risque d’épuisement des nappes phréatiques, s’ajoute la contamination des ressources en eau par la radioactivité.
Par ailleurs, une fois concassé et aspergé de solvants, en contact avec l’eau, le minerai relâche plus fortement encore ses pollutions.
Dans les régions minières, on observe des concentrations anormales de radioactivité dans le sol et de gaz radioactif dans l’air, avec des conséquences sanitaires graves.
Pour aller plus loin : "Areva : du discours à la réalité, l’exemple des mines d’uranium au Niger", une étude publiée par la CRIIRAD en 2008.
Vous venez de découvrir le premier épisode, consacré aux mines d’uranium, de notre série "Nucléaire : l’envers du décor"
Vous êtes révolté-e par les impacts de l’extraction de l’uranium ? Agissez à nos côtés et restez connecté-e ! Chaque mois, nous allons dévoiler un nouvel épisode de notre série consacrée à la chaîne du combustible nucléaire et nous vous proposerons d’agir pour contrer l’industrie de l’uranium.
En France, les mines d’uranium continuent d’engendrer des nuisances importantes même après leur fermeture. Areva a pollué de nombreuses régions françaises et abandonné les sites des anciennes mines. Aujourd’hui, cette multinationale continue d’extraire de l’uranium à l’autre bout de la planète, dans des pays pauvres et au mépris de la santé des populations locales. Elle prospecte également dans des dizaines de pays, pour repérer de futurs gisements à exploiter.
C’est le cas au Nunavut, ce territoire du Canada habité par le peuple Inuit. Plus que jamais, les Inuit ont besoin de notre soutien pour éviter le saccage du Grand Nord canadien par les mines d’Areva.
Prochainement, nous remettrons cette pétition à Areva et aux autorités françaises. Pour avoir du poids, nous devons être nombreux. Le peuple Inuit compte sur vous !
Je soutiens le Réseau "Sortir du nucléaire" dans sa campagne de harcèlement de l’industrie de l’uranium, je fais un don.
Les usines de transformation, de conversion de l’uranium et de fabrication du combustible nucléaire sont disséminées sur tout le territoire. De nombreux départements sont concernés par les risques et pollutions de ces installations.
▸ Comurhex Malvési, Aude : usine de transformation du yellow cake en un dérivé d’uranium (UF4) ;
▸ Comurhex Pierrelatte, site du Tricastin, Drôme : usine de transformation de l’UF4 en un autre dérivé d’uranium (UF6) ;
▸ George Besse II, site du Tricastin, Drôme : usine d’enrichissement de l’uranium ;
▸ FBFC, Romans-sur-Isère, Drôme : usine de fabrication du combustible nucléaire ;
▸ Melox, Gard : usine de fabrication du combustible MOX ;
▸ La Hague, Manche : installation de traitement du combustible usé.
Chacune de ces étapes, en plus d’être très polluante, produit des déchets radioactifs en grande quantité. Les exploitants n’ont aujourd’hui pas de solution pour leur gestion.
Pour la plupart, ces déchets sont actuellement stockés sur les sites qui les ont produits et un grand flou demeure sur les stocks exacts de déchets entreposés, parfois dans des conditions plus que douteuses. L’ASN s’est elle-même saisie de ce problème et a par exemple demandé à la Comurhex Malvési d’apporter des propositions pour les milliers de fûts de déchets qui s’accumulent sur le site. Mais comment prétendre pouvoir gérer des déchets qui pour certains resteront radioactifs et dangereux pendant des millions d’années ?
En savoir plus :
https://www.sortirdunucleaire.org/Transports,482
https://www.sortirdunucleaire.org/Transports-nucleaires
▸ Le site de la Comurhex Malvési a par exemple connu une rupture de digue en 2004, qui a provoqué le rejet dans l’environnement de boues contaminées à l’uranium et au plutonium.
Et pourtant, alors que l’usine manipule depuis 50 ans de produits radioactifs, celle-ci n’a jamais eu le statut d’installation nucléaire de base (INB) et le risque nucléaire y est sous-évalué. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a donc déposé une plainte pour faire cesser l’activité illégale de l’usine.
En savoir plus
▸ A la FBFC de Romans-sur-Isère c’est un accident de niveau 2 qui est survenu en 2012. L’exploitant n’a pas respecté les règles de conditionnement, d’entreposage et de transfert interne de certaines matières radioactives, au mépris des règles de sûreté. Là encore Le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte pour faire condamner l’exploitant.
En savoir plus
Après avoir été extrait de la roche dans des mines à l’autre bout de la planète, l’uranium est acheminé en France par bateau, sous forme de yellow cake, une pâte jaune. Une fois arrivé au port du Havre, de Sète ou de Fos, ce yellow cake est transporté par train jusque l’usine Comurhex Malvési près de Narbonne. Il y sera purifié et transformé en tetrafluorure d’uranium (UF4), une substance qui, au contact de l’humidité de l’air, peut générer une solution toxique et très corrosive qui peut percer le verre. L’UF4 est ensuite acheminé quotidiennement par la route jusque la Comurhex Pierrelatte, située sur le site du Tricastin). 3 à 5 camions radioactifs et dangereux empruntent ainsi chaque jour les autoroutes A9 et A7 dans le plus grand secret.
L’installation comprend de nombreux bassins à ciel ouvert, de décantation, d’évaporation, de lagunage et d’entreposage de plus de trois cent mille tonnes de boues nitratées radioactives. La CRIIRAD a révélé en 2006 que certains de ces bassins contiennent encore des traces de plutonium, substance extrêmement toxique et nocive.
L’usine utilise des produits radioactifs et chimiques (acide nitrique, ammoniaque, acide fluorhydrique) et rejette des substances toxiques dans l’environnement, polluant ainsi l’eau, l’air et le sol.
De nombreux accidents (inondation, rupture de digue...) ont été recensés ces dernières années à Malvési.
En outre, entre 2006 et 2009, l’installation a fonctionné en toute illégalité, sans avoir obtenu le statut d’installation nucléaire de base.
En savoir plus :
https://www.sortirdunucleaire.org/action-risques-Malvesi-Pierrelatte
https://www.sortirdunucleaire.org/Incidents-et-scandales-Malvesi
Rapport Criirad de 2006 : https://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/comurhex/rapportcomurhex_criirad
L’uranium, sous forme d’UF4 est ensuite transporté par camion jusque l’usine Comurhex de Pierrelatte, sur le site du Tricastin dans la Drôme pour subir une nouvelle transformation. Après de nombreuses manipulations, qui elles aussi rejettent des radionucléides et des produits chimiques cancérigènes, l’uranium sera transformé en hexafluorure d’uranium (UF6 ). Cette forme d’uranium est un composé chimique corrosif, très actif et nocif qui réagit violemment tant avec l’eau qu’avec l’humidité de l’air.
L’UF6, n’est qu’une des multiples substances à risque que l’on peut trouver sur le site du Tricastin, véritable bombe à retardement présentant une concentration exceptionnelle de matières radioactives.
L’exploitant est régulièrement épinglé par l’ASN pour mauvaise gestion des matières sur son site.
En savoir plus :
https://www.sortirdunucleaire.org/Incidents-et-scandales-Pierrelatte
https://www.sortirdunucleaire.org/action-risques-Malvesi-Pierrelatte
https://www.sortirdunucleaire.org/Fuite-d-uranium-au-Tricastin-AREVA
https://www.sortirdunucleaire.org/blogs/pollution-a-l-uranium-au-tricastin/
Une fois ces deux étapes de transformation réalisées, l’uranium sera enrichi car l’uranium est trop pauvre en uranium 235 pour pouvoir être utilisé dans les réacteurs.
En France, l’enrichissement est réalisé à l’usine George Besse, appartenant à AREVA, elle aussi située sur le site du Tricastin. L’installation George Besse I, qui a fonctionné de 1978 à 2012 est aujourd’hui à l’arrêt. Le 7 juin 2012, l’usine George Besse II, a définitivement pris le relai pour l’enrichissement de l’uranium, désormais réalisé par centrifugation.
Cette nouvelle étape de transformation utilise une technique dangereuse et proliférante et entraine à nouveau des rejets chimiques et pollutions radioactives. En effet, cette technique facilite l’accès à la bombe atomique et est donc proliférante. Car pour obtenir l’uranium enrichi à 90 % qui entre dans la confection des bombes, il suffit de poursuivre l’enrichissement bien au delà des quelque 4 % demandés pour les réacteurs...
Ce procédé produit également des quantités considérables de déchets, sous forme d’uranium appauvri, qui est soit stocké en l’état, soit réutilisé pour fabriquer des armes à l’uranium appauvri qui ont été utilisées dans des conflits récents.
En savoir plus : https://www.sortirdunucleaire.org/Georges-Besse-II-l-enrichissement
Une fois enrichi, l’uranium est ensuite acheminé (en général par le train, mais actuellement par camion, la voie ferrée étant en travaux) jusqu’à l’usine FBFC, à Romans-sur-Isère. Il y sera conditionné sous forme de pastilles qui seront placées dans des tubes, appelés "crayons", pour former les barres de combustible nucléaire. Ce combustible sera ensuite acheminé en train vers les 19 centrales françaises.
FBFC, filiale d’AREVA, est le premier producteur mondial de combustibles pour les réacteurs nucléaires à eau sous pression (REP).
L’usine FBFC, qui manipule de l’uranium enrichi, est un site à haut risque, dans lequel la culture de sûreté laisse à désirer... En 2011, le site a dû déclarer 15 incidents significatifs à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, qui fustige la lenteur avec laquelle se mettent en place les améliorations de la sûreté.
En savoir plus :
https://www.sortirdunucleaire.org/FBFC-le-premier-producteur-mondial
https://www.sortirdunucleaire.org/Incidents-et-scandales-FBFC
Vous venez de découvrir le deuxième épisode, consacré à la transformation de l ’uranium, de notre série "Nucléaire : l’envers du décor"
Vous venez de prendre conscience que les installations de la chaîne du combustible sont disséminées sur tout le territoire et entrainent des transports dangereux incessants ? Agissez à nos côtés et restez connecté-e ! Chaque mois, nous allons dévoiler un nouvel épisode de notre série consacrée à la chaîne du combustible nucléaire et nous vous proposerons d’agir pour contrer l’industrie de l’uranium.
Agissez près de chez vous et dévoilez la route de l’uranium, la route de tous les dangers. Le long de la route de l’uranium, et partout en France, dénoncez les risques des installations de la chaîne du combustible et des transports incessants entre les différentes usines.
> A vous d’agir, barrez la route à l’uranium !
Aidez-nous à informer et mobiliser pour ce week-end d’action !
Voici le code à copier coller pour l’intégrer dans votre site web ou votre blog :
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accompagné par exemple du message suivant :
"L’uranium ? Nous sommes tous concernés ! RDV les 30 novembre et 1er décembre pour barrer toi aussi la route à l’uranium "
Lien à envoyer : https://youtu.be/IwqSgjxeTFQ
Voici une proposition, que vous pouvez réutiliser :
Objet du mail : RDV les 30 novembre et 1er décembre pour barrer, toi aussi, la route à l’uranium
Texte du mail : "L’uranium ? Tu n’en as jamais entendu parler ? Et pourtant... nous sommes tous concernés ! RDV les 30 novembre et 1er décembre pour barrer toi aussi la route à l’uranium. "
Téléchargez la vidéo et utilisez-la librement pour provoquer la discussion !
https://www.dotspirit.com/url/UT4NFD5L
▸ Le combustible nucléaire doit être refroidi en permanence. Si ce refroidissement est interrompu par un événement violent (séisme, forte tempête, inondation…), on risque l’accident. C’est ce qui s’est passé à Fukushima : le séisme a endommagé les réacteurs et les systèmes de refroidissement, avant que l’arrivée du tsunami n’aggrave les problèmes. Un accident imprévisible ? Le risque sismique, pourtant bien connu au Japon, avait été sous-estimé lors de la construction des centrales au Japon.
Certains réacteurs français sont également situés sur des failles sismiques, mais EDF minore les problèmes, allant jusqu’à falsifier certaines données pour s’éviter des travaux onéreux.
Situées au bord des fleuves ou de la mer, les centrales sont particulièrement vulnérables aux intempéries et à la montée des eaux. Lors de la tempête de 1999, la centrale du Blayais a été menacée et les autorités ont pensé évacuer Bordeaux.
▸ Par ailleurs, l’association Global Chance a montré que les bâtiments qui abritent le combustible usé ne résisteraient pas à la chute d’un avion de ligne. Depuis le 11 septembre 2001, nous savons que ce type d’attaque ou d’accident est possible.
Pour aller plus loin :
Consultez notre blog dédié au suivi des incidents et accidents
Visitez notre boutique en ligne, vous y trouverez de la documentation pour aller plus loin
Pour économiser, EDF confie les opérations les plus dangereuses à des sous-traitants mal payés. Ils sont 22.000 à travailler dans les 19 centrales nucléaires de France pour assurer notamment la maintenance et l’entretien des installations. Ce sont eux qui assurent les tâches qui comportent le plus de risques, et les travaux les plus exposés. Ils reçoivent 80% des doses annuelles de radioactivité, contre 20% aux agents d’EDF.
▸ Ces sous-traitants subissent des cadences de travail difficiles. Trop peu formés, trop peu payés, beaucoup sont des travailleurs nomades qui enchaînent les contrats, de centrale en centrale. Pour conserver leur emploi, ils sont poussés à prendre des risques avec leur santé, mais aussi avec la sûreté des installations. Dans de telles conditions, une erreur humaine est vite arrivée...
▸ La sous-traitance en cascade permet également aux exploitants nucléaires de s’exonérer de leurs responsabilités et de faire peser les risques sur des travailleurs sans en assumer les conséquences. La Cour d’appel de Montpellier vient ainsi de dégager de toute responsabilité la Comurhex, filiale d’Areva, pour la leucémie développée par un sous-traitant qui avait travaillé 4 ans sur son site de Malvési (Aude).
Pour savoir plus sur les travailleurs du nucléaire, consultez notre dossier
À commander dans notre boutique :
Lorsque survient un problème susceptible d’avoir des conséquences extérieures au site, le Préfet déclenche le plan particulier d’intervention (PPI).
▸ Le PPI est le document de référence en cas d’alerte. Il précise les missions des différents services de l’État concernés, les schémas de diffusion de l’alerte des populations, les moyens matériels et humains qui seraient mis en œuvre et l’articulation avec le plan d’urgence interne (PUI) dont la responsabilité appartient à l’industriel nucléaire concerné.
▸ Mais les PPI ne concernent que les communes situées dans un périmètre de 10 km autour des centrales ! Un périmètre dérisoire... Comme l’ont montré les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, un nuage radioactif peut se répandre sur des centaines de kilomètres et les fuites peuvent contaminer l’océan et les nappes phréatiques, diffusant ainsi la radioactivité sur de longues distances.
▸ Jusqu’à présent, tous les exercices de mise en place des secours et d’évacuation organisés ont été de véritables fiascos et attestent que l’État ne serait pas en mesure de gérer les conséquences d’un accident nucléaire.
En savoir plus :
Les centrales françaises vieillissent. Une vingtaine de réacteurs ont déjà dépassé trente ans de fonctionnement et atteignent leurs limites physiques : fissures sur les cuves de réacteurs, composants électroniques et câbles qui s’usent... Autant d’équipements à vérifier, entretenir, remplacer… quand cela est faisable !
▸ Certaines pièces, comme les cuves des réacteurs ou les enceintes en béton, ne peuvent tout simplement pas être remplacées malgré leur usure. Et plus un équipement est ancien et irradié, plus la maintenance sera complexe.
▸ Il n’est pas toujours possible de tout passer en revue : comment inspecter des kilomètres de câbles, surtout quand certains sont enterrés ou peu accessibles ?)
▸ Autre problème : certaines pièces conçues dans les années 1970 ne sont plus disponibles et aucun fournisseur ne peut les refaire à l’identique. Une pièce de remplacement peut s’avérer inadaptée ou de piètre qualité : plusieurs "départs de feu" sont dus à la surchauffe anormale de composants de remplacement, notamment sur les transformateurs. Et ces anomalies ne sont pas toujours immédiatement détectées.
Pourtant, EDF et le gouvernement pourraient prolonger les réacteurs à 50 voir 60 ans de fonctionnement. Un projet fou et irresponsable.
L’heure est donc à la mobilisation !
En savoir plus sur la prolongation des réacteurs :
▸ Même en fonctionnement "normal", les centrales rejettent régulièrement des produits radioactifs dans les eaux. Ces rejets sont autorisés par les pouvoirs publics qui délivrent des autorisations aux exploitants.
▸ Des fuites dans les cours d’eau ont été constatées, comme à Golfech, où une fuite de tritium a pollué la Garonne. Suite à la plainte du Réseau "Sortir du nucléaire", EDF a d’ailleurs été définitivement condamnée en 2013.
▸ Les centrales prélèvent aussi de grandes quantités d’eau dans la mer ou les fleuves pour leur refroidissement. Cette eau est ensuite rejetée à une température plus élevée, ce qui peut nuire aux espèces vivant dans les cours d’eau, en particulier en période de sécheresse.
▸ Étant situés en bord de mer ou des fleuves, les réacteurs nucléaires sont sensibles aux crues et à la sécheresse.
En savoir plus :
Contamination à Golfech
En savoir plus :
https://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/KiKK-Studie-resume.pdf
À commander dans notre boutique
Plus nous serons nombreux à faire entendre notre voix, plus nous aurons de poids.
barrez vous aussi la route à l’uranium et à la prolongation des réacteurs !
Officiellement, la politique de gestion des matières et déchets radioactifs s’établit selon un plan de « mesures de transparence et de démocratie »…
Pourtant, malgré les risques des convois radioactifs, en France, ni la population ni les élus ne sont informés de leur passage. Ce n’est pas le cas dans d’autres pays : en Belgique, les élus locaux sont informés quelques heures avant le passage des convois.
Les itinéraires de tous les convois de matières radioactives sont gardés secrets, à l’instar du convoi de combustible MOX envoyé vers le Japon le mardi 16 avril 2013, qui a été classé « secret défense ». La multinationale française justifie cette opacité par la prévention du risque terroriste.
Si certaines informations parviennent à filtrer en France, ce n’est que grâce au travail d’enquête des associations et des vigies qui surveillent les transports sans relâche.
Menace pour les riverains, les transports de matières radioactives constituent un danger concret pour les cheminots et les routiers.
Ceux-ci reçoivent très peu d’informations sur les risques auxquels ils sont exposés en côtoyant ces convois et ne sont pas considérés comme des travailleurs du nucléaire. Alors qu’en Allemagne, les agents assurant la sécurité des convois ont l’interdiction d’approcher à moins de sept mètres des CASTOR, aucune mesure officielle n’est prise en ce sens en France.
Lors du déraillement survenu en décembre 2013 sur le triage du Bourget-Drancy, des photos prises par des vigies ont permis de montrer qu’avant l’intervention des secours, des cheminots s’étaient approchés du convoi sans aucune protection.
En France, un seul syndicat, SUD-Rail, se mobilise pour protéger les cheminots et obtenir l’arrêt de ces convois dangereux.
En savoir plus sur le syndicat SUD-Rail :
https://www.sudrail.fr/
Même transportées dans des conteneurs spéciaux, les matières nucléaires émettent des rayonnement radioactifs. Ces convois exposent les populations à un risque d’irradiation et il est vivement déconseillé de s’en approcher.
Les mesures de sécurité sont loin d’être suffisantes, les tests réalisés sur les conteneurs ne prenant pas en compte certaines situations. Ainsi, les conteneurs "CASTOR" utilisés pour transporter le combustible usé sont conçus pour résister pendant 30 minutes à une température de 800°C. Or, lors de l’incendie du tunnel du Mont-Blanc, le brasier a atteint 1200°C pendant plusieurs heures ! Et il n’est pas rare que les convois empruntent des tunnels...
En outre, l’état des voies sur lesquelles circulent les trains radioactifs se détériore et la tendance est à un entretien de moins en moins fréquent. Déjà, en 2012, 212 déraillement se sont produits sur le réseau ferré français.
Pour plus d’infos :
https://www.sortirdunucleaire.org/Trains-ces-voies-de-service-qui
Quelques exemples d’incidents et accidents survenus récemment :
Le 27 juin 2012, un train de 14 wagons contenant des matières radioactives et reliant Miramas à Narbonne a circulé sans avis préalable et sans annonce interne à la SNCF. Ce convoi circulait donc dans l’illégalité et a du être arrêté à Béziers en attendant la réception de l’avis et de l’autorisation.
Le 21 janvier 2013, à St-Rambert d’Alabon (Drôme), un train transportant de l’uranium et des déchets hautement radioactifs a déraillé. La SNCF et l’Autorité de Sûreté Nucléaire ont prétendu qu’aucun déchet n’était transporté dans ce convoi, ce qui après enquête s’est révélé faux.
Le 1er mai 2013, la ville de Hambourg est passée à deux doigts de la catastrophe. Un grave incendie est survenu sur l’Atlantic Cartier, un cargo amarré à quai qui transportait des munitions, des substances chimiques... et radioactives, notamment de l’hexafluorure d’uranium, une matière très toxique et qui réagit fortement au contact de l’eau. Ce n’est que 15 jours plus tard que le chargement du bateau a été dévoilé dans la presse.
Le 23 décembre 2013, un wagon chargé de combustible usé provenant de la centrale nucléaire de Nogent a déraillé au triage ferroviaire de Drancy-Le Bourget. Selon la SNCF, le déraillement serait lié à la défaillance mécanique d’un essieu porteur. Les wagons utilisés pour le transport de matières radioactives sont des modèles spéciaux entretenus par des ateliers privés. Une enquête interne à la SNCF est en cours, ainsi qu’une enquête du bureau expertise accident (BEA). Les déchets transportés par le wagon qui a déraillé le 23 décembre n’ont été transbordés sur un nouveau wagon que le vendredi 27 décembre 2013, exposant les riverains au risque nucléaire pendant 5 jours.
En savoir plus sur cet accident :
www.sortirdunucleaire.org/Un-castor-deraille-a-Drancy-quand-le-systeme
▸ Tous les ans, environ 120 chargements d’uranium circulent entre le port du Havre et l’usine Comurhex Malvési (près de Narbonne). De l’uranium arrive également par le train depuis les ports allemands d’Hamburg et de Bremerhaven. Cet uranium provient des mines du Niger, de Kazakhstan, d’Australie, du Canada...
▸ Chaque jour, 60 tonnes d’hexafluorure d’uranium quittent l’usine de Malvési pour rejoindre l’usine Comurhex de Pierrelatte (Drôme). Cela représente 3 à 5 camions qui empruntent quotidiennement l’A9 et l’A7.
▸ Chaque année, entre 200 et 300 conteneurs chargés d’uranium enrichi partent du site du Tricastin pour rejoindre l’usine FBCF de Romans-sur-Isère (Drôme).
▸ Des centaines de barres de combustible nucléaire neuf quittent la FBFC pour être acheminés par train vers les 19 centrales nucléaires françaises.
▸ Une fois usé, le combustible nucléaire est expédié par le train à l’usine AREVA de La Hague (Manche) dans des conteneurs appelés "CASTOR". Les Pays-Bas, l’Italie... y envoient aussi leur combustible usé. Si peu de régions sont épargnées par ces convois, certaines représentent de véritables corridors du transport de déchets nucléaires. C’est le cas de la vallée du Rhône, de l’Ile-de-France et de la Normandie.
On dénombre chaque semaine au minimum un convoi de déchets hautement radioactifs en Ile de France, ainsi que dans la vallée du Rhône.
A Sotteville-lès-Rouen, un convoi de déchets radioactifs passe chaque lundi, aux alentours de 17h30.
A Caen, on détecte quasiment un convoi CASTOR par jour.
▸ Chaque semaine, une certaine quantité de plutonium "retraité" à l’usine de La Hague est envoyé à l’usine Melox (Gard) pour la fabrication du combustible MOX.
▸ Ce MOX est ensuite acheminé jusque les centrales autorisées à fonctionner avec ce combustible.
▸ Des déchets dits de "faible activité" sillonnent également la France quotidiennement pour rejoindre les centres d’entreposage de Soulaines et Morvilliers. 4 à 5 camions quittent ainsi chaque jour La Hague pour l’Est de la France.
Pour aller plus loin :
https://www.sortirdunucleaire.org/Transports-nucleaires
Nous sommes tou-te-s des bloqueurs-ses d’uranium !
https://www.sortirdunucleaire.org/Nous-sommes-tou-te-s-des-bloqueurs-ses-d-uranium
https://www.sortirdunucleaire.org/J-interpelle-mes-elus
J’envoie un mail à mobilisations@sortirdunucleaire.fr
L’État veut enfouir les déchets les plus dangereux et les plus radioactifs pour des centaines de milliers d’année, à 500 m de profondeur, à Bure dans la Meuse. Mais comment garantir la sûreté sur une telle période, d’autant que les fûts ne dureront que quelques siècles ? À terme, la contamination des eaux souterraines et la remonté de la radioactivité en surface sont inévitables et il sera impossible de récupérer les déchets, contrairement à ce que souhaitent nous faire croire l’ANDRA (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs) et l’État à travers le concept de réversibilité.
Pour 40 ans de production et de consommation d’électricité nucléaire, nous nous apprêtons à léguer à nos descendants un héritage empoisonné qu’ils devront gérer sur des centaines de générations. Et comment se souvenir pendant des dizaines de milliers d’années qu’il ne faut pas creuser le sol ? Imaginez si les précolombiens, dont nous ne comprenons pas le langage, nous avaient légué leurs déchets !
Le projet d’enfouissement de déchets coûtera 36 milliards d’euros d’argent public. À cela, il faut ajouter les soixante millions que reçoivent chaque année les départements de Meuse et Haute-Marne pour essayer de faire accepter le projet aux populations.
Pour aller plus loin et tout comprendre sur le projet d’enfouissement des déchets à Bure
▸ Commander et diffuser la brochure "Bure-STOP"
▸ Ou la télécharger sur notre site
▸ Consulter notre dossier sur le sujet
▸ Visiter les sites des collectifs locaux :
https://burestop.free.fr/spip/
https://nocigeo.noblogs.org/
L’industrie nucléaire n’a jamais eu de solution pour éliminer ses déchets. Pendant des décennies, elle a multiplié les propositions fantaisistes ou s’en est tout simplement débarrassé en les abandonnant.
Dans les années 1950, 60 et au début des années 70, plusieurs pays ont immergé leur fûts de déchets dans la Manche, à proximité de nos côtes. On estime aujourd’hui que les fûts britanniques contiendraient 58 trillions de becquerels, tandis que des fûts belges contiendraient eux, 2,4 trillions de becquerels.
Les États-Unis ont également immergés dans l’Océan Atlantique des déchets de "faible activité".
Les milieux scientifiques estimaient à l’époque que cette immersion constituait une solution parfaitement sûre.
La convention de 1972 sur "la prévention de la pollution des mers résultants de l’immersion de déchets", connue comme la "convention de Londres" a, en 1983, mis fin à cette pratique criminelle.
Mais aujourd’hui une grave pollution radioactive perdure sur les côtes du Cotentin, l’usine Areva de La Hague étant autorisée à rejeter chaque année des quantités considérables de radioactivité.
L’industrie nucléaire ne s’est également pas gênée pour abandonner purement et simplement les déchets dans des mines, les enterrer sur des sites non prévus à cet effet et en toute illégalité ou même de les envoyer dans des pays étrangers, faisant ainsi peser les dangers de la radioactivité sur des populations qui n’ont même pas un accès régulier à l’électricité.
En 2004, lorsque des tsunamis ont touché l’Asie, des répliques sur les côtes africaines ont fait remonter des fûts de déchets toxiques et radioactifs déversés au large de la Somalie, durant les années 1980 et 90, par des pays occidentaux.
À une époque, des scientifiques ont très sérieusement pensé à les envoyer sur la Lune, faisant fi des risques liés à une défaillance du système de transport, à une explosion au décollage et à la retombée sur terre de conteneurs chargés de matières radioactives. Cette solution fantaisiste refait régulièrement surface.
Pour aller plus loin :
▸ Article sur la Somalie de notre revue n°27
▸ Article "des déchets nucléaires français immergés"
Pour tenter de masquer la quantité de déchets qui s’accumulent, le lobby nucléaire a recours à de nombreux tours de passe-passe.
La loi française défini ainsi certaines substances dangereuses (combustible usé, uranium appauvri…) non comme des déchets, mais comme des « matières valorisables ». Dans les faits, seule une très petite partie de ces matières est effectivement réutilisée… au terme d’opérations extrêmement coûteuses et polluantes, la majorité restante n’est pas réutilisée et devrait donc être considérée logiquement comme un déchet. Ce n’est pourtant pas le cas.
Certaines matières, qui ne sont pas considérées comme des déchets, comme les stériles et rebuts issus de l’exploitation des mines d’uranium en France, ont été laissés sur les sites ou disséminés un peu partout et utilisés pour construire des routes, des parkings et même une cour d’école.
A Gueugnon par exemple, la Criirad, laboratoire indépendant spécialiste de la radioactivité en France a révélé un scandale de contamination en 2007. Ouvert en 1955, une usine de traitement d’uranium a produit pendant 25 ans près de 10 000 tonnes d’uranium pur et a produit quelque 225 000 tonnes de déchets radioactifs bien embarrassants. Lorsque le site ferme en 1980, la Cogema, ancêtre d’Areva, enfoui à la va-vite les déchets issus du fonctionnement de l’usine.
Ce site de stockage sauvage n’était répertorié nulle part et a été mis au jour grâce au travail de la Criirad et des associations locales. Areva a été obligé de confirmer la présence d’environ 20 000 tonnes de déchets radioactifs, enfouis seulement à quelque 70 cm de profondeur.
Pour aller plus loin :
▸ lire le rapport de la Criirad de 2009 sur le sujet
▸ Regarder la vidéo de France 3 Bourgogne sur notre site
L’industrie nucléaire génère des milliers de tonnes de déchets par an. D’après l’inventaire officiel, plus de 1000 sites en France accueillent des déchets radioactifs. Conservés sur les sites nucléaires ou envoyés en centre de stockage ou d’entreposage ils s’accumulent sans solution.
▸ Les déchets des anciennes mines d’uranium restent sur les sites des anciennes mines, bien souvent juste signalé par une simple clôture. Parfois, ces résidus miniers ont même été utilisés pour remblayer des routes, fabriquer des parkings… disséminant leur poussière radioactive sur des kilomètres.
▸ Les déchets issus de la fabrication du combustible s’accumulent dans les usines comme au Tricastin, à Pierrelatte, à Malvési.
▸ Les déchets issus du fonctionnement des centrales (matériel contaminé par exemple) restent parfois sur les sites, ou sont envoyés aux centres de stockage de Morvilliers ou de Soulaines, dans l’Aube. Celui-ci a pris le relai du Centre de Stockage de la Manche, qui a fermé et qui fuit déjà.
▸ Les déchets issus du cœur des réacteurs, nommés trompeusement par l’industrie "combustible usé" sont envoyés à l’usine Areva de La Hague pour être "retraités". Ces déchets, les plus dangereux et les plus radioactifs, sont stockés, après retraitement, à La Hague en l’attente d’une hypothétique solution. Le retraitement produit lui aussi des déchets en grande quantité.
▸ Les déchets issus du démantèlement des neuf réacteurs arrêtés doivent être envoyés dans une nouvelle installation d’entreposage, dans l’Ain. Mais ne vaut-il pas mieux les laisser sur les sites de manière sécurisée que de leur faire traverser la France ?
Pour aller plus loin :
▸ Commander le reportage "Déchets, le cauchemar du nucléaire", de Laure Noualhat et Eric Guérete sur notre boutique en ligne
La question de la gestion des déchets, comme tout ce qui concerne le nucléaire, a toujours échappé au débat démocratique et l’État impose ses projets à la population à coup de millions, de pseudos concertations et de répression.
A Bure, dans la Meuse, cela fait 20 ans que les autorités souhaitent enfouir les déchets les plus dangereux, malgré la contestation des habitants, qui n’ont jamais été consultés.
En 2005, alors que les conclusions d’un débat public préconisaient de ne pas enfouir les déchets, une loi a présenté l’enfouissement comme la seule solution.
En 2013, rebelote, le 15 mai, la CNDP (Commission nationale du débat public) lançait un « débat public » sur le projet d’enfouissement des déchets les plus radioactifs. En raison de la mobilisation des opposants, aucune session publique n’a été maintenue et la CPDP (Commission particulière du débat public) a dû se retrancher derrière un forum internet (solution de repli présentée comme une « innovation exceptionnelle ») et une conférence de citoyens pour satisfaire au cadre officiel.
En février 2014, le panel de citoyens et la commission du débat ont rendu leur avis. Conclusion : il est urgent d’attendre, le calendrier de CIGEO est trop serré. Ces demandes de report du calendrier n’ont rien d’étonnant et sont symptomatiques du flou total qui entoure ce projet. Rien, dans le dossier qui a été soumis au "débat" n’est réellement défini : pas de coûts précis, pas de liste exacte des matières et quantité de déchets qui y seraient stockés, aucune analyse des impacts radiologiques, pas de schéma de transports pour acheminer les déchets pendant 100 ans et un projet présenté comme évolutif.
Pourtant, le projet a été glissé dans le plan du projet de loi sur la transition énergétique et n’a pas été retiré à ce jour.
Plus que jamais l’heure est donc à la mobilisation. En 2014, ne nous laissons pas imposer l’enfouissement des déchets. Nationalisons en amplifions la lutte contre le projet CIGEO. Pour commencer à en parler autour de vous et à informer, rendez-vous sur la page "agissez avec nous" de cet "épisode déchets".
En savoir plus :
▸ Consulter notre dossier "non à l’enfouissement des déchets radioactifs !"
▸ Visiter le site de la coordination BURE-STOP
▸ Pour être informé des actions en préparation pour l’année 2014 (campagne d’actions, info-tour...), voir le site de l’assemblée grand tEst, l’assemblée antinucléaire de Bure
Une fois utilisé dans les centrales nucléaires, les déchets issus du cœur des réacteurs (appelé trompeusement combustible usé) est envoyé à l’usine AREVA de La Hague, dans la Manche pour être « retraité ». Sous cette appellation, l’industrie prétend recycler les déchets les plus radioactifs, afin de les présenter comme « valorisables ». En réalité, il s’agit juste de séparer les différents composants du combustible, dont très peu sont effectivement réutilisés. Cela ne diminue en rien leur dangerosité : le plutonium, un des éléments extraits du combustible usé, n’existe pas à l’état naturel et constitue l’un des éléments les plus toxiques et dangereux au monde.
Le site nucléaire de La Hague, est une véritable bombe à retardement. Un simple toit de tôle abrite dix mille tonnes de combustibles radioactifs. L’usine AREVA est autorisée à rejeter autant de radioactivité dans l’environnement que l’ensemble des réacteurs. Différentes études réalisées autour de l’usine montrent des niveaux de radioactivité incroyablement supérieurs à la normale. L’implantation géographique de l’usine n’est pas due au hasard : AREVA compte sur les puissants courants marins de la Manche pour disperser rapidement ses rejets radioactifs et chimiques quotidiens.
En extrayant le plutonium du combustible irradié, le "retraitement" favorise la prolifération des armes nucléaires : il suffit de quelques kilos de plutonium pour fabriquer une bombe. La France dispose de stocks de plutonium si importants qu’elle s’en débarrasse en fabricant du combustible MOX (« Mixed OXides »). Composé de 95% d’uranium et de 5% de plutonium, ce combustible utilisé dans 22 des 58 réacteurs français a la particularité d’être très instable, ce qui rend extrêmement délicate son utilisation dans les centrales.
En savoir plus :
▸ lire l’article "La Hague : secrets et mensonges d’une usine nucléaire française"
▸ Consulter notre dossier "Peut-on recycler les déchets nucléaires" ou le commander sur notre boutique en ligne
Collectif BURESTOP 55 et Bure Zone Libre
réédition 2014 en cours, Brochure gratuite
100 000 m3 de déchets atomiques pourraient être enfouis à 500 mètres sous terre à Bure en Meuse (Haute Marne).
A ce jour, contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de déchet nucléaire à BURE ; juste des technocrates, qui tentent de faire croire à l’incroyable. Un laboratoire d’étude a été implanté sur cette commune, dernièrement renommé CIGEO (Centre Industriel de stockage GÉOlogique).
Cette brochure permet de s’informer afin de se mobiliser sur ce sujet des déchets, point faible de l’industrie nucléaire.
A COMMANDER SUR NOTRE BOUTIQUE EN LIGNE
Déchets nucléaires voie sans issue
Connaissez-vous les différentes étapes et sites nucléaires de la chaîne du combustible nucléaire et en quoi ils posent problème ? Pas sûr, car l’industrie nucléaire reste volontiers discrète. Et pourtant, il y a de grandes chances pour que vous soyez concernés !
Dans le cadre de la campagne "Nucléaire : de la mine aux déchets, tous concernés !", nous avons réalisé des tracts qui mettent en lumière les différentes étapes de la chaîne du combustible nucléaire. Le tract "Déchets nucléaires voie sans issue" montre que l’industrie nucléaire produit des déchets à chaque étapes de transformation, fabrication et utilisation de l’uranium et que ces déchets s’accumulent sans solution. Alors que la problématique des déchets est remise sur le devant de la scène avec le débat public sur le projet d’enfouissement des déchets les plus radioactifs à Bure, vous êtes invités à commander ces tracts et à en distribuer largement autour de vous pour faire connaître ce que l’industrie nucléaire tient à cacher !
▸ Une dizaine de kilos de plutonium 239 permet de fabriquer une arme nucléaire. Un réacteur nucléaire produit chaque année 250 kilos de plutonium. Ainsi, en vendant la technologie nucléaire « civile », à un pays, on lui vend aussi la possibilité d’accès à la technologie militaire. Pour faire une bombe avec de l’uranium 235, il « suffit » de faire tourner 1000 centrifugeuses pendant six mois. Toutes les technologies « civiles » peuvent conduire au nucléaire « militaire ».
▸ Les recherches actuelles sur le nucléaire militaire sont couplées à des programmes « civils » pour se justifier. Et la mise au point de nouvelles bombes se fait maintenant à Valduc, près de Dijon, avec les Anglais.
▸ Le budget du nucléaire militaire échappe à un réel contrôle tout comme celui du nucléaire civil, sans aucune remise en cause.
▸ Le physicien nucléaire Joseph Rotblat, mettait en garde dès 1945 :
"Le lien intrinsèque entre les aspects pacifique et militaire de l’énergie nucléaire, le fait qu’il est impossible de produire de l’électricité à partir d’un réacteur fonctionnant à base d’uranium sans, dans le même temps, produire le plutonium, matériau pour armements nucléaires, signifie qu’en fin de compte soit la civilisation sera détruite, soit l’énergie nucléaire, basée sur la fission, devra être abandonnée."
Il est le seul chercheur à s’être retiré du projet Manhattan, nom de code du projet qui aboutira à la création de la bombe atomique largué à Hiroshima.
En savoir plus :
▸ Brochure - Le double jeu du nucléaire, à commander sur notre boutique en ligne
▸ Livre "Le complexe nucléaire", à commander sur notre boutique en ligne
▸ Interview en vidéo de Dominique Lalanne suite à une conférence à Rouen le 2 octobre 2012.
▸ 20 000 bombes nucléaires sont en service en 2013, dont 300 pour la France, 2 000 armes nucléaires sont en état d’alerte permanent, prêtes à partir en quelques minutes. Des rapports déclassifiés ont récemment révélé que des erreurs ou des faux diagnostics avaient fait passer l’Humanité plusieurs fois au bord de la catastrophe. La France dispose de 96 bombes en état d’alerte dans un sous-marin nucléaire, en mission en permanence : une puissance de frappe équivalant à 1 000 fois la bombe d’Hiroshima !
▸ En Europe, nous sommes encore dans les conditions d’insécurité de la guerre froide avec les armes françaises, anglaises, américaines sur les bases de l’Otan et russes.
▸ Une bombe nucléaire actuelle sur une ville moderne aurait des conséquences bien différentes de celle d’Hiroshima du fait de la destruction du réseau électrique et du réseau de communication, ainsi que des centres industriels chimiques et pétroliers.
En savoir plus :
▸ Les armes nucléaires : une menace pour la sécurité, pas une dissuasion !
▸ Libérons la France des armes nucléaires
▸ Censée assurer notre sécurité, l’arme nucléaire est dite « de dissuasion » et de « non-emploi ». Pourtant, si cette « dissuasion » échoue, l’emploi de l’arme nucléaire est alors envisagé ! Justifier l’arme nucléaire comme garantie de « sécurité » est un argument qui favorise la prolifération : tous les pays veulent assurer leur sécurité !
▸ Par ailleurs, même si depuis 1945, aucune bombe nucléaire n’a été larguée dans le cadre d’un conflit, les armes nucléaires ont des impacts bien réels. Les « essais » nucléaires ont représenté plus de 2 000 explosions nucléaires dans le monde entier : aux États-Unis, en Russie, au Kazakhstan, en Algérie, au Canada, en Chine, dans le Pacifique…
▸ L’arme nucléaire est « justifié » depuis celle d’Hiroshima sensée avoir épargné des vies américaines. Les doctrines de « sécurité » actuelles veulent faire croire à la nécessité des arsenaux nucléaires et depuis quelques années il est développé un bouclier dit « anti-missile » qui exacerbe une confrontation nucléaire.
En savoir plus :
▸ La dissuasion nucléaire est un mensonge
▸ Dissuasion nucléaire. Le débat est lancé
En savoir plus :
▸ visitez le site de Moruroa, le mémorial des essais nucléaires français
▸ Les vétérans d’essais nucléaires interpellent Manuel Valls
L’enrichissement de l’uranium génère un sous-produit qui n’est pas utilisable dans les réacteurs : l’uranium appauvri. Ce métal très dur et radioactif sert à fabriquer les têtes perforantes des armes antichars ; sa dispersion lors de l’explosion des chars en fait une arme dite « radiologique », bien qu’elle ne soit pas officiellement considérée comme telle… Lors de conflits récents (Balkans, Irak), l’uranium appauvri a fait de nombreuses victimes chez les civils. Les vétérans aussi en supportent les séquelles.
▸ L’uranium appauvri est doublement dangereux. Comme les autres métaux lourds, il provoque un empoisonnement chimique. C’est aussi une arme radiologique - le terme appauvri ne signifie en aucun cas qu’il contient peu de radioactivité, mais qu’il n’est pas apte à être utilisé dans un réacteur.
▸ Son action sur l’ADN provoque des malformations congénitales, des cancers... C’est ainsi que des chercheurs de l’hôpital de Falloujah en Irak ont mis en lumière une augmentation très importante des malformations et anomalies génétiques chez les nouveau-nés, dues à l’usage de l’uranium appauvri par l’armée américaine depuis les conflits de 1991 et 2003.
▸ Les vétérans de l’armée américaine sont eux aussi touchés par ces conséquences sanitaires.
▸ Nous sommes face à une situation d’urgence : cette arme radiologique extrêmement nocive est utilisée aujourd’hui comme arme conventionnelle !
▸ En outre, les effets de l’uranium appauvri sur l’ADN s’accumulant de génération en génération, le patrimoine génétique des populations touchées est menacé.
Une pétition exige la publication des données sur les ravages de l’uranium appauvri en Irak.
Pour en savoir plus :
▸ Le site de la Coalition Internationale pour l’Abolition des armes à l’uranium appauvri : https://www.bandepleteduranium.org/
▸ Le site d’Avigolfe, association française de vétérans de la guerre du Golfe et des Balkans :https://avigolfe.com/
▸ Uranium appauvri : un tueur méconnu
Du 6 au 9 août, dates de commémoration des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, le Réseau "Sortir du nucléaire" se mobilise au côté de nombreux collectifs et associations, afin de rappeler que nucléaire civil et nucléaire militaire sont inséparables et exiger l’abolition des armes nucléaires !
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