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Agenda

26
avr

Rassemblement commémoratif

Mulhouse (68) - Alsace


Jeudi 26 avril 2007


En hommage aux victimes de Tchernobyl :

De 17h00 à 18h00 : Rassemblement silencieux, statique et apolitique sur les marches du Temple Saint-Etienne, Place de la Réunion à Mulhouse, derrière les seules banderoles de l’association humanitaire

Association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL
84, route d’Aspach 68800 Vieux-Thann
Tel / Fax : 03 89 40 26 33
Mail : les.enfants.de.tchernobyl@wanadoo.fr
Site internet : les.enfants.de.tchernobyl@wanadoo.fr

Communiqué de presse :

Tchernobyl ce n’est pas fini et ses victimes continuent à souffrir 21 ans après l’explosion de la centrale nucléaire

Parmi elles figurent en tête les enfants qui habitent dans les regions d’Ukraine, de Russie et du Bélarus touchées par les retombées radioactives du printemps 1986 : la contamination des sols et des organismes y reste élevée, la misère matérielle et psychologique également.

Une délégation de responsables français et ukrainiens de l’association humanitaire alsacienne « LES ENFANTS DE TCHERNOBYL » est rentrée l’automne dernier d’une mission dans les régions du sud-ouest de la Russie fortement contaminées par les retombées radioactives de Tchernobyl.

Les 11 participants de la « MISSION SOLANGE FERNEX » (intitulée ainsi en hommage à leur amie disparue quelques jours avant leur départ) avaient un double objectif humanitaire et scientifique : évaluer la situation sur le terrain plus de 20 années après l’explosion du réacteur ukrainien le 26 avril 1986. André Paris, scientifique, auteur de l’ouvrage de référence « Contaminations radioactives France et Europe » accompagnait l’équipe alsaco-ukrainienne muni d’un spectromètre gamma très performant pour évaluer la contamination en césium 137 de la couche superficielle des sols. Deux journalistes français (Jean-Claude Kiefer et Jean-Charles Chatard) ont suivi la délégation durant ce premier séjour en Russie des « Enfants de Tchernobyl ». Si l’association française a sillonné le sud de l’Oblast de Briansk, elle s’est essentiellement attardée à Novozybkov, une ville où vivent 47 000 habitants. A la demande des autorités municipales de cette ville, l’équipe française s’est chargée de faire durant 4 jours des mesures de radioactivité des sols dans une cinquantaine d’endroits : en ville, dans les potagers, au parc municipal, près des usines, dans les espaces verts des écoles, au théâtre, au stade, aux abords de l’église municipale, dans les bois proches,…

Et les mesures sont sans appel. Partout, les chiffres s’affolent sur le compteur. Rares sont les zones décontaminées. La moyenne, avec des pics à 140 curies là où se déversent les gouttières, donne environ 15 curies au kilomètre carré… à près de 200 km de la centrale de Tchernobyl ! Les habitants consomment les légumes du potager, on donne le lait des vaches aux enfants, on cueille les baies et les champignons dans une forêt qui accuse des contaminations en césium de l’ordre de 25 à 30 curies par kilomètre carré.

Pourquoi ce laxisme et cette négligence ? Parce que pour les autorités russes, qui cherchent à supprimer les avantages fiscaux et sociaux liés aux zones contaminées par la radioactivité, « Tchernobyl, c’est fini ». Certes l’administration mesure encore la radioactivité, mais elle ne la communique plus sous prétexte que « tout est normal ». Comme si la Russie ne voulait plus savoir : « après tout, Tchernobyl est maintenant en Ukraine… » Un raisonnement, 20 ans après l’explosion nucléaire, aussi stupide que celui des autorités françaises en 1986 : « le danger est arrêté aux frontières » !

Cette attitude coupable conduit à la disparition des mesures et des comportements de radioprotection et engendrent de fait des situations sanitaires dramatiques pour les populations de Novozybkov. Alors que la radioactivité des sols baisse naturellement lentement, la charge corporelle en composés radioactifs de l’organisme des habitants augmente. L’essentiel de la contamination se fait par les aliments. Qu’elle provienne du jardin, du marché ou d’une nature généreuse, la nourriture (légumes, lait, champignons, baies, gibier et poissons) est contaminée par le césium 137 radioactif qui s’est déposé en surface dans les jardins, les bois et sur les pâturages.

A l’hôpital de Novozybkov, les pathologies et maladies sont multiples. Outre les cancers de la thyroïde (16 rien qu’en 2005), on enregistre des taux élevés de tumeurs au cerveau, des cancers osseux…Mais d’autres maladies se déclarent aussi, alors qu’elles sont inhabituelles ailleurs chez des tout-petits, comme l’ostéoporose et la cataracte. Autre inquiétude, les malformations congénitales (organes sexuels, système nerveux…) : statistiquement, 238 nouveau-nés sur 1000 présentent des anomalies à Novozybkov. Par ailleurs, les jeunes couples ont de moins en moins d’enfants : dans la région, les naissances sont ainsi inférieures de 25% aux décès.

Ivan Nesterov, le Maire de Novozybkov, ne décolère pas : « Non, Tchernobyl n’est pas fini. Tchernobyl ne fait que commencer en propageant encore plus de mal, 20 ans après. Chez nous, c’est le génocide nucléaire, un génocide rampant… ». Il se bat pour que ses administrés puissent conserver les « privilèges » liés à la radioactivité, comme l’exonération des impôts fonciers, des retraites augmentées, de meilleures bourses pour les étudiants et la priorité d’accès dans les universités de Moscou, l’anticipation de l’âge de la retraite, un séjour annuel en sanatorium, les soins et les médicaments gratuits et une myriade de petites « aides ». L’Etat russe veut déclasser Novozybkov au motif que la situation radiologique serait à nouveau « normale » et ainsi supprimer ces avantages. La ville de Novozybkov se lance dans un procès contre les autorités centrales de Moscou, les mesures de radioactivité « indépendantes » réalisées par « Les Enfants de Tchernobyl » seront utilisées dans ce procès. Les mesures des sols réalisées par les bénévoles français sous les regards des autorités locales et des journalistes français mettent en évidence un indiscutable et important risque sanitaire encouru par les populations russes qui continuent de vivre sur des territoires contaminés par les retombées radioactives, en particulier le césium 137 qui reste très présent.

Les témoignages, les mesures scientifiques et les documents rapportés de leur mission par les responsables de l’association « Les Enfants de Tchernobyl » prouvent que, plus de 20 années après l’explosion du réacteur N°4 de Tchernobyl, une mobilisation réelle, sincère et efficace de la communauté internationale s’avère urgente et indispensable pour protéger et aider les victimes de Tchernobyl. Ce n’est pas un choix, mais une nécessité !

Pour sa part, l’association « Les Enfants de Tchernobyl » dont le siège se situe à Vieux-Thann (Haut-Rhin) apporte depuis début 2007 une aide aux populations russes de Novozybkov (aide financière pour la réhabilitation de la polyclinique pour enfants et projet d’accueil d’enfants en France en août 2007) tout en poursuivant son soutien aux « Enfants de Tchernobyl » qui vivent au nord de l’Ukraine et au Bélarus, les deux autres principales républiques victimes de cette catastrophe qui se poursuit.

En hommage aux victimes de Tchernobyl :

De 17h00 à 18h00 : Rassemblement silencieux, statique et apolitique sur les marches du Temple Saint-Etienne, Place de la Réunion à Mulhouse, derrière les seules banderoles de l’association humanitaire

Association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL
84, route d’Aspach 68800 Vieux-Thann
Tel / Fax : 03 89 40 26 33
Mail : les.enfants.de.tchernobyl@wanadoo.fr
Site internet : les.enfants.de.tchernobyl@wanadoo.fr

Communiqué de presse :

Tchernobyl ce n’est pas fini et ses victimes continuent à souffrir 21 ans après l’explosion de la centrale nucléaire

Parmi elles figurent en tête les enfants qui habitent dans les regions d’Ukraine, de Russie et du Bélarus touchées par les retombées radioactives du printemps 1986 : la contamination des sols et des organismes y reste élevée, la misère matérielle et psychologique également.

Une délégation de responsables français et ukrainiens de l’association humanitaire alsacienne « LES ENFANTS DE TCHERNOBYL » est rentrée l’automne dernier d’une mission dans les régions du sud-ouest de la Russie fortement contaminées par les retombées radioactives de Tchernobyl.

Les 11 participants de la « MISSION SOLANGE FERNEX » (intitulée ainsi en hommage à leur amie disparue quelques jours avant leur départ) avaient un double objectif humanitaire et scientifique : évaluer la situation sur le terrain plus de 20 années après l’explosion du réacteur ukrainien le 26 avril 1986. André Paris, scientifique, auteur de l’ouvrage de référence « Contaminations radioactives France et Europe » accompagnait l’équipe alsaco-ukrainienne muni d’un spectromètre gamma très performant pour évaluer la contamination en césium 137 de la couche superficielle des sols. Deux journalistes français (Jean-Claude Kiefer et Jean-Charles Chatard) ont suivi la délégation durant ce premier séjour en Russie des « Enfants de Tchernobyl ». Si l’association française a sillonné le sud de l’Oblast de Briansk, elle s’est essentiellement attardée à Novozybkov, une ville où vivent 47 000 habitants. A la demande des autorités municipales de cette ville, l’équipe française s’est chargée de faire durant 4 jours des mesures de radioactivité des sols dans une cinquantaine d’endroits : en ville, dans les potagers, au parc municipal, près des usines, dans les espaces verts des écoles, au théâtre, au stade, aux abords de l’église municipale, dans les bois proches,…

Et les mesures sont sans appel. Partout, les chiffres s’affolent sur le compteur. Rares sont les zones décontaminées. La moyenne, avec des pics à 140 curies là où se déversent les gouttières, donne environ 15 curies au kilomètre carré… à près de 200 km de la centrale de Tchernobyl ! Les habitants consomment les légumes du potager, on donne le lait des vaches aux enfants, on cueille les baies et les champignons dans une forêt qui accuse des contaminations en césium de l’ordre de 25 à 30 curies par kilomètre carré.

Pourquoi ce laxisme et cette négligence ? Parce que pour les autorités russes, qui cherchent à supprimer les avantages fiscaux et sociaux liés aux zones contaminées par la radioactivité, « Tchernobyl, c’est fini ». Certes l’administration mesure encore la radioactivité, mais elle ne la communique plus sous prétexte que « tout est normal ». Comme si la Russie ne voulait plus savoir : « après tout, Tchernobyl est maintenant en Ukraine… » Un raisonnement, 20 ans après l’explosion nucléaire, aussi stupide que celui des autorités françaises en 1986 : « le danger est arrêté aux frontières » !

Cette attitude coupable conduit à la disparition des mesures et des comportements de radioprotection et engendrent de fait des situations sanitaires dramatiques pour les populations de Novozybkov. Alors que la radioactivité des sols baisse naturellement lentement, la charge corporelle en composés radioactifs de l’organisme des habitants augmente. L’essentiel de la contamination se fait par les aliments. Qu’elle provienne du jardin, du marché ou d’une nature généreuse, la nourriture (légumes, lait, champignons, baies, gibier et poissons) est contaminée par le césium 137 radioactif qui s’est déposé en surface dans les jardins, les bois et sur les pâturages.

A l’hôpital de Novozybkov, les pathologies et maladies sont multiples. Outre les cancers de la thyroïde (16 rien qu’en 2005), on enregistre des taux élevés de tumeurs au cerveau, des cancers osseux…Mais d’autres maladies se déclarent aussi, alors qu’elles sont inhabituelles ailleurs chez des tout-petits, comme l’ostéoporose et la cataracte. Autre inquiétude, les malformations congénitales (organes sexuels, système nerveux…) : statistiquement, 238 nouveau-nés sur 1000 présentent des anomalies à Novozybkov. Par ailleurs, les jeunes couples ont de moins en moins d’enfants : dans la région, les naissances sont ainsi inférieures de 25% aux décès.

Ivan Nesterov, le Maire de Novozybkov, ne décolère pas : « Non, Tchernobyl n’est pas fini. Tchernobyl ne fait que commencer en propageant encore plus de mal, 20 ans après. Chez nous, c’est le génocide nucléaire, un génocide rampant… ». Il se bat pour que ses administrés puissent conserver les « privilèges » liés à la radioactivité, comme l’exonération des impôts fonciers, des retraites augmentées, de meilleures bourses pour les étudiants et la priorité d’accès dans les universités de Moscou, l’anticipation de l’âge de la retraite, un séjour annuel en sanatorium, les soins et les médicaments gratuits et une myriade de petites « aides ». L’Etat russe veut déclasser Novozybkov au motif que la situation radiologique serait à nouveau « normale » et ainsi supprimer ces avantages. La ville de Novozybkov se lance dans un procès contre les autorités centrales de Moscou, les mesures de radioactivité « indépendantes » réalisées par « Les Enfants de Tchernobyl » seront utilisées dans ce procès. Les mesures des sols réalisées par les bénévoles français sous les regards des autorités locales et des journalistes français mettent en évidence un indiscutable et important risque sanitaire encouru par les populations russes qui continuent de vivre sur des territoires contaminés par les retombées radioactives, en particulier le césium 137 qui reste très présent.

Les témoignages, les mesures scientifiques et les documents rapportés de leur mission par les responsables de l’association « Les Enfants de Tchernobyl » prouvent que, plus de 20 années après l’explosion du réacteur N°4 de Tchernobyl, une mobilisation réelle, sincère et efficace de la communauté internationale s’avère urgente et indispensable pour protéger et aider les victimes de Tchernobyl. Ce n’est pas un choix, mais une nécessité !

Pour sa part, l’association « Les Enfants de Tchernobyl » dont le siège se situe à Vieux-Thann (Haut-Rhin) apporte depuis début 2007 une aide aux populations russes de Novozybkov (aide financière pour la réhabilitation de la polyclinique pour enfants et projet d’accueil d’enfants en France en août 2007) tout en poursuivant son soutien aux « Enfants de Tchernobyl » qui vivent au nord de l’Ukraine et au Bélarus, les deux autres principales républiques victimes de cette catastrophe qui se poursuit.





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