Les négligences criminelles d’EDF
Communiqué du 10 août 2004
Après l’accident mortel au Japon,
le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce
les négligences criminelles d’EDF
- importantes réductions budgétaires dans les centrales nucléaires
françaises. Le Directeur d’EDF, François Roussely, annonçait, début 2000,
l’obligation pour EDF de réaliser une baisse de 30 % des coûts de production
d’électricité !
- falsifications concernant les données sismiques,
- report de nombreuses opérations de maintenance pourtant essentielles.
Malgré le haut niveau technologique du Japon, l’accident qui s’est produit
hier dans la centrale de Mihama est symptomatique d’une dérive inquiétante
concernant la sureté du parc nucléaire mondial.
Malgré les avertissements des services d’inspection en novembre 2003 (*), la
compagnie japonaise Kepco n’a pas effectué une inspection de sécurité
approfondie sur le système de refroidissement. "Nous avons pensé que nous
pouvions reporter les contrôles jusqu’à ce mois-ci", a déclaré Akira Kokado
lors d’une conférence de presse. En fait, depuis son ouverture en 1977 aucun
contrôle par ultra sons n¹a eu lieu sur le circuit secondaire. Hors, seul ce
type de contrôle est capable de déceler la qualité des tuyaux. Résultat le
tuyau qui a lâché faisait 1,4 mm d¹épaisseur au lieu de 4,7 mm !
Ce genre de négligence criminelle est monnaie courante dans l’industrie
nucléaire française.
Ainsi, le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle, qu’à l’instar du Japon, EDF
impose en permanence des délais pour effectuer des réparations ou des mises
aux normes des réacteurs nucléaires français (le dernier exemple concerne
les délais obtenus par EDF pour mettre à niveau les circuits de
recirculation de tous les réacteurs en cas d’accident grave).
Pour des raisons économiques (qui ne pourront que s’aggraver avec
l’ouverture du marché), EDF repousse les délais pour produire à tout prix et
faire des économies au détriment de la sureté nucléaire.
Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", cette attitude de l’industrie
nucléaire est irresponsable quand on sait que le risque réel de catastrophe
nucléaire est bien réel. L’accident japonais est un avertissement sérieux
dont les autorités publiques doivent tirer tous les enseignements.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande au gouvernement français que soit
diligenté, dans les plus brefs délais, un audit approfondi et indépendant de
notre parc de centrales nucléaires et que l’autorité de sureté nucléaire
dispose enfin du pouvoir de mettre à l’arrêt les réacteurs non conformes.
Contacts presse : 04 78 28 29 22 ou 06 64 100 333
-------------------------------------------------------------
(*) TOKYO (AP) -10/08/04- La compagnie qui gère la centrale nucléaire de
Mihama, où quatre employés ont été tués par une fuite de vapeur lundi, avait
reporté un contrôle technique approfondi du circuit de refroidissement qui a
lâché, malgré les avertissements de services d’inspection, a reconnu mardi
le responsable adjoint de l’installation.
Akira Kokado a déclaré que des inspecteurs privés opérant pour le compte de
Kansai Electric Power avaient notifié à la direction de l’opérateur
nucléaire, en avril 2003, qu’il était temps d’effectuer une inspection de
sécurité approfondie sur le système de refroidissement.
Or, cette installation n’a pas fait partie des éléments contrôlés lors de
l’inspection ordonnée en novembre 2003 par l’entreprise.
»Nous avons pensé que nous pouvions reporter les contrôles jusqu’à ce
mois-ci », a déclaré Akira Kokado lors d’une conférence de presse.
L’accident de lundi, qui a fait quatre morts et sept blessés, est le plus
grave qu’ait connu l’industrie nucléaire japonaise Les autorités ont répété
qu’il n’y avait pas eu de fuites radioactive.
-----------------------------------------------------------------------
Citations de japonais habitant près de la centrales Mihama
(où s’est produit lundi un accident mortel) :
"Il n’y pas de raison de s’inquiéter car, quand ça arrive, il n’y a rien
qu’on puisse faire."
"Personne ici ne s’inquiète du nucléaire. Si quelque chose arrive, on mourra
tous"
Source : MIHAMA (Japon) - 10/08/04 - Agence France Presse -
Intitué de la dépêche AFP :
Près de la mer du Japon, vivre à l’ombre des centrales ne rend pas nerveux.
Après l’accident mortel au Japon,
le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce
les négligences criminelles d’EDF
- importantes réductions budgétaires dans les centrales nucléaires
françaises. Le Directeur d’EDF, François Roussely, annonçait, début 2000,
l’obligation pour EDF de réaliser une baisse de 30 % des coûts de production
d’électricité !
- falsifications concernant les données sismiques,
- report de nombreuses opérations de maintenance pourtant essentielles.
Malgré le haut niveau technologique du Japon, l’accident qui s’est produit
hier dans la centrale de Mihama est symptomatique d’une dérive inquiétante
concernant la sureté du parc nucléaire mondial.
Malgré les avertissements des services d’inspection en novembre 2003 (*), la
compagnie japonaise Kepco n’a pas effectué une inspection de sécurité
approfondie sur le système de refroidissement. "Nous avons pensé que nous
pouvions reporter les contrôles jusqu’à ce mois-ci", a déclaré Akira Kokado
lors d’une conférence de presse. En fait, depuis son ouverture en 1977 aucun
contrôle par ultra sons n¹a eu lieu sur le circuit secondaire. Hors, seul ce
type de contrôle est capable de déceler la qualité des tuyaux. Résultat le
tuyau qui a lâché faisait 1,4 mm d¹épaisseur au lieu de 4,7 mm !
Ce genre de négligence criminelle est monnaie courante dans l’industrie
nucléaire française.
Ainsi, le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle, qu’à l’instar du Japon, EDF
impose en permanence des délais pour effectuer des réparations ou des mises
aux normes des réacteurs nucléaires français (le dernier exemple concerne
les délais obtenus par EDF pour mettre à niveau les circuits de
recirculation de tous les réacteurs en cas d’accident grave).
Pour des raisons économiques (qui ne pourront que s’aggraver avec
l’ouverture du marché), EDF repousse les délais pour produire à tout prix et
faire des économies au détriment de la sureté nucléaire.
Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", cette attitude de l’industrie
nucléaire est irresponsable quand on sait que le risque réel de catastrophe
nucléaire est bien réel. L’accident japonais est un avertissement sérieux
dont les autorités publiques doivent tirer tous les enseignements.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande au gouvernement français que soit
diligenté, dans les plus brefs délais, un audit approfondi et indépendant de
notre parc de centrales nucléaires et que l’autorité de sureté nucléaire
dispose enfin du pouvoir de mettre à l’arrêt les réacteurs non conformes.
Contacts presse : 04 78 28 29 22 ou 06 64 100 333
-------------------------------------------------------------
(*) TOKYO (AP) -10/08/04- La compagnie qui gère la centrale nucléaire de
Mihama, où quatre employés ont été tués par une fuite de vapeur lundi, avait
reporté un contrôle technique approfondi du circuit de refroidissement qui a
lâché, malgré les avertissements de services d’inspection, a reconnu mardi
le responsable adjoint de l’installation.
Akira Kokado a déclaré que des inspecteurs privés opérant pour le compte de
Kansai Electric Power avaient notifié à la direction de l’opérateur
nucléaire, en avril 2003, qu’il était temps d’effectuer une inspection de
sécurité approfondie sur le système de refroidissement.
Or, cette installation n’a pas fait partie des éléments contrôlés lors de
l’inspection ordonnée en novembre 2003 par l’entreprise.
»Nous avons pensé que nous pouvions reporter les contrôles jusqu’à ce
mois-ci », a déclaré Akira Kokado lors d’une conférence de presse.
L’accident de lundi, qui a fait quatre morts et sept blessés, est le plus
grave qu’ait connu l’industrie nucléaire japonaise Les autorités ont répété
qu’il n’y avait pas eu de fuites radioactive.
-----------------------------------------------------------------------
Citations de japonais habitant près de la centrales Mihama
(où s’est produit lundi un accident mortel) :
"Il n’y pas de raison de s’inquiéter car, quand ça arrive, il n’y a rien
qu’on puisse faire."
"Personne ici ne s’inquiète du nucléaire. Si quelque chose arrive, on mourra
tous"
Source : MIHAMA (Japon) - 10/08/04 - Agence France Presse -
Intitué de la dépêche AFP :
Près de la mer du Japon, vivre à l’ombre des centrales ne rend pas nerveux.