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Nos communiqués de presse

Le Réseau "Sortir du nucléaire" écrit aux inspecteurs chargés de vérifier si la centrale de Fessenheim peut fonctionner 10 ans de plus

Communiqué du 1er octobre 2009



Le Réseau "Sortir du nucléaire" a écrit aux inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) chargés de la "troisième visite décennale" de la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace). C’est à l’issue de ce contrôle généralisé que l’autorisation de continuer à fonctionner au delà de 30 ans doit être accordée ou refusée à la centrale.

Le Réseau appelle les inspecteurs à prendre leurs responsabilités et à ne pas céder aux pressions d’EDF ou... du Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). En effet, depuis 2003, les comptes d’EDF sont publiés sur la base d’une durée de vie de 40 ans pour toutes les centrales nucléaires, et EDF communique désormais sur une durée de vie de... 60 ans !

Il est donc légitime de douter de la capacité des inspecteurs à émettre un avis négatif, d’autant que le Président de l’ASN, leur supérieur hiérarchique, a clairement affirmé qu’il ne voyait pas pourquoi la centrale de Fessenheim ne continuerait pas à fonctionner !

Pourtant, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que :

- la catastrophe nucléaire a été frôlée à plusieurs reprises en France
- les réacteurs français ne sont pas fiables en cas de séisme, d’autant que EDF a falsifié des données sismiques
- les restrictions budgétaires et la précarisation des salariés accentuent la dégradation du parc nucléaire

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande donc aux inspecteurs de prendre leurs responsabilités, c’est à dire de prononcer la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.






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Jeudi 1er octobre 2009

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 840 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex
Tel : 04 78 28 29 22

à Mmes et MM les responsables de la 3ème visite décennale du
réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin)


Madame, Monsieur,


vous faites partie des gens qui vont participer à la troisième visite décennale (VD3) du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), et qui vont avoir à prendre position pour ou contre le fait d’autoriser EDF à exploiter ce réacteur au-delà des 30 ans prévus à l’origine. (*)

A ce titre, et quelles que soient vos positions par rapport à l’industrie nucléaire, vous portez une responsabilité immense. Si vous donnez votre aval à EDF et qu’un accident nucléaire se produit par la suite, vous serez directement responsable devant les victimes qui pourront être des milliers, des centaines de milliers, voire des millions.

Vous savez que, pour des raisons financière, EDF rejette totalement l’hypothèse qu’un seul de ses réacteurs puisse être arrêté après trente ans de fonctionnement, quoi qu’en pensent les personnes qui, comme vous, participent aux VD3.

Depuis septembre 2003, EDF publie des comptes d’entreprise basés sur une durée de vie de ses réacteurs nucléaires de 40 ans. A l’époque, la presse avait rendu compte de ce véritable tour de passe-passe.

- Par exemple : "Le résultat net d’EDF au premier semestre a bénéficié d’un coup de pouce décisif qui a pris la forme d’une reprise de provisions liée à l’allongement de 30 à 40 ans de la durée de vie des centrales nucléaires" (Le Figaro, 27 septembre 2003)

- Plus récemment, le 13 novembre 2008, le directeur de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), M André-Claude Lacoste, a déclaré : "On peut imaginer que Fessenheim ne puisse plus continuer à fonctionner. Ça me paraît très improbable. Ce n’est pas vraiment l’hypothèse que j’imagine" (L’Alsace, 15 novembre 2008)

- Et, tout dernièrement, le 7 juillet 2009, l’ASN a publié un communiqué affirmant : "L’ASN n’a pas identifié de problème générique mettant en cause la capacité d’EDF à maîtriser la sûreté de ses réacteurs de 900 MW jusqu’à 40 ans."

Certes, à chaque fois, il est (discrètement) reconnu que ces décisions ou annonces doivent être confirmées pour chaque réacteur à l’issue de sa troisième visite décennale. Mais il est bien clair qu’il y a une immense pression du pouvoir industriel et politique pour que tous les réacteurs continuent au-delà de 30 ans. Et l’opinion publique est préparée à cette décision qui est présentée comme une simple formalité ou déjà acquise.


D’ailleurs, pour écarter toute mauvaise surprise concernant le passage de 30 à 40 ans, EDF a d’ores et déjà commencé à communiquer autour d’une durée de vie… de 60 ans ! Par exemple : "EDF veut faire vivre ses centrales jusqu’à 60 ans" (La Croix, 28 juin 2009).

De toute évidence, votre liberté n’est que théorique et vous êtes sommés de donner un avis positif concernant le réacteur n°1 de Fessenheim : pour EDF et pour le pouvoir français, il est hors de question de qu’une VD3 se termine par un verdict négatif, qui ouvrirait la voix à d’autres.

Et pourtant…

Et pourtant, le quotidien Les Echos du 8 avril 2009 précise que "lors des dernières visites décennales, vers 1999, les cuves de réacteurs situés au Tricastin et à Fessenheim avaient présenté des défauts de revêtement." On a vraiment du mal à imaginer que, 10 ans plus tard, les cuves des réacteurs de Fessenheim se portent mieux.

Et pourtant les incidents plus ou moins graves se multiplient dans les centrales nucléaires, à tel point qu’il est impossible de les lister. Nous nous contenterons donc d’en rappeler quelques uns des plus récents, qui concernent les réacteurs de 900 MW de Fessenheim ou identiques à ceux de Fessenheim :

- "Le 18 février 2008, un tube d’un générateur de vapeur du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim s’est fissuré à la suite d’une "anomalie de supportage", conduisant à une fuite du circuit primaire vers le circuit secondaire." (Communiqué de l’ASN, Paris, le 21 octobre 2008)

- "Soulagement à EDF : les deux assemblages de combustible nucléaire suspendus depuis un mois et demi au-dessus du coeur du réacteur n° 2 de la centrale du Tricastin (Vaucluse) ont été "sécurisés". Ils ne risquent plus de tomber et d’occasionner des fuites radioactives dans l’enceinte du site, voire au-delà." (Le Monde, 25 octobre 2008)

- "Un incident technique qualifié par la direction de la centrale de Gravelines d’ "exceptionnel et de "délicat", est survenu lors du déchargement du combustible situé au coeur du réacteur n°1 (…) Une barre d’uranium de plusieurs centaines de kilos est suspendue dans la piscine avec le risque qu’elle se décroche et retombe sur les 156 barres similaires fixées au fond de la cuve du réacteur. Ce serait le pire des scénarios pour la centrale". (La Voix du Nord, 11 août 2009)

Par ailleurs, vous ne pouvez ignorer la dramatique dégradation des conditions de travail dans les centrales nucléaires EDF, avec en particulier un recours maximal à la sous-traitance, situation qui s’est traduite ces derniers mois par des grèves (pour la première fois dans le nucléaire français), mais aussi des suicides et tentatives de suicides :

- "La production nucléaire reste perturbée depuis six semaines par un conflit sur les salaires et l’embauche de prestataires extérieurs surnommés les "nomades du nucléaire", qui amène EDF à réquisitionner les grévistes, certains syndicats craignant pour la sécurité." (AFP, 18 juin 2009)

- "Trois salariés du site d’EDF à Chinon (Indre-et-Loire) se sont suicidés depuis août 2006" (Le Monde, 5 avril 2007) ;

- "La fédération CFTC de l’énergie a dénoncé mercredi dans un courrier à EDF un "harcèlement managérial" à l’origine, selon elle, d’une récente tentative de suicide dans la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère) (…) Ce salarié avait alerté à plusieurs reprises les syndicats pour dénoncer "le manque de moyens mis à sa disposition pour assurer la sécurité du site" (AFP, 1er octobre 2008)"


EDF ne manque jamais de rappeler que, en 40 ans de nucléaire, aucune catastrophe ne s’est produite en France. Pour notre part, nous n’oublions pas que le pire a été frôlé à plusieurs reprises. Par exemple :

- deux fusions partielles du cœur à la centrale nucléaire de St-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher) le 17 octobre 1969 et le 13 mars 1980.

- une catastrophe frôlée à St-Laurent (encore !) le 12 janvier 1987 : EDF n’avait pas pensé que la Loire puisse geler et que de fait la centrale soit… impossible à refroidir.

- un autre catastrophe frôlée le 27 décembre 1999 à la centrale nucléaire du Blayais (Gironde), gravement inondée. Les "responsables" d’EDF avaient calculé que l’eau de la Gironde ne pouvait pas passer par-dessus les digues de la centrale… mais elle est quand même passée.


Nous pourrions continuer indéfiniment, nous nous contenterons pour finir de vous rappeler que nous avons rendu publics des documents qui montrent que EDF a mis en place des actions de lobbying "au plus haut niveau" pour empêcher la prise en compte de données sismiques qui auraient entraîné de coûteux travaux de remis à niveau des centrales :

- "Ce débat serait sans doute resté confidentiel sans la publication par « Sortir du nucléaire » de courriers internes d’EDF, le 26 mai. Des ingénieurs d’EDF y formulaient clairement le souhait d’appliquer des références moins sévères que l’IRSN. Car les travaux de renforcement de certaines centrales pourraient coûter jusqu’à 1,9 milliard d’euros à l’entreprise." (Le Figaro, 27 juin 2003)

- "Sortir du nucléaire accuse EDF d’avoir "falsifié des données sismiques" (AFP, 24 juin 2003). Nous attendons encore d’être attaqués pour "diffamation"par EDF qui, il est vrai, aurait eu du mal à contester ses propres documents : "Sortir du nucléaire a mis la main sur des courriers électroniques et des notes internes à EDF qui vilipendent les nouvelles normes sismiques de l’autorité de sûreté, jugées trop sévères et trop coûteuses." (Le Point, 11 juillet 2003)


Des gens puissants ont décidé à votre place que le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim continuerait à fonctionner au-delà de 30 ans, et bien plus encore. Il est encore temps pour vous de ne pas accepter ces injonctions et de prendre les décisions qui s’imposent. Nous souhaitons par-dessus tout éviter une catastrophe nucléaire, et vous souhaitez certainement ne pas avoir un jour à vous expliquer devant d’innombrables victimes.


Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à notre engagement en faveur de l’environnement, de la santé des êtres vivants, et de la démocratie.


Le Conseil d’administration du Réseau "Sortir du nucléaire"


(*) Le quotidien Le Monde du 15 mai 2003 a rappelé que "les décrets d’autorisation ne précisaient pas la durée de vie des centrales" mais que "les dossiers d’autorisation présentés par EDF avançaient une durée d’exploitation de trente ans".

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a écrit aux inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) chargés de la "troisième visite décennale" de la centrale nucléaire de Fessenheim (Alsace). C’est à l’issue de ce contrôle généralisé que l’autorisation de continuer à fonctionner au delà de 30 ans doit être accordée ou refusée à la centrale.

Le Réseau appelle les inspecteurs à prendre leurs responsabilités et à ne pas céder aux pressions d’EDF ou... du Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). En effet, depuis 2003, les comptes d’EDF sont publiés sur la base d’une durée de vie de 40 ans pour toutes les centrales nucléaires, et EDF communique désormais sur une durée de vie de... 60 ans !

Il est donc légitime de douter de la capacité des inspecteurs à émettre un avis négatif, d’autant que le Président de l’ASN, leur supérieur hiérarchique, a clairement affirmé qu’il ne voyait pas pourquoi la centrale de Fessenheim ne continuerait pas à fonctionner !

Pourtant, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que :

- la catastrophe nucléaire a été frôlée à plusieurs reprises en France
- les réacteurs français ne sont pas fiables en cas de séisme, d’autant que EDF a falsifié des données sismiques
- les restrictions budgétaires et la précarisation des salariés accentuent la dégradation du parc nucléaire

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande donc aux inspecteurs de prendre leurs responsabilités, c’est à dire de prononcer la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.






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Jeudi 1er octobre 2009

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 840 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex
Tel : 04 78 28 29 22

à Mmes et MM les responsables de la 3ème visite décennale du
réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin)


Madame, Monsieur,


vous faites partie des gens qui vont participer à la troisième visite décennale (VD3) du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), et qui vont avoir à prendre position pour ou contre le fait d’autoriser EDF à exploiter ce réacteur au-delà des 30 ans prévus à l’origine. (*)

A ce titre, et quelles que soient vos positions par rapport à l’industrie nucléaire, vous portez une responsabilité immense. Si vous donnez votre aval à EDF et qu’un accident nucléaire se produit par la suite, vous serez directement responsable devant les victimes qui pourront être des milliers, des centaines de milliers, voire des millions.

Vous savez que, pour des raisons financière, EDF rejette totalement l’hypothèse qu’un seul de ses réacteurs puisse être arrêté après trente ans de fonctionnement, quoi qu’en pensent les personnes qui, comme vous, participent aux VD3.

Depuis septembre 2003, EDF publie des comptes d’entreprise basés sur une durée de vie de ses réacteurs nucléaires de 40 ans. A l’époque, la presse avait rendu compte de ce véritable tour de passe-passe.

- Par exemple : "Le résultat net d’EDF au premier semestre a bénéficié d’un coup de pouce décisif qui a pris la forme d’une reprise de provisions liée à l’allongement de 30 à 40 ans de la durée de vie des centrales nucléaires" (Le Figaro, 27 septembre 2003)

- Plus récemment, le 13 novembre 2008, le directeur de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), M André-Claude Lacoste, a déclaré : "On peut imaginer que Fessenheim ne puisse plus continuer à fonctionner. Ça me paraît très improbable. Ce n’est pas vraiment l’hypothèse que j’imagine" (L’Alsace, 15 novembre 2008)

- Et, tout dernièrement, le 7 juillet 2009, l’ASN a publié un communiqué affirmant : "L’ASN n’a pas identifié de problème générique mettant en cause la capacité d’EDF à maîtriser la sûreté de ses réacteurs de 900 MW jusqu’à 40 ans."

Certes, à chaque fois, il est (discrètement) reconnu que ces décisions ou annonces doivent être confirmées pour chaque réacteur à l’issue de sa troisième visite décennale. Mais il est bien clair qu’il y a une immense pression du pouvoir industriel et politique pour que tous les réacteurs continuent au-delà de 30 ans. Et l’opinion publique est préparée à cette décision qui est présentée comme une simple formalité ou déjà acquise.


D’ailleurs, pour écarter toute mauvaise surprise concernant le passage de 30 à 40 ans, EDF a d’ores et déjà commencé à communiquer autour d’une durée de vie… de 60 ans ! Par exemple : "EDF veut faire vivre ses centrales jusqu’à 60 ans" (La Croix, 28 juin 2009).

De toute évidence, votre liberté n’est que théorique et vous êtes sommés de donner un avis positif concernant le réacteur n°1 de Fessenheim : pour EDF et pour le pouvoir français, il est hors de question de qu’une VD3 se termine par un verdict négatif, qui ouvrirait la voix à d’autres.

Et pourtant…

Et pourtant, le quotidien Les Echos du 8 avril 2009 précise que "lors des dernières visites décennales, vers 1999, les cuves de réacteurs situés au Tricastin et à Fessenheim avaient présenté des défauts de revêtement." On a vraiment du mal à imaginer que, 10 ans plus tard, les cuves des réacteurs de Fessenheim se portent mieux.

Et pourtant les incidents plus ou moins graves se multiplient dans les centrales nucléaires, à tel point qu’il est impossible de les lister. Nous nous contenterons donc d’en rappeler quelques uns des plus récents, qui concernent les réacteurs de 900 MW de Fessenheim ou identiques à ceux de Fessenheim :

- "Le 18 février 2008, un tube d’un générateur de vapeur du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim s’est fissuré à la suite d’une "anomalie de supportage", conduisant à une fuite du circuit primaire vers le circuit secondaire." (Communiqué de l’ASN, Paris, le 21 octobre 2008)

- "Soulagement à EDF : les deux assemblages de combustible nucléaire suspendus depuis un mois et demi au-dessus du coeur du réacteur n° 2 de la centrale du Tricastin (Vaucluse) ont été "sécurisés". Ils ne risquent plus de tomber et d’occasionner des fuites radioactives dans l’enceinte du site, voire au-delà." (Le Monde, 25 octobre 2008)

- "Un incident technique qualifié par la direction de la centrale de Gravelines d’ "exceptionnel et de "délicat", est survenu lors du déchargement du combustible situé au coeur du réacteur n°1 (…) Une barre d’uranium de plusieurs centaines de kilos est suspendue dans la piscine avec le risque qu’elle se décroche et retombe sur les 156 barres similaires fixées au fond de la cuve du réacteur. Ce serait le pire des scénarios pour la centrale". (La Voix du Nord, 11 août 2009)

Par ailleurs, vous ne pouvez ignorer la dramatique dégradation des conditions de travail dans les centrales nucléaires EDF, avec en particulier un recours maximal à la sous-traitance, situation qui s’est traduite ces derniers mois par des grèves (pour la première fois dans le nucléaire français), mais aussi des suicides et tentatives de suicides :

- "La production nucléaire reste perturbée depuis six semaines par un conflit sur les salaires et l’embauche de prestataires extérieurs surnommés les "nomades du nucléaire", qui amène EDF à réquisitionner les grévistes, certains syndicats craignant pour la sécurité." (AFP, 18 juin 2009)

- "Trois salariés du site d’EDF à Chinon (Indre-et-Loire) se sont suicidés depuis août 2006" (Le Monde, 5 avril 2007) ;

- "La fédération CFTC de l’énergie a dénoncé mercredi dans un courrier à EDF un "harcèlement managérial" à l’origine, selon elle, d’une récente tentative de suicide dans la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère) (…) Ce salarié avait alerté à plusieurs reprises les syndicats pour dénoncer "le manque de moyens mis à sa disposition pour assurer la sécurité du site" (AFP, 1er octobre 2008)"


EDF ne manque jamais de rappeler que, en 40 ans de nucléaire, aucune catastrophe ne s’est produite en France. Pour notre part, nous n’oublions pas que le pire a été frôlé à plusieurs reprises. Par exemple :

- deux fusions partielles du cœur à la centrale nucléaire de St-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher) le 17 octobre 1969 et le 13 mars 1980.

- une catastrophe frôlée à St-Laurent (encore !) le 12 janvier 1987 : EDF n’avait pas pensé que la Loire puisse geler et que de fait la centrale soit… impossible à refroidir.

- un autre catastrophe frôlée le 27 décembre 1999 à la centrale nucléaire du Blayais (Gironde), gravement inondée. Les "responsables" d’EDF avaient calculé que l’eau de la Gironde ne pouvait pas passer par-dessus les digues de la centrale… mais elle est quand même passée.


Nous pourrions continuer indéfiniment, nous nous contenterons pour finir de vous rappeler que nous avons rendu publics des documents qui montrent que EDF a mis en place des actions de lobbying "au plus haut niveau" pour empêcher la prise en compte de données sismiques qui auraient entraîné de coûteux travaux de remis à niveau des centrales :

- "Ce débat serait sans doute resté confidentiel sans la publication par « Sortir du nucléaire » de courriers internes d’EDF, le 26 mai. Des ingénieurs d’EDF y formulaient clairement le souhait d’appliquer des références moins sévères que l’IRSN. Car les travaux de renforcement de certaines centrales pourraient coûter jusqu’à 1,9 milliard d’euros à l’entreprise." (Le Figaro, 27 juin 2003)

- "Sortir du nucléaire accuse EDF d’avoir "falsifié des données sismiques" (AFP, 24 juin 2003). Nous attendons encore d’être attaqués pour "diffamation"par EDF qui, il est vrai, aurait eu du mal à contester ses propres documents : "Sortir du nucléaire a mis la main sur des courriers électroniques et des notes internes à EDF qui vilipendent les nouvelles normes sismiques de l’autorité de sûreté, jugées trop sévères et trop coûteuses." (Le Point, 11 juillet 2003)


Des gens puissants ont décidé à votre place que le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim continuerait à fonctionner au-delà de 30 ans, et bien plus encore. Il est encore temps pour vous de ne pas accepter ces injonctions et de prendre les décisions qui s’imposent. Nous souhaitons par-dessus tout éviter une catastrophe nucléaire, et vous souhaitez certainement ne pas avoir un jour à vous expliquer devant d’innombrables victimes.


Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à notre engagement en faveur de l’environnement, de la santé des êtres vivants, et de la démocratie.


Le Conseil d’administration du Réseau "Sortir du nucléaire"


(*) Le quotidien Le Monde du 15 mai 2003 a rappelé que "les décrets d’autorisation ne précisaient pas la durée de vie des centrales" mais que "les dossiers d’autorisation présentés par EDF avançaient une durée d’exploitation de trente ans".


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