14 août 2012
Le réacteur n° 3 est en arrêt depuis le 19 mai 2012 pour son rechargement en combustible et les opérations de maintenance programmées. Lors du redémarrage du réacteur, EDF identifie que deux vannes du système d’isolement de l’enceinte de confinement ne sont pas totalement étanches.
L’analyse a posteriori de l’événement montre que la conduite à tenir demandée par les règles générales d’exploitation (RGE) n’a pas été respectée.
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine de fonctionnement autorisé de l’installation.
Le 14 août 2012, une mesure du taux de fuite en air de l’une des traversées de l’enceinte de confinement est réalisée. EDF constate alors que les deux vannes permettant d’obturer et d’isoler cette traversée ne sont pas complètement étanches et décide de lancer une évaluation complémentaire de l’étanchéité globale de l’enceinte, sans toutefois considérer comme indisponible l’isolement de la traversée. Plusieurs mesures d’étanchéité sont réalisées et l’ingénieur sûreté préconise à deux reprises de considérer que l’isolement de l’enceinte ne peut être garanti du fait de l’incertitude des mesures. Après une mesure complémentaire, l’inétanchéité est avérée et, le 22 août, le réacteur est finalement mis à l’arrêt du fait du cumul de l’inétanchéité et de l’indisponibilité d’un autre matériel. L’analyse des faits réalisée a posteriori montre que le site n’a pas considéré, dès le 14 août, que ces deux vannes étaient inétanches et qu’alors, le réacteur aurait dû être mis à l’arrêt en application des RGE. La conduite à tenir prescrite par les RGE n’a donc pas été respectée.
Cet écart n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement. Toutefois, en raison d’un défaut de culture sûreté de l’exploitant, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.