Le 25 mars 2020, en plein confinement, le gouvernement a publié un décret prorogeant à 2024 la validité du décret d’autorisation de création de l’EPR de Flamanville, qui fixait auparavant à avril 2020 sa date limite de mise en service.
Nos associations dénoncent fermement cette obstination du gouvernement à tolérer la poursuite de ce chantier catastrophique, malgré les multiples malfaçons et scandales qui l’affectent et les sommes considérables déjà englouties.
Dangereux et rafistolé avant même d’avoir démarré, ce réacteur ne devrait jamais entrer en service.
En outre, ce décret modificatif publié à la va-vite en plein confinement passe sous silence le fait que l’état actuel du réacteur, criblé de malfaçons, ne correspond plus à ce qui était exigé dans le décret initial, et qu’EDF ne dispose manifestement plus des capacités financières et techniques requises pour mener à bien le chantier. Au regard de la jurisprudence européenne, se contenter d’une simple modification des dates est donc manifestement illégal, et surtout profondément malhonnête.
Le 26 mai 2020, nos associations ont déposé deux recours gracieux auprès du Premier ministre demandant le retrait du décret modificatif et l’abrogation du décret initial d’autorisation de création. En l’absence de réponse, nous saisissons aujourd’hui le Conseil d’État. La complaisance envers EDF et ses projets calamiteux doit cesser !