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Nos communiqués de presse

Crédit photo : Réseau "Sortir du nucléaire"

Catastrophe de Fukushima : 13 ans après, mobilisons-nous contre la relance aberrante et dangereuse du nucléaire

Rendez-vous le dimanche 10 mars à 14h30 place de la République à Paris

Communiqué du 7 mars 2024



Les failles de la sûreté nucléaire au Japon

Le 1er janvier dernier, un séisme a bien failli provoquer un nouvel accident nucléaire au Japon. Les centrales de Shika et de Kashiwazaki-Kariwa, les deux sites nucléaires à proximité de l’épicentre du séisme sont heureusement à l’arrêt depuis 2011. Mais les incidents provoqués dans la centrale de Shika par le séisme, ainsi que les difficultés de la compagnie d’électricité et des autorités à gérer correctement et avec transparence cette crise montrent de nouveau que la sûreté nucléaire présente toujours des failles au Japon... Et cela risque d’être toujours le cas si certaines mesures ne sont pas prises en urgence.

Le plan d’évacuation du district de Fukura, à 1 km de la centrale, prévoit par exemple que ses habitant·es se dirigent vers le nord-est en cas d’accident nucléaire. Mais le 1er janvier dernier, cela aurait signifié s’approcher de l’épicentre du séisme. Par ailleurs, environ 70 % des communes susceptibles d’être évacuées en cas de tsunami n’ont jamais conduit d’exercice en hiver.

Malgré ces défaillances, le Japon prolonge la durée de vie de la poignée de réacteurs nucléaires remis en service depuis la catastrophe de Fukushima [1] et acte la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Alors même que, tout comme en France, le projet risque de s’avérer complexe à mettre en œuvre, extrêmement coûteux et, évidemment, très dangereux.

Rejet des eaux contaminées de Fukushima

Treize ans après l’accident de Fukushima, la catastrophe n’est pas terminée.

Depuis août 2023, TEPCO a commencé à déverser dans l’océan des eaux radioactives issues de l’accident. Cela malgré l’opposition de la population japonaise, des pêcheurs et des populations et gouvernements des pays limitrophes.

Ces 1,3 millions de tonnes d’eau contaminée sont actuellement stockées dans des cuves sur le site. Malgré le fait que cette eau ait été traitée, elle contient toujours des éléments radioactifs : du tritium, du césium 134 et 137, du strontium 90, de l’iode 129, du carbone 14 etc. L’opération de filtration elle-même a provoqué l’irradiation de travailleurs et la fuite de 5,5 tonnes d’eau extrêmement radioactive sur le site.

Si l’AIEA a validé ce plan de rejets au prétexte que le taux de concentration de l’eau en tritium est inférieur aux normes internationales, de nombreuses associations dénoncent le fait que l’impact du tritium sur l’écosystème et la chaîne alimentaire sur le long terme a très peu été étudié et que le principe de précaution (et donc le stockage de l’eau contaminée sur site et sous surveillance) devrait prévaloir.

"La veille du début des rejets, je suis montée dans le bateau affrété par le Centre citoyen de mesures de la radioactivité de la ville d’Iwaki. Et du large, j’ai contemplé la centrale de Fukushima Daiichi avec une sensation de désespoir insupportable. Depuis mars 2011, une quantité gigantesque de substances radioactives ne cesse de s’écouler dans la mer. À cela va s’ajouter désormais, pendant plusieurs décennies, cette eau contaminée qui va empoisonner toutes les mers du monde ! N’avoir pas pu empêcher la décision du gouvernement nous meurtrit profondément." Ruiko MUTO, déléguée de la partie plaignante au procès pénal intenté contre les dirigeants de TEPCO, Fukushima, mars 2024.

Mobilisation à Paris et ailleurs en France

Pour commémorer la catastrophe de Fukushima, pour soutenir les victimes abandonnées à leur sort par les autorités et protester contre la relance de l’industrie nucléaire en France et au Japon, soyez nombreux·ses à vous rassembler.

Le dimanche 10 mars à Paris, à l’initiative des associations Yosomono-net, Sortir du nucléaire Paris, le Collectif contre l’Ordre Atomique et le Réseau Sortir du nucléaire, des prises de paroles d’associations et de personnalités politiques seront accompagnées d’animations à partir de 14h30, place de la République.

À Tours, le lundi 11 mars à partir de 16h, un rassemblement est organisé par le collectif Sortir du nucléaire Touraine. Au programme : lectures de textes, die-in... À Strasbourg, place Kléber, à partir de 16h, l’association Stop Transports-Halte au Nucléaire marquera ce triste anniversaire par une action visuelle et symbolique.

Le mardi 12 mars, le collectif Réaction en chaîne humaine appellera les candidat·es aux élections européennes à s’engager en faveur d’un tournant européen vers les énergies renouvelables et d’une taxonomie verte sans greenwashing ni énergie nucléaire avec une chaîne humaine organisée à 12h devant le Parlement européen.

Le samedi 30 mars, de 14h à 16h, l’association Nos Voisins Lointains vous invite à sa visioconférence : "Catastrophe nucléaire : les populations sacrifiées" en présence de Bruno Chareyron, conseiller scientifique de la CRIIRAD, et Akiko Morimatsu, ancienne habitante de Fukushima.

Commémoration de la catastrophe nucléaire de Fukushima à Paris, 2016 © Réseau "Sortir du nucléaire"

Contacts presse :

  • Yûki Takahata - Yosomono-net : 06 84 07 03 45
  • Marie Liger, chargée de mobilisation - Réseau "Sortir du nucléaire" : 07 60 15 01 23

Notes

[1Seulement 11 réacteurs ont été remis en service sur les 54 en fonctionnement avant la catastrophe.

Les failles de la sûreté nucléaire au Japon

Le 1er janvier dernier, un séisme a bien failli provoquer un nouvel accident nucléaire au Japon. Les centrales de Shika et de Kashiwazaki-Kariwa, les deux sites nucléaires à proximité de l’épicentre du séisme sont heureusement à l’arrêt depuis 2011. Mais les incidents provoqués dans la centrale de Shika par le séisme, ainsi que les difficultés de la compagnie d’électricité et des autorités à gérer correctement et avec transparence cette crise montrent de nouveau que la sûreté nucléaire présente toujours des failles au Japon... Et cela risque d’être toujours le cas si certaines mesures ne sont pas prises en urgence.

Le plan d’évacuation du district de Fukura, à 1 km de la centrale, prévoit par exemple que ses habitant·es se dirigent vers le nord-est en cas d’accident nucléaire. Mais le 1er janvier dernier, cela aurait signifié s’approcher de l’épicentre du séisme. Par ailleurs, environ 70 % des communes susceptibles d’être évacuées en cas de tsunami n’ont jamais conduit d’exercice en hiver.

Malgré ces défaillances, le Japon prolonge la durée de vie de la poignée de réacteurs nucléaires remis en service depuis la catastrophe de Fukushima [1] et acte la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Alors même que, tout comme en France, le projet risque de s’avérer complexe à mettre en œuvre, extrêmement coûteux et, évidemment, très dangereux.

Rejet des eaux contaminées de Fukushima

Treize ans après l’accident de Fukushima, la catastrophe n’est pas terminée.

Depuis août 2023, TEPCO a commencé à déverser dans l’océan des eaux radioactives issues de l’accident. Cela malgré l’opposition de la population japonaise, des pêcheurs et des populations et gouvernements des pays limitrophes.

Ces 1,3 millions de tonnes d’eau contaminée sont actuellement stockées dans des cuves sur le site. Malgré le fait que cette eau ait été traitée, elle contient toujours des éléments radioactifs : du tritium, du césium 134 et 137, du strontium 90, de l’iode 129, du carbone 14 etc. L’opération de filtration elle-même a provoqué l’irradiation de travailleurs et la fuite de 5,5 tonnes d’eau extrêmement radioactive sur le site.

Si l’AIEA a validé ce plan de rejets au prétexte que le taux de concentration de l’eau en tritium est inférieur aux normes internationales, de nombreuses associations dénoncent le fait que l’impact du tritium sur l’écosystème et la chaîne alimentaire sur le long terme a très peu été étudié et que le principe de précaution (et donc le stockage de l’eau contaminée sur site et sous surveillance) devrait prévaloir.

"La veille du début des rejets, je suis montée dans le bateau affrété par le Centre citoyen de mesures de la radioactivité de la ville d’Iwaki. Et du large, j’ai contemplé la centrale de Fukushima Daiichi avec une sensation de désespoir insupportable. Depuis mars 2011, une quantité gigantesque de substances radioactives ne cesse de s’écouler dans la mer. À cela va s’ajouter désormais, pendant plusieurs décennies, cette eau contaminée qui va empoisonner toutes les mers du monde ! N’avoir pas pu empêcher la décision du gouvernement nous meurtrit profondément." Ruiko MUTO, déléguée de la partie plaignante au procès pénal intenté contre les dirigeants de TEPCO, Fukushima, mars 2024.

Mobilisation à Paris et ailleurs en France

Pour commémorer la catastrophe de Fukushima, pour soutenir les victimes abandonnées à leur sort par les autorités et protester contre la relance de l’industrie nucléaire en France et au Japon, soyez nombreux·ses à vous rassembler.

Le dimanche 10 mars à Paris, à l’initiative des associations Yosomono-net, Sortir du nucléaire Paris, le Collectif contre l’Ordre Atomique et le Réseau Sortir du nucléaire, des prises de paroles d’associations et de personnalités politiques seront accompagnées d’animations à partir de 14h30, place de la République.

À Tours, le lundi 11 mars à partir de 16h, un rassemblement est organisé par le collectif Sortir du nucléaire Touraine. Au programme : lectures de textes, die-in... À Strasbourg, place Kléber, à partir de 16h, l’association Stop Transports-Halte au Nucléaire marquera ce triste anniversaire par une action visuelle et symbolique.

Le mardi 12 mars, le collectif Réaction en chaîne humaine appellera les candidat·es aux élections européennes à s’engager en faveur d’un tournant européen vers les énergies renouvelables et d’une taxonomie verte sans greenwashing ni énergie nucléaire avec une chaîne humaine organisée à 12h devant le Parlement européen.

Le samedi 30 mars, de 14h à 16h, l’association Nos Voisins Lointains vous invite à sa visioconférence : "Catastrophe nucléaire : les populations sacrifiées" en présence de Bruno Chareyron, conseiller scientifique de la CRIIRAD, et Akiko Morimatsu, ancienne habitante de Fukushima.

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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
Tél : 06 64 66 01 23


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