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Fuites d’eau en série et mensonges à la centrale de Fessenheim : les associations antinucléaires alsaciennes et le Réseau "Sortir du nucléaire" portent plainte

Fuites d’eau en série et mensonges à la centrale de Fessenheim : les associations antinucléaires alsaciennes et le Réseau "Sortir du nucléaire" portent plainte

 

 

Ce 21 avril 2015, les associations Réseau "Sortir du nucléaire", Stop Fessenheim, Stop Transports – Halte au nucléaire, le CSFR et Alsace Nature, soutenues par le Réseau Fukussenheim et Les Citoyens Vigilants des environs de Fessenheim, déposent plainte contre EDF. Elles exigent la condamnation de l’exploitant de la centrale nucléaire de Fessenheim pour les infractions commises lors des fuites survenues les 28 février et 5 mars 2015.

 

La centrale de Fessenheim © Le Monde.fr

Deux fuites consécutives largement minimisées

Le 28 février 2015, EDF déclarait la mise à l’arrêt du réacteur n° 1 de la centrale de Fessenheim suite à un « défaut d’étanchéité » sur une tuyauterie. Ce sont en réalité plus de 100 m3 d’eau [1] qui ont jailli, suite non pas à un défaut d’étanchéité mais à une rupture de tuyauterie, et qui se sont déversés dans la salle des machines, éclaboussant des boîtiers électriques et provoquant un défaut d’isolement sur un tableau électrique.

Le 5 mars, la tuyauterie a été remise en eau, contrairement aux engagements pris par EDF auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et sans qu’aucune évaluation des causes de la rupture de la tuyauterie ni des impacts de la fuite n’ait été réalisée. Quelques minutes après, elle se rompait de nouveau, à un autre point, en présence des inspecteurs de l’ASN…

Le 10 mars, interrogé lors d’une séance de la CLIS (Commission locale d’information et de surveillance) sur ce double incident, le directeur de la centrale a clairement failli à son obligation d’information, passant volontairement sous silence la réalité de l’événement.

Une communication d’EDF vivement critiquée par l’ASN

Le mercredi 15 avril, lors de la présentation devant l’Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Techniques du rapport annuel de l’ASN, son président, Pierre-Franck Chevet, a vivement critiqué la communication d’EDF, la qualifiant de « décalée », déclarant ne pas être « content de la manière dont ils ont informé » et s’inquiétant de « l’empressement [de l’exploitant] à vouloir redémarrer le réacteur ». Un procès-verbal pourrait d’ailleurs être transmis à la justice.

Une plainte contre un exploitant délinquant

D’après EDF, la première rupture de tuyauterie serait due à une fatigue vibratoire... C’est donc l’usure qui aurait eu raison de celle-ci.

Cet événement met en lumière le mépris de la sûreté dont EDF a une nouvelle fois fait preuve. L’exploitant de la centrale de Fessenheim n’a pas su tirer les leçons de l’« incident » survenu en avril 2014 [2]. Quant aux agissements d’EDF - minimisation de l’incident, mensonge à l’ASN, omission auprès de la CLIS – ils laissent plus que songeur quant à l’attitude que l’entreprise adopterait en cas d’accident de grande ampleur !

C’est pourquoi les associations antinucléaires ont décidé de porter plainte contre EDF et contre Thierry Rosso, directeur de la centrale au moment des faits. Les associations espèrent une condamnation sévère de l’exploitant délinquant. Le dépôt de plainte officiel aura lieu ce 21 avril dans l’après-midi.

 

En savoir plus : http://www.sortirdunucleaire.org/Fessenheim-fuites-en-serie

 

Marie Frachisse - Coordinatrice des questions juridiques

 

Notes

[1] Voir la lettre d’inspection de l’Autorité de sûreté nucléaire publiée suite à cet événement.

[2] Une négligence inadmissible des opérateurs de l’équipe de conduite au moment du remplissage d’un réservoir avait provoqué le débordement de plus de 3 m3 d’eau. Cette inondation avait ensuite déclenché plusieurs alarmes de défaut d’isolement électrique et forcé un arrêt en urgence du réacteur n° 1. Ces problèmes à répétition ne font que confirmer la dangerosité de cette centrale. Le vieillissement et l’usure des équipements laissent craindre de nouvelles défaillances inquiétantes si la centrale n’est pas arrêtée immédiatement. Voir la lettre d’inspection de l’Autorité de sûreté nucléaire publiée suite à cet évènement.

 
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