Article publié le 12 juin 2014
L’information révélée par le Canard Enchaîné est confirmée : le béton de l’EPR est un véritable gruyère, qu’EDF a dû rafistoler à la va-vite au prix de plusieurs mois de retard...
"Du béton gruyère dans le réacteur EPR", titre le Canard Enchaîné le 4 juin 2014. Et de rapporter l’existence de trous de 42 centimètres de profondeur dans le béton du bâtiment réacteurs ! Repérés en décembre 2013 au moment du décoffrage, ces trous seraient dûs au non-respect des prescriptions de sûreté, qui intimaient de ne pas couler le béton par mauvais temps de peur que le ciment ne "fonde". EDF a ainsi dû enlever le mauvais béton et rafistoler autant que possible la construction. Bilan : 4 mois de retard.
Du côté d’EDF, on ne veut pas parler de trous, mais on admet l’existence de fissures réparties dans l’enceinte interne du bâtiment réacteur. "On a eu des défauts c’est vrai. Ca a pris un peu de temps à réparer, mais ni le calendrier du chantier ni son coût ne sont modifiés", a indiqué à l’AFP le directeur du chantier pour EDF, Antoine Ménager. Peu crédible, mais dans tous les cas, EDF n’a aucun intérêt à décaler le planning : si le réacteur ne peut pas être mis en service en 2016, il faudra refaire une enquête publique !
Entre le béton troué, le dôme abîmé, les aciers de mauvaise qualité du pont polaire qu’il a fallu changer, le réacteur-fleuron aura donc déjà dû subir plusieurs rafistolages avant même d’entrer en fonctionnement, s’il fonctionne un jour. Ca promet pour la sûreté...