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Juin 2013 - François Hollande affiche son mépris du peuple japonais

Article publié le 7 juin 2013



En visite au Japon, François Hollande vient d’annoncer sans aucune honte le renforcement du partenariat franco-japonais dans le nucléaire. Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l’irresponsabilité de la France à accompagner la relance du nucléaire dans un pays meurtri par un quadruple accident et s’associe aux protestations des militants japonais qui dénoncent la poursuite de cette industrie mortifère.



Areva, pompier pyromane

Le groupe nucléaire français Areva a conclu vendredi 7 juin deux accords au Japon à l’occasion de la visite du président François Hollande.

Le premier, signé avec la Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL) est une déclaration de coopération qui vise à préparer le démarrage de l’activité commerciale de l’usine de retraitement de combustibles nucléaires usés de Rokkasho-Mura, dans le Nord du Japon. La construction de cette usine a démarré en 1993 et, après de très nombreux reports et de nombreux problèmes techniques, celle-ci est censée ouvrir en octobre 2013.

Cet accord acte également le fait qu’Areva apportera à JNFL son expertise pour la poursuite de la construction "de l’usine japonaise de fabrication de combustible MOX, dont la technologie s’inspire de l’usine Areva de Melox en France », alors même que quasiment aucun réacteur ne fonctionne aujourd’hui au Japon et que le pays subit encore chaque jour les terribles conséquences de la catastrophe de Fukushima.

Le deuxième accord signé à l’occasion de la visite présidentielle au Japon concerne les activités de démantèlement et d’assainissement des sites radioactifs. Il a été conclu avec le groupe Atox, spécialisé dans la maintenance et les services à la filière nucléaire japonaise. Après avoir contaminé le Japon avec son Mox qui a fondu dans le réacteur 3, puis avoir décroché le marché de la "dépollution des eaux radioactives" de Fukushima, Areva se fait pompier-pyromane en décrochant un contrat sur le démantèlement et l’assainissement des sites accidentés et contaminés.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient le peuple japonais

Le Réseau "Sortir du nucléaire" se joint aux protestations des citoyens japonais contre ce nouveau partenariat franco-japonais dans le domaine du nucléaire.

Solidaire du peuple japonais meurtri par la catastrophe de Fukushima, nous avons honte que notre pays soit celui qui a vendu au Japon le combustible MOX qui a fondu dans le réacteur n°3. Et nous avons doublement honte qu’Areva ait récidivé par un nouvel envoi de combustible MOX, qui doit arriver au Japon fin juin.

Nous estimons inacceptable que le gouvernement français apporte son soutien aux projets de relance du nucléaire du gouvernement japonais, au mépris du peuple japonais qui veut dire adieu à cette technologie de mort. France et Japon prétendent échanger des compétences sur la "sûreté" nucléaire. Il ne s’agit que de partenariats commerciaux, basés sur la recherche du profit et sans aucune considération pour la protection des populations. Comme l’a rappelé Naoto Kan, prédécesseur de M. Abe, la seule sécurité dans le nucléaire est de ne pas avoir de centrales du tout.

Nous estimons tout aussi inacceptable que la France et le Japon s’allient pour exporter le risque nucléaire à l’étranger, comme ils viennent de le faire en décrochant un contrat pour la construction de réacteurs en Turquie. En France comme au Japon, la seule solution pour protéger les populations est d’en finir avec le nucléaire !

Areva, pompier pyromane

Le groupe nucléaire français Areva a conclu vendredi 7 juin deux accords au Japon à l’occasion de la visite du président François Hollande.

Le premier, signé avec la Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL) est une déclaration de coopération qui vise à préparer le démarrage de l’activité commerciale de l’usine de retraitement de combustibles nucléaires usés de Rokkasho-Mura, dans le Nord du Japon. La construction de cette usine a démarré en 1993 et, après de très nombreux reports et de nombreux problèmes techniques, celle-ci est censée ouvrir en octobre 2013.

Cet accord acte également le fait qu’Areva apportera à JNFL son expertise pour la poursuite de la construction "de l’usine japonaise de fabrication de combustible MOX, dont la technologie s’inspire de l’usine Areva de Melox en France », alors même que quasiment aucun réacteur ne fonctionne aujourd’hui au Japon et que le pays subit encore chaque jour les terribles conséquences de la catastrophe de Fukushima.

Le deuxième accord signé à l’occasion de la visite présidentielle au Japon concerne les activités de démantèlement et d’assainissement des sites radioactifs. Il a été conclu avec le groupe Atox, spécialisé dans la maintenance et les services à la filière nucléaire japonaise. Après avoir contaminé le Japon avec son Mox qui a fondu dans le réacteur 3, puis avoir décroché le marché de la "dépollution des eaux radioactives" de Fukushima, Areva se fait pompier-pyromane en décrochant un contrat sur le démantèlement et l’assainissement des sites accidentés et contaminés.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient le peuple japonais

Le Réseau "Sortir du nucléaire" se joint aux protestations des citoyens japonais contre ce nouveau partenariat franco-japonais dans le domaine du nucléaire.

Solidaire du peuple japonais meurtri par la catastrophe de Fukushima, nous avons honte que notre pays soit celui qui a vendu au Japon le combustible MOX qui a fondu dans le réacteur n°3. Et nous avons doublement honte qu’Areva ait récidivé par un nouvel envoi de combustible MOX, qui doit arriver au Japon fin juin.

Nous estimons inacceptable que le gouvernement français apporte son soutien aux projets de relance du nucléaire du gouvernement japonais, au mépris du peuple japonais qui veut dire adieu à cette technologie de mort. France et Japon prétendent échanger des compétences sur la "sûreté" nucléaire. Il ne s’agit que de partenariats commerciaux, basés sur la recherche du profit et sans aucune considération pour la protection des populations. Comme l’a rappelé Naoto Kan, prédécesseur de M. Abe, la seule sécurité dans le nucléaire est de ne pas avoir de centrales du tout.

Nous estimons tout aussi inacceptable que la France et le Japon s’allient pour exporter le risque nucléaire à l’étranger, comme ils viennent de le faire en décrochant un contrat pour la construction de réacteurs en Turquie. En France comme au Japon, la seule solution pour protéger les populations est d’en finir avec le nucléaire !



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