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20 septembre 2012 : Le Japon revient implicitement sur sa décision de sortir du nucléaire

Article publié le 1er octobre 2012



Le Japon est implicitement revenu sur sa décision de sortir du nucléaire en enlevant de son nouveau plan de politique énergétique la référence à un objectif « zéro-nucléaire » d’ici les années 2030.



Le cabinet ministériel du Japon a approuvé un nouveau plan en matière d’énergie visant à réduire la dépendance du pays au secteur du nucléaire suite à la catastrophe de Fukushima de l’an dernier.

Cependant, le cabinet n’a pas conservé la formulation initialement choisie qui indiquait un objectif de sortie du nucléaire d’ici les années 2030, d’après ce que des ministres ont déclaré mercredi.

Depuis que la nouvelle politique énergétique du pays avait été annoncée vendredi, les lobbies industriels puissants avaient fait pression sur le gouvernement pour que ce dernier reconsidère son engagement à sortir du nucléaire, arguant que cela pourrait affecter l’économie et entraînerait des dépenses supplémentaires dans des importations de carburants coûteux.

Le Ministre du Commerce Yukio Edano, qui supervise également le portefeuille de l’énergie au sein du gouvernement, a déclaré que le cabinet du Japon avait approuvé ce nouveau plan en matière de politique énergétique.

« Mais le fait de sortir du nucléaire d’ici les années 2030 n’est pas quelque chose que nous pouvons réaliser par une simple décision ministérielle. Cela dépend aussi de la volonté des usagers, de l’innovation technologique et de la situation internationale en matière d’énergie dans les dix à vingt prochaines années » a-t-il indiqué.

Développer les énergies renouvelables pour diminuer le nucléaire

En abandonnant l’énergie atomique, le Japon vise à tripler la part des énergies renouvelables pour atteindre 30% de son mix énergétique d’ici les années 2030, mais restera un importateur majeur de pétrole, de charbon et de gaz pour les années à venir.

Le Ministre des Finances Jun Azumi a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il était nécessaire d’être flexible dans la politique énergétique afin d’éviter de faire peser un fardeau trop lourd sur la population dans un pays où le nucléaire fournissait 30% des besoins en électricité des habitants avant la catastrophe de Fukushima.

L’ensemble des 54 réacteurs nucléaires du Japon –à l’exception de deux- ont été arrêtés pour des contrôles de sécurité après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier qui ont dévasté la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, provoquant la pire catastrophe nucléaire mondiale depuis Tchernobyl en 1986.

Un rôle accru de la nouvelle Agence de Régulation

Dans le cadre du nouveau plan énergétique, il devrait y avoir une application stricte d’une durée de vie limitée à 40 ans pour les réacteurs nucléaires. Le plan indique aussi que les réacteurs existants fermés après Fukushima ne devraient être redémarrés que si une nouvelle agence de régulation confirme leur sécurité et leur sûreté. Par ailleurs, aucun nouveau réacteur ne devrait être construit.

La nouvelle Autorité de Régulation Nucléaire japonaise décidera si les réacteurs actuellement en cours de construction sont suffisamment sûrs pour démarrer des activités commerciales.

Yukio Edano a par ailleurs précisé qu’une décision serait prise plus tard quant à savoir si les nouveaux réacteurs construits pourraient fonctionner au-delà des années 2030.

Parmi les réacteurs actuellement en construction, on note le Shimane N°3 de 1 373 mégawatts de la compagnie Chugoku Electric Power Co et l’unité Ohma de 1 383 mégwatts de la compagnie Electric Power Development Co’s.

Par Sandra BESSON sur https://www.actualites-news-environnement.com/

Le cabinet ministériel du Japon a approuvé un nouveau plan en matière d’énergie visant à réduire la dépendance du pays au secteur du nucléaire suite à la catastrophe de Fukushima de l’an dernier.

Cependant, le cabinet n’a pas conservé la formulation initialement choisie qui indiquait un objectif de sortie du nucléaire d’ici les années 2030, d’après ce que des ministres ont déclaré mercredi.

Depuis que la nouvelle politique énergétique du pays avait été annoncée vendredi, les lobbies industriels puissants avaient fait pression sur le gouvernement pour que ce dernier reconsidère son engagement à sortir du nucléaire, arguant que cela pourrait affecter l’économie et entraînerait des dépenses supplémentaires dans des importations de carburants coûteux.

Le Ministre du Commerce Yukio Edano, qui supervise également le portefeuille de l’énergie au sein du gouvernement, a déclaré que le cabinet du Japon avait approuvé ce nouveau plan en matière de politique énergétique.

« Mais le fait de sortir du nucléaire d’ici les années 2030 n’est pas quelque chose que nous pouvons réaliser par une simple décision ministérielle. Cela dépend aussi de la volonté des usagers, de l’innovation technologique et de la situation internationale en matière d’énergie dans les dix à vingt prochaines années » a-t-il indiqué.

Développer les énergies renouvelables pour diminuer le nucléaire

En abandonnant l’énergie atomique, le Japon vise à tripler la part des énergies renouvelables pour atteindre 30% de son mix énergétique d’ici les années 2030, mais restera un importateur majeur de pétrole, de charbon et de gaz pour les années à venir.

Le Ministre des Finances Jun Azumi a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il était nécessaire d’être flexible dans la politique énergétique afin d’éviter de faire peser un fardeau trop lourd sur la population dans un pays où le nucléaire fournissait 30% des besoins en électricité des habitants avant la catastrophe de Fukushima.

L’ensemble des 54 réacteurs nucléaires du Japon –à l’exception de deux- ont été arrêtés pour des contrôles de sécurité après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier qui ont dévasté la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, provoquant la pire catastrophe nucléaire mondiale depuis Tchernobyl en 1986.

Un rôle accru de la nouvelle Agence de Régulation

Dans le cadre du nouveau plan énergétique, il devrait y avoir une application stricte d’une durée de vie limitée à 40 ans pour les réacteurs nucléaires. Le plan indique aussi que les réacteurs existants fermés après Fukushima ne devraient être redémarrés que si une nouvelle agence de régulation confirme leur sécurité et leur sûreté. Par ailleurs, aucun nouveau réacteur ne devrait être construit.

La nouvelle Autorité de Régulation Nucléaire japonaise décidera si les réacteurs actuellement en cours de construction sont suffisamment sûrs pour démarrer des activités commerciales.

Yukio Edano a par ailleurs précisé qu’une décision serait prise plus tard quant à savoir si les nouveaux réacteurs construits pourraient fonctionner au-delà des années 2030.

Parmi les réacteurs actuellement en construction, on note le Shimane N°3 de 1 373 mégawatts de la compagnie Chugoku Electric Power Co et l’unité Ohma de 1 383 mégwatts de la compagnie Electric Power Development Co’s.

Par Sandra BESSON sur https://www.actualites-news-environnement.com/