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Nos communiqués de presse

Usine FBFC de Romans-sur-Isère : le Réseau "Sortir du nucléaire" porte plainte contre Areva pour dénoncer de graves violations des règles de sûreté

Communiqué du 19 juillet 2013



Samedi 20 juillet à 9 h, la Marche internationale pour la paix et la sortie du nucléaire fera halte devant l’usine de combustible nucléaire FBFC, située à Romans-sur-Isère (Drôme). À cette occasion, le Réseau "Sortir du nucléaire" rend publique une plainte déposée contre Areva pour violation des règles de sûreté. Il dénonce un manque de culture de sûreté qui fait courir des risques inacceptables aux travailleurs et aux riverains.



L’usine FBFC : le premier producteur mondial de combustible nucléaire prend la sûreté à la légère

La Marche internationale pour un monde sans nucléaire, qui a démarré le 1er juillet à Narbonne, fait halte samedi devant l’usine FBFC (« Franco-belge de fabrication du combustible »), à Romans-sur-Isère. C’est là que l’uranium, après avoir été enrichi, est conditionné sous forme de pastilles qui seront placées dans des tubes, formant les barres de combustible nucléaire. Sur ce site, une installation est dédiée à la fabrication de combustible hautement enrichi destiné aux réacteurs de recherche, une autre à la production de combustible classique qui sera ensuite envoyé vers les 19 centrales françaises, mais aussi en Chine, en Belgique, en Afrique du Sud… La FBFC est en effet le premier producteur mondial de combustible nucléaire à destination des réacteurs à eau pressurisée.

L’Autorité de sûreté nucléaire a déjà eu l’occasion de tancer cette filiale d’Areva, considérant que « [ses] performances en matière de sûreté doivent être améliorées  » et dénonçant « des lacunes » et un «  défaut de culture de sûreté » [1] . Cette critique n’est pas à prendre à la légère : outre l’uranium enrichi, on y manipule d’importantes quantités de produits chimiques (alcool, pétrole, acétone, toluène, trichloréthylène, perchloréthylène, acides sulfurique, nitrique et chlorhydrique, azote et hydrogène) et quelques tonnes de poudre d’aluminium. Des centaines de tonnes de matières radioactives y sont stockées. Et pourtant, le plan particulier d’intervention en cas d’accident ne concerne qu’un périmètre de 700 mètres autour de l’usine ! Le Réseau "Sortir du nucléaire" porte plainte pour dénoncer plusieurs délits et graves manquements aux règles de sûreté

Afin d’éviter l’apparition de réactions en chaîne - ce qu’on appelle "risque de criticité" - des règles précises doivent s’appliquer à la manipulation et l’entreposage de l’uranium enrichi. Le risque étant encore plus élevé avec des matières fissiles humides, celles-ci doivent faire l’objet de règles encore plus strictes et d’une identification spécifique. Or le fonctionnement de l’usine FBFC démontre qu’il y est fait bien peu de cas de ces règles !

En septembre 2012, dans l’installation destinée à la fabrication de combustible classique, un opérateur a ainsi détecté qu’un récipient contenant des matières fissiles humides était présent dans un chariot de transfert destiné à véhiculer des matières sèches, sans être identifié comme tel et hors de tout respect des règles d’entreposages. Cette anomalie n’était pas un cas isolé : une vérification de l’ensemble des récipients de transports présents sur le site a mis en évidence qu’en réalité, un nombre important d’entre eux ne respectaient pas les règles d’identification, d’entreposage et de transfert interne qui leur étaient applicables. Pour couronner le tout, Areva s’est abstenue de déclarer immédiatement le problème et a fourni des informations incomplètes.

Ces graves manquements aux règles de sûreté sont révélateurs d’une dangereuse insouciance face au risque. Du fait du risque de criticité, ils auraient pu avoir des conséquences inacceptables pour les travailleurs et l’environnement. Par ailleurs, qu’est-ce qui permet d’affirmer que de tels manquements ne touchent pas aussi l’installation voisine, dédiée à la fabrication de combustible enrichi, où le risque de criticité est encore plus élevé ? Un tel phénomène n’est pas à prendre à la légère : en 1999, dans l’usine japonaise de Tokaï-Mura, il a provoqué la mort de deux personnes. En cause : une violation des règles les plus élémentaires de sûreté et l’insouciance du personnel quant au risque ! [2]

En raison du défaut de culture de sûreté, de l’absence de prise en compte du retour d’expérience d’Areva et du grand nombre de récipients concernés, cet événement a même été classé au niveau 2 de l’échelle INES.

Ces manquements aux règles de sûreté sont des infractions et l’envoi d’une déclaration lacunaire est un délit. Face à l’impunité d’Areva et aux risques que cette industrie fait courir aux travailleurs et riverains, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte le 22 février 2013 afin qu’Areva soit sévèrement punie.

Pour dénoncer ces risques et rappeler l’urgence d’en finir avec le nucléaire, un rassemblement est organisé samedi 20 juillet à 9 h devant l’usine FBFC de Romans-sur-Isère.

Retrouvez notre dossier juridique et la plainte déposée : https://www.sortirdunucleaire.org/Incidents-et-scandales-FBFC

Plus d’informations sur la marche internationale pour la paix et la sortie du nucléaire : https://www.sortirdunucleaire.org/Marche-sur-la-route-de-l-uranium-c

Nucléaire : de la mine aux déchets, nous sommes tous concernés ! Plus d’information sur les étapes de transformation de l’uranium : https://www.sortirdunucleaire.org/Transformation

Contacts presse : Sur place : Pierric Duflos – 06 28 34 73 32 Marc Saint Aroman - 05 61 35 11 06 Pour joindre les marcheurs - 06 78 75 60 55

Chargée de communication : Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

L’usine FBFC : le premier producteur mondial de combustible nucléaire prend la sûreté à la légère

La Marche internationale pour un monde sans nucléaire, qui a démarré le 1er juillet à Narbonne, fait halte samedi devant l’usine FBFC (« Franco-belge de fabrication du combustible »), à Romans-sur-Isère. C’est là que l’uranium, après avoir été enrichi, est conditionné sous forme de pastilles qui seront placées dans des tubes, formant les barres de combustible nucléaire. Sur ce site, une installation est dédiée à la fabrication de combustible hautement enrichi destiné aux réacteurs de recherche, une autre à la production de combustible classique qui sera ensuite envoyé vers les 19 centrales françaises, mais aussi en Chine, en Belgique, en Afrique du Sud… La FBFC est en effet le premier producteur mondial de combustible nucléaire à destination des réacteurs à eau pressurisée.

L’Autorité de sûreté nucléaire a déjà eu l’occasion de tancer cette filiale d’Areva, considérant que « [ses] performances en matière de sûreté doivent être améliorées  » et dénonçant « des lacunes » et un «  défaut de culture de sûreté » [1] . Cette critique n’est pas à prendre à la légère : outre l’uranium enrichi, on y manipule d’importantes quantités de produits chimiques (alcool, pétrole, acétone, toluène, trichloréthylène, perchloréthylène, acides sulfurique, nitrique et chlorhydrique, azote et hydrogène) et quelques tonnes de poudre d’aluminium. Des centaines de tonnes de matières radioactives y sont stockées. Et pourtant, le plan particulier d’intervention en cas d’accident ne concerne qu’un périmètre de 700 mètres autour de l’usine ! Le Réseau "Sortir du nucléaire" porte plainte pour dénoncer plusieurs délits et graves manquements aux règles de sûreté

Afin d’éviter l’apparition de réactions en chaîne - ce qu’on appelle "risque de criticité" - des règles précises doivent s’appliquer à la manipulation et l’entreposage de l’uranium enrichi. Le risque étant encore plus élevé avec des matières fissiles humides, celles-ci doivent faire l’objet de règles encore plus strictes et d’une identification spécifique. Or le fonctionnement de l’usine FBFC démontre qu’il y est fait bien peu de cas de ces règles !

En septembre 2012, dans l’installation destinée à la fabrication de combustible classique, un opérateur a ainsi détecté qu’un récipient contenant des matières fissiles humides était présent dans un chariot de transfert destiné à véhiculer des matières sèches, sans être identifié comme tel et hors de tout respect des règles d’entreposages. Cette anomalie n’était pas un cas isolé : une vérification de l’ensemble des récipients de transports présents sur le site a mis en évidence qu’en réalité, un nombre important d’entre eux ne respectaient pas les règles d’identification, d’entreposage et de transfert interne qui leur étaient applicables. Pour couronner le tout, Areva s’est abstenue de déclarer immédiatement le problème et a fourni des informations incomplètes.

Ces graves manquements aux règles de sûreté sont révélateurs d’une dangereuse insouciance face au risque. Du fait du risque de criticité, ils auraient pu avoir des conséquences inacceptables pour les travailleurs et l’environnement. Par ailleurs, qu’est-ce qui permet d’affirmer que de tels manquements ne touchent pas aussi l’installation voisine, dédiée à la fabrication de combustible enrichi, où le risque de criticité est encore plus élevé ? Un tel phénomène n’est pas à prendre à la légère : en 1999, dans l’usine japonaise de Tokaï-Mura, il a provoqué la mort de deux personnes. En cause : une violation des règles les plus élémentaires de sûreté et l’insouciance du personnel quant au risque ! [2]

En raison du défaut de culture de sûreté, de l’absence de prise en compte du retour d’expérience d’Areva et du grand nombre de récipients concernés, cet événement a même été classé au niveau 2 de l’échelle INES.

Ces manquements aux règles de sûreté sont des infractions et l’envoi d’une déclaration lacunaire est un délit. Face à l’impunité d’Areva et aux risques que cette industrie fait courir aux travailleurs et riverains, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte le 22 février 2013 afin qu’Areva soit sévèrement punie.

Pour dénoncer ces risques et rappeler l’urgence d’en finir avec le nucléaire, un rassemblement est organisé samedi 20 juillet à 9 h devant l’usine FBFC de Romans-sur-Isère.

Retrouvez notre dossier juridique et la plainte déposée : https://www.sortirdunucleaire.org/Incidents-et-scandales-FBFC

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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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