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Extension de la durée de fonctionnement des réacteurs jusqu’à 50 ans : un projet totalement irresponsable !

Communiqué du 14 octobre 2013



Selon le Journal du Dimanche, le gouvernement s’apprêterait à acter la prolongation de l’activité des centrales nucléaires françaises jusqu’à 50 ans pour "financer la transition énergétique". Ce projet irresponsable fait fi des risques liés au vieillissement des installations et constitue un calcul économique des plus stupides. Il ne saurait y avoir de transition digne de ce nom sans sortie du nucléaire !



L’État se soumet aux caprices d’EDF

Selon le JDD, l’État s’apprêterait à acter cette prolongation à l’occasion du prochain conseil de politique nucléaire, le 15 novembre prochain. Le gouvernement cède devant la demande d’EDF, démontrant une absence criante de vision et d’ambition pour la transition énergétique. Par quel numéro d’équilibriste [1] prétendra-t-il maintenant réaliser la "réduction de la part du nucléaire" tant promise ?

Risque nucléaire : une ignorance délibérée qui pourrait être fatale

Acquiescer à cette prolongation signifie dénier les limites physiques des centrales nucléaires, dont une bonne vingtaine a déjà atteint 30 ans, durée de fonctionnement qui leur avait été assignée à l’origine. Certaines parties des réacteurs (cuves, enceintes de confinement, câbles inaccessibles…) vieillissent et ne peuvent pas être remplacées. On observe déjà des fissures sur les cuves des centrales les plus anciennes et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire met en garde contre leur rupture passé 35 à 40 ans de fonctionnement [2]. Même les rafistolages les plus coûteux - qui exposeront au passage les intervenants à des doses élevées de radioactivité - ne permettront pas d’endiguer ce vieillissement. M. Hollande, qui passe outre cette réalité, souhaite-t-il donc être le président de l’accident ?

Financer la transition avec le nucléaire : un calcul stupide

Cette extension, censée financer la transition énergétique, coûterait au minimum 55 milliards d’euros. Le compte n’y est pas ! Et que valent les dividendes attendus par l’État au regard des coûts d’un accident nucléaire, dont l’éventualité ne peut plus être exclue et qui selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire pourrait coûter à la France l’équivalent de deux ans de PIB [3] ?

Ce que propose le gouvernement n’a plus rien d’une "transition" énergétique et tout d’une dangereuse et irresponsable régression. La seule transition digne de ce nom passe par l’arrêt du nucléaire, en commençant par les centrales les plus anciennes et un soutien massif aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.


Notes

[1Le projet est-il de réduire mécaniquement la part du nucléaire en faisant gonfler la production d’électricité totale, abandonnant tout objectif de réduction des consommations ?

[2irsn_avis_dsr-2010-153.pdf

L’État se soumet aux caprices d’EDF

Selon le JDD, l’État s’apprêterait à acter cette prolongation à l’occasion du prochain conseil de politique nucléaire, le 15 novembre prochain. Le gouvernement cède devant la demande d’EDF, démontrant une absence criante de vision et d’ambition pour la transition énergétique. Par quel numéro d’équilibriste [1] prétendra-t-il maintenant réaliser la "réduction de la part du nucléaire" tant promise ?

Risque nucléaire : une ignorance délibérée qui pourrait être fatale

Acquiescer à cette prolongation signifie dénier les limites physiques des centrales nucléaires, dont une bonne vingtaine a déjà atteint 30 ans, durée de fonctionnement qui leur avait été assignée à l’origine. Certaines parties des réacteurs (cuves, enceintes de confinement, câbles inaccessibles…) vieillissent et ne peuvent pas être remplacées. On observe déjà des fissures sur les cuves des centrales les plus anciennes et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire met en garde contre leur rupture passé 35 à 40 ans de fonctionnement [2]. Même les rafistolages les plus coûteux - qui exposeront au passage les intervenants à des doses élevées de radioactivité - ne permettront pas d’endiguer ce vieillissement. M. Hollande, qui passe outre cette réalité, souhaite-t-il donc être le président de l’accident ?

Financer la transition avec le nucléaire : un calcul stupide

Cette extension, censée financer la transition énergétique, coûterait au minimum 55 milliards d’euros. Le compte n’y est pas ! Et que valent les dividendes attendus par l’État au regard des coûts d’un accident nucléaire, dont l’éventualité ne peut plus être exclue et qui selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire pourrait coûter à la France l’équivalent de deux ans de PIB [3] ?

Ce que propose le gouvernement n’a plus rien d’une "transition" énergétique et tout d’une dangereuse et irresponsable régression. La seule transition digne de ce nom passe par l’arrêt du nucléaire, en commençant par les centrales les plus anciennes et un soutien massif aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.


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 Politique énergétique