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L’Andra a menti pour imposer l’enfouissement à Bure

Potentiel géothermique occulté à Bure : l’Andra assignée en responsabilité pour faute - Audience au TGI de Nanterre le 5 janvier 2015

Communiqué du 18 décembre 2014



Le 5 janvier 2015 à 15h, le Tribunal de grande instance de Nanterre examinera l’assignation en responsabilité pour faute déposée contre l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) par le Réseau "Sortir du nucléaire" et les associations BureStop55, MIRABEL Lorraine Nature Environnement (Mouvement InterAssociatif pour les besoins de l’Environnement en Lorraine), Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château, le CEDRA52 et l’ASODEDRA. L’Andra a délibérément dissimulé l’existence et l’intérêt d’une ressource géothermique à Bure afin de favoriser l’implantation de CIGEO, le site national prévu pour l’enfouissement des déchets radioactifs en profondeur.



Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire“, BureStop55, MIRABEL Lorraine Nature Environnement, Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château, CEDRA 52 et ASODEDRA

Un potentiel géothermique caché

Depuis 1994, l’Andra cherche à implanter à Bure (Meuse) un site d’enfouissement de déchets de Haute et Moyenne Activité à vie longue à 500 mètres sous terre. Or selon la Règle fondamentale de sûreté de 1991, confirmée par le Guide de sûreté relatif au stockage définitif de 2008, on ne doit pas enfouir des déchets radioactifs à l’aplomb d’une ressource géothermique présentant un intérêt particulier. Il s’agit en effet de prévenir toute intrusion humaine involontaire dans le site dans les siècles à venir, eu égard à la perte de mémoire "raisonnablement située au-delà de 500 ans", selon la Règle fondamentale de sûreté elle même. Si la ressource géothermique venait à être exploitée dans plusieurs siècles, une fois le site construit et oublié, les conséquences de la perforation des alvéoles de stockage et, de ce fait, des conteneurs de déchets seraient gravissimes pour la santé et la sécurité des populations.

En 2008, l’Andra fait alors effectuer un forage profond pour vérifier le potentiel géothermique de la région choisie pour le site d’enfouissement. A l’issue de celui-ci, elle présente comme résultat un débit de 5m3/h. Se focalisant sur ce débit et le comparant aux "150 à 400 m3/h" des grandes exploitations géothermiques, elle martèle que le potentiel géothermique du site est "faible", "médiocre", sans intérêt, de manière à pouvoir faciliter l’implantation de Cigéo en prétendant respecter les préconisations du Guide de sûreté.

Or, l’analyse du rapport final des opérateurs ayant réalisé les tests a révélé que ceux-ci avaient été effectués en ne respectant ni les bonnes pratiques ni les règles de l’art. Les outils étaient massivement obstrués par de la boue artificielle de forage et des sédiments ; quant au débit maximal de la pompe utilisée, il n’était que de 6m3/h. Enfin, la transmissivité/perméabilité, seul paramètre qui permet d’estimer les débits en production, était bonne, voire très bonne, rendant même possibles des débits de 400m3/h !

Face aux manipulations de l’Andra, les associations ont saisi la justice

A partir des analyses du docteur en géologie Antoine Godinot, les associations Réseau "Sortir du nucléaire", Bure Stop 55, le CEDRA, l’ASODEDRA, Les Habitants Vigilants de Gondrecourt-le-Chateau et MIRABEL LNE ont adressé, le 17 décembre 2012, un courrier de mise en demeure à l’Andra l’enjoignant de s’expliquer sur la dissimulation du potentiel géothermique à Bure. Devant les preuves incontestables apportées par les associations, l’Andra ne peut plus nier l’existence de la ressource géothermique du sous-sol autour de Bure. Mais elle botte maintenant en touche en détournant l’attention, prétendant que celle-ci ne serait pas « exceptionnelle » et n’atteindrait donc pas les critères requis par le Guide de sûreté pour prohiber l’enfouissement.

Le 3 mai 2013, alors qu’allait débuter le débat public sur le projet Cigéo, les associations ont assigné l’Andra en justice, afin qu’elle réponde de ses manipulations. En octobre 2013, une étude réalisée par le cabinet suisse GEOWATT, expert en géothermie, à la demande du CLIS (Comité Local d’Information et de Suivi) de Bure, a montré clairement qu’il y avait de la géothermie économiquement exploitable sous Bure, venant ainsi confirmer le bien-fondé de l’action en justice des associations.

Alors que l’urgence d’une véritable transition énergétique se fait de plus en plus pressante, l’Andra a choisi de dissimuler une ressource importante en énergie renouvelable pour imposer une installation nucléaire contestée, qui présente des risques énormes pour la santé et la sécurité des populations, voire même un risque d’accident majeur !

Cette affaire sera examinée par le Tribunal de grande instance de Nanterre le 5 janvier 2015, à 15h. Les associations invitent les citoyens à les retrouver devant le tribunal à partir de 14h (6 rue Pablo Neruda), puis à assister, à leurs côtés, à l’audience.

Retrouvez le dossier technique sur le potentiel géothermique de Bure :

Explications en vidéo par Antoine Godinot, docteur en géologie :

Contacts presse :

Aspects techniques :

Antoine Godinot (docteur en géologie) - 03 52 45 01 29

Aspects juridiques :

Etienne Ambroselli (avocat) - 06 09 30 80 67

Associations :

Romain Virrion (hydrogéologue, Mirabel) - 09 81 98 30 12

Laura Hameaux (Réseau “Sortir du nucléaire“) – 06 85 23 05 11

Chargée de communication :

Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire“, BureStop55, MIRABEL Lorraine Nature Environnement, Les Habitants Vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château, CEDRA 52 et ASODEDRA

Un potentiel géothermique caché

Depuis 1994, l’Andra cherche à implanter à Bure (Meuse) un site d’enfouissement de déchets de Haute et Moyenne Activité à vie longue à 500 mètres sous terre. Or selon la Règle fondamentale de sûreté de 1991, confirmée par le Guide de sûreté relatif au stockage définitif de 2008, on ne doit pas enfouir des déchets radioactifs à l’aplomb d’une ressource géothermique présentant un intérêt particulier. Il s’agit en effet de prévenir toute intrusion humaine involontaire dans le site dans les siècles à venir, eu égard à la perte de mémoire "raisonnablement située au-delà de 500 ans", selon la Règle fondamentale de sûreté elle même. Si la ressource géothermique venait à être exploitée dans plusieurs siècles, une fois le site construit et oublié, les conséquences de la perforation des alvéoles de stockage et, de ce fait, des conteneurs de déchets seraient gravissimes pour la santé et la sécurité des populations.

En 2008, l’Andra fait alors effectuer un forage profond pour vérifier le potentiel géothermique de la région choisie pour le site d’enfouissement. A l’issue de celui-ci, elle présente comme résultat un débit de 5m3/h. Se focalisant sur ce débit et le comparant aux "150 à 400 m3/h" des grandes exploitations géothermiques, elle martèle que le potentiel géothermique du site est "faible", "médiocre", sans intérêt, de manière à pouvoir faciliter l’implantation de Cigéo en prétendant respecter les préconisations du Guide de sûreté.

Or, l’analyse du rapport final des opérateurs ayant réalisé les tests a révélé que ceux-ci avaient été effectués en ne respectant ni les bonnes pratiques ni les règles de l’art. Les outils étaient massivement obstrués par de la boue artificielle de forage et des sédiments ; quant au débit maximal de la pompe utilisée, il n’était que de 6m3/h. Enfin, la transmissivité/perméabilité, seul paramètre qui permet d’estimer les débits en production, était bonne, voire très bonne, rendant même possibles des débits de 400m3/h !

Face aux manipulations de l’Andra, les associations ont saisi la justice

A partir des analyses du docteur en géologie Antoine Godinot, les associations Réseau "Sortir du nucléaire", Bure Stop 55, le CEDRA, l’ASODEDRA, Les Habitants Vigilants de Gondrecourt-le-Chateau et MIRABEL LNE ont adressé, le 17 décembre 2012, un courrier de mise en demeure à l’Andra l’enjoignant de s’expliquer sur la dissimulation du potentiel géothermique à Bure. Devant les preuves incontestables apportées par les associations, l’Andra ne peut plus nier l’existence de la ressource géothermique du sous-sol autour de Bure. Mais elle botte maintenant en touche en détournant l’attention, prétendant que celle-ci ne serait pas « exceptionnelle » et n’atteindrait donc pas les critères requis par le Guide de sûreté pour prohiber l’enfouissement.

Le 3 mai 2013, alors qu’allait débuter le débat public sur le projet Cigéo, les associations ont assigné l’Andra en justice, afin qu’elle réponde de ses manipulations. En octobre 2013, une étude réalisée par le cabinet suisse GEOWATT, expert en géothermie, à la demande du CLIS (Comité Local d’Information et de Suivi) de Bure, a montré clairement qu’il y avait de la géothermie économiquement exploitable sous Bure, venant ainsi confirmer le bien-fondé de l’action en justice des associations.

Alors que l’urgence d’une véritable transition énergétique se fait de plus en plus pressante, l’Andra a choisi de dissimuler une ressource importante en énergie renouvelable pour imposer une installation nucléaire contestée, qui présente des risques énormes pour la santé et la sécurité des populations, voire même un risque d’accident majeur !

Cette affaire sera examinée par le Tribunal de grande instance de Nanterre le 5 janvier 2015, à 15h. Les associations invitent les citoyens à les retrouver devant le tribunal à partir de 14h (6 rue Pablo Neruda), puis à assister, à leurs côtés, à l’audience.

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 Déchets radioactifs  Bure