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Nos communiqués de presse

Une action régionale dénonce les risques du nucléaire actuel et à venir en Auvergne Rhône-Alpes

Communiqué de la Coordination antinucléaire régionale sud-est

Communiqué du 26 avril 2024



Ce 26 avril 2024, sur le pont Wilson et devant le siège régional d’EDF à Lyon comme ailleurs en France, 38 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, une centaine de militant⋅e⋅s alertent l’opinion publique sur les risques liés à l’électricité d’origine nucléaire. Les centrales nucléaires en fonctionnement représentent toujours un danger et la perspective d’en construire de nouvelles nous alarme.



Passage à l’action pour dénoncer les risques nucléaires en cours et à venir

Ce 26 avril en début d’après-midi, des militant·es ont accroché des banderoles sur le bâtiment du siège régional d’EDF à Lyon pour dénoncer les risques nucléaires. On pouvait lire sur les banderoles : « nucléaire + proche » ; « 2 réacteurs EPR en + » ; « toujours + de risques » ; « = évacuation impossible ». À 12h, des militant·es ont accroché une banderole sur le pont Wilson (Lyon 2) sur laquelle était inscrit le message suivant : « Nucléaire : 40 ans ça suffit ! EPR non merci ! ». Des prises de parole de la Coordination Stop Bugey, Stop Tricastin, Greenpeace Lyon, Arrêt du nucléaire 26.07, Arrêt du nucléaire 34 et CHANG ont eu lieu.

  • Ici, des photos à créditer @Réseau "Sortir du nucléaire".

Plusieurs centrales nucléaires sont implantées le long du Rhône dont la centrale du Bugey, à 30 km à vol d’oiseau de Lyon, la centrale de Saint-Alban, la centrale de Cruas et celle de Tricastin. En cas d’accident dans un de ces réacteurs, il serait impossible d’évacuer les millions d’habitant·es des villes de la vallée du Rhône [1].

Les militant·es ont aussi dénoncé l’impact du nucléaire sur l’eau. Les deux projets de réacteurs EPR2 imposés par le gouvernement au Bugey se situeraient en effet au bord du Rhône, juste en amont de la zone de captage de l’eau potable des lyonnais·es. Le nucléaire est un gros consommateur d’eau qui est soit rejetée en réchauffant les cours d’eau, soit évaporée [2], alors que la question de l’eau est aujourd’hui devenue vitale ! L’industrie nucléaire exerce aussi une pollution non négligeable sur les cours d’eau (rejets chimiques et radioactifs) impactant les végétaux, les espèces aquatiques… et les humains dont des millions boivent une eau faiblement contaminée. L’impact du nucléaire sur la ressource en eau ne peut plus être ignoré !

En France, prolongation des centrales, relance de projets de réacteurs et réforme de l’ASN et de l’IRSN nous mettent en danger

En 1986, les autorités françaises avaient osé prétendre que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières [3]. La fusion de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) [4] menace d’entériner une régression en termes de sécurité qui permettra, à nouveau, abus et mensonges.

Le gouvernement annonce la construction de 6 EPR2 d’une puissance de 1 650 MW alors qu’il s’agit d’un projet jamais encore réalisé en France. Emmanuel Macron prétend aussi lancer une filière de Small Modular Reactor (SMR). Des réacteurs qui n’existent actuellement qu’à l’état de moteurs de sous-marins et de navires à propulsion nucléaire.

Enfin, il compte encore prolonger la durée de vie des centrales existantes : un projet cher et dangereux.

À Bure (55) se resserre l’étau de CIGEO, ce projet hallucinant d’enterrer des déchets dangereux de façon irréversible pour des centaines de milliers d’années à 500 mètres de profondeur. L’armée envisage aussi d’utiliser la centrale de Civaux (86) pour fabriquer du tritium à usage militaire.

Des actions régionales dans toute la France

À l’appel de la Coordination antinucléaire [5], à travers toute la France, des actions ont donc rappelé la catastrophe de Tchernobyl et marqué notre opposition aux projets d’EPR2 et d’autres actions continuerons à le faire jusqu’au 28 avril [6] :

  • dans le sud-ouest avec des rassemblements à Golfech (82) à Civaux (86) et à Bordeaux (33),
  • dans le nord-est avec une manifestation à Cattenom (57),
  • dans le nord ouest à Tours (37), au Mans (72)
  • dans le Sud-Est avec un rassemblement à Lyon (69)
  • En région parisienne.

Nous manifestons ainsi notre opposition radicale au déni démocratique que représente la relance de cette industrie mortifère et appelons à un événement national le 12 octobre prochain. Pour une société débarrassée du fardeau nucléaire tant civil que militaire !

Contacts presse  : Marie Liger, chargée de mobilisation du Réseau "Sortir du nucléaire" - 07 60 15 01 23


Notes

[1En 2011, Naoto Kan, Premier ministre japonais au moment de la catastrophe de Fukushima, a dû imaginer un moment l’évacuation - impossible !- de Tokyo, pourtant à 250 km de Fukushima. En 2019, il a apporté son soutien à 200 personnalités de la région demandant l’arrêt des réacteurs du Bugey. Des scientifiques suisses ont par ailleurs montré qu’un nuage radioactif émis par un accident majeur au Bugey par exemple pourrait avoir des effets bien au-delà de Lyon en fonction de la météo.

[2À titre d’exemple, les projets d’EPR2 au Bugey consommeraient pour leur refroidissement autant d’eau que la moitié de l’agglomération lyonnaise ! Les quatre réacteurs actuels de la centrale du Bugey, eux, ont soustrait 18 millions de m3 d’eau au Rhône en 2021. C’est plus du quart de la consommation d’eau potable de l’agglomération lyonnaise la même année (66 millions de m3).

[3Depuis, l’organisation de la "sûreté" nucléaire en France a été réformée.

[4Définitivement adoptée par le Parlement le 9 avril 2024

[5Courant 2023, une Coordination nationale antinucléaire s’est constituée et a rédigé ses Raisons d’être : https://coordantinucleaire.noblogs.org/la-vie-de-la-coord-antinuk/raisons-detre-de-la-coordination-anti-nucleaire/.

[6Le 12 mars 2024, lendemain du jour anniversaire du début de la catastrophe de Fukushima, une chaîne humaine européenne a été organisée à Strasbourg. Le 23 mars, une manifestation a rassemblé un milliers de personnes à Caen pour demander à l’ASN de ne pas autoriser le démarrage de l’EPR de Flamanville.

Passage à l’action pour dénoncer les risques nucléaires en cours et à venir

Ce 26 avril en début d’après-midi, des militant·es ont accroché des banderoles sur le bâtiment du siège régional d’EDF à Lyon pour dénoncer les risques nucléaires. On pouvait lire sur les banderoles : « nucléaire + proche » ; « 2 réacteurs EPR en + » ; « toujours + de risques » ; « = évacuation impossible ». À 12h, des militant·es ont accroché une banderole sur le pont Wilson (Lyon 2) sur laquelle était inscrit le message suivant : « Nucléaire : 40 ans ça suffit ! EPR non merci ! ». Des prises de parole de la Coordination Stop Bugey, Stop Tricastin, Greenpeace Lyon, Arrêt du nucléaire 26.07, Arrêt du nucléaire 34 et CHANG ont eu lieu.

  • Ici, des photos à créditer @Réseau "Sortir du nucléaire".

Plusieurs centrales nucléaires sont implantées le long du Rhône dont la centrale du Bugey, à 30 km à vol d’oiseau de Lyon, la centrale de Saint-Alban, la centrale de Cruas et celle de Tricastin. En cas d’accident dans un de ces réacteurs, il serait impossible d’évacuer les millions d’habitant·es des villes de la vallée du Rhône [1].

Les militant·es ont aussi dénoncé l’impact du nucléaire sur l’eau. Les deux projets de réacteurs EPR2 imposés par le gouvernement au Bugey se situeraient en effet au bord du Rhône, juste en amont de la zone de captage de l’eau potable des lyonnais·es. Le nucléaire est un gros consommateur d’eau qui est soit rejetée en réchauffant les cours d’eau, soit évaporée [2], alors que la question de l’eau est aujourd’hui devenue vitale ! L’industrie nucléaire exerce aussi une pollution non négligeable sur les cours d’eau (rejets chimiques et radioactifs) impactant les végétaux, les espèces aquatiques… et les humains dont des millions boivent une eau faiblement contaminée. L’impact du nucléaire sur la ressource en eau ne peut plus être ignoré !

En France, prolongation des centrales, relance de projets de réacteurs et réforme de l’ASN et de l’IRSN nous mettent en danger

En 1986, les autorités françaises avaient osé prétendre que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières [3]. La fusion de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) [4] menace d’entériner une régression en termes de sécurité qui permettra, à nouveau, abus et mensonges.

Le gouvernement annonce la construction de 6 EPR2 d’une puissance de 1 650 MW alors qu’il s’agit d’un projet jamais encore réalisé en France. Emmanuel Macron prétend aussi lancer une filière de Small Modular Reactor (SMR). Des réacteurs qui n’existent actuellement qu’à l’état de moteurs de sous-marins et de navires à propulsion nucléaire.

Enfin, il compte encore prolonger la durée de vie des centrales existantes : un projet cher et dangereux.

À Bure (55) se resserre l’étau de CIGEO, ce projet hallucinant d’enterrer des déchets dangereux de façon irréversible pour des centaines de milliers d’années à 500 mètres de profondeur. L’armée envisage aussi d’utiliser la centrale de Civaux (86) pour fabriquer du tritium à usage militaire.

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À l’appel de la Coordination antinucléaire [5], à travers toute la France, des actions ont donc rappelé la catastrophe de Tchernobyl et marqué notre opposition aux projets d’EPR2 et d’autres actions continuerons à le faire jusqu’au 28 avril [6] :

  • dans le sud-ouest avec des rassemblements à Golfech (82) à Civaux (86) et à Bordeaux (33),
  • dans le nord-est avec une manifestation à Cattenom (57),
  • dans le nord ouest à Tours (37), au Mans (72)
  • dans le Sud-Est avec un rassemblement à Lyon (69)
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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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