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Nos communiqués de presse

Emissions de légionelles par les tours de refroidissement - Danger mortel autour de onze centrales nucléaires

Communiqué du 3 juillet 2006



Le Réseau Sortir du nucléaire :

1) demande la fermeture conservatoire immédiate des centrales nucléaires de :
Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire). La situation de l’usine Eurodif (Drôme), qui possède deux tours similaires à celle des centrales nucléaires, doit aussi être étudiée.

2) appelle les riverains de ces onze centrales, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d’autrui"


En effet, le rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) confirme les accusations portées depuis un an par le Réseau "Sortir du nucléaire" :

- EDF a triché pour cacher la vérité malgré la gravité du risque
- Les riverains sont en danger dans un rayon d’au moins 17 km
- EDF ne peut justifier, pour les tours des centrales nucléaires, le taux 5000 fois moins contraignant que celui appliqué aux autres tours.
- Contrairement aux affirmations d’EDF, les tours des centrales nucléaires sont plus dangereuses que les autres tours


Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’étonne :

- de ce que les experts de l’AFSSET n’aient pas tiré les conséquences de leur propre verdict ("A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables") : la fermeture conservatoire et immédiate des centrales concernées s’impose : la vie d’un certain nombre de riverains est sûrement en jeu.

- de la disparition du rapport final qui, à ce jour, n’est plus sur le site web de l’AFSSET. Le Réseau possède heureusement copie du rapport, mais celui-ci doit être remis au plus vite en consultation libre de tous les citoyens.

Lien (inactif ce jour - 15h) : www.afsset.fr/documents/Rapport_final_Legionella_CNPE.pdf


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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations
Dossier du lundi 3 juillet 2006


Légionelles : danger mortel autour de onze centrales nucléaires françaises

Résumé de l’affaire

Les tours de refroidissement, que ce soit celles des centrales nucléaires ou celles d’autres industries, sont des lieux de concentrations de légionelles. Ces organismes sont fréquemment emportés par les panaches de vapeur (caractéristiques des tours de refroidissement) et font courir aux riverains un risque mortel par inhalation. (11 morts en 2004 dans la région de Lens)

Or, EDF a obtenu des autorités françaises que les tours de refroidissement des centrales nucléaires ne soient pas soumises à la réglementation générale : les concentrations de légionelles peuvent y être 5000 fois (*) supérieures à la normale.

EDF prétend en effet que, du fait de leur hauteur, les tours des centrales nucléaires sont moins dangereuses que les autres tours. Pour "justifier" ce postulat, EDF a produit diverses études et sa thèse a été avalisée par les autorités françaises dans le cadre du scandaleux arrêté ministériel du 31 janvier 2006 (qui couvre ou légalise de nombreuses infractions de l’industrie nucléaire, pas seulement concernant les légionelles).

Or, dès juin 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire", après s’être procuré un document non-public traitant des émissions de légionelles, a accusé EDF et les autorités françaises de mettre en danger les riverains des centrales nucléaires équipées de tours de refroidissement.

Un an plus tard, le 21 juin 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) a publié ses propres travaux : elle a expertisé les études d’EDF et abouti à des conclusions sidérantes :
"A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables"

Rien ne peut donc justifier, dans les tours de refroidissement des centrales nucléaires, les concentrations de légionelles 5000 fois supérieures aux normes admissibles.

Entre autres constats :

- l’ensemble des études et des conclusions d’EDF sur le "risque légionelles" sont contestables ou carrément fausses.

- EDF a triché dans l’utilisation de divers paramètres pour que les tours des centrales nucléaires apparaissent plus sûres que les tours d’autres industries.

- Non seulement les tours des centrales nucléaires ne sont pas moins dangereuses que les autres tours, mais, au delà d’un périmètre minime de 200m, elles sont au contraire plus dangereuses !

- Des études montrent par ailleurs que le risque de contamination est démontré à des distances importantes : jusqu’à 17 km des tours concernées.

- Non seulement EDF s’autorise à appliquer aux tours des centrales nucléaires des seuils gravement laxistes, mais ces seuils ne sont même pas respectés

- Lorsque des dépassements importants sont détectés, EDF intervient systématiquement avec un grand retard d’au moins dix jours !



Le 21 juin 2006, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pris acte du rapport de l’AFSSET mais, une fois de plus, sans prendre les mesures qui s’imposent. Au contraire, pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est nécessaire de prononcer la fermeture conservatoire immédiate des onze centrales nucléaires concernées :
Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire).

Par ailleurs, le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les riverains de ces onze centrales, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d’autrui"

Enfin, il est nécessaire de poser aussi la question de l’usine Eurodif d’enrichissement de l’uranium située à Pierrelatte (Drôme), qui possède deux tours de refroidissement similaires à celles des centrales nucléaires.

(*) 500 fois "seulement" pour la centrale nucléaire de Chinon qui est encore plus dangereuse que les autres car ses tours font 28 mètres de haut au lieu de 150



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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations
Dossier du lundi 3 juillet 2006

Légionelles : danger mortel autour de onze centrales nucléaires françaises

Données détaillées

Note : les tours de refroidissement des centrales nucléaires sont désignées par la formule "TAR CNPE". Les autres tours sont désignées par la formule "TAR ICPE"

****************

Les tours de refroidissement, que ce soient celles des centrales nucléaires ou celles d’autres industries, sont susceptibles d’émettre dans l’air des légionelles qui sont mortelles par inhalation. (11 morts en 2004 dans la région de Lens)

Or, EDF a obtenu des autorités françaises que les tours de refroidissement des centrales nucléaires ne soient pas soumises à la réglementation générale, c’est à dire en particulier à l’arrêté du 13 décembre 2004 (Cet arrêté fixe les seuils de concentration de légionelles à partir desquels il faut prendre des mesures particulières ou même stopper l’installation.).

En effet, l’arrêté ministériel du 31 janvier 2006 précise :
"Les tours aéroréfrigérantes des circuits de refroidissement des circuits secondaires des réacteurs à eau sous pression ne sont pas dans le champ d’application de l’alinéa précédent."
L’alinéa en question rappelle justement que les tours de refroidissements sont visées par l’arrêté du 13 décembre 2004.

Cette manoeuvre consiste donc bien à exclure les tours des centrales nucléaires du champ de l’arrêté du 14 décembre 2004 et à y autoriser des concentrations de légionelles 5000 fois supérieures à la règle générale (500 fois "seulement" à Chinon) :
"Les niveaux de concentration en légionelles à ne pas dépasser dans les circuits de refroidissement des circuits secondaires ont été fixés à 5.106 UFC/l pour les centrales nucléaires munies de tours aéroréfrigérantes de grande taille (150 m de hauteur environ) et à 5.105 pour la centrale de Chinon (tours de 28 m de hauteur)." (circulaire ASN du 21 juin 2006 ; www.asn.gouv.fr/data/information/25_2006_legio.asp )

Pour justifier cette exception, EDF prétend que le danger est beaucoup moins important avec les tours des centrales nucléaires (du fait de leur grande taille) qu’avec les autres tours. Pour ce faire, EDF a produit - mais sans les rendre publics ! - un certain nombre d’études dont les résultats sont contestables ou truqués. (Cf plus loin extraits du rapport de l’AFSSET)

La thèse d’EDF a pourtant bénéficié du soutien total de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et des autorités françaises comme l’a montrée la manoeuvre décrite ci-dessus (arrêté du 31 janvier 2006 et circulaire ASN du 21 juin 2006)

Pourtant, dès juin 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire" avait accusé EDF et les autorités françaises de mettre en danger les riverains des centrales nucléaires. Le Réseau s’est en effet procuré un édifiant document non-public : le compte rendu de la "conférence administrative" du 12 mai 2005 à Tours, à la Préfecture d’Indre-et-Loire, dans le quel on apprend que :

- "aucun critère n’a été déterminé pour limiter la quantité de légionelles dans l’air (par ailleurs difficile à mesurer) et que, de plus, la fonction de transfert vers l’homme est à ce jour inconnue"

- "Le seuil réglementaire de concentration en légionelles, fixé à 5.105 UFC par litre (unité formant colonie) peut être atteint voir dépassé" (Centrale de Chinon)

- "La centrale nucléaire de Chinon a effectué des mesures mais ne souhaite pas les communiquer"

- Le directeur de la centrale de Chinon se veut rassurant : jusqu’à présent, "aucune des 1500 personnes présentes sur le site n’a été contaminée". Fort peu scientifique !
(Extraits du document non-public dont le Réseau "Sortir du nucléaire" s’est procuré une copie)




Le lundi 11 juillet 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire" écrivait aux Préfets d’Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire pour leur demander de rejeter les demandes d’EDF de modification de l’arrêté interministériel encadrant les rejets de la centrale nucléaire de Chinon. Dans ce courrier, le Réseau interpellait les Préfets sur la question des légionelles :

"Par ailleurs, et c’est peut-être encore plus grave, de véritables inconnues existent concernant le risque légionelles : EDF semble avoir découvert les légionelles en 2004 (cf votre arrêté provisoire du 6 août 2004). Il est nécessaire de lancer une étude épidémiologique pour savoir si, depuis que la centrale fonctionne, il n’y a pas eu des victimes (en particulier sous les vents dominants). Par ailleurs, tout danger ne nous emble pas écarté aujourd’hui encore."

Hélas, aucune réponse n’a été faite, les exigences d’EDF ont été acceptées sans discussion par les Préfets et, dès le 17 août 2005, la centrale de Chinon se voyait dotée d’un nouvel arrêté interministériel régularisant tous ses rejets illégaux.


Mais, le 21 juin 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) a publié ses travaux : elle a expertisé les études d’EDF sur les légionelles et aboutit à des conclusions stupéfiantes :
L’ensemble des études et des conclusions d’EDF sont contestables ou carrément fausses :
"A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables, notamment en raison :
• de leur interprétation partielle et orientée des résultats de modélisations utilisées pour décrire la dispersion des panaches ;
• des résultats de calculs ne permettant pas de démontrer sans ambiguïté que les concentrations au sol en Legionella provenant d’un panache de TAR CNPE soient inférieures à celles provenant d’une TAR ICPE ;
• des données d’exposition professionnelle non transposables à la population générale, et non informatives du risque d’exposition potentiel des populations riveraines des TAR CNPE ."
EDF a triché dans l’utilisation des paramètres concernant les tours ordinaires (dites "tours ICPE") pour que, par comparaison, les tours des centrales nucléaires aparraissent plus sûres :
"Le taux de primage pour les TAR ICPE a été corrigé à 0,01% en remplacement du taux assigné par EDF (0,1%). Rappelons ici que l’arrêté du 13 décembre 2004 demande un taux de primage de 0,01% pour les TAR ICPE."

EDF a vraisemblablement triché aussi sur les paramètres des tours des centrales nucléaires. Mais, "curieusement", le fournisseur qui pouvait éclaircir la situation ne s’est pas présenté à l’audition alors qu’il avait donné son accord préalable à l’AFSSET :
"Les experts n’ont pas pu confirmer avec le fournisseur garantissant les dévesiculeurs d’EDF si cette marge de sécurité était ou non inclus dans la valeur de 0,003% : HAMON ne s’est pas présenté à l’audition malgré son accord préalable."
Il est légitime de se demander si EDF, sentant l’étau de la vérité se refermer, n’aurait pas exercé des pressions sur le constructeur HAMON pour qu’il ne réponde pas aux questions des experts...


EDF base ses calculs sur d’autres affirmations erronées, par exemple concernant la taille des gouttelettes (qui emportent des légionelles dans les panaches de vapeur d’eau) :
"Pour la taille des gouttelettes, EDF retient 5 μm en précisant qu’il s’agit d’une hypothèse conservatrice. Si on peut admettre qu’une taille plus importante entraînerait un dépôt plus important, par gravité, il ne peut être exclu qu’une taille plus faible des gouttelettes favorisant l’évaporation, le comportement des aérosols se rapprocherait alors de celui d’un gaz, et dans ce cas la distance d’impact est au contraire plus importante."

De fait, les experts de l’AFFSET ont refait l’ensemble des calculs en utilisant des chiffres favorisant la thèse d’EDF. Et, pourtant, les verdicts sont saisissants :
- "Il n’existe pas [comme le prétend EDF] une différence d’un facteur de 80 à 200 (voire plus) en faveur des tours des centrales nucléaires. Bien au contraire, la considération des valeurs plus réalistes (...) montre l’effet inverse" et "Cet effet inverse est observé indépendamment du système de modélisation considéré".

- "A l’exception du champ très proche (moins de 200 mètres de la tour), les concentrations en Legionella au sol issues des panaches des tours des centrales nucléaires sont, au moins d’un ordre de grandeur, supérieures aux concentrations calculées pour des tours ICPE."

- Et encore, rappelons-le, les experts ont pris des chiffres favorables à la thèse d’EDF : "Si on appliquait au calcul le seuil d’intervention des tours ICPE, la différence serait encore plus marquée"



De plus, l’AFSSET pointe les graves défaillances d’EDF lorsque des proliférations de légionelles sont détectées :
"La mise en place des traitements de désinfection est extrêmement tardive puisque celle-ci n’est déployée que 10 jours après avoir dépassé le seuil recommandé, voir plus s’il est besoin d’une autorisation de rejets. En d’autres termes, pendant 10 jours l’eau du bassin présente une contamination en légionelles, dans le meilleur des cas, inférieure aux seuils d’action et, dans le pire, égale voire supérieure [aux seuils d’arrêt]" (soit 5.105 pour Chinon et à 5.106 UFC/l pour les autres centrales nucléaires).

En clair : non seulement EDF s’est autorisée à appliquer des seuils gravement laxistes, mais ces seuils ne sont même pas respectés, et EDF intervient trop tard en cas de dépassement ! La situation est même catastrophique concernant la centrale nucléaire de Chinon :
"Pour Chinon, les données collectées lors des dépassements montrent que la concentration en Legionella spp peut atteindre 1,4.106 UFC/l." Soit 3 fois le seuil d’arrêt (déjà très laxiste) autorisé par l’ASN
Pire :
"Ces observations associées au fait que 90 % des Legionella détectées appartiennent au genre pneumophila sont des arguments forts en faveur de la nécessité et de l’urgence avec laquelle EDF devrait réexaminer ses plans d’évaluation du risque."

Les experts de l’AFSSET contredisent aussi EDF qui avance qu’aucune épidémie (cas groupés) n’a eu lieu dans le voisinage des centrales nucléaires. Or :
"Les cas sporadiques sans source identifiée de contamination représentent 50 % de cas de légionellose déclarés annuellement (Desenclos, 2004) depuis 1987, date de la mise en place de la déclaration obligatoire."

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est possible, voire probable, que les tours de refroidissement des centrales nucléaires soient la cause de décès non-groupés (sporadiques), ce qui serait cohérent avec la dispersion des légionelles due à la taille des tours des centrales.


Mais, comme toujours concernant l’industrie nucléaire, la meilleure façon de ne pas trouver de données gênantes est... de ne pas chercher. Ainsi les experts de l’AFSSET expliquent que :
"L’absence d’information précise s’explique par le fait qu’à l’heure actuelle aucun outil d’évaluation n’a été mis en place spécifiquement pour étudier le lien potentiel entre des TAR de grandes dimensions et les cas sporadiques."


Par ailleurs, il est fondamental de noter que :
"Les récentes épidémies de Lens et de Sarpsborg en Norvège montrent que des épidémies de type cas groupés peuvent avoir lieu à partir d’une source de contamination située à plus de 10 km." et, dans le cas norvégien, "les cas avérés se trouvaient à des distances allant jusqu’à 17 kilomètres du point source identifié".

Conclusions :

Le Réseau "Sortir du nucléaire" insiste sur la gravité de la situation et

- demande l’arrêt immédiat des centrales nucléaires de Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire), ainsi que de l’usine Eurodif d’enrichissement de l’uranium située à Pierrelatte (Drôme) si elle bénéficie des mêmes mesures laxistes.

- exige des enquêtes épidémiologiques rétrospectives autour des 12 sites concernés pour essayer de déterminer le nombre de personnes contaminées (et le nombre de personnes éventuellement décédées)

- appelle les riverains de ces sites, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d’autrui"

- va attaquer en justice l’injustifiable arrêté ministériel du 31 janvier 2006 qui avalise les passe-droits d’EDF concernant les légionelles mais aussi d’autres points comme le risque incendie dans les installations nucléaires.

- Par ailleurs, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que cette affaire en cache une autre : celle des conséquences sur la santé publique des rejets en rivières des produits chimiques massivement utilisés par EDF pour tenter de lutter contre les légionelles. Nous y reviendrons.

Le Réseau Sortir du nucléaire :

1) demande la fermeture conservatoire immédiate des centrales nucléaires de :
Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire). La situation de l’usine Eurodif (Drôme), qui possède deux tours similaires à celle des centrales nucléaires, doit aussi être étudiée.

2) appelle les riverains de ces onze centrales, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d’autrui"


En effet, le rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) confirme les accusations portées depuis un an par le Réseau "Sortir du nucléaire" :

- EDF a triché pour cacher la vérité malgré la gravité du risque
- Les riverains sont en danger dans un rayon d’au moins 17 km
- EDF ne peut justifier, pour les tours des centrales nucléaires, le taux 5000 fois moins contraignant que celui appliqué aux autres tours.
- Contrairement aux affirmations d’EDF, les tours des centrales nucléaires sont plus dangereuses que les autres tours


Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’étonne :

- de ce que les experts de l’AFSSET n’aient pas tiré les conséquences de leur propre verdict ("A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables") : la fermeture conservatoire et immédiate des centrales concernées s’impose : la vie d’un certain nombre de riverains est sûrement en jeu.

- de la disparition du rapport final qui, à ce jour, n’est plus sur le site web de l’AFSSET. Le Réseau possède heureusement copie du rapport, mais celui-ci doit être remis au plus vite en consultation libre de tous les citoyens.

Lien (inactif ce jour - 15h) : www.afsset.fr/documents/Rapport_final_Legionella_CNPE.pdf


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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations
Dossier du lundi 3 juillet 2006


Légionelles : danger mortel autour de onze centrales nucléaires françaises

Résumé de l’affaire

Les tours de refroidissement, que ce soit celles des centrales nucléaires ou celles d’autres industries, sont des lieux de concentrations de légionelles. Ces organismes sont fréquemment emportés par les panaches de vapeur (caractéristiques des tours de refroidissement) et font courir aux riverains un risque mortel par inhalation. (11 morts en 2004 dans la région de Lens)

Or, EDF a obtenu des autorités françaises que les tours de refroidissement des centrales nucléaires ne soient pas soumises à la réglementation générale : les concentrations de légionelles peuvent y être 5000 fois (*) supérieures à la normale.

EDF prétend en effet que, du fait de leur hauteur, les tours des centrales nucléaires sont moins dangereuses que les autres tours. Pour "justifier" ce postulat, EDF a produit diverses études et sa thèse a été avalisée par les autorités françaises dans le cadre du scandaleux arrêté ministériel du 31 janvier 2006 (qui couvre ou légalise de nombreuses infractions de l’industrie nucléaire, pas seulement concernant les légionelles).

Or, dès juin 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire", après s’être procuré un document non-public traitant des émissions de légionelles, a accusé EDF et les autorités françaises de mettre en danger les riverains des centrales nucléaires équipées de tours de refroidissement.

Un an plus tard, le 21 juin 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) a publié ses propres travaux : elle a expertisé les études d’EDF et abouti à des conclusions sidérantes :
"A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables"

Rien ne peut donc justifier, dans les tours de refroidissement des centrales nucléaires, les concentrations de légionelles 5000 fois supérieures aux normes admissibles.

Entre autres constats :

- l’ensemble des études et des conclusions d’EDF sur le "risque légionelles" sont contestables ou carrément fausses.

- EDF a triché dans l’utilisation de divers paramètres pour que les tours des centrales nucléaires apparaissent plus sûres que les tours d’autres industries.

- Non seulement les tours des centrales nucléaires ne sont pas moins dangereuses que les autres tours, mais, au delà d’un périmètre minime de 200m, elles sont au contraire plus dangereuses !

- Des études montrent par ailleurs que le risque de contamination est démontré à des distances importantes : jusqu’à 17 km des tours concernées.

- Non seulement EDF s’autorise à appliquer aux tours des centrales nucléaires des seuils gravement laxistes, mais ces seuils ne sont même pas respectés

- Lorsque des dépassements importants sont détectés, EDF intervient systématiquement avec un grand retard d’au moins dix jours !



Le 21 juin 2006, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pris acte du rapport de l’AFSSET mais, une fois de plus, sans prendre les mesures qui s’imposent. Au contraire, pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est nécessaire de prononcer la fermeture conservatoire immédiate des onze centrales nucléaires concernées :
Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire).

Par ailleurs, le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les riverains de ces onze centrales, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d’autrui"

Enfin, il est nécessaire de poser aussi la question de l’usine Eurodif d’enrichissement de l’uranium située à Pierrelatte (Drôme), qui possède deux tours de refroidissement similaires à celles des centrales nucléaires.

(*) 500 fois "seulement" pour la centrale nucléaire de Chinon qui est encore plus dangereuse que les autres car ses tours font 28 mètres de haut au lieu de 150



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Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations
Dossier du lundi 3 juillet 2006

Légionelles : danger mortel autour de onze centrales nucléaires françaises

Données détaillées

Note : les tours de refroidissement des centrales nucléaires sont désignées par la formule "TAR CNPE". Les autres tours sont désignées par la formule "TAR ICPE"

****************

Les tours de refroidissement, que ce soient celles des centrales nucléaires ou celles d’autres industries, sont susceptibles d’émettre dans l’air des légionelles qui sont mortelles par inhalation. (11 morts en 2004 dans la région de Lens)

Or, EDF a obtenu des autorités françaises que les tours de refroidissement des centrales nucléaires ne soient pas soumises à la réglementation générale, c’est à dire en particulier à l’arrêté du 13 décembre 2004 (Cet arrêté fixe les seuils de concentration de légionelles à partir desquels il faut prendre des mesures particulières ou même stopper l’installation.).

En effet, l’arrêté ministériel du 31 janvier 2006 précise :
"Les tours aéroréfrigérantes des circuits de refroidissement des circuits secondaires des réacteurs à eau sous pression ne sont pas dans le champ d’application de l’alinéa précédent."
L’alinéa en question rappelle justement que les tours de refroidissements sont visées par l’arrêté du 13 décembre 2004.

Cette manoeuvre consiste donc bien à exclure les tours des centrales nucléaires du champ de l’arrêté du 14 décembre 2004 et à y autoriser des concentrations de légionelles 5000 fois supérieures à la règle générale (500 fois "seulement" à Chinon) :
"Les niveaux de concentration en légionelles à ne pas dépasser dans les circuits de refroidissement des circuits secondaires ont été fixés à 5.106 UFC/l pour les centrales nucléaires munies de tours aéroréfrigérantes de grande taille (150 m de hauteur environ) et à 5.105 pour la centrale de Chinon (tours de 28 m de hauteur)." (circulaire ASN du 21 juin 2006 ; www.asn.gouv.fr/data/information/25_2006_legio.asp )

Pour justifier cette exception, EDF prétend que le danger est beaucoup moins important avec les tours des centrales nucléaires (du fait de leur grande taille) qu’avec les autres tours. Pour ce faire, EDF a produit - mais sans les rendre publics ! - un certain nombre d’études dont les résultats sont contestables ou truqués. (Cf plus loin extraits du rapport de l’AFSSET)

La thèse d’EDF a pourtant bénéficié du soutien total de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et des autorités françaises comme l’a montrée la manoeuvre décrite ci-dessus (arrêté du 31 janvier 2006 et circulaire ASN du 21 juin 2006)

Pourtant, dès juin 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire" avait accusé EDF et les autorités françaises de mettre en danger les riverains des centrales nucléaires. Le Réseau s’est en effet procuré un édifiant document non-public : le compte rendu de la "conférence administrative" du 12 mai 2005 à Tours, à la Préfecture d’Indre-et-Loire, dans le quel on apprend que :

- "aucun critère n’a été déterminé pour limiter la quantité de légionelles dans l’air (par ailleurs difficile à mesurer) et que, de plus, la fonction de transfert vers l’homme est à ce jour inconnue"

- "Le seuil réglementaire de concentration en légionelles, fixé à 5.105 UFC par litre (unité formant colonie) peut être atteint voir dépassé" (Centrale de Chinon)

- "La centrale nucléaire de Chinon a effectué des mesures mais ne souhaite pas les communiquer"

- Le directeur de la centrale de Chinon se veut rassurant : jusqu’à présent, "aucune des 1500 personnes présentes sur le site n’a été contaminée". Fort peu scientifique !
(Extraits du document non-public dont le Réseau "Sortir du nucléaire" s’est procuré une copie)




Le lundi 11 juillet 2005, le Réseau "Sortir du nucléaire" écrivait aux Préfets d’Indre-et-Loire et du Maine-et-Loire pour leur demander de rejeter les demandes d’EDF de modification de l’arrêté interministériel encadrant les rejets de la centrale nucléaire de Chinon. Dans ce courrier, le Réseau interpellait les Préfets sur la question des légionelles :

"Par ailleurs, et c’est peut-être encore plus grave, de véritables inconnues existent concernant le risque légionelles : EDF semble avoir découvert les légionelles en 2004 (cf votre arrêté provisoire du 6 août 2004). Il est nécessaire de lancer une étude épidémiologique pour savoir si, depuis que la centrale fonctionne, il n’y a pas eu des victimes (en particulier sous les vents dominants). Par ailleurs, tout danger ne nous emble pas écarté aujourd’hui encore."

Hélas, aucune réponse n’a été faite, les exigences d’EDF ont été acceptées sans discussion par les Préfets et, dès le 17 août 2005, la centrale de Chinon se voyait dotée d’un nouvel arrêté interministériel régularisant tous ses rejets illégaux.


Mais, le 21 juin 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) a publié ses travaux : elle a expertisé les études d’EDF sur les légionelles et aboutit à des conclusions stupéfiantes :
L’ensemble des études et des conclusions d’EDF sont contestables ou carrément fausses :
"A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables, notamment en raison :
• de leur interprétation partielle et orientée des résultats de modélisations utilisées pour décrire la dispersion des panaches ;
• des résultats de calculs ne permettant pas de démontrer sans ambiguïté que les concentrations au sol en Legionella provenant d’un panache de TAR CNPE soient inférieures à celles provenant d’une TAR ICPE ;
• des données d’exposition professionnelle non transposables à la population générale, et non informatives du risque d’exposition potentiel des populations riveraines des TAR CNPE ."
EDF a triché dans l’utilisation des paramètres concernant les tours ordinaires (dites "tours ICPE") pour que, par comparaison, les tours des centrales nucléaires aparraissent plus sûres :
"Le taux de primage pour les TAR ICPE a été corrigé à 0,01% en remplacement du taux assigné par EDF (0,1%). Rappelons ici que l’arrêté du 13 décembre 2004 demande un taux de primage de 0,01% pour les TAR ICPE."

EDF a vraisemblablement triché aussi sur les paramètres des tours des centrales nucléaires. Mais, "curieusement", le fournisseur qui pouvait éclaircir la situation ne s’est pas présenté à l’audition alors qu’il avait donné son accord préalable à l’AFSSET :
"Les experts n’ont pas pu confirmer avec le fournisseur garantissant les dévesiculeurs d’EDF si cette marge de sécurité était ou non inclus dans la valeur de 0,003% : HAMON ne s’est pas présenté à l’audition malgré son accord préalable."
Il est légitime de se demander si EDF, sentant l’étau de la vérité se refermer, n’aurait pas exercé des pressions sur le constructeur HAMON pour qu’il ne réponde pas aux questions des experts...


EDF base ses calculs sur d’autres affirmations erronées, par exemple concernant la taille des gouttelettes (qui emportent des légionelles dans les panaches de vapeur d’eau) :
"Pour la taille des gouttelettes, EDF retient 5 μm en précisant qu’il s’agit d’une hypothèse conservatrice. Si on peut admettre qu’une taille plus importante entraînerait un dépôt plus important, par gravité, il ne peut être exclu qu’une taille plus faible des gouttelettes favorisant l’évaporation, le comportement des aérosols se rapprocherait alors de celui d’un gaz, et dans ce cas la distance d’impact est au contraire plus importante."

De fait, les experts de l’AFFSET ont refait l’ensemble des calculs en utilisant des chiffres favorisant la thèse d’EDF. Et, pourtant, les verdicts sont saisissants :
- "Il n’existe pas [comme le prétend EDF] une différence d’un facteur de 80 à 200 (voire plus) en faveur des tours des centrales nucléaires. Bien au contraire, la considération des valeurs plus réalistes (...) montre l’effet inverse" et "Cet effet inverse est observé indépendamment du système de modélisation considéré".

- "A l’exception du champ très proche (moins de 200 mètres de la tour), les concentrations en Legionella au sol issues des panaches des tours des centrales nucléaires sont, au moins d’un ordre de grandeur, supérieures aux concentrations calculées pour des tours ICPE."

- Et encore, rappelons-le, les experts ont pris des chiffres favorables à la thèse d’EDF : "Si on appliquait au calcul le seuil d’intervention des tours ICPE, la différence serait encore plus marquée"



De plus, l’AFSSET pointe les graves défaillances d’EDF lorsque des proliférations de légionelles sont détectées :
"La mise en place des traitements de désinfection est extrêmement tardive puisque celle-ci n’est déployée que 10 jours après avoir dépassé le seuil recommandé, voir plus s’il est besoin d’une autorisation de rejets. En d’autres termes, pendant 10 jours l’eau du bassin présente une contamination en légionelles, dans le meilleur des cas, inférieure aux seuils d’action et, dans le pire, égale voire supérieure [aux seuils d’arrêt]" (soit 5.105 pour Chinon et à 5.106 UFC/l pour les autres centrales nucléaires).

En clair : non seulement EDF s’est autorisée à appliquer des seuils gravement laxistes, mais ces seuils ne sont même pas respectés, et EDF intervient trop tard en cas de dépassement ! La situation est même catastrophique concernant la centrale nucléaire de Chinon :
"Pour Chinon, les données collectées lors des dépassements montrent que la concentration en Legionella spp peut atteindre 1,4.106 UFC/l." Soit 3 fois le seuil d’arrêt (déjà très laxiste) autorisé par l’ASN
Pire :
"Ces observations associées au fait que 90 % des Legionella détectées appartiennent au genre pneumophila sont des arguments forts en faveur de la nécessité et de l’urgence avec laquelle EDF devrait réexaminer ses plans d’évaluation du risque."

Les experts de l’AFSSET contredisent aussi EDF qui avance qu’aucune épidémie (cas groupés) n’a eu lieu dans le voisinage des centrales nucléaires. Or :
"Les cas sporadiques sans source identifiée de contamination représentent 50 % de cas de légionellose déclarés annuellement (Desenclos, 2004) depuis 1987, date de la mise en place de la déclaration obligatoire."

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est possible, voire probable, que les tours de refroidissement des centrales nucléaires soient la cause de décès non-groupés (sporadiques), ce qui serait cohérent avec la dispersion des légionelles due à la taille des tours des centrales.


Mais, comme toujours concernant l’industrie nucléaire, la meilleure façon de ne pas trouver de données gênantes est... de ne pas chercher. Ainsi les experts de l’AFSSET expliquent que :
"L’absence d’information précise s’explique par le fait qu’à l’heure actuelle aucun outil d’évaluation n’a été mis en place spécifiquement pour étudier le lien potentiel entre des TAR de grandes dimensions et les cas sporadiques."


Par ailleurs, il est fondamental de noter que :
"Les récentes épidémies de Lens et de Sarpsborg en Norvège montrent que des épidémies de type cas groupés peuvent avoir lieu à partir d’une source de contamination située à plus de 10 km." et, dans le cas norvégien, "les cas avérés se trouvaient à des distances allant jusqu’à 17 kilomètres du point source identifié".

Conclusions :

Le Réseau "Sortir du nucléaire" insiste sur la gravité de la situation et

- demande l’arrêt immédiat des centrales nucléaires de Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire), ainsi que de l’usine Eurodif d’enrichissement de l’uranium située à Pierrelatte (Drôme) si elle bénéficie des mêmes mesures laxistes.

- exige des enquêtes épidémiologiques rétrospectives autour des 12 sites concernés pour essayer de déterminer le nombre de personnes contaminées (et le nombre de personnes éventuellement décédées)

- appelle les riverains de ces sites, dans un rayon de 20km, à saisir le Procureur de la République pour "Mise en danger de la vie d’autrui"

- va attaquer en justice l’injustifiable arrêté ministériel du 31 janvier 2006 qui avalise les passe-droits d’EDF concernant les légionelles mais aussi d’autres points comme le risque incendie dans les installations nucléaires.

- Par ailleurs, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que cette affaire en cache une autre : celle des conséquences sur la santé publique des rejets en rivières des produits chimiques massivement utilisés par EDF pour tenter de lutter contre les légionelles. Nous y reviendrons.


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