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Nos communiqués de presse

Centrales nucléaires du Val de Loire : inquiétante dégradation de la sûreté

Communiqué du 3 mai 2006



 Double défaillances des circuits de refroidissement de 10 réacteurs
- Inquiétudes concernant les risques séisme et incendie
- Réunion publique de "Sortir du nucléaire" à Tours le 23 mai 2006


Le Réseau "Sortir du nucléaire" conteste le bilan 2005, abusivement rassurant, affiché mercredi 3 mai par la Division de la sûreté nucléaire d’Orléans concernant les quatre centrales nucléaires du Val de Loire : Chinon (Indre-et-Loire), Saint-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher), Dampierre (Loiret), et Belleville (Cher).


Double défaillance potentielle des circuits de refroidissement

En particulier, le Réseau "Sortir du nucléaire" pointe la défaillance potentielle, avouée le 14 décembre 2005 par EDF, des pompes des circuits de recirculation qui doivent théoriquement assurer le refroidissement des réacteurs en situation accidentelle.

Cette défaillance, qui concerne les réacteurs de 900 MW - en l’occurrence ceux de Chinon, Saint-Laurent-les-Eaux et Dampierre – vient s’ajouter à celle reconnue par EDF le 24 décembre 2003 : le colmatage potentiel des filtres de ces mêmes circuits de "recirculation", défaillance qui concerne carrément tous les réacteurs EDF.

"Il est certain que ce sont des défaillances qui se cumulent et qui ne sont pas anodines" a reconnu le 15 décembre 2005[1] Martial Jorel, responsable de la direction de la sûreté des réacteurs à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Il y a donc une double épée de Damoclès qui menace la population du fait des centrales de Chinon, Saint-Laurent-les-Eaux et Dampierre, la centrale de Belleville n’étant affectée "que" par une défaillance potentielle !



Risque sismique : des (mauvaises) surprises !

Le non-refroidissement du cœur d’un réacteur en situation accidentelle pourrait amener à l’explosion de l’enceinte de confinement et le relâchement d’un nuage radioactif comparable à celui de Tchernobyl. Ce scénario peut en particulier se produire suite à un séisme. Or, la nouvelle carte de France du risque sismique, publiée le 21 novembre par le ministère de l’Ecologie[2], fait justement apparaître que la centrale nucléaire Chinon se retrouve dans une zone sismique ignorée jusqu’alors. Or, cette centrale n’a pas été conçue en fonction de ce risque.



Incendie : Chinon à découvert

L’ASN a mené à Chinon, sur le thème de l’incendie, une impressionnante inspection "géante" du 7 au 11 mars 2005. Le compte-rendu[3] est explicite : "Cette inspection de revue a été programmée à l’issue d’insuffisances constatées lors de trois inspections sur le thème de l’incendie réalisées au cours des douze derniers mois (…) Des efforts restent à fournir en terme de rigueur de gestion du risque incendie et d’identification des problèmes affectant le matériel (…) les équipes locales d’intervention doivent améliorer leurs pratiques pour arriver au niveau d’exigence de l’Autorité de sûreté nucléaire, compte tenu des enjeux liés au risque incendie".



Réunion publique le 23 mai à Tours

Soucieux d’informer pleinement la population sur les dangers qui la menace, le Réseau "Sortir du nucléaire" organise une réunion publique à Tours le 23 mai, avec Stéphane Lhomme, porte-parole national, auteur de "L’insécurité nucléaire : bientôt un Tchernobyl en France ?" (Avril 2006, Editions Yves Michel)

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[1] Le Figaro, 15/12/2005, "Les pompes de refroidissement de 34 réacteurs français non-conformes"

[2] www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/carte_alea_sismique.pdf

[3] www.asn.gouv.fr/Actualite/lds/maj/2005-21/INS_2005_EDFCHB004.pdf

 Double défaillances des circuits de refroidissement de 10 réacteurs
- Inquiétudes concernant les risques séisme et incendie
- Réunion publique de "Sortir du nucléaire" à Tours le 23 mai 2006


Le Réseau "Sortir du nucléaire" conteste le bilan 2005, abusivement rassurant, affiché mercredi 3 mai par la Division de la sûreté nucléaire d’Orléans concernant les quatre centrales nucléaires du Val de Loire : Chinon (Indre-et-Loire), Saint-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher), Dampierre (Loiret), et Belleville (Cher).


Double défaillance potentielle des circuits de refroidissement

En particulier, le Réseau "Sortir du nucléaire" pointe la défaillance potentielle, avouée le 14 décembre 2005 par EDF, des pompes des circuits de recirculation qui doivent théoriquement assurer le refroidissement des réacteurs en situation accidentelle.

Cette défaillance, qui concerne les réacteurs de 900 MW - en l’occurrence ceux de Chinon, Saint-Laurent-les-Eaux et Dampierre – vient s’ajouter à celle reconnue par EDF le 24 décembre 2003 : le colmatage potentiel des filtres de ces mêmes circuits de "recirculation", défaillance qui concerne carrément tous les réacteurs EDF.

"Il est certain que ce sont des défaillances qui se cumulent et qui ne sont pas anodines" a reconnu le 15 décembre 2005[1] Martial Jorel, responsable de la direction de la sûreté des réacteurs à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Il y a donc une double épée de Damoclès qui menace la population du fait des centrales de Chinon, Saint-Laurent-les-Eaux et Dampierre, la centrale de Belleville n’étant affectée "que" par une défaillance potentielle !



Risque sismique : des (mauvaises) surprises !

Le non-refroidissement du cœur d’un réacteur en situation accidentelle pourrait amener à l’explosion de l’enceinte de confinement et le relâchement d’un nuage radioactif comparable à celui de Tchernobyl. Ce scénario peut en particulier se produire suite à un séisme. Or, la nouvelle carte de France du risque sismique, publiée le 21 novembre par le ministère de l’Ecologie[2], fait justement apparaître que la centrale nucléaire Chinon se retrouve dans une zone sismique ignorée jusqu’alors. Or, cette centrale n’a pas été conçue en fonction de ce risque.



Incendie : Chinon à découvert

L’ASN a mené à Chinon, sur le thème de l’incendie, une impressionnante inspection "géante" du 7 au 11 mars 2005. Le compte-rendu[3] est explicite : "Cette inspection de revue a été programmée à l’issue d’insuffisances constatées lors de trois inspections sur le thème de l’incendie réalisées au cours des douze derniers mois (…) Des efforts restent à fournir en terme de rigueur de gestion du risque incendie et d’identification des problèmes affectant le matériel (…) les équipes locales d’intervention doivent améliorer leurs pratiques pour arriver au niveau d’exigence de l’Autorité de sûreté nucléaire, compte tenu des enjeux liés au risque incendie".



Réunion publique le 23 mai à Tours

Soucieux d’informer pleinement la population sur les dangers qui la menace, le Réseau "Sortir du nucléaire" organise une réunion publique à Tours le 23 mai, avec Stéphane Lhomme, porte-parole national, auteur de "L’insécurité nucléaire : bientôt un Tchernobyl en France ?" (Avril 2006, Editions Yves Michel)

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[1] Le Figaro, 15/12/2005, "Les pompes de refroidissement de 34 réacteurs français non-conformes"

[2] www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/carte_alea_sismique.pdf

[3] www.asn.gouv.fr/Actualite/lds/maj/2005-21/INS_2005_EDFCHB004.pdf


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 Risque nucléaire