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Nos communiqués de presse

Un train de déchets suisses hautement radioactifs s’apprête à traverser la France !

Communiqué du 11 septembre 2015



Alors qu’un convoi de déchets radioactifs suisses s’apprête à traverser la France d’Ouest en Est, le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte sur les risques de ces transports et appelle à une sortie du nucléaire.



Des déchets suisses en transit par la France

Selon nos informations, des déchets radioactifs suisses entreposés à l’usine de retraitement de combustible de Sellafield (Grande-Bretagne) devraient revenir dans leur pays la semaine prochaine en passant par la France. Le chargement de déchets devrait partir d’Angleterre dimanche et arriver au port de Cherbourg le lundi 14 septembre, puis être acheminé au terminal ferroviaire de Valognes (Manche) d’où il partirait le mercredi 16 vers trois heures du matin en direction de Bâle. Ce convoi serait composé de trois wagons.

Si ce train emprunte le même itinéraire que des convois similaires, il pourrait passer par Caen, Rouen, Amiens, Reims, Strasbourg et Colmar et arriver à Bâle mercredi en fin de soirée (voir les horaires et étapes d’un précédent convoi de déchets radioactifs suisse qui avait traversé la France en mars 2011)

Un transport à hauts risques tenu secret

Ce nouveau "train CASTOR" contient des substances du même niveau de dangerosité que celles transportées par les convois qui ont circulé entre la France et Allemagne en novembre 2010 et 2011. Il s’agit des déchets les plus radioactifs issus du "retraitement" du combustible nucléaire (activité polluante et inutile, d’ailleurs abandonnée par de nombreux pays). Le Réseau "Sortir du nucléaire", qui a adressé plusieurs demandes sur l’inventaire radioactif du convoi, appelle à rendre publiques les mesures de radioactivité qui seront effectuées à son départ : sur de précédents transports contenant les mêmes matières, on pouvait détecter les radiations des conteneurs à plusieurs dizaines de mètres [1] !

De tels convois font l’objet d’une législation très laxiste, avec des seuils règlementaires extrêmement élevés qui entrent en contradiction avec les principes de base de protection des populations [2] . Celui-ci représente donc un risque d’irradiation réel pour les cheminots et les policiers qui l’accompagnent. Par ailleurs, il n’est pas exclu qu’il traverse les gares de zones densément peuplées à des heures de forte affluence [3], au mépris de la protection des voyageurs.

En dépit du danger de ce convoi, aucune information n’a été fournie aux élus des communes traversées. En cas d’accident, comment ceux-ci pourraient-ils gérer correctement la situation ? Pourtant, des déraillements de convois radioactifs se sont déjà produits ces dernières années, le dernier ayant eu lieu à Drancy en décembre 2013 !

Face aux risques de ces transports, la sortie du nucléaire en Europe est une urgence !

Les pérégrinations de ces déchets entre la Grande-Bretagne, la France et la Suisse illustrent l’absurdité d’une industrie mondialisée et à hauts risques, dont le fonctionnement impose la circulation de matières dangereuse dans toute l’Europe. Une sortie du nucléaire au niveau européen constitue une urgence pour arrêter de produire des déchets ingérables et protéger les citoyens. De même que la France se devrait de fermer ses centrales vieillissantes, la Suisse, qui compte le plus vieux réacteur au monde encore en fonctionnement, devrait arrêter les siennes !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’efforcera de suivre ce convoi (informations prochainement sur la page https://www.sortirdunucleaire.org/Transport-de-dechets-vitrifies-Sellafield) et appelle à organiser des vigies tout le long du trajet pour dénoncer les risques de ces transports.

Philippe Guiter, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire, sera présent au point presse organisé lundi 14 septembre à 19h au port de Cherbourg (devant la grille de sortie du terre-plein des Mielles).

Télécharger les courriers adressés aux autorités :

  • Courrier à l’Autorité de sûreté nucléaire :
  • Courrier à l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire :
  • Courrier au Haut fonctionnaire de défense et de sécurité du Ministère de l’Écologie :
  • Courrier au transporteur TNI :

Contact :

Philippe Guiter : 06 77 35 53 03

Chargée de communication : 06 64 66 01 23


Notes

[1Lors d’un transport similaire entre la France et l’Allemagne effectué en novembre 2011, la radioactivité à 14 m du convoi dépassait de plusieurs centaines de fois le niveau "normal" : https://www.zeit.de/wissen/umwelt/2010-11/Castor-Transport-Strahlenbelastung

[2Comme le note la CRIIRAD dans un courrier envoyé en mai 2012 à la Commission Européenne, « à ces niveaux d’irradiation, une personne discutant une demi-heure adossée à un véhicule de transport atteignant, sans la dépasser, la limite règlementaire de 2 mSv/h recevrait une dose de 1 mSv, soit, en 30 minutes, la limite maximale ANNUELLE fixée pour l’exposition du public à l’ensemble des activités nucléaires. Dix minutes de temps de présence suffiraient à dépasser la limite de 0,3 mSv/an définie pour l’impact d’une seule activité nucléaire. »

[3Ce fut le cas en novembre 2010, lorsqu’un convoi de déchets hautement radioactifs allemands a traversé la gare de Strasbourg un samedi vers 13h !

Des déchets suisses en transit par la France

Selon nos informations, des déchets radioactifs suisses entreposés à l’usine de retraitement de combustible de Sellafield (Grande-Bretagne) devraient revenir dans leur pays la semaine prochaine en passant par la France. Le chargement de déchets devrait partir d’Angleterre dimanche et arriver au port de Cherbourg le lundi 14 septembre, puis être acheminé au terminal ferroviaire de Valognes (Manche) d’où il partirait le mercredi 16 vers trois heures du matin en direction de Bâle. Ce convoi serait composé de trois wagons.

Si ce train emprunte le même itinéraire que des convois similaires, il pourrait passer par Caen, Rouen, Amiens, Reims, Strasbourg et Colmar et arriver à Bâle mercredi en fin de soirée (voir les horaires et étapes d’un précédent convoi de déchets radioactifs suisse qui avait traversé la France en mars 2011)

Un transport à hauts risques tenu secret

Ce nouveau "train CASTOR" contient des substances du même niveau de dangerosité que celles transportées par les convois qui ont circulé entre la France et Allemagne en novembre 2010 et 2011. Il s’agit des déchets les plus radioactifs issus du "retraitement" du combustible nucléaire (activité polluante et inutile, d’ailleurs abandonnée par de nombreux pays). Le Réseau "Sortir du nucléaire", qui a adressé plusieurs demandes sur l’inventaire radioactif du convoi, appelle à rendre publiques les mesures de radioactivité qui seront effectuées à son départ : sur de précédents transports contenant les mêmes matières, on pouvait détecter les radiations des conteneurs à plusieurs dizaines de mètres [1] !

De tels convois font l’objet d’une législation très laxiste, avec des seuils règlementaires extrêmement élevés qui entrent en contradiction avec les principes de base de protection des populations [2] . Celui-ci représente donc un risque d’irradiation réel pour les cheminots et les policiers qui l’accompagnent. Par ailleurs, il n’est pas exclu qu’il traverse les gares de zones densément peuplées à des heures de forte affluence [3], au mépris de la protection des voyageurs.

En dépit du danger de ce convoi, aucune information n’a été fournie aux élus des communes traversées. En cas d’accident, comment ceux-ci pourraient-ils gérer correctement la situation ? Pourtant, des déraillements de convois radioactifs se sont déjà produits ces dernières années, le dernier ayant eu lieu à Drancy en décembre 2013 !

Face aux risques de ces transports, la sortie du nucléaire en Europe est une urgence !

Les pérégrinations de ces déchets entre la Grande-Bretagne, la France et la Suisse illustrent l’absurdité d’une industrie mondialisée et à hauts risques, dont le fonctionnement impose la circulation de matières dangereuse dans toute l’Europe. Une sortie du nucléaire au niveau européen constitue une urgence pour arrêter de produire des déchets ingérables et protéger les citoyens. De même que la France se devrait de fermer ses centrales vieillissantes, la Suisse, qui compte le plus vieux réacteur au monde encore en fonctionnement, devrait arrêter les siennes !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’efforcera de suivre ce convoi (informations prochainement sur la page https://www.sortirdunucleaire.org/Transport-de-dechets-vitrifies-Sellafield) et appelle à organiser des vigies tout le long du trajet pour dénoncer les risques de ces transports.

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  • Courrier au Haut fonctionnaire de défense et de sécurité du Ministère de l’Écologie :
  • Courrier au transporteur TNI :

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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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 Transports radioactifs