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"Des dinosaures dans un champ de fleurs"

Un marché mondialisé sous tension

Article publié le 19 novembre 2014



Le marché des exportations nucléaires est aux mains d’un petit nombre de pays et d’entreprises : la France avec Areva et EDF, le Japon avec Hitachi-GE, Toshiba-Westinghouse et Mitsubishi, la Corée avec Kepco, la Russie avec Rosatom et la Chine.

Les exportations françaises sont centrées sur l’EPR, qui a subi des revers sérieux à Olkiluoto et Flamanville et connaît même des retards en Chine. Un modèle à eau pressurisée plus petit, l’ATMEA, est développé avec Mitsubishi et a été proposé pour la Jordanie, la Hongrie, l’Argentine et la Turquie (pour le site de Sinop) mais aucun de ces projets ne devrait se concrétiser rapidement, à supposer qu’ils se concrétisent jamais !

Le déploiement de l’industrie japonaise à l’exportation est assez récent. Ses deux modèles de 3e géneration, l’AP1000 et l’ABWR lui donnent une bonne place sur le marché. Ses ambitions ont toutefois bien sûr été remises en cause par l’accident de Fukushima.

Le Coréen Kepco a remporté une victoire importante avec un marché de 4 réacteurs APR1400 pour le site de Barakah aux Émirats arabes unis. Le prix proposé par Kepco (que l’industrie française avait été incapable de concurrencer) apparaît de plus en plus difficile à tenir au vu de l’évolution des prix partout dans le monde. La position de Kepco a par ailleurs été affaiblie par un grave scandale de contrefaçon massive de documents de contrôle qualité relatifs à des équipements de sûreté, qui a éclaté en 2012 et a été sanctionné par des peines de prison ferme.

Depuis quelques années Rosatom ne se contente plus de faire des offres dans des pays relevant de sa zone d’influence traditionnelle. Au-delà de ses ventes à la Chine, à l’Inde ou à la Hongrie, l’entreprise russe est partie à la conquête de la Finlande, du Bangladesh, de l’Iran, de la Turquie ou du Vietnam. Il n’est cependant pas sûr que l’industrie russe ait la capacité de mener tous ces chantiers de front.

L’industrie nucléaire chinoise est portée par ses nombreux chantiers nationaux et la rapidité de son essor est difficile à prévoir. Elle a dû néanmoins faire appel à des fabricants étrangers et elle ne dispose pas encore vraiment de modèles de nouvelle génération de conception nationale lui permettant de s’imposer sur les marchés à l’exportation.

Le marché des exportations nucléaires est aux mains d’un petit nombre de pays et d’entreprises : la France avec Areva et EDF, le Japon avec Hitachi-GE, Toshiba-Westinghouse et Mitsubishi, la Corée avec Kepco, la Russie avec Rosatom et la Chine.

Les exportations françaises sont centrées sur l’EPR, qui a subi des revers sérieux à Olkiluoto et Flamanville et connaît même des retards en Chine. Un modèle à eau pressurisée plus petit, l’ATMEA, est développé avec Mitsubishi et a été proposé pour la Jordanie, la Hongrie, l’Argentine et la Turquie (pour le site de Sinop) mais aucun de ces projets ne devrait se concrétiser rapidement, à supposer qu’ils se concrétisent jamais !

Le déploiement de l’industrie japonaise à l’exportation est assez récent. Ses deux modèles de 3e géneration, l’AP1000 et l’ABWR lui donnent une bonne place sur le marché. Ses ambitions ont toutefois bien sûr été remises en cause par l’accident de Fukushima.

Le Coréen Kepco a remporté une victoire importante avec un marché de 4 réacteurs APR1400 pour le site de Barakah aux Émirats arabes unis. Le prix proposé par Kepco (que l’industrie française avait été incapable de concurrencer) apparaît de plus en plus difficile à tenir au vu de l’évolution des prix partout dans le monde. La position de Kepco a par ailleurs été affaiblie par un grave scandale de contrefaçon massive de documents de contrôle qualité relatifs à des équipements de sûreté, qui a éclaté en 2012 et a été sanctionné par des peines de prison ferme.

Depuis quelques années Rosatom ne se contente plus de faire des offres dans des pays relevant de sa zone d’influence traditionnelle. Au-delà de ses ventes à la Chine, à l’Inde ou à la Hongrie, l’entreprise russe est partie à la conquête de la Finlande, du Bangladesh, de l’Iran, de la Turquie ou du Vietnam. Il n’est cependant pas sûr que l’industrie russe ait la capacité de mener tous ces chantiers de front.

L’industrie nucléaire chinoise est portée par ses nombreux chantiers nationaux et la rapidité de son essor est difficile à prévoir. Elle a dû néanmoins faire appel à des fabricants étrangers et elle ne dispose pas encore vraiment de modèles de nouvelle génération de conception nationale lui permettant de s’imposer sur les marchés à l’exportation.



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