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Sortir du nucléaire n°54



Eté 2012

Un forum scientifique et citoyen sur la radioprotection

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°54 - Eté 2012

 Nucléaire et santé  Pollution radioactive


Les 12 et 13 mai 2012, le collectif "IndependentWHO" (Pour l’indépendance de l’OMS) organisait à Genève un "Forum scientifique et citoyen sur la radioprotection : de Tchernobyl à Fukushima".



C’est un programme très dense d’exposés qu’ont entendu les 210 personnes présentes à ce Forum. Ils ont surtout porté sur les conséquences sanitaires des irradiations externes et des contaminations radioactives internes, engendrées par l’explosion des réacteurs japonais et ukrainien mais aussi par les bombardements aux armes à uranium appauvri effectués au Kosovo et en Irak, et par la campagne d’essais nucléaires (plus de 500 bombes atomiques tirées dans l’atmosphère). Il a été souligné, par tous les intervenants, que les normes de radioprotection actuelles, reposant sur un modèle théorique établi à partir des conséquences d’Hiroshima et de Nagasaki, ne sont pas adaptées pour évaluer les conséquences sanitaires des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Ces normes, manipulées par les gouvernants en cas d’accident radiologique et toujours au détriment de la santé des populations, sont à réviser.

Les intervenants japonais, aux prises avec la désinformation de leur gouvernement et à son inaction pour protéger les populations – plus particulièrement les enfants – sont venus chercher des réponses à leurs questions angoissées auprès de leurs homologues de Tchernobyl. Ces derniers, depuis 26 ans, doivent faire face à une situation sanitaire qui continue de s’aggraver, dans les zones contaminées, chez les moins de 18 ans.

Face à l’abandon des autorités – exploitants de centrales nucléaires, États, institutions internationales (dont l’OMS) – les populations touchées par Tchernobyl et Fukushima s’organisent pour mettre en place des pratiques de radioprotection. Vladimir Babenko a fait une présentation de son manuel de radioprotection "Après l’accident atomique" édité en russe, en japonais et aussi tout récemment en français (Ed. Tatamis). Le dimanche 13 mai, les intervenants de la veille se sont retrouvés avec des élus, des représentants d’associations, des citoyens et des membres du Collectif IndependentWHO pour réfléchir à partir de la question "Que pouvons-nous faire ensemble pour que la vérité sur les conséquences sanitaires des irradiations externes et des contaminations radioactives internes, engendrées par l’industrie nucléaire civile et militaire, soit établie et reconnue ?"

De grande lignes d’actions ont été retenues :

1) Faire pression par une action internationale (notamment vigie) sur les ministères de la Santé pour obtenir une révision de l’Accord OMS - AIEA afin que l’OMS agisse en toute indépendance dans sa mission de protection des populations contre les rayonnements et qu’elle cesse de délivrer le label santé à l’industrie nucléaire.

2) Dénoncer le modèle actuel des normes de la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) et son application par les États. Demander que les références en matière de radioprotection soient celles des scientifiques indépendants notamment ceux du Comité Européen sur les Risques de l’Irradiation (CERI).

3) Poser le problème en terme de droits humains et recourir face aux États à la voie juridique pour la mise en danger que constitue pour les populations les rejets dits normaux et accidentels de l’industrie nucléaire.

4) Programmer la tenue d’un nouveau forum scientifique et citoyen sur les conséquences sanitaires de l’activité de l’industrie nucléaire civile et militaire.

Retrouvez toutes les infos au sujet du forum sur notre site www.independentwho.org

C’est un programme très dense d’exposés qu’ont entendu les 210 personnes présentes à ce Forum. Ils ont surtout porté sur les conséquences sanitaires des irradiations externes et des contaminations radioactives internes, engendrées par l’explosion des réacteurs japonais et ukrainien mais aussi par les bombardements aux armes à uranium appauvri effectués au Kosovo et en Irak, et par la campagne d’essais nucléaires (plus de 500 bombes atomiques tirées dans l’atmosphère). Il a été souligné, par tous les intervenants, que les normes de radioprotection actuelles, reposant sur un modèle théorique établi à partir des conséquences d’Hiroshima et de Nagasaki, ne sont pas adaptées pour évaluer les conséquences sanitaires des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Ces normes, manipulées par les gouvernants en cas d’accident radiologique et toujours au détriment de la santé des populations, sont à réviser.

Les intervenants japonais, aux prises avec la désinformation de leur gouvernement et à son inaction pour protéger les populations – plus particulièrement les enfants – sont venus chercher des réponses à leurs questions angoissées auprès de leurs homologues de Tchernobyl. Ces derniers, depuis 26 ans, doivent faire face à une situation sanitaire qui continue de s’aggraver, dans les zones contaminées, chez les moins de 18 ans.

Face à l’abandon des autorités – exploitants de centrales nucléaires, États, institutions internationales (dont l’OMS) – les populations touchées par Tchernobyl et Fukushima s’organisent pour mettre en place des pratiques de radioprotection. Vladimir Babenko a fait une présentation de son manuel de radioprotection "Après l’accident atomique" édité en russe, en japonais et aussi tout récemment en français (Ed. Tatamis). Le dimanche 13 mai, les intervenants de la veille se sont retrouvés avec des élus, des représentants d’associations, des citoyens et des membres du Collectif IndependentWHO pour réfléchir à partir de la question "Que pouvons-nous faire ensemble pour que la vérité sur les conséquences sanitaires des irradiations externes et des contaminations radioactives internes, engendrées par l’industrie nucléaire civile et militaire, soit établie et reconnue ?"

De grande lignes d’actions ont été retenues :

1) Faire pression par une action internationale (notamment vigie) sur les ministères de la Santé pour obtenir une révision de l’Accord OMS - AIEA afin que l’OMS agisse en toute indépendance dans sa mission de protection des populations contre les rayonnements et qu’elle cesse de délivrer le label santé à l’industrie nucléaire.

2) Dénoncer le modèle actuel des normes de la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) et son application par les États. Demander que les références en matière de radioprotection soient celles des scientifiques indépendants notamment ceux du Comité Européen sur les Risques de l’Irradiation (CERI).

3) Poser le problème en terme de droits humains et recourir face aux États à la voie juridique pour la mise en danger que constitue pour les populations les rejets dits normaux et accidentels de l’industrie nucléaire.

4) Programmer la tenue d’un nouveau forum scientifique et citoyen sur les conséquences sanitaires de l’activité de l’industrie nucléaire civile et militaire.

Retrouvez toutes les infos au sujet du forum sur notre site www.independentwho.org



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