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Sortir du nucléaire n°45



Avril 2010

Mobilisation

Soutenons l’institut de radioprotection Belrad

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°45 - Avril 2010

 Tchernobyl
Article publié le : 1er avril 2010


Il y a 24 ans, le 26 avril 1986, explosait le réacteur nucléaire n° 4 de Tchernobyl. Les conséquences de cet accident sur la santé des populations (cancers, pathologies multiples, effets mutagènes et tératogènes) affectent et affecteront profondément plusieurs générations.

L’un des pays le plus touché par la catastrophe est le Bélarus. La situation politique est difficile dans ce pays, qui connaît la dernière dictature d’Europe. L’Etat néglige les victimes de Tchernobyl alors que le sud-est du pays demeure largement contaminé. Au quotidien, 500000 enfants y souffrent de l’exposition quotidienne à la radioactivité et restent encore aujourd’hui abandonnés à leur sort. Abandonnés... ou presque. Seul un organisme indépendant, l’institut Belrad, œuvre à soigner ces enfants.

L’institut Belrad a été créé par Vassili Nesterenko pour former médecins, infirmières et enseignants à la radioprotection, et les doter des moyens de contrôler la radioactivité des aliments. Membre de l’Académie des sciences du Belarus, l’un des physiciens les plus en pointe de l’ex-URSS, Vassili Nesterenko avait quitté ses recherches en technologie nucléaire dès 1990 pour se consacrer à la radioprotection des populations et en particulier à celle des enfants. Depuis sa mort en 2008, l’institut poursuit son travail sous la direction de son fils.

En 1994, avec l’aide d’ONG occidentales, Belrad a introduit des fauteuils mobiles de mesures anthropogammamétriques, les spectromètres pour rayonnements humains, qui permettent de mesurer dans le corps humain la radioactivité due à l’ingestion du Césium. En 12 ans, 284 000 enfants ont été “mesurés” par Belrad, parmi lesquels 85 % à 90 % relevaient d’une radioprotection.

Pour faire baisser le taux de Césium et de métaux lourds contaminants dans l’organisme, Belrad préconise et assure des cures de pectine de pomme qui permettent, en trois semaines, une élimination de 30 % à 70 % du radionucléide. Un traitement d’un coût modeste : 100 à 120 euros par an. Mais aujourd’hui ni l’État biélorusse ni l’aide internationale ne participent au financement des programmes de mesures et de soins organisés par Belrad.

La situation financière de l’institut Belrad est devenue plus précaire encore cette année, notamment en raison de l’arrêt de l’aide de la Fondation France Libertés (elle-même en difficulté avec ses propres subsides). Belrad a lancé un appel pour continuer à pouvoir assurer sa mission. Un appel que nous relayons !
En Europe, certains pays ont la mémoire courte... Ainsi en Slovaquie, la construction des réacteurs 3 et 4 de la centrale de Mochovce avait été stoppée après Tchernobyl mais elle pourrait être relancée cette année, avec le soutien de la firme italienne Enel ! Partout en Europe, le 26 avril, des rassemblements auront lieu devant les ambassades et consulats slovaques et italiens en signe de protestation.

Contact : paula.stegmueller@aon.at, ou charlotte.mijeon@sortirdunucleaire.fr pour les francophones.
Contact pour l’institut Belrad en France :
Enfants de Tchernobyl Bélarus
https://enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr

Il y a 24 ans, le 26 avril 1986, explosait le réacteur nucléaire n° 4 de Tchernobyl. Les conséquences de cet accident sur la santé des populations (cancers, pathologies multiples, effets mutagènes et tératogènes) affectent et affecteront profondément plusieurs générations.

L’un des pays le plus touché par la catastrophe est le Bélarus. La situation politique est difficile dans ce pays, qui connaît la dernière dictature d’Europe. L’Etat néglige les victimes de Tchernobyl alors que le sud-est du pays demeure largement contaminé. Au quotidien, 500000 enfants y souffrent de l’exposition quotidienne à la radioactivité et restent encore aujourd’hui abandonnés à leur sort. Abandonnés... ou presque. Seul un organisme indépendant, l’institut Belrad, œuvre à soigner ces enfants.

L’institut Belrad a été créé par Vassili Nesterenko pour former médecins, infirmières et enseignants à la radioprotection, et les doter des moyens de contrôler la radioactivité des aliments. Membre de l’Académie des sciences du Belarus, l’un des physiciens les plus en pointe de l’ex-URSS, Vassili Nesterenko avait quitté ses recherches en technologie nucléaire dès 1990 pour se consacrer à la radioprotection des populations et en particulier à celle des enfants. Depuis sa mort en 2008, l’institut poursuit son travail sous la direction de son fils.

En 1994, avec l’aide d’ONG occidentales, Belrad a introduit des fauteuils mobiles de mesures anthropogammamétriques, les spectromètres pour rayonnements humains, qui permettent de mesurer dans le corps humain la radioactivité due à l’ingestion du Césium. En 12 ans, 284 000 enfants ont été “mesurés” par Belrad, parmi lesquels 85 % à 90 % relevaient d’une radioprotection.

Pour faire baisser le taux de Césium et de métaux lourds contaminants dans l’organisme, Belrad préconise et assure des cures de pectine de pomme qui permettent, en trois semaines, une élimination de 30 % à 70 % du radionucléide. Un traitement d’un coût modeste : 100 à 120 euros par an. Mais aujourd’hui ni l’État biélorusse ni l’aide internationale ne participent au financement des programmes de mesures et de soins organisés par Belrad.

La situation financière de l’institut Belrad est devenue plus précaire encore cette année, notamment en raison de l’arrêt de l’aide de la Fondation France Libertés (elle-même en difficulté avec ses propres subsides). Belrad a lancé un appel pour continuer à pouvoir assurer sa mission. Un appel que nous relayons !
En Europe, certains pays ont la mémoire courte... Ainsi en Slovaquie, la construction des réacteurs 3 et 4 de la centrale de Mochovce avait été stoppée après Tchernobyl mais elle pourrait être relancée cette année, avec le soutien de la firme italienne Enel ! Partout en Europe, le 26 avril, des rassemblements auront lieu devant les ambassades et consulats slovaques et italiens en signe de protestation.

Contact : paula.stegmueller@aon.at, ou charlotte.mijeon@sortirdunucleaire.fr pour les francophones.
Contact pour l’institut Belrad en France :
Enfants de Tchernobyl Bélarus
https://enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr



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