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Sortir du nucléaire n°69



Mai 2016

Éditorial

Sortir du nucléaire… et du déni !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°69 - Mai 2016



2016 marque les 30e et 5e anniversaires des accidents de Tchernobyl et Fukushima. Alors que ces catastrophes sont toujours en cours, le déni perdure sur leurs conséquences sanitaires.



2016 marque les 30e et 5e anniversaires des accidents de Tchernobyl et Fukushima. Alors que ces catastrophes sont toujours en cours, le déni perdure sur leurs conséquences sanitaires. En France, les malades de la thyroïde attendent toujours la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans l’omerta organisée dès le passage du nuage de Tchernobyl. Au Japon, on enjoint les habitants de porter le dosimètre avec le sourire - puisque, comme prétendait le responsable du suivi sanitaire à la préfecture de Fukushima, les radiations n’atteignent pas les personnes qui sourient ! Voilà un des mensonges exposés dans l’essai graphique "Franckushima"(p.17).

Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire insiste sur la probabilité d’un accident en Europe, auquel notre pays ne pourrait faire face (p.27), EDF pratique la méthode Coué : "Je vous garantis qu’un accident de type Fukushima ou Tchernobyl ne peut pas avoir lieu en France", martelait le 26 avril un directeur exécutif d’EDF sur France Inter. Pourtant, entre le vieillissement des réacteurs, qui va nécessiter des travaux lourds et inédits, et les conditions de travail déplorables de sous-traitants insuffisamment formés, les risques s’accumulent. Résultat : maintenant surviennent des accidents considérés par EDF comme impossibles, comme la chute d’un équipement de 465 tonnes à la centrale nucléaire de Paluel (p.7) !

Ségolène Royal a qualifié les antinucléaires d’"idéologues" et d’ "obsessionnels". Mais l’idéologie et l’obsession ne sont- ils pas du côté du gouvernement, qui plébiscite la prolongation des réacteurs au-delà de leur durée initiale de fonctionnement ?

Nous ne nous laisserons pas imposer cette folle fuite en avant ! Et nous ne laisserons pas non plus l’industrie nucléaire glisser ses déchets sous le tapis. Rendez-vous le 5 juin à Bure pour une "rando active" pour dire non à l’enfouissement (plus d’informations p.3).

L’aveuglement des autorités ne pourra durer éternellement.

Alors qu’EDF traverse une crise financière majeure, même ses salariés remettent en question ses choix. L’impasse nucléaire n’est pas une fatalité : partout, les alternatives continuent à se développer (p.30). De plus en plus de pays font le choix des renouvelables (comme en Uruguay, voir p.28). Il est temps de voir la réalité en face et de changer de modèle !

Le Réseau "Sortir du nucléaire"

2016 marque les 30e et 5e anniversaires des accidents de Tchernobyl et Fukushima. Alors que ces catastrophes sont toujours en cours, le déni perdure sur leurs conséquences sanitaires. En France, les malades de la thyroïde attendent toujours la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans l’omerta organisée dès le passage du nuage de Tchernobyl. Au Japon, on enjoint les habitants de porter le dosimètre avec le sourire - puisque, comme prétendait le responsable du suivi sanitaire à la préfecture de Fukushima, les radiations n’atteignent pas les personnes qui sourient ! Voilà un des mensonges exposés dans l’essai graphique "Franckushima"(p.17).

Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire insiste sur la probabilité d’un accident en Europe, auquel notre pays ne pourrait faire face (p.27), EDF pratique la méthode Coué : "Je vous garantis qu’un accident de type Fukushima ou Tchernobyl ne peut pas avoir lieu en France", martelait le 26 avril un directeur exécutif d’EDF sur France Inter. Pourtant, entre le vieillissement des réacteurs, qui va nécessiter des travaux lourds et inédits, et les conditions de travail déplorables de sous-traitants insuffisamment formés, les risques s’accumulent. Résultat : maintenant surviennent des accidents considérés par EDF comme impossibles, comme la chute d’un équipement de 465 tonnes à la centrale nucléaire de Paluel (p.7) !

Ségolène Royal a qualifié les antinucléaires d’"idéologues" et d’ "obsessionnels". Mais l’idéologie et l’obsession ne sont- ils pas du côté du gouvernement, qui plébiscite la prolongation des réacteurs au-delà de leur durée initiale de fonctionnement ?

Nous ne nous laisserons pas imposer cette folle fuite en avant ! Et nous ne laisserons pas non plus l’industrie nucléaire glisser ses déchets sous le tapis. Rendez-vous le 5 juin à Bure pour une "rando active" pour dire non à l’enfouissement (plus d’informations p.3).

L’aveuglement des autorités ne pourra durer éternellement.

Alors qu’EDF traverse une crise financière majeure, même ses salariés remettent en question ses choix. L’impasse nucléaire n’est pas une fatalité : partout, les alternatives continuent à se développer (p.30). De plus en plus de pays font le choix des renouvelables (comme en Uruguay, voir p.28). Il est temps de voir la réalité en face et de changer de modèle !

Le Réseau "Sortir du nucléaire"



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