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La phrase qui tue le nucléaire

Pascal Colombani (ex-administrateur général du CEA, Commissariat à l’Énergie Atomique)

Article publié le 24 juillet 2013



"Les résultats obtenus jusqu’à présent me laissent sceptique pour une utilisation industrielle de la fusion nucléaire. Sinon, peut-être au XXIIe siècle."



Pascal Colombani, docteur ès-sciences en physique nucléaire, a notamment été administrateur général du Commissariat à l’Énergie Atomique du 1er janvier 2000 jusqu’à décembre 2002. Il a également été membre des conseils d’administration de Framatome et Cogéma (dont la fusion a donné lieu à la création d’Areva) et d’EDF.

Nommé en tant que l’un des cinq membres du comité de pilotage du "débat national sur la transition énergétique" lancé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sous la présidence de François Hollande (notamment au côté d’Anne Lauvergeon, ex-PDG d’Areva) il se désiste, soi-disant faute de temps à consacrer à cette fonction, en réalité suite à la bronca déclenchée par la nomination de deux personnalités pro-nucléaires dans le comité de pilotage de ce débat.

Source : Le Point, 24 mars 2011, p.108 (in dossier Spécial nucléaire - 60 ans de secret d’État, notre enquête)

Question : Croyez-vous en la fusion, la possibilité de domestiquer le soleil pour produire une énergie propre et infinie ?

Réponse : Ce n’est pas une affaire de foi. Les résultats obtenus jusqu’à présent me laissent sceptique pour une utilisation industrielle. Sinon, peut-être au siècle prochain. Le projet ITER, mené par un conglomérat international réunissant les pays développés (Europe, Russie, États-Unis, Japon, Corée) et les grands pays émergents (Chine et Inde), vise à démontrer la faisabilité d’une telle centrale. On jugera lorsqu’il fonctionnera. De toute façon, nous ne disposerons pas d’une énergie propre et infinie même si les déchets produits n’ont rien à voir avec ceux issus des mécanismes de fission.

Pascal Colombani, docteur ès-sciences en physique nucléaire, a notamment été administrateur général du Commissariat à l’Énergie Atomique du 1er janvier 2000 jusqu’à décembre 2002. Il a également été membre des conseils d’administration de Framatome et Cogéma (dont la fusion a donné lieu à la création d’Areva) et d’EDF.

Nommé en tant que l’un des cinq membres du comité de pilotage du "débat national sur la transition énergétique" lancé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sous la présidence de François Hollande (notamment au côté d’Anne Lauvergeon, ex-PDG d’Areva) il se désiste, soi-disant faute de temps à consacrer à cette fonction, en réalité suite à la bronca déclenchée par la nomination de deux personnalités pro-nucléaires dans le comité de pilotage de ce débat.

Source : Le Point, 24 mars 2011, p.108 (in dossier Spécial nucléaire - 60 ans de secret d’État, notre enquête)

Question : Croyez-vous en la fusion, la possibilité de domestiquer le soleil pour produire une énergie propre et infinie ?

Réponse : Ce n’est pas une affaire de foi. Les résultats obtenus jusqu’à présent me laissent sceptique pour une utilisation industrielle. Sinon, peut-être au siècle prochain. Le projet ITER, mené par un conglomérat international réunissant les pays développés (Europe, Russie, États-Unis, Japon, Corée) et les grands pays émergents (Chine et Inde), vise à démontrer la faisabilité d’une telle centrale. On jugera lorsqu’il fonctionnera. De toute façon, nous ne disposerons pas d’une énergie propre et infinie même si les déchets produits n’ont rien à voir avec ceux issus des mécanismes de fission.



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