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Nicolas Sarkozy à Gravelines : non M. le Président, nous ne pouvons pas avoir confiance dans l’énergie nucléaire

Communiqué du 3 mai 2011



En visite aujourd’hui à Gravelines, la plus importante centrale nucléaire d’Europe, et quelques jours après avoir déclaré que la sortie du nucléaire équivalait à « se couper un bras », Nicolas Sarkozy persiste et signe : au-delà de la « manifestation de confiance de la France et des Français dans la filière du nucléaire » que le Président a cru incarner, la remise en question des constructions de nouveaux réacteurs constituerait un retour « au Moyen-âge ». « Sans le nucléaire, le prix de l’électricité serait multiplié par quatre », a-t-il déclaré. Visiblement, le chef de l’Etat n’a toujours pas pris la mesure du véritable coût du nucléaire, qui se chiffre en centaines de milliards d’euros (1). Il semble ignorer que 70 % des Français sont favorables à la sortie du nucléaire (2), et ne parait pas avoir connaissance de la localisation critique de la centrale de Gravelines, ni de l’échec cuisant de la simulation d’évacuation qui a eu lieu en janvier dernier. Rappel.

Comme la majorité des centrales en France aujourd’hui, Gravelines fonctionne avec une sûreté dégradée. De technologie similaire, la centrale de Three Mile Island (États-Unis) a connu un accident nucléaire majeur en 1979. Par ailleurs, 5 des 6 réacteurs de Gravelines fonctionnent avec du combustible MOX à base de plutonium, encore plus réactif, plus instable et plus dangereux que le combustible classique à l’uranium. Outre les deux défauts de conception dont souffre la centrale (3), les 6 réacteurs de Gravelines sont concernés par deux anomalies génériques très préoccupantes, reconnues récemment par EDF (4), qui concernent des éléments cruciaux pour la sûreté (5). Enfin, l’énorme centrale se situe à proximité de 13 sites classés Seveso "seuil haut" (6), dont un dépôt pétrolier situé à 500 m seulement. Le terminal méthanier que le Président Sarkozy envisage de créer à Loon Plage représenterait le 14ème site Seveso, soit une menace supplémentaire pour la centrale de Gravelines.

Quant à la simulation d’accident qui s’est tenue au début de l’année à Gravelines, deux mois avant Fukushima, elle s’est révélée être un échec patent, alors même que l’exercice avait un périmètre de seulement 2 km. Plusieurs mois nécessaires à l’État pour trouver suffisamment d’autocars pour évacuer 3 000 personnes lors de cet exercice, un périmètre d’évacuation prévu ridiculement petit, des semaines de préparation pour au final seulement 160 personnes évacuées sur les 3 000 prévues (7) : l’exercice de Gravelines paraît bien dérisoire à la lumière de l’accident de Fukushima…

Au lendemain de la déclaration de Nicolas Sarkozy sur sa volonté de mettre en place un « audit financier de l’industrie nucléaire » plutôt qu’une véritable remise en question de cette énergie, le Réseau “Sortir du nucléaire“ réaffirme sa position : non, la France et les Français, pas plus que le reste du monde, ne peuvent avoir confiance en l’énergie nucléaire. La nécessité d’engager la France, à l’instar d’autres pays européens, dans une politique ambitieuse et visionnaire de sortie du nucléaire, devrait représenter la priorité du gouvernement, et le véritable « intérêt national ».

Contact presse :
Daniel Roussée - 06 61 97 83 28
Laura Hameaux - 06 85 23 05 11
Opale Crivello - 06 12 40 59 51

Notes :
(1) Le rapport commandé en 1999 par Lionel Jospin, alors Premier Ministre, faisait état d’un coût estimé entre 418 et 446 milliards d’euros.
(2) Sondage IFOP réalisé du 15 au 17 mars 2011 ; Sondage Opinion Way, réalisé les 16 et 17 mars 2011.
(3) La plateforme de la centrale est située à 46 cm en dessous de la cote calculée pour le risque de crue millénale, selon les données de l’ASN.
(4) "Les anomalies de séries s’accumulent sur les plus vieilles centrales françaises", voir ici.
(5) Les enceintes de confinement des réacteurs de Gravelines sont menacées par la trajectoire éventuelle de "missiles" engendrés par la rupture d’aube de turbine.
(6) Sites industriels comportant des risques d’accidents majeurs, classés Seveso « seuil haut ».
(7) Pour plus d’informations sur le déroulement de cette simulation, voir ici.

En visite aujourd’hui à Gravelines, la plus importante centrale nucléaire d’Europe, et quelques jours après avoir déclaré que la sortie du nucléaire équivalait à « se couper un bras », Nicolas Sarkozy persiste et signe : au-delà de la « manifestation de confiance de la France et des Français dans la filière du nucléaire » que le Président a cru incarner, la remise en question des constructions de nouveaux réacteurs constituerait un retour « au Moyen-âge ». « Sans le nucléaire, le prix de l’électricité serait multiplié par quatre », a-t-il déclaré. Visiblement, le chef de l’Etat n’a toujours pas pris la mesure du véritable coût du nucléaire, qui se chiffre en centaines de milliards d’euros (1). Il semble ignorer que 70 % des Français sont favorables à la sortie du nucléaire (2), et ne parait pas avoir connaissance de la localisation critique de la centrale de Gravelines, ni de l’échec cuisant de la simulation d’évacuation qui a eu lieu en janvier dernier. Rappel.

Comme la majorité des centrales en France aujourd’hui, Gravelines fonctionne avec une sûreté dégradée. De technologie similaire, la centrale de Three Mile Island (États-Unis) a connu un accident nucléaire majeur en 1979. Par ailleurs, 5 des 6 réacteurs de Gravelines fonctionnent avec du combustible MOX à base de plutonium, encore plus réactif, plus instable et plus dangereux que le combustible classique à l’uranium. Outre les deux défauts de conception dont souffre la centrale (3), les 6 réacteurs de Gravelines sont concernés par deux anomalies génériques très préoccupantes, reconnues récemment par EDF (4), qui concernent des éléments cruciaux pour la sûreté (5). Enfin, l’énorme centrale se situe à proximité de 13 sites classés Seveso "seuil haut" (6), dont un dépôt pétrolier situé à 500 m seulement. Le terminal méthanier que le Président Sarkozy envisage de créer à Loon Plage représenterait le 14ème site Seveso, soit une menace supplémentaire pour la centrale de Gravelines.

Quant à la simulation d’accident qui s’est tenue au début de l’année à Gravelines, deux mois avant Fukushima, elle s’est révélée être un échec patent, alors même que l’exercice avait un périmètre de seulement 2 km. Plusieurs mois nécessaires à l’État pour trouver suffisamment d’autocars pour évacuer 3 000 personnes lors de cet exercice, un périmètre d’évacuation prévu ridiculement petit, des semaines de préparation pour au final seulement 160 personnes évacuées sur les 3 000 prévues (7) : l’exercice de Gravelines paraît bien dérisoire à la lumière de l’accident de Fukushima…

Au lendemain de la déclaration de Nicolas Sarkozy sur sa volonté de mettre en place un « audit financier de l’industrie nucléaire » plutôt qu’une véritable remise en question de cette énergie, le Réseau “Sortir du nucléaire“ réaffirme sa position : non, la France et les Français, pas plus que le reste du monde, ne peuvent avoir confiance en l’énergie nucléaire. La nécessité d’engager la France, à l’instar d’autres pays européens, dans une politique ambitieuse et visionnaire de sortie du nucléaire, devrait représenter la priorité du gouvernement, et le véritable « intérêt national ».

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Notes :
(1) Le rapport commandé en 1999 par Lionel Jospin, alors Premier Ministre, faisait état d’un coût estimé entre 418 et 446 milliards d’euros.
(2) Sondage IFOP réalisé du 15 au 17 mars 2011 ; Sondage Opinion Way, réalisé les 16 et 17 mars 2011.
(3) La plateforme de la centrale est située à 46 cm en dessous de la cote calculée pour le risque de crue millénale, selon les données de l’ASN.
(4) "Les anomalies de séries s’accumulent sur les plus vieilles centrales françaises", voir ici.
(5) Les enceintes de confinement des réacteurs de Gravelines sont menacées par la trajectoire éventuelle de "missiles" engendrés par la rupture d’aube de turbine.
(6) Sites industriels comportant des risques d’accidents majeurs, classés Seveso « seuil haut ».
(7) Pour plus d’informations sur le déroulement de cette simulation, voir ici.


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