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Sortir du nucléaire n°79



Automne 2018

Artistes - Théâtre

Les champignons de Paris

Une pièce de théâtre sur les essais nucléaires français

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°79 - Automne 2018

 Culture antinucléaire  Nucléaire militaire


Un spectacle d’utilité publique. Pour ne pas oublier. Pour libérer la parole et contribuer à la recherche de justice et de vérité. Livres, BD, films, émissions radiophoniques et télévisées ont permis que cet épisode sombre de l’histoire française ne tombe pas dans l’oubli, que les victimes soient entendues. Seul le théâtre ne s’était pas encore emparé de la question. C’est chose faite avec “Les champignons de Paris“.



Il faut absolument, pour la grandeur de la France, poursuivre nos essais nucléaires le plus vite possible, le mieux possible, et avec la plus grande puissance possible. C’est une raison d’État prioritaire. Messieurs, elle doit passer avant tout le reste“. Cette déclamation, reprise d’un représentant du gouvernement français, donne le ton de ce qui se jouait alors, d’abord au Sahara puis en Polynésie où 193 explosions nucléaires — dont 46 atmosphériques et 147 souterraines — ont été effectuées par la France de 1966 à 1996. Ils viennent se rajouter aux quatre essais aériens et treize souterrains réalisés dans le Sahara algérien.

L’installation du site d’essais nucléaires est venue bousculer entièrement et dans un laps de temps extrêmement court, l’ensemble de la Polynésie. Cela a entraîné un véritable et brutal séisme — au niveau économique, social, alimentaire, culturel, environnemental, etc. — qui façonne, aujourd’hui encore plus de vingt ans après le dernier essai effectué sur l’atoll de Fangataufa, la société polynésienne.

La pièce démarre autour de la propagande sur les bienfaits du nucléaire en s’appuyant sur des archives de l’époque, relayées par la parole de témoins — polynésiens comme métropolitains, militaires comme travailleurs, pasteurs, élus ou fonctionnaires — qui viennent apporter un éclairage sur la réalité du nucléaire, les premières prises de conscience, les incidents, les vies brisées, le déni, les maladies, les désastres sociaux et écologiques. Dans un mélange de colère, de révolte, de culpabilité et de honte aussi.

Sans oublier, comme le raconte un Polynésien : “On veut nous pousser à oublier une période, ô combien tragique pour nous, pour en commencer une nouvelle, non plus avec les bruits menaçants des essais nucléaires, mais avec, sous nos pieds, le silence mortel et bien présent des 147 puits de déchets radioactifs… “

Présentée dans le cadre du off du festival d’Avignon durant le mois de juillet 2018, la pièce a rencontré un grand succès. En Polynésie de nombreuses représentations, tout public et scolaires, ont déjà eu lieu à Tahiti comme dans plusieurs autres atolls. Un spectacle à découvrir et à faire tourner en métropole.

Patrice Bouveret http://www.obsarm.org

Il faut absolument, pour la grandeur de la France, poursuivre nos essais nucléaires le plus vite possible, le mieux possible, et avec la plus grande puissance possible. C’est une raison d’État prioritaire. Messieurs, elle doit passer avant tout le reste“. Cette déclamation, reprise d’un représentant du gouvernement français, donne le ton de ce qui se jouait alors, d’abord au Sahara puis en Polynésie où 193 explosions nucléaires — dont 46 atmosphériques et 147 souterraines — ont été effectuées par la France de 1966 à 1996. Ils viennent se rajouter aux quatre essais aériens et treize souterrains réalisés dans le Sahara algérien.

L’installation du site d’essais nucléaires est venue bousculer entièrement et dans un laps de temps extrêmement court, l’ensemble de la Polynésie. Cela a entraîné un véritable et brutal séisme — au niveau économique, social, alimentaire, culturel, environnemental, etc. — qui façonne, aujourd’hui encore plus de vingt ans après le dernier essai effectué sur l’atoll de Fangataufa, la société polynésienne.

La pièce démarre autour de la propagande sur les bienfaits du nucléaire en s’appuyant sur des archives de l’époque, relayées par la parole de témoins — polynésiens comme métropolitains, militaires comme travailleurs, pasteurs, élus ou fonctionnaires — qui viennent apporter un éclairage sur la réalité du nucléaire, les premières prises de conscience, les incidents, les vies brisées, le déni, les maladies, les désastres sociaux et écologiques. Dans un mélange de colère, de révolte, de culpabilité et de honte aussi.

Sans oublier, comme le raconte un Polynésien : “On veut nous pousser à oublier une période, ô combien tragique pour nous, pour en commencer une nouvelle, non plus avec les bruits menaçants des essais nucléaires, mais avec, sous nos pieds, le silence mortel et bien présent des 147 puits de déchets radioactifs… “

Présentée dans le cadre du off du festival d’Avignon durant le mois de juillet 2018, la pièce a rencontré un grand succès. En Polynésie de nombreuses représentations, tout public et scolaires, ont déjà eu lieu à Tahiti comme dans plusieurs autres atolls. Un spectacle à découvrir et à faire tourner en métropole.

Patrice Bouveret http://www.obsarm.org



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