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Sortir du nucléaire n°83



Automne 2019

Alerter : dans l’actualité

Les brèves

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°83 - Automne 2019



L’été noir d’EDF

Le 4 juillet suite à une inspection inopinée, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande au directeur de la centrale de Fessenheim de prendre rapidement des mesures pour pallier des insuffisances “inacceptables“ face au risque d’incendie.

Le 10 juillet, l’ASN somme l’énergéticien de réaliser des travaux complémentaires sur la digue de la centrale du Tricastin. Malgré les travaux de 2017, EDF doit renforcer la surveillance, améliorer le contrôle de la pression sur la digue et fournir personnel et moyens suffisants pour répondre en cas de séisme.

Fin juillet, l’opérateur annonce que l’arrêt pour maintenance de Flamanville 2 est prolongé de trois mois.

Le 26 juillet, EDF officialise qu’il n’envisage pas de pouvoir mettre en service l’EPR de Flamanville avant fin 2022, soit un nouveau retard d’au moins trois ans. “Le temps qu’il faudra pour préparer la réparation, effectuer la réparation, tester la réparation, faire valider par l’ASN ce que nous avons fait et ensuite remettre l’installation en situation d’être à nouveau testée et préparée pour une mise en service (...) nous amène à des délais de plus de trois ans.“ Jean- Bernard Lévy, PDG d’EDF lors d’une conférence téléphonique.

Le démarrage de Olkiluoto 3 en Finlande prévu pour début 2020 a quant à lui été repoussé à juillet 2020 car les équipes avanceraient plus lentement que prévu. (sic)

Le 1er août, une amende de 1,8 million d’euros lui était infligée pour retards répétés de paiement de ses factures.

Et puis fin août, un nouveau scandale de falsification éclabousse le géant du nucléaire dans l’affaire Aubert et Duval... Les scandales se suivent...


Chernobyl... les suites de la série phare d’HBO

Nagashibay Zhusupov, un des liquidateurs du réacteur, s’est suicidé à 61 ans après avoir visionné la série qui lui a fait revivre ces années de cauchemar et d’humiliation. “Pendant des années, il s’est battu pour un appartement par les voies légales. La dernière fois que je l’ai vu, il était vraiment désolé. Je pense qu’il s’est jeté par désespoir parce qu’il n’a jamais eu cet appartement“, a déclaré Bakitzhan Satov, président de l’association qui réunit les liquidateurs de Tchernobyl, selon le Daily Mail.

Et pendant ce temps, en Lituanie, des touristes, de plus en plus nombreux, visitent l’ancienne centrale nucléaire d’Ignalina et le quartier Fabijoniskes de Vilnius qui ont servi au tournage de la série. Pourtant Vilnius affirme que la centrale nucléaire d’Ostrovets, en Bélarus, qui devrait entrer en service avant fin 2019, ne répond pas aux normes de sécurité. L’inquiétude n’est pas récente, mais le réalisme glaçant de la série a soudain rendu palpable la réalité d’un accident nucléaire.


La CJUE tance la Belgique sur le nucléaire

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) indique dans un arrêt du 29 juillet que l’État belge n’a pas respecté les règles lorsqu’il a décidé de prolonger la durée de vie de deux réacteurs nucléaires sans réaliser l’étude environnementale préalable selon le cadre prévu par la directive “Habitats“ de l’UE sur la protection de la nature.

L’État belge doit mener cette étude mais également justifier que la décision de prolonger l’utilisation des deux réacteurs a été prise pour “écarter une menace réelle et grave de rupture de l’approvisionnement en électricité“.

La Belgique avait décidé en 2003 de mettre fin à la production nucléaire d’électricité, s’engageant à mettre hors service ses centrales après 40 ans de fonctionnement. Deux des quatre réacteurs de la centrale de Doel auraient dû fermer en 2015, mais le gouvernement a décidé de prolonger leur activité de dix ans. Un précédent pour les prolongations prévues en France ?


Le chiffre

Plus de 268 communes et 6,4 millions de personnes concernées par du tritium dans l’eau...

Ce sont les chiffres révélés par l’ACRO au mois de juillet dernier dans une carte exclusive de la contamination radioactive de l’eau potable en France. L’association a lancé à cette occasion un observatoire citoyen de la radioactivité dans l’eau. Chacun est invité à y participer en faisant un don ou en participant aux prélèvements.

Pour en savoir plus : https://frama.link/ACRO-tritium

© AdobeStock

L’été noir d’EDF

Le 4 juillet suite à une inspection inopinée, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande au directeur de la centrale de Fessenheim de prendre rapidement des mesures pour pallier des insuffisances “inacceptables“ face au risque d’incendie.

Le 10 juillet, l’ASN somme l’énergéticien de réaliser des travaux complémentaires sur la digue de la centrale du Tricastin. Malgré les travaux de 2017, EDF doit renforcer la surveillance, améliorer le contrôle de la pression sur la digue et fournir personnel et moyens suffisants pour répondre en cas de séisme.

Fin juillet, l’opérateur annonce que l’arrêt pour maintenance de Flamanville 2 est prolongé de trois mois.

Le 26 juillet, EDF officialise qu’il n’envisage pas de pouvoir mettre en service l’EPR de Flamanville avant fin 2022, soit un nouveau retard d’au moins trois ans. “Le temps qu’il faudra pour préparer la réparation, effectuer la réparation, tester la réparation, faire valider par l’ASN ce que nous avons fait et ensuite remettre l’installation en situation d’être à nouveau testée et préparée pour une mise en service (...) nous amène à des délais de plus de trois ans.“ Jean- Bernard Lévy, PDG d’EDF lors d’une conférence téléphonique.

Le démarrage de Olkiluoto 3 en Finlande prévu pour début 2020 a quant à lui été repoussé à juillet 2020 car les équipes avanceraient plus lentement que prévu. (sic)

Le 1er août, une amende de 1,8 million d’euros lui était infligée pour retards répétés de paiement de ses factures.

Et puis fin août, un nouveau scandale de falsification éclabousse le géant du nucléaire dans l’affaire Aubert et Duval... Les scandales se suivent...


Chernobyl... les suites de la série phare d’HBO

Nagashibay Zhusupov, un des liquidateurs du réacteur, s’est suicidé à 61 ans après avoir visionné la série qui lui a fait revivre ces années de cauchemar et d’humiliation. “Pendant des années, il s’est battu pour un appartement par les voies légales. La dernière fois que je l’ai vu, il était vraiment désolé. Je pense qu’il s’est jeté par désespoir parce qu’il n’a jamais eu cet appartement“, a déclaré Bakitzhan Satov, président de l’association qui réunit les liquidateurs de Tchernobyl, selon le Daily Mail.

Et pendant ce temps, en Lituanie, des touristes, de plus en plus nombreux, visitent l’ancienne centrale nucléaire d’Ignalina et le quartier Fabijoniskes de Vilnius qui ont servi au tournage de la série. Pourtant Vilnius affirme que la centrale nucléaire d’Ostrovets, en Bélarus, qui devrait entrer en service avant fin 2019, ne répond pas aux normes de sécurité. L’inquiétude n’est pas récente, mais le réalisme glaçant de la série a soudain rendu palpable la réalité d’un accident nucléaire.


La CJUE tance la Belgique sur le nucléaire

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) indique dans un arrêt du 29 juillet que l’État belge n’a pas respecté les règles lorsqu’il a décidé de prolonger la durée de vie de deux réacteurs nucléaires sans réaliser l’étude environnementale préalable selon le cadre prévu par la directive “Habitats“ de l’UE sur la protection de la nature.

L’État belge doit mener cette étude mais également justifier que la décision de prolonger l’utilisation des deux réacteurs a été prise pour “écarter une menace réelle et grave de rupture de l’approvisionnement en électricité“.

La Belgique avait décidé en 2003 de mettre fin à la production nucléaire d’électricité, s’engageant à mettre hors service ses centrales après 40 ans de fonctionnement. Deux des quatre réacteurs de la centrale de Doel auraient dû fermer en 2015, mais le gouvernement a décidé de prolonger leur activité de dix ans. Un précédent pour les prolongations prévues en France ?


Le chiffre

Plus de 268 communes et 6,4 millions de personnes concernées par du tritium dans l’eau...

Ce sont les chiffres révélés par l’ACRO au mois de juillet dernier dans une carte exclusive de la contamination radioactive de l’eau potable en France. L’association a lancé à cette occasion un observatoire citoyen de la radioactivité dans l’eau. Chacun est invité à y participer en faisant un don ou en participant aux prélèvements.

Pour en savoir plus : https://frama.link/ACRO-tritium

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