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Le train hautement radioactif d’Areva en 4 questions (Usine Nouvelle)

8 novembre 2010 |




Parti vendredi de France, le train spécial chargé de déchets radioactifs a fini par arriver lundi matin au terminus ferroviaire de Dannenberg, dans le nord de l’Allemagne. Décryptage.



Pourquoi le déchet est-il transporté en Allemagne ?

Parce qu’il est issu d’un combustible allemand. Les 17 centrales nucléaires allemandes envoient leurs combustibles irradiés à l’usine Areva de la Hague, qui sépare la matière valorisable des 4% inutilisables, rendus par train à l’Allemagne sous forme de déchets vitrifiés. Selon la législation internationale en effet, une fois traités, les déchets doivent revenir dans leur pays d’origine.

Qu’est-ce qu’un déchet vitrifié ?

Historique des convois vers l’Allemagne 1996 : 1 transport → Retour de 28 conteneurs 1997 : 1 transport → Retour de 56 conteneurs 2001 : 2 transports → Retour de 336 conteneurs 2002 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2003 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2004 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2005 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2006 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2008 : 1 transport → Retour de 308 conteneurs

L’opération de traitement permet de séparer les matières énergétiques recyclables des déchets non recyclables, dits "ultimes". Les combustibles usés contiennent en effet environ 95 % d’uranium et 1 % de plutonium qui peuvent être réutilisés pour produire de l’électricité. En recyclant les 96% utilisables des combustibles usés, l’usine de Melox dans le Gard fabrique des combustibles Mox, qui sont renvoyés en Allemagne.

Un rapport officiel du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, publié en juillet, affirme néanmoins que le recyclage des matières radioactives n’atteint en pratique que 17 %.

Les 4 % restants sont des produits de fission, comme du césium, du cobalt ou du tellure, générés par les réacteurs nucléaires. Les produits de fission sont tout d’abord vitrifiés, c’est-à-dire coulés dans des blocs de verre pour assurer leur confinement. Ils sont ensuite placés dans des conteneurs en acier inoxydable dont le couvercle est soudé. Enfin, ces conteneurs sont disposés dans d’autres emballages en acier, les Castor (Cask for storage and transport of radioactive material), d’une épaisseur de 25 cm en moyenne. Ce sont ces déchets hautement radioactifs que la France renvoie en Allemagne.

Est-il abusif d’évoquer un « Tchernobyl roulant » ?

Les associations écologistes parlent d’un convoi de 3,9 milliards de milliards de becquerels, ce qui est un bon ordre de grandeur, indique Thierry Charles, directeur de la sûreté des usines en charge des transports des déchets à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), au Monde. Cependant, cette radioactivité n’est pas celle émise mais celle contenue dans le convoi. La comparaison avec Tchernobyl n’est pas tout à fait juste.

Est-ce la première fois qu’un tel convoi est mis en place ?

Non. Il s’agit du onzième retour de déchets vitrifiés vers l’Allemagne. Des déchets belges, japonais ou suisses sont aussi traités à La Hague et renvoyés dans leurs pays d’origine. Cette fois-ci, si les associations écologiques s’alarment, c’est que le convoi contient un grand nombre de conteneurs : les 11 emballages contiennent 308 conteneurs pour un poids total de 154 tonnes. En moyenne, les précédents convois transportaient 240 conteneurs.

Pourquoi le déchet est-il transporté en Allemagne ?

Parce qu’il est issu d’un combustible allemand. Les 17 centrales nucléaires allemandes envoient leurs combustibles irradiés à l’usine Areva de la Hague, qui sépare la matière valorisable des 4% inutilisables, rendus par train à l’Allemagne sous forme de déchets vitrifiés. Selon la législation internationale en effet, une fois traités, les déchets doivent revenir dans leur pays d’origine.

Qu’est-ce qu’un déchet vitrifié ?

Historique des convois vers l’Allemagne 1996 : 1 transport → Retour de 28 conteneurs 1997 : 1 transport → Retour de 56 conteneurs 2001 : 2 transports → Retour de 336 conteneurs 2002 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2003 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2004 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2005 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2006 : 1 transport → Retour de 336 conteneurs
 2008 : 1 transport → Retour de 308 conteneurs

L’opération de traitement permet de séparer les matières énergétiques recyclables des déchets non recyclables, dits "ultimes". Les combustibles usés contiennent en effet environ 95 % d’uranium et 1 % de plutonium qui peuvent être réutilisés pour produire de l’électricité. En recyclant les 96% utilisables des combustibles usés, l’usine de Melox dans le Gard fabrique des combustibles Mox, qui sont renvoyés en Allemagne.

Un rapport officiel du Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, publié en juillet, affirme néanmoins que le recyclage des matières radioactives n’atteint en pratique que 17 %.

Les 4 % restants sont des produits de fission, comme du césium, du cobalt ou du tellure, générés par les réacteurs nucléaires. Les produits de fission sont tout d’abord vitrifiés, c’est-à-dire coulés dans des blocs de verre pour assurer leur confinement. Ils sont ensuite placés dans des conteneurs en acier inoxydable dont le couvercle est soudé. Enfin, ces conteneurs sont disposés dans d’autres emballages en acier, les Castor (Cask for storage and transport of radioactive material), d’une épaisseur de 25 cm en moyenne. Ce sont ces déchets hautement radioactifs que la France renvoie en Allemagne.

Est-il abusif d’évoquer un « Tchernobyl roulant » ?

Les associations écologistes parlent d’un convoi de 3,9 milliards de milliards de becquerels, ce qui est un bon ordre de grandeur, indique Thierry Charles, directeur de la sûreté des usines en charge des transports des déchets à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), au Monde. Cependant, cette radioactivité n’est pas celle émise mais celle contenue dans le convoi. La comparaison avec Tchernobyl n’est pas tout à fait juste.

Est-ce la première fois qu’un tel convoi est mis en place ?

Non. Il s’agit du onzième retour de déchets vitrifiés vers l’Allemagne. Des déchets belges, japonais ou suisses sont aussi traités à La Hague et renvoyés dans leurs pays d’origine. Cette fois-ci, si les associations écologiques s’alarment, c’est que le convoi contient un grand nombre de conteneurs : les 11 emballages contiennent 308 conteneurs pour un poids total de 154 tonnes. En moyenne, les précédents convois transportaient 240 conteneurs.



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