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Depuis 1998, le Réseau "Sortir du nucléaire" a été à l’initiative des nombreuses campagnes.


Le nucléaire, un jeu dangereux ?




La France et l’atome : une histoire d’amour qui dure depuis plus de 70 ans… pour le meilleur ou pour le pire ?

Avec ses 19 centrales nucléaires, la France est le pays qui compte le plus de réacteurs par nombre d’habitants. En effet, 75% de notre électricité vient du nucléaire : un record mondial…

Mais c’est quoi au juste le nucléaire ?

Les matières radioactives sont constituées d’atomes instables qui, en se désintégrant, émettent des radiations et de l’énergie. Ainsi, dans un réacteur nucléaire, on utilise de l’uranium, un métal naturellement radioactif, qui a été enrichi et concentré, pour qu’il devienne encore plus radioactif. Ce combustible nucléaire fonctionne un peu comme une « pile » : en se désintégrant, les atomes d’uranium dégagent une grande quantité de chaleur qui alimente des turbines et produit de l’électricité.

Mais les radiations émises par ce phénomène perturbent le fonctionnement des cellules vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter. La radioactivité n’ayant pas d’odeur ni de couleur.

Quelles-sont les conséquences pour la santé et l’environnement ?

La dispersion de radioactivité dans l’environnement, par exemple suite à un accident nucléaire, peut avoir d’importantes conséquences sanitaires. Ainsi, selon une étude, près d’un million de personnes en Europe sont décédées ou vont mourir prématurément, suite à la catastrophe de Tchernobyl (1986). L’exposition à la radioactivité peut provoquer des tumeurs cancéreuses (thyroïde, poumons…), mais aussi des malformations congénitales, par la déformation de l’ADN. En France, des milliers de personnes sont malades de la thyroïde suite au passage du nuage radioactif

La faune et la flore ne sont pas en reste. Les animaux sont particulièrement touchés dans la région de Fukushima et de Tchernobyl, de nombreux chercheurs ont démontré que les conséquences de la radioactivité se traduisent par de l’infertilité, une réduction de la taille, des anomalies morphologiques, et bien évidemment une surmortalité. Du côté de la végétation, juste après l’accident de Tchernobyl, tous les arbres sont morts dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. Mais une fois à terre, ces arbres n’ont jamais pourri, ils ont séché, multipliant les incendies et redéployant les radioéléments dans l’air.

Mais il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France ?

Les autorités elles-mêmes le disent : nous ne pouvons pas garantir qu’un accident ne surviendra jamais en France. Suite à l’accident de Fukushima, EDF doit d’ailleurs réaliser toute une série de travaux sur ses réacteurs pour continuer à les faire fonctionner. Une opération aux frais du contribuable, qui coûterait près de 100 milliards d’euros selon la Cours des Comptes.

Par ailleurs, même en fonctionnement « normal », les sites nucléaires produisent des pollutions radioactives. Grandir à côté d’une centrale nucléaire multiplie par deux le risque de contracter une leucémie chez les enfants. Et il n’y a pas que les centrales. Le territoire français est parsemé d’installations nucléaires, d’anciennes mines d’uranium, d’usines nucléaires, de sites de stockage de déchets radioactifs. Sans compter les 770 000 convois de matières radioactives qui sillonnent la France tous les ans.

Par ailleurs, la radioactivité a une spécificité : cette fâcheuse tendance à durer dans le temps... Ainsi, certaines substances radioactives utilisées pour produire de l’électricité resteront radioactives et donc dangereuses pendant des milliers, voire des millions d’années : c’est le problème des déchets radioactifs.

Et qu’est-ce qui est prévu pour ces déchets ?

Il existe différents types de déchets radioactifs. Tout d’abord, tout ce qui est entré en contact avec de la radioactivité devient – de fait – un déchet radioactif, de la combinaison d’un travailleur aux anciennes pièces de réacteurs. Il faut les gérer car ils sont dangereux. Mais sachant que le seul moyen de faire diminuer leur radioactivité est d’attendre, ces déchets sont stockés un peu partout sur le territoire, faute de réelle solution.

Ensuite, il y a ce qu’on appelle « les déchets ultimes ». Il s’agit du combustible nucléaire après passage en centrale, la fameuse « pile » nucléaire. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’activité de cette pile d’uranium ne faiblit pas après son passage dans le réacteur : elle est encore plus dangereuse qu’avant. Pour ces déchets là, il n’y a aucune solution qui soit 100% sûre.

Comme on cacherait de la poussière sous un tapis, l’industrie nucléaire voudrait les enfouir à 500m sous terre dans l’Est de la France à Bure (Meuse). Ce projet s’appelle Cigéo. Contesté depuis longtemps, il est depuis quelques années sous les feux de l’actualité car des travaux préparatoires ont commencé à l’été 2016, provoquant une vague d’indignation et de résistance.

En effet, les habitants de cette région n’ont jamais été consultés. Par ailleurs, même les autorités scientifiques remettent en question ce stockage en profondeur, qui comprend des risques d’explosion, d’incendie, d’éboulement…sans compter les rejets en surface. Les doutes des scientifiques ont été confirmés par un accident survenu à l’été 2014 sur un site américain similaire à Cigéo (WIPP), qui a connu un grave incendie. Le site a dû être fermé, et il est maintenant interdit de s’en approcher pour les 10 000 prochaines années car toute la zone est contaminée.

Puis il y a la question de la mémoire du site : comment garantir pendant des centaines de milliers d’années que personne n’ira y fouiller ?

Alors qu’est-ce qu’on attend pour sortir du nucléaire ?

De l’extraction de l’uranium à la gestion des déchets, le nucléaire exploite des êtres humains, pollue, contamine, engloutit des sommes faramineuses et menace toute la planète. Alors maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour en sortir ?

La meilleure énergie, c’est celle que l’on n’utilise pas : sans diminuer notre niveau de confort, nous avons une grande marge de manoeuvre sur l’efficacité énergétique et les économies d’énergies, en supprimant les gaspillages et les consommations inutiles.

Une fois que nous avons réduit nos besoins, nous pouvons produire l’énergie nécessaire autrement. La France a une chance inouïe, car elle bénéficie d’un énorme potentiel d’énergies renouvelables sur son territoire et peut utiliser le vent (éolien), le soleil (photovoltaïque), le courant de l’eau et les marées (hydraulique) et la chaleur de la terre (géothermie). Il ne manque que la volonté politique.

Il est possible de sortir du nucléaire. Une grande majorité de pays en sortent (Allemagne, Italie, Suisse, Corée du Sud…), même les Etats-Unis ne construisent plus de centrales nucléaires. Alors, qu’attendons-nous ? C’est maintenant qu’il faut agir en fermant des centrales, en arrêtant d’en construire et en développant les alternatives.

La France et l’atome : une histoire d’amour qui dure depuis plus de 70 ans… pour le meilleur ou pour le pire ?

Avec ses 19 centrales nucléaires, la France est le pays qui compte le plus de réacteurs par nombre d’habitants. En effet, 75% de notre électricité vient du nucléaire : un record mondial…

Mais c’est quoi au juste le nucléaire ?

Les matières radioactives sont constituées d’atomes instables qui, en se désintégrant, émettent des radiations et de l’énergie. Ainsi, dans un réacteur nucléaire, on utilise de l’uranium, un métal naturellement radioactif, qui a été enrichi et concentré, pour qu’il devienne encore plus radioactif. Ce combustible nucléaire fonctionne un peu comme une « pile » : en se désintégrant, les atomes d’uranium dégagent une grande quantité de chaleur qui alimente des turbines et produit de l’électricité.

Mais les radiations émises par ce phénomène perturbent le fonctionnement des cellules vivantes. Elles sont d’autant plus dangereuses que nos sens ne peuvent les détecter. La radioactivité n’ayant pas d’odeur ni de couleur.

Quelles-sont les conséquences pour la santé et l’environnement ?

La dispersion de radioactivité dans l’environnement, par exemple suite à un accident nucléaire, peut avoir d’importantes conséquences sanitaires. Ainsi, selon une étude, près d’un million de personnes en Europe sont décédées ou vont mourir prématurément, suite à la catastrophe de Tchernobyl (1986). L’exposition à la radioactivité peut provoquer des tumeurs cancéreuses (thyroïde, poumons…), mais aussi des malformations congénitales, par la déformation de l’ADN. En France, des milliers de personnes sont malades de la thyroïde suite au passage du nuage radioactif

La faune et la flore ne sont pas en reste. Les animaux sont particulièrement touchés dans la région de Fukushima et de Tchernobyl, de nombreux chercheurs ont démontré que les conséquences de la radioactivité se traduisent par de l’infertilité, une réduction de la taille, des anomalies morphologiques, et bien évidemment une surmortalité. Du côté de la végétation, juste après l’accident de Tchernobyl, tous les arbres sont morts dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. Mais une fois à terre, ces arbres n’ont jamais pourri, ils ont séché, multipliant les incendies et redéployant les radioéléments dans l’air.

Mais il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France ?

Les autorités elles-mêmes le disent : nous ne pouvons pas garantir qu’un accident ne surviendra jamais en France. Suite à l’accident de Fukushima, EDF doit d’ailleurs réaliser toute une série de travaux sur ses réacteurs pour continuer à les faire fonctionner. Une opération aux frais du contribuable, qui coûterait près de 100 milliards d’euros selon la Cours des Comptes.

Par ailleurs, même en fonctionnement « normal », les sites nucléaires produisent des pollutions radioactives. Grandir à côté d’une centrale nucléaire multiplie par deux le risque de contracter une leucémie chez les enfants. Et il n’y a pas que les centrales. Le territoire français est parsemé d’installations nucléaires, d’anciennes mines d’uranium, d’usines nucléaires, de sites de stockage de déchets radioactifs. Sans compter les 770 000 convois de matières radioactives qui sillonnent la France tous les ans.

Par ailleurs, la radioactivité a une spécificité : cette fâcheuse tendance à durer dans le temps... Ainsi, certaines substances radioactives utilisées pour produire de l’électricité resteront radioactives et donc dangereuses pendant des milliers, voire des millions d’années : c’est le problème des déchets radioactifs.

Et qu’est-ce qui est prévu pour ces déchets ?

Il existe différents types de déchets radioactifs. Tout d’abord, tout ce qui est entré en contact avec de la radioactivité devient – de fait – un déchet radioactif, de la combinaison d’un travailleur aux anciennes pièces de réacteurs. Il faut les gérer car ils sont dangereux. Mais sachant que le seul moyen de faire diminuer leur radioactivité est d’attendre, ces déchets sont stockés un peu partout sur le territoire, faute de réelle solution.

Ensuite, il y a ce qu’on appelle « les déchets ultimes ». Il s’agit du combustible nucléaire après passage en centrale, la fameuse « pile » nucléaire. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’activité de cette pile d’uranium ne faiblit pas après son passage dans le réacteur : elle est encore plus dangereuse qu’avant. Pour ces déchets là, il n’y a aucune solution qui soit 100% sûre.

Comme on cacherait de la poussière sous un tapis, l’industrie nucléaire voudrait les enfouir à 500m sous terre dans l’Est de la France à Bure (Meuse). Ce projet s’appelle Cigéo. Contesté depuis longtemps, il est depuis quelques années sous les feux de l’actualité car des travaux préparatoires ont commencé à l’été 2016, provoquant une vague d’indignation et de résistance.

En effet, les habitants de cette région n’ont jamais été consultés. Par ailleurs, même les autorités scientifiques remettent en question ce stockage en profondeur, qui comprend des risques d’explosion, d’incendie, d’éboulement…sans compter les rejets en surface. Les doutes des scientifiques ont été confirmés par un accident survenu à l’été 2014 sur un site américain similaire à Cigéo (WIPP), qui a connu un grave incendie. Le site a dû être fermé, et il est maintenant interdit de s’en approcher pour les 10 000 prochaines années car toute la zone est contaminée.

Puis il y a la question de la mémoire du site : comment garantir pendant des centaines de milliers d’années que personne n’ira y fouiller ?

Alors qu’est-ce qu’on attend pour sortir du nucléaire ?

De l’extraction de l’uranium à la gestion des déchets, le nucléaire exploite des êtres humains, pollue, contamine, engloutit des sommes faramineuses et menace toute la planète. Alors maintenant, qu’est-ce qu’on peut faire pour en sortir ?

La meilleure énergie, c’est celle que l’on n’utilise pas : sans diminuer notre niveau de confort, nous avons une grande marge de manoeuvre sur l’efficacité énergétique et les économies d’énergies, en supprimant les gaspillages et les consommations inutiles.

Une fois que nous avons réduit nos besoins, nous pouvons produire l’énergie nécessaire autrement. La France a une chance inouïe, car elle bénéficie d’un énorme potentiel d’énergies renouvelables sur son territoire et peut utiliser le vent (éolien), le soleil (photovoltaïque), le courant de l’eau et les marées (hydraulique) et la chaleur de la terre (géothermie). Il ne manque que la volonté politique.

Il est possible de sortir du nucléaire. Une grande majorité de pays en sortent (Allemagne, Italie, Suisse, Corée du Sud…), même les Etats-Unis ne construisent plus de centrales nucléaires. Alors, qu’attendons-nous ? C’est maintenant qu’il faut agir en fermant des centrales, en arrêtant d’en construire et en développant les alternatives.



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