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Le crash de l’industrie nucléaire française - Effondrement d’EDF et Areva à la bourse de Paris...

Communiqué du 3 mars 2009



 EDF a perdu 9% à la bourse de Paris hier, et près de 70% en quelques mois
- Areva a perdu plus de 40% en quelques mois et est au bord de la faillite

- Les ventes d’EPR (Chine, Inde, Italie, etc) sont virtuelles ou déjà annulées (Afrique du Sud)
- les chantiers EPR en cours (Finlande et France) sont des désastres industriels et financiers
- Investissement ruineux en insensés d’EDF et Areva en Grande-Bretagne et aux USA


Contrairement à une idée (fausse) entretenue par les dirigeants politiques, à commencer par M Sarkozy, l’industrie nucléaire française n’est pas en bonne santé : elle est même au bord du gouffre. En effet, bien que qualifiés de "champions" par la communication élyséenne, EDF et Areva sont l’un comme l’autre en très grande difficulté industrielle et financière.


Crash d’EDF et Areva à la bourse de Paris

L’action EDF à la bourse de Paris est passée en quelques mois de 87 euros à 28 soit près de 70% de pertes, dont 9% dans la seule journée d’hier. De son côté, le CI (certificat d’investissement d’Areva) est passée de 820 euros à 327, soit 60% de chute ! Certes, avec la crise mondiale, beaucoup d’entreprises ont baissé mais, si le nucléaire était vraiment une valeur d’avenir, EDF et Areva surnageraient... au lieu d’être parmi les plus touchées.


Obama attribue... zéro dollar pour le nucléaire aux USA (où EDF et Areva ont investi !)

Début 2009, le plan de relance de M Obama aux USA a attribué... zéro dollar au secteur du nucléaire (cf ici), qui en espérait 50 milliards. Ces derniers ont été affectés au développement des énergies renouvelables. Aucun dirigeant français n’a commenté sur cette gigantesque déconvenue pour l’industrie nucléaire mondiale, et spécialement pour EDF et Areva qui ont investi en dépit du bon sens aux USA pour participer à une supposée "renaissance du nucléaire"... qui est en train de s’évanouir.


Areva en cessation de paiement ?

Areva est à la recherche de près de 3 milliards d’euros pour simplement boucler son budget 2009, et a déjà annulé, le 25 novembre 2008, son projet d’exploitation de la mine d’uranium Midwest au Canada. Autre déconvenue majeure pour Areva qui attendait beaucoup de ce marché : le 5 décembre, l’Afrique du Sud a annulé les 12 réacteurs qu’elle prétendait faire construire.
Pendant ce temps, le chantier EPR d’Areva en Finlande, lancé en février 2005, tourne au désastre : déjà 38 mois de retard et 2,4 milliards d’euros de pénalité demandés par les Finlandais aux Français. Vendu 3 milliards d’euros, ce réacteur coûte donc en réalité 5,4 milliards… en attendant de nouveaux surcoûts.
Par ailleurs, le départ de Siemens, annoncé en janvier dernier, a pris au dépourvu Areva qui doit trouver 2 milliards d’euros de plus pour racheter parts détenues par son ancien allié.
Pourtant, Areva investit aveuglément aux USA pour participer à une supposée "renaissance" du nucléaire de plus en plus virtuelle : en mai 2008, Areva a annoncé avoir retenu le site de Bonneville, dans l’Idaho, pour produire du combustible nucléaire. Et en octobre 2008, Areva a annoncé investir plus de 360 millions de dollars dans l’Etat de Virginie pour fabriquer des composants lourds pour le secteur nucléaire américain.


EDF plombée par ses raids (Grande-Bretagne, USA) et par l’EPR de Flamanville

En Grande-Bretagne, EDF a dépensé une fortune (15 milliards) pour racheter British Energy et ses réacteurs nucléaire obsolètes… juste avant la crise mondiale : aujourd’hui, le prix en serait 3 à 4 fois moindre. De même, aux USA, EDF a payé le prix fort (5 milliards) pour racheter 50% des activités nucléaires de l’américain Constellation, tombé dès le début de la crise dans l’escarcelle du milliardaire Buffet, lequel l’a revendu bien plus cher à EDF. Dans les deux cas, il reste "juste" à EDF à trouver l’argent pour construire des réacteurs.
Pendant ce temps, l’EPR de Flamanville accumule les déconvenues : le chantier de ce réacteur, lancé en décembre 2007, compte déjà près d’un an de retard. Son prix est passé de 3,3 milliards à 4 milliards, mais tout pousse à penser qu’il coûtera lui aussi 5 ou 6 milliards… ou plus.


Sarkozy ne vend des réacteurs nucléaires… qu’à la France !

Il ne faut pas se laisser tromper par les effets d’annonce de l’Elysée, d’Areva ou d’EDF sur de supposées exportations, comme la vente supposée mercredi 4 février de deux (voire six !) EPR à l’Inde. En réalité, seul a été signé un protocole d’accord qui n’engage à rien. De même, les 2 EPR supposés vendu à la Chine fin 2007 restent à ce jour à l’état de projet : seuls quelques travaux de terrassement ont eu lieu fin 2008 sur le site de Taishan. De la même façon, les EPR annoncés avec fracas en Italie sont virtuels et ont toutes les chances de n’être jamais construits.
En effet, le nucléaire exige d’énormes investissements financiers pour une production d’électricité huit à dix ans plus tard et un retour sur investissement 30 ans après. De tels investissements, déjà difficiles à programmer avant la crise financière mondiale, sont encore plus improbables aujourd’hui, y compris en Chine et en Inde.

Finalement, M Sarkozy ne vend des réacteurs nucléaires... qu’à la France : un véritable "succès commercial". M. Sarkozy devrait enfin comprendre que le nucléaire est une énergie du passé, archaïque, polluante et qui, à investissement égal, crée 15 fois moins d’emplois que les alternatives (économies d’énergie + énergies renouvelables).

 EDF a perdu 9% à la bourse de Paris hier, et près de 70% en quelques mois
- Areva a perdu plus de 40% en quelques mois et est au bord de la faillite

- Les ventes d’EPR (Chine, Inde, Italie, etc) sont virtuelles ou déjà annulées (Afrique du Sud)
- les chantiers EPR en cours (Finlande et France) sont des désastres industriels et financiers
- Investissement ruineux en insensés d’EDF et Areva en Grande-Bretagne et aux USA


Contrairement à une idée (fausse) entretenue par les dirigeants politiques, à commencer par M Sarkozy, l’industrie nucléaire française n’est pas en bonne santé : elle est même au bord du gouffre. En effet, bien que qualifiés de "champions" par la communication élyséenne, EDF et Areva sont l’un comme l’autre en très grande difficulté industrielle et financière.


Crash d’EDF et Areva à la bourse de Paris

L’action EDF à la bourse de Paris est passée en quelques mois de 87 euros à 28 soit près de 70% de pertes, dont 9% dans la seule journée d’hier. De son côté, le CI (certificat d’investissement d’Areva) est passée de 820 euros à 327, soit 60% de chute ! Certes, avec la crise mondiale, beaucoup d’entreprises ont baissé mais, si le nucléaire était vraiment une valeur d’avenir, EDF et Areva surnageraient... au lieu d’être parmi les plus touchées.


Obama attribue... zéro dollar pour le nucléaire aux USA (où EDF et Areva ont investi !)

Début 2009, le plan de relance de M Obama aux USA a attribué... zéro dollar au secteur du nucléaire (cf ici), qui en espérait 50 milliards. Ces derniers ont été affectés au développement des énergies renouvelables. Aucun dirigeant français n’a commenté sur cette gigantesque déconvenue pour l’industrie nucléaire mondiale, et spécialement pour EDF et Areva qui ont investi en dépit du bon sens aux USA pour participer à une supposée "renaissance du nucléaire"... qui est en train de s’évanouir.


Areva en cessation de paiement ?

Areva est à la recherche de près de 3 milliards d’euros pour simplement boucler son budget 2009, et a déjà annulé, le 25 novembre 2008, son projet d’exploitation de la mine d’uranium Midwest au Canada. Autre déconvenue majeure pour Areva qui attendait beaucoup de ce marché : le 5 décembre, l’Afrique du Sud a annulé les 12 réacteurs qu’elle prétendait faire construire.
Pendant ce temps, le chantier EPR d’Areva en Finlande, lancé en février 2005, tourne au désastre : déjà 38 mois de retard et 2,4 milliards d’euros de pénalité demandés par les Finlandais aux Français. Vendu 3 milliards d’euros, ce réacteur coûte donc en réalité 5,4 milliards… en attendant de nouveaux surcoûts.
Par ailleurs, le départ de Siemens, annoncé en janvier dernier, a pris au dépourvu Areva qui doit trouver 2 milliards d’euros de plus pour racheter parts détenues par son ancien allié.
Pourtant, Areva investit aveuglément aux USA pour participer à une supposée "renaissance" du nucléaire de plus en plus virtuelle : en mai 2008, Areva a annoncé avoir retenu le site de Bonneville, dans l’Idaho, pour produire du combustible nucléaire. Et en octobre 2008, Areva a annoncé investir plus de 360 millions de dollars dans l’Etat de Virginie pour fabriquer des composants lourds pour le secteur nucléaire américain.


EDF plombée par ses raids (Grande-Bretagne, USA) et par l’EPR de Flamanville

En Grande-Bretagne, EDF a dépensé une fortune (15 milliards) pour racheter British Energy et ses réacteurs nucléaire obsolètes… juste avant la crise mondiale : aujourd’hui, le prix en serait 3 à 4 fois moindre. De même, aux USA, EDF a payé le prix fort (5 milliards) pour racheter 50% des activités nucléaires de l’américain Constellation, tombé dès le début de la crise dans l’escarcelle du milliardaire Buffet, lequel l’a revendu bien plus cher à EDF. Dans les deux cas, il reste "juste" à EDF à trouver l’argent pour construire des réacteurs.
Pendant ce temps, l’EPR de Flamanville accumule les déconvenues : le chantier de ce réacteur, lancé en décembre 2007, compte déjà près d’un an de retard. Son prix est passé de 3,3 milliards à 4 milliards, mais tout pousse à penser qu’il coûtera lui aussi 5 ou 6 milliards… ou plus.


Sarkozy ne vend des réacteurs nucléaires… qu’à la France !

Il ne faut pas se laisser tromper par les effets d’annonce de l’Elysée, d’Areva ou d’EDF sur de supposées exportations, comme la vente supposée mercredi 4 février de deux (voire six !) EPR à l’Inde. En réalité, seul a été signé un protocole d’accord qui n’engage à rien. De même, les 2 EPR supposés vendu à la Chine fin 2007 restent à ce jour à l’état de projet : seuls quelques travaux de terrassement ont eu lieu fin 2008 sur le site de Taishan. De la même façon, les EPR annoncés avec fracas en Italie sont virtuels et ont toutes les chances de n’être jamais construits.
En effet, le nucléaire exige d’énormes investissements financiers pour une production d’électricité huit à dix ans plus tard et un retour sur investissement 30 ans après. De tels investissements, déjà difficiles à programmer avant la crise financière mondiale, sont encore plus improbables aujourd’hui, y compris en Chine et en Inde.

Finalement, M Sarkozy ne vend des réacteurs nucléaires... qu’à la France : un véritable "succès commercial". M. Sarkozy devrait enfin comprendre que le nucléaire est une énergie du passé, archaïque, polluante et qui, à investissement égal, crée 15 fois moins d’emplois que les alternatives (économies d’énergie + énergies renouvelables).


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