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Sortir du nucléaire n°59



Novembre 2013

Editorial

La transition, vous la prendrez avec ou sans nucléaire ?

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°59 - Novembre 2013



Le 21 septembre 2013, lors du discours de clôture de la conférence environnementale, Jean-Marc Ayrault a dévoilé sa proposition pour financer la transition énergétique : "Nous mobiliserons également une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire existant. Pendant toute la durée de vie de nos centrales… notre parc nucléaire sera mis à contribution…"

On peut s’étonner que le nucléaire, gouffre financier dont tous les coûts ne sont pas chiffrés, soit vu comme une rente fiable. Surtout, il faut comprendre que la transition à la mode Hollande/Ayrault, c’est pousser les réacteurs jusqu’à la "durée de vie" qu’EDF souhaite les voir atteindre… soit 50, voire 60 ans !

Le PS serait donc inspiré par les conservateurs allemands, qui voient le nucléaire comme une "technologie de transition" ? Une "transition" que l’on fait durer, durer, en prétendant que les alternatives ne seront jamais prêtes à prendre le relais... Et en effet, la réduction de la part du nucléaire promise par François Hollande ne se concrétise toujours pas. Et certains parlementaires proposent même de l’étaler sur un siècle !

Pour nos élus, le nucléaire est une mécanique bien rodée. Un petit test, quelques révisions et des normes en plus, et la machine peut marcher indéfiniment. On oublie que cette transition "avec nucléaire" implique aussi de perpétuer les ravages des mines d’uranium et d’amonceler des déchets ingérables dont on ne se débarrassera pas en les mettant sous le tapis. On oublie que les centrales vieillissent, cumulent les incidents, contaminent les travailleurs, et que même l’Autorité de Sûreté Nucléaire n’exclut pas un accident majeur – accident qui, selon l’IRSN, pourrait coûter à la France l’équivalent de deux années de PIB. Que les rafistolages prévus coûteront – au moins – la bagatelle de 55 milliards d’euros. Une somme qui pourrait largement contribuer à financer une vraie transition, sans passer par la case atomique polluante et dangereuse, pour répondre à nos besoins en créant des centaines de milliers d’emplois.

En Chine, au Brésil, en Allemagne, les énergies renouvelables produisent déjà plus que le nucléaire ; mais en France, sous prétexte qu’elles ne pourront pas décoller, on leur coupe les ailes…

Le Réseau "Sortir du nucléaire"

Le 21 septembre 2013, lors du discours de clôture de la conférence environnementale, Jean-Marc Ayrault a dévoilé sa proposition pour financer la transition énergétique : "Nous mobiliserons également une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire existant. Pendant toute la durée de vie de nos centrales… notre parc nucléaire sera mis à contribution…"

On peut s’étonner que le nucléaire, gouffre financier dont tous les coûts ne sont pas chiffrés, soit vu comme une rente fiable. Surtout, il faut comprendre que la transition à la mode Hollande/Ayrault, c’est pousser les réacteurs jusqu’à la "durée de vie" qu’EDF souhaite les voir atteindre… soit 50, voire 60 ans !

Le PS serait donc inspiré par les conservateurs allemands, qui voient le nucléaire comme une "technologie de transition" ? Une "transition" que l’on fait durer, durer, en prétendant que les alternatives ne seront jamais prêtes à prendre le relais... Et en effet, la réduction de la part du nucléaire promise par François Hollande ne se concrétise toujours pas. Et certains parlementaires proposent même de l’étaler sur un siècle !

Pour nos élus, le nucléaire est une mécanique bien rodée. Un petit test, quelques révisions et des normes en plus, et la machine peut marcher indéfiniment. On oublie que cette transition "avec nucléaire" implique aussi de perpétuer les ravages des mines d’uranium et d’amonceler des déchets ingérables dont on ne se débarrassera pas en les mettant sous le tapis. On oublie que les centrales vieillissent, cumulent les incidents, contaminent les travailleurs, et que même l’Autorité de Sûreté Nucléaire n’exclut pas un accident majeur – accident qui, selon l’IRSN, pourrait coûter à la France l’équivalent de deux années de PIB. Que les rafistolages prévus coûteront – au moins – la bagatelle de 55 milliards d’euros. Une somme qui pourrait largement contribuer à financer une vraie transition, sans passer par la case atomique polluante et dangereuse, pour répondre à nos besoins en créant des centaines de milliers d’emplois.

En Chine, au Brésil, en Allemagne, les énergies renouvelables produisent déjà plus que le nucléaire ; mais en France, sous prétexte qu’elles ne pourront pas décoller, on leur coupe les ailes…

Le Réseau "Sortir du nucléaire"



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