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Sortir du nucléaire n°38



Avril-mai 2008

Histoire

La Lune a échappé à un bombardement nucléaire !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°38 - Avril-mai 2008

 Nucléaire militaire
Article publié le : 1er mai 2008


L’armée américaine avait l’intention de faire exploser une charge nucléaire à la surface de la Lune en démonstration de sa puissance durant la période de la guerre froide, révèle un ancien scientifique aujourd’hui à la retraite.



Le Dr Leonard Reifel exerçait comme physicien pour le compte de l’Armour Research Foundation de Chicago, laquelle fait aujourd’hui partie de l’Illinois Institute of Technology, au service notamment de l’armée de l’air américaine à l’époque de la guerre froide. Agé de 78 ans, il confirme certains faits jusqu’ici considérés comme des rumeurs.

Reifel rapporte qu’après le choc subi par les Américains suite au lancement par les Soviétiques du premier satellite artificiel, l’armée de l’air était prête à utiliser n’importe quel moyen pour regagner la confiance de la population. Malheureusement la toute jeune Nasa n’arrivait pas à égaler les exploits spatiaux du bloc de l’Est et enchaînait échec sur échec, un grand nombre de ses fusées explosaient au décollage ou s’écrasaient. Plus grave, l’opinion publique américaine était persuadée que les Soviétiques étaient capables de lancer une arme nucléaire vers le territoire des Etats-Unis alors que ceux-ci ne possédaient pas la technologie nécessaire pour riposter.

Le chercheur et son équipe se sont alors vu confier la mission de réaliser une charge nucléaire suffisamment compacte pour être lancée vers la Lune et y exploser, mais dont la puissance aurait rendu l’explosion aisément visible à l’œil nu depuis la Terre. Elle devait produire un cratère lunaire ainsi qu’un nuage de poussière qui, suite à l’absence d’atmosphère, se serait répandu très rapidement dans toutes les directions au lieu de former l’habituel nuage en forme de champignon.

De mai 1958 à janvier 1959, Reifel a produit plusieurs rapports sur les effets du souffle ainsi que l’ensemble des effets possibles, y compris l’impression visuelle depuis la Terre, selon qu’elle se produise sur la partie éclairée ou non de notre satellite. Parmi les différents projets, la bombe à hydrogène a été retenue, car cette formule autorisait la conception d’une charge à la fois peu volumineuse et légère.

Il était prévu que la bombe soit emportée par un missile balistique intercontinental tel ceux que les Etats-Unis ont commencé à déployer sur tout leur territoire à partir de 1959.

Finalement, les fonctionnaires de l’armée de l’air ont réalisé que les risques de l’opération l’emportaient sur les avantages, notamment en cas d’échec au lancement ou de retombée du missile sur une zone habitée, et ont abandonné l’idée. Mais l’argument décisif fut qu’il n’était absolument pas souhaitable, d’un point de vue scientifique, de
ruiner l’environnement naturel primitif de la Lune.

Après cette période, le Dr Reifel a travaillé à l’Université de Chicago avec le physicien Enrico Fermi, puis plus tard a été nommé directeur adjoint de la Nasa durant le programme Apollo. Ouf, la Lune l’a échappé belle !
Les "Oscars de la honte" décernés à Davos

Areva élue entreprise la plus irresponsable :
En marge du Forum économique mondial de Davos en Suisse, le courtier zougois en matières premières Glencore et le groupe nucléaire
français Areva se sont vus désignés entreprises les plus irresponsables de l’année. Pour la quatrième année consécutive, les ONG organisaient à Davos leur cérémonie des Public Eye Awards, ainsi nommée en référence aux Academy Awards (ou Oscars) d’Hollywood.

Comme les Oscars, cette remise de prix fonctionne sur nomination. Cette année, une quarantaine d’entreprises nationales et internationales, proposées par des ONG du monde entier, étaient en lice pour les Awards.

Le Public Eye Global Award est revenu au groupe Areva, qui extrait de l’uranium au nord du Niger dans des conditions que les ONG jugent “totalement scandaleuses”. Ainsi, les mineurs ne sont pas informés des risques sanitaires qu’ils courent, alors que les analyses révèlent une contamination de l’air, de l’eau et du sol. Almoustapha Alhacen, président de l’organisation nigérienne Aghir In’man, a ainsi dénoncé des “décès suspects” chez les travailleurs d’Areva. A noter que le géant français fait coup double, puisqu’en plus du Global Award, il reçoit également le People Award, ou prix du public. Plus de la moitié des 12 000 internautes ayant pris part au vote lui ont aussi décerné le titre peu envié de société la plus irresponsable.

Voir : https://www.publiceye.ch/fr/p63000080.html

Source : Swissinfo - 23 janvier 2008
Jean Etienne

Futura-Sciences
https://www.futura-sciences.com/

Le Dr Leonard Reifel exerçait comme physicien pour le compte de l’Armour Research Foundation de Chicago, laquelle fait aujourd’hui partie de l’Illinois Institute of Technology, au service notamment de l’armée de l’air américaine à l’époque de la guerre froide. Agé de 78 ans, il confirme certains faits jusqu’ici considérés comme des rumeurs.

Reifel rapporte qu’après le choc subi par les Américains suite au lancement par les Soviétiques du premier satellite artificiel, l’armée de l’air était prête à utiliser n’importe quel moyen pour regagner la confiance de la population. Malheureusement la toute jeune Nasa n’arrivait pas à égaler les exploits spatiaux du bloc de l’Est et enchaînait échec sur échec, un grand nombre de ses fusées explosaient au décollage ou s’écrasaient. Plus grave, l’opinion publique américaine était persuadée que les Soviétiques étaient capables de lancer une arme nucléaire vers le territoire des Etats-Unis alors que ceux-ci ne possédaient pas la technologie nécessaire pour riposter.

Le chercheur et son équipe se sont alors vu confier la mission de réaliser une charge nucléaire suffisamment compacte pour être lancée vers la Lune et y exploser, mais dont la puissance aurait rendu l’explosion aisément visible à l’œil nu depuis la Terre. Elle devait produire un cratère lunaire ainsi qu’un nuage de poussière qui, suite à l’absence d’atmosphère, se serait répandu très rapidement dans toutes les directions au lieu de former l’habituel nuage en forme de champignon.

De mai 1958 à janvier 1959, Reifel a produit plusieurs rapports sur les effets du souffle ainsi que l’ensemble des effets possibles, y compris l’impression visuelle depuis la Terre, selon qu’elle se produise sur la partie éclairée ou non de notre satellite. Parmi les différents projets, la bombe à hydrogène a été retenue, car cette formule autorisait la conception d’une charge à la fois peu volumineuse et légère.

Il était prévu que la bombe soit emportée par un missile balistique intercontinental tel ceux que les Etats-Unis ont commencé à déployer sur tout leur territoire à partir de 1959.

Finalement, les fonctionnaires de l’armée de l’air ont réalisé que les risques de l’opération l’emportaient sur les avantages, notamment en cas d’échec au lancement ou de retombée du missile sur une zone habitée, et ont abandonné l’idée. Mais l’argument décisif fut qu’il n’était absolument pas souhaitable, d’un point de vue scientifique, de
ruiner l’environnement naturel primitif de la Lune.

Après cette période, le Dr Reifel a travaillé à l’Université de Chicago avec le physicien Enrico Fermi, puis plus tard a été nommé directeur adjoint de la Nasa durant le programme Apollo. Ouf, la Lune l’a échappé belle !
Les "Oscars de la honte" décernés à Davos

Areva élue entreprise la plus irresponsable :
En marge du Forum économique mondial de Davos en Suisse, le courtier zougois en matières premières Glencore et le groupe nucléaire
français Areva se sont vus désignés entreprises les plus irresponsables de l’année. Pour la quatrième année consécutive, les ONG organisaient à Davos leur cérémonie des Public Eye Awards, ainsi nommée en référence aux Academy Awards (ou Oscars) d’Hollywood.

Comme les Oscars, cette remise de prix fonctionne sur nomination. Cette année, une quarantaine d’entreprises nationales et internationales, proposées par des ONG du monde entier, étaient en lice pour les Awards.

Le Public Eye Global Award est revenu au groupe Areva, qui extrait de l’uranium au nord du Niger dans des conditions que les ONG jugent “totalement scandaleuses”. Ainsi, les mineurs ne sont pas informés des risques sanitaires qu’ils courent, alors que les analyses révèlent une contamination de l’air, de l’eau et du sol. Almoustapha Alhacen, président de l’organisation nigérienne Aghir In’man, a ainsi dénoncé des “décès suspects” chez les travailleurs d’Areva. A noter que le géant français fait coup double, puisqu’en plus du Global Award, il reçoit également le People Award, ou prix du public. Plus de la moitié des 12 000 internautes ayant pris part au vote lui ont aussi décerné le titre peu envié de société la plus irresponsable.

Voir : https://www.publiceye.ch/fr/p63000080.html

Source : Swissinfo - 23 janvier 2008
Jean Etienne

Futura-Sciences
https://www.futura-sciences.com/



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