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Sortir du nucléaire n°44



Automne 2009

Vite dit !

L’actualité en bref

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°44 - Automne 2009


Article publié le : 1er novembre 2009


1er juillet : attaque britannique sur l’EPR

Le pauvre réacteur EPR, supposé "fleuron" de l’industrie nucléaire française, continue de s’enfoncer. Alors que les deux chantiers en cours (en Finlande et à Flamanville) tournent au désastre industriel et financier, l’Autorité de sûreté britannique (la NII) met à jour un grave défaut dans le système de "sûreté" de l’EPR. Le grand quotidien The Times rend public un document adressé par la NII à EDF et Areva : "Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant votre projet, qui permet à des systèmes de sécurité de classe inférieure de passer outre (’override’) des systèmes de sécurité de classe supérieure", écrit la NII, qui menace d’interdire la construction de l’EPR en Grande-Bretagne si ces problèmes ne sont pas réglés.


2 juillet : la France nucléaire importe massivement du courant

La France a importé massivement de l’électricité au moment du pic de consommation de 13h, lorsque les appareils de climatisation tournent à plein régime, a indiqué le gestionnaire de lignes à haute tension RTE. Nos voisins ont beaucoup moins de réacteurs nucléaires (voire pas du tout), mais ce sont eux qui sauvent la France atomique en plein été. Il est vrai que c’est déjà le cas tous les hivers…


15 juillet : l’enfouissement des déchets nucléaires FAVL coule à pic…

L’industrie de l’atome cherche toujours un site pour enfouir sous terre ses déchets radioactifs "faible activité à vie longue". Patatras : les deux communes de l’Aube retenues pour la recherche d’un site de stockage, Pars-lès-Chavanges et Auxon, ont retiré leur candidature devant la mobilisation des habitants et des antinucléaires. Les autorités françaises, gros chèques en mains, recherchent de nouveaux maires pour tenter l’aventure…


10 août : nucléaire aérien

Pendant plusieurs semaines, une barre de combustible nucléaire est restée suspendue au-dessus du cœur du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), menaçant à chaque instant de se décrocher et de causer un accident nucléaire. C’est moins "bien" qu’à la centrale du Tricastin (Drôme) en septembre 2008, qui avait réussi à suspendre deux barres de combustible. Mais cette fois-ci il s’agissait de MOX, un combustible qui contient du plutonium. L’affaire s’est terminée sans trop de mal, mais la chance sera-t-elle à chaque fois au rendez-vous ?


14 août : EPR et corruption en Chine

Le numéro 1 du nucléaire chinois, Kang Rixin, est limogé pour corruption. Les autorités chinoises l’accusent en particulier d’avoir reçu de l’argent d’EDF et/ou Areva pour choisir le réacteur EPR, dont deux exemplaires sont de fait prévus à Taishan. Cette accusation a le mérite de donner enfin une explication rationnelle à cette question : pourquoi les Chinois veulent-ils l’EPR, le plus mauvais réacteur nucléaire du monde ?


27 août : "Sortir du nucléaire" atomise l’EPR chinois

Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que la cérémonie du "premier" béton de l’EPR chinois, qui devait être coulé fin août à Taishan, est reportée… et peut-être annulée définitivement. Quatre jours plus tard, Areva et EDF reconnaissent le report, l’attribuent à "des intempéries", et annoncent la cérémonie pour "la mi-septembre". Nous écrivons ces lignes fin octobre… et l’EPR chinois n’est toujours pas réapparu !

2 septembre : 50 000 antinucléaires à Berlin

On nous parle toujours du supposé "grand retour du nucléaire", mais ce sont au contraire les antinucléaires qui frappent fort : 50 000 manifestants à Berlin, alors que la coalition de droite, favorite dans les sondages, entend annuler le plan de sortie du nucléaire…


3 septembre : taxe carbone Fillon, taxe pronucléaire

Le gouvernement annonce la création pour 2010 d’une taxe carbone (dite aussi anti-carbone), afin de taxer "les énergies polluantes". Or le nucléaire, la plus polluante des énergies, n’est pas visé. Cette taxe Fillon est donc clairement une taxe pronucléaire qui vise à donner un avantage concurrentiel au nucléaire par rapport à d’autres énergies. MM Sarkozy et Fillon croient-ils vraiment pouvoir sauver ainsi l’industrie nucléaire française, au bord de la faillite ?

10 septembre : Lauvergeon cherche désespérément le "grand retour du nucléaire"

Lors du congrès de l’Association mondiale du nucléaire (World Nuclear Association, WNA), la présidente d’Areva supplie : "Ce n’est plus le moment de parler de la relance du nucléaire, maintenant il faut passer aux actes". Certes, mais parler de "retour du nucléaire" ne coûte rien, alors que construire vraiment des réacteurs est le plus sûr moyen de se ruiner. Du coup, ça parle, ça parle… et c’est tout.

13 septembre : Phénix ne renaît pas de ses cendres

Le surgénérateur Phénix, situé à Marcoule (Gard), est définitivement déconnecté du réseau électrique. Mis en service en 1974, il était l’aîné de Superphénix (mis en service en 1984, arrêté en 1997), lequel était plus puissant… mais encore plus nul. Et c’est dire, car Phénix a vivoté pendant 35 ans, fonctionnant à puissance réduite à cause de brusques variations de puissance que les "experts" du nucléaire n’ont jamais réussi à expliquer…


14 septembre : même les Emirats ne s’y risquent pas…

Même les Emirats arabes unis, pourtant détenteurs de quantités incroyables de cash, préfèrent reporter la décision de construire des réacteurs nucléaires. Un consortium français composé d’Areva, d’EDF, de GDF-Suez et de Total est en compétition pour essayer de décrocher ce marché, qui pourrait lui aussi s’évanouir…


27 septembre : l’atome se félicite (trop) vite de la victoire de Merkel

Elections générales en Allemagne : victoire de Mme Merkel, qui a promis de remettre en cause le plan de sortie du nucléaire en cours. Le lobby de l’atome se félicite, et il a raison d’en profiter immédiatement : la suite des événements ne va pas lui plaire…


30 septembre : Georges Besse dessoudé…

Le Canard enchaîné révèle un incroyable scandale sur le chantier de l’usine d’enrichissement de l’uranium Georges Besse II, censée ouvrir en 2010 : des milliers de soudures seraient défaillantes, un employé ayant produit des radiographies truquées au lieu de vérifier si les soudures étaient correctes. Affaire à suivre de près, c’est peut-être un nouveau scandale d’ampleur pour l’atome français. De quoi plomber une fois de plus le souvenir de Georges Besse…


9 octobre : Allemagne, la "sortie de la sortie du nucléaire" patine…

On apprend que, en Allemagne, Mme Merkel souhaite attendre l’élection de mai 2010 en Rhénanie du Nord-Westphalie avant de prendre une éventuelle décision de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires. Il est vrai que, même si la droite pronucléaire a gagné les élections, l’opinion publique allemande reste farouchement antinucléaire. De toute évidence, la sortie de la sortie du nucléaire attendra…


12 octobre : déchets nucléaires frigorifiés

Libération révèle que EDF se débarrasse en Sibérie de certains déchets nucléaires bien français. EDF et Areva montent au créneau, assurant qu’il ne s’agit pas de "déchets" mais de "matières valorisables". Mais c’est alors encore moins justifiable de les laisser aux Russes ! De toute évidence, on nous cache des choses mais, heureusement, le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo réclame "la transparence". Ouf, on respire.

15 octobre : plutonium clandestin

Le Commissariat à l’énergie atomique annonce avoir trouvé 30 kg de plutonium "en trop" dans l’Atelier de plutonium (ATPu), en cours de démantèlement à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Il s’agirait… de poussières qui se seraient accumulées au fil des ans. Sacrées poussières : de quoi faire 5 bombes atomiques ! De toute évidence, on nous cache des choses mais, heureusement, le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo réclame "la transparence". Ouf, on respire (Bis).

A suivre…

Stéphane Lhomme
stephane.lhomme@sortirdunucleaire.fr

1er juillet : attaque britannique sur l’EPR

Le pauvre réacteur EPR, supposé "fleuron" de l’industrie nucléaire française, continue de s’enfoncer. Alors que les deux chantiers en cours (en Finlande et à Flamanville) tournent au désastre industriel et financier, l’Autorité de sûreté britannique (la NII) met à jour un grave défaut dans le système de "sûreté" de l’EPR. Le grand quotidien The Times rend public un document adressé par la NII à EDF et Areva : "Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant votre projet, qui permet à des systèmes de sécurité de classe inférieure de passer outre (’override’) des systèmes de sécurité de classe supérieure", écrit la NII, qui menace d’interdire la construction de l’EPR en Grande-Bretagne si ces problèmes ne sont pas réglés.


2 juillet : la France nucléaire importe massivement du courant

La France a importé massivement de l’électricité au moment du pic de consommation de 13h, lorsque les appareils de climatisation tournent à plein régime, a indiqué le gestionnaire de lignes à haute tension RTE. Nos voisins ont beaucoup moins de réacteurs nucléaires (voire pas du tout), mais ce sont eux qui sauvent la France atomique en plein été. Il est vrai que c’est déjà le cas tous les hivers…


15 juillet : l’enfouissement des déchets nucléaires FAVL coule à pic…

L’industrie de l’atome cherche toujours un site pour enfouir sous terre ses déchets radioactifs "faible activité à vie longue". Patatras : les deux communes de l’Aube retenues pour la recherche d’un site de stockage, Pars-lès-Chavanges et Auxon, ont retiré leur candidature devant la mobilisation des habitants et des antinucléaires. Les autorités françaises, gros chèques en mains, recherchent de nouveaux maires pour tenter l’aventure…


10 août : nucléaire aérien

Pendant plusieurs semaines, une barre de combustible nucléaire est restée suspendue au-dessus du cœur du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), menaçant à chaque instant de se décrocher et de causer un accident nucléaire. C’est moins "bien" qu’à la centrale du Tricastin (Drôme) en septembre 2008, qui avait réussi à suspendre deux barres de combustible. Mais cette fois-ci il s’agissait de MOX, un combustible qui contient du plutonium. L’affaire s’est terminée sans trop de mal, mais la chance sera-t-elle à chaque fois au rendez-vous ?


14 août : EPR et corruption en Chine

Le numéro 1 du nucléaire chinois, Kang Rixin, est limogé pour corruption. Les autorités chinoises l’accusent en particulier d’avoir reçu de l’argent d’EDF et/ou Areva pour choisir le réacteur EPR, dont deux exemplaires sont de fait prévus à Taishan. Cette accusation a le mérite de donner enfin une explication rationnelle à cette question : pourquoi les Chinois veulent-ils l’EPR, le plus mauvais réacteur nucléaire du monde ?


27 août : "Sortir du nucléaire" atomise l’EPR chinois

Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que la cérémonie du "premier" béton de l’EPR chinois, qui devait être coulé fin août à Taishan, est reportée… et peut-être annulée définitivement. Quatre jours plus tard, Areva et EDF reconnaissent le report, l’attribuent à "des intempéries", et annoncent la cérémonie pour "la mi-septembre". Nous écrivons ces lignes fin octobre… et l’EPR chinois n’est toujours pas réapparu !

2 septembre : 50 000 antinucléaires à Berlin

On nous parle toujours du supposé "grand retour du nucléaire", mais ce sont au contraire les antinucléaires qui frappent fort : 50 000 manifestants à Berlin, alors que la coalition de droite, favorite dans les sondages, entend annuler le plan de sortie du nucléaire…


3 septembre : taxe carbone Fillon, taxe pronucléaire

Le gouvernement annonce la création pour 2010 d’une taxe carbone (dite aussi anti-carbone), afin de taxer "les énergies polluantes". Or le nucléaire, la plus polluante des énergies, n’est pas visé. Cette taxe Fillon est donc clairement une taxe pronucléaire qui vise à donner un avantage concurrentiel au nucléaire par rapport à d’autres énergies. MM Sarkozy et Fillon croient-ils vraiment pouvoir sauver ainsi l’industrie nucléaire française, au bord de la faillite ?

10 septembre : Lauvergeon cherche désespérément le "grand retour du nucléaire"

Lors du congrès de l’Association mondiale du nucléaire (World Nuclear Association, WNA), la présidente d’Areva supplie : "Ce n’est plus le moment de parler de la relance du nucléaire, maintenant il faut passer aux actes". Certes, mais parler de "retour du nucléaire" ne coûte rien, alors que construire vraiment des réacteurs est le plus sûr moyen de se ruiner. Du coup, ça parle, ça parle… et c’est tout.

13 septembre : Phénix ne renaît pas de ses cendres

Le surgénérateur Phénix, situé à Marcoule (Gard), est définitivement déconnecté du réseau électrique. Mis en service en 1974, il était l’aîné de Superphénix (mis en service en 1984, arrêté en 1997), lequel était plus puissant… mais encore plus nul. Et c’est dire, car Phénix a vivoté pendant 35 ans, fonctionnant à puissance réduite à cause de brusques variations de puissance que les "experts" du nucléaire n’ont jamais réussi à expliquer…


14 septembre : même les Emirats ne s’y risquent pas…

Même les Emirats arabes unis, pourtant détenteurs de quantités incroyables de cash, préfèrent reporter la décision de construire des réacteurs nucléaires. Un consortium français composé d’Areva, d’EDF, de GDF-Suez et de Total est en compétition pour essayer de décrocher ce marché, qui pourrait lui aussi s’évanouir…


27 septembre : l’atome se félicite (trop) vite de la victoire de Merkel

Elections générales en Allemagne : victoire de Mme Merkel, qui a promis de remettre en cause le plan de sortie du nucléaire en cours. Le lobby de l’atome se félicite, et il a raison d’en profiter immédiatement : la suite des événements ne va pas lui plaire…


30 septembre : Georges Besse dessoudé…

Le Canard enchaîné révèle un incroyable scandale sur le chantier de l’usine d’enrichissement de l’uranium Georges Besse II, censée ouvrir en 2010 : des milliers de soudures seraient défaillantes, un employé ayant produit des radiographies truquées au lieu de vérifier si les soudures étaient correctes. Affaire à suivre de près, c’est peut-être un nouveau scandale d’ampleur pour l’atome français. De quoi plomber une fois de plus le souvenir de Georges Besse…


9 octobre : Allemagne, la "sortie de la sortie du nucléaire" patine…

On apprend que, en Allemagne, Mme Merkel souhaite attendre l’élection de mai 2010 en Rhénanie du Nord-Westphalie avant de prendre une éventuelle décision de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires. Il est vrai que, même si la droite pronucléaire a gagné les élections, l’opinion publique allemande reste farouchement antinucléaire. De toute évidence, la sortie de la sortie du nucléaire attendra…


12 octobre : déchets nucléaires frigorifiés

Libération révèle que EDF se débarrasse en Sibérie de certains déchets nucléaires bien français. EDF et Areva montent au créneau, assurant qu’il ne s’agit pas de "déchets" mais de "matières valorisables". Mais c’est alors encore moins justifiable de les laisser aux Russes ! De toute évidence, on nous cache des choses mais, heureusement, le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo réclame "la transparence". Ouf, on respire.

15 octobre : plutonium clandestin

Le Commissariat à l’énergie atomique annonce avoir trouvé 30 kg de plutonium "en trop" dans l’Atelier de plutonium (ATPu), en cours de démantèlement à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Il s’agirait… de poussières qui se seraient accumulées au fil des ans. Sacrées poussières : de quoi faire 5 bombes atomiques ! De toute évidence, on nous cache des choses mais, heureusement, le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo réclame "la transparence". Ouf, on respire (Bis).

A suivre…

Stéphane Lhomme
stephane.lhomme@sortirdunucleaire.fr



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