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Sortir du nucléaire n°40



Novembre 2008

Editorial

L’Europe frappée de plein fouet par des accidents nucléaires

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°40 - Novembre 2008


Article publié le : 1er novembre 2008


La France, qui a passé un été très radioactif avec de multiples événements en particulier au Tricastin, n’est pas le seul pays d’Europe – loin de là - frappé par les incidents et accidents nucléaires. Des scandales à répétition qui ont fait la une de l’actualité dans plusieurs pays.



En Belgique, un grave accident s’est produit le 24 août 2008 à l’Institut des radioéléments (IRE) de Fleurus. L’alerte a été donnée avec une semaine de retard : la fuite radioactive s’est révélée plus importante qu’annoncée au départ. La consommation des légumes et fruits du jardin a été interdite pendant plusieurs jours. Il s’agit du plus grave accident nucléaire qu’ait connu la Belgique.

En Espagne, un important incendie s’est déclaré, le 24 août aussi, à la centrale nucléaire Vandellos II (Catalogne) qui est arrêtée depuis. Une trentaine d’incidents ont eu lieu depuis le début de l’année dans les centrales espagnoles. En avril dernier, on a appris qu’une fuite radioactive avait eu lieu 6 mois plus tôt (!) à la centrale d’Asco I (Catalogne) dont l’exploitant encourt de lourdes sanctions.

En Allemagne à Asse, la population a appris fin juin qu’une contamination de grande ampleur était en cours depuis des années dans une mine de sel où ont été stockés 126 000 fûts de déchets nucléaires. La mine était présentée comme "stable depuis 70 millions d’années" et "quasi-imperméable", mais les déchets baignent aujourd’hui dans un véritable lac souterrain dont la contamination menace de grandes nappes phréatiques.

En Autriche, un incident s’est produit dans la nuit du 2 au 3 août dans les laboratoires de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à 35 km de Vienne. Ce n’est que par chance qu’un accident grave n’a pas eu lieu.

En Ukraine, une fuite d’eau radioactive a provoqué l’arrêt d’un réacteur à la centrale nucléaire de Rivné (ouest de l’Ukraine) le 10 juin.

En Slovénie, une fuite radioactive le 4 juin à la centrale nucléaire de Krsko a entraîné une alerte européenne avant que la gravité de la situation ne soit minimisée et sans que personne ne sache vraiment ce qui s’était passé.

La France, enfin, a été frappée cet été par de multiples incidents à la Socatri-Areva (Bollène, Vaucluse : grave fuite d’uranium le 7 juillet), à la FBFC-Areva (Romans-sur-Isère, Drôme : découverte le 18 juillet de contaminations par une canalisation rompue depuis des années), à la Centrale nucléaire EDF du Tricastin (Drôme : 100 salariés contaminés le 23 juillet) et à celle de St-Alban (Isère : 15 salariés contaminés le 20 juillet), à nouveau à la Socatri-Areva (aveu le 6 août de rejets illégaux depuis des semaines de carbone 14 radioactif) et à la Comurhex-Areva (Pierrelatte, Drôme : aveu le 21 août de contaminations par une canalisation rompue elle aussi depuis des années).

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle l’opinion publique à prendre conscience de la gravité des contaminations déjà occasionnées par l’industrie nucléaire et de la possible imminence d’une véritable catastrophe nucléaire dont les conséquences seraient incommensurables. Vassili Nesterenko, éminent physicien biélorusse qui vient de nous quitter, avait douloureusement mesuré ce risque avec la catastrophe de Tchernobyl et luttait désespérément auprès des enfants pour qu’on en tire les leçons.

Arrêtons la fuite en avant du nucléaire avant qu’il ne soit trop tard !
En souvenir de Vassili Nesterenko

Vassili Nesterenko nous a quittés le 25 août 2008. Scientifique de renom, Vassili résistait depuis 1986 à la désinformation sur Tchernobyl. Il avait fondé l’institut indépendant de radioprotection Belrad pour enquêter sur la contamination radioactive et venir en aide aux populations touchées par la catastrophe, en particulier les enfants.
Nous dédions cette revue à Vassili Nesterenko.
Lisez son témoignage édifiant en page 46.
Réseau “Sortir du nucléaire”

En Belgique, un grave accident s’est produit le 24 août 2008 à l’Institut des radioéléments (IRE) de Fleurus. L’alerte a été donnée avec une semaine de retard : la fuite radioactive s’est révélée plus importante qu’annoncée au départ. La consommation des légumes et fruits du jardin a été interdite pendant plusieurs jours. Il s’agit du plus grave accident nucléaire qu’ait connu la Belgique.

En Espagne, un important incendie s’est déclaré, le 24 août aussi, à la centrale nucléaire Vandellos II (Catalogne) qui est arrêtée depuis. Une trentaine d’incidents ont eu lieu depuis le début de l’année dans les centrales espagnoles. En avril dernier, on a appris qu’une fuite radioactive avait eu lieu 6 mois plus tôt (!) à la centrale d’Asco I (Catalogne) dont l’exploitant encourt de lourdes sanctions.

En Allemagne à Asse, la population a appris fin juin qu’une contamination de grande ampleur était en cours depuis des années dans une mine de sel où ont été stockés 126 000 fûts de déchets nucléaires. La mine était présentée comme "stable depuis 70 millions d’années" et "quasi-imperméable", mais les déchets baignent aujourd’hui dans un véritable lac souterrain dont la contamination menace de grandes nappes phréatiques.

En Autriche, un incident s’est produit dans la nuit du 2 au 3 août dans les laboratoires de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à 35 km de Vienne. Ce n’est que par chance qu’un accident grave n’a pas eu lieu.

En Ukraine, une fuite d’eau radioactive a provoqué l’arrêt d’un réacteur à la centrale nucléaire de Rivné (ouest de l’Ukraine) le 10 juin.

En Slovénie, une fuite radioactive le 4 juin à la centrale nucléaire de Krsko a entraîné une alerte européenne avant que la gravité de la situation ne soit minimisée et sans que personne ne sache vraiment ce qui s’était passé.

La France, enfin, a été frappée cet été par de multiples incidents à la Socatri-Areva (Bollène, Vaucluse : grave fuite d’uranium le 7 juillet), à la FBFC-Areva (Romans-sur-Isère, Drôme : découverte le 18 juillet de contaminations par une canalisation rompue depuis des années), à la Centrale nucléaire EDF du Tricastin (Drôme : 100 salariés contaminés le 23 juillet) et à celle de St-Alban (Isère : 15 salariés contaminés le 20 juillet), à nouveau à la Socatri-Areva (aveu le 6 août de rejets illégaux depuis des semaines de carbone 14 radioactif) et à la Comurhex-Areva (Pierrelatte, Drôme : aveu le 21 août de contaminations par une canalisation rompue elle aussi depuis des années).

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle l’opinion publique à prendre conscience de la gravité des contaminations déjà occasionnées par l’industrie nucléaire et de la possible imminence d’une véritable catastrophe nucléaire dont les conséquences seraient incommensurables. Vassili Nesterenko, éminent physicien biélorusse qui vient de nous quitter, avait douloureusement mesuré ce risque avec la catastrophe de Tchernobyl et luttait désespérément auprès des enfants pour qu’on en tire les leçons.

Arrêtons la fuite en avant du nucléaire avant qu’il ne soit trop tard !
En souvenir de Vassili Nesterenko

Vassili Nesterenko nous a quittés le 25 août 2008. Scientifique de renom, Vassili résistait depuis 1986 à la désinformation sur Tchernobyl. Il avait fondé l’institut indépendant de radioprotection Belrad pour enquêter sur la contamination radioactive et venir en aide aux populations touchées par la catastrophe, en particulier les enfants.
Nous dédions cette revue à Vassili Nesterenko.
Lisez son témoignage édifiant en page 46.
Réseau “Sortir du nucléaire”



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