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L’Europe et Tchernobyl

26 avril 2011 | 134 vues




En avril 1986, le réacteur détruit brûle pendant plus de dix jours. Après être montés à près de 2 000 mètres d’altitude, les gaz radioactifs forment trois nuages qui, poussés par les vents, se dirigent vers la Scandinavie, l’Europe centrale et les Balkans. Construit comme un voyage transeuropéen sur les traces de ce triple nuage, le film recueille des points de vue parfois divergents quant à ses conséquences. Il montre que la situation n’est pas stabilisée. Environnement, santé et chaîne alimentaire sont affectés pour très longtemps. En Norvège, par exemple, les populations sami présentent la même concentration de césium radioactif que les voisins immédiats de la centrale...
Documentaire de Dominique Gros (France, 2006, 59mn)

A louer sur ArteVOD https://www.artevod.com/europetchernobyl



Questions posées à Dominique Gros, auteure-réalisatrice de « L’Europe et Tchernobyl » à l’occasion des 25 ans de Tchernobyl

Pourquoi avoir choisi d’apporter une dimension européenne à la Catastrophe de Tchernobyl ?

Lorsque ARTE en la personne d’Alex Szalat a su que je m’intéressais à l’après Tchernobyl, je lui ai montré lors de notre premier rendez vous la carte d’Europe réalisée par les différents pays, relevant le taux de césium 137 dix ans après la catastrophe. Cela lui est apparu évident qu’il fallait élargir la question, car comme vous le savez le nuage a beaucoup voyagé…

Qu’avez vous pu faire comme constat concernant la manière de réagir des européens au film ?

En France et dans le reste de l’ Europe je n’aurais jamais pu avoir un rendez vous avec qui que se soit pour savoir un peu plus sur ce fameux sarcophage Regardez les intervenants en Norvège : La représentante de la sécurité nucléaire est remarquable, elle écoute ce que lui dit un membre d’association, elle regarde une vidéo venant d’un groupe anti nucléaire et est capable d’ affirmer que la situation écologique n’est pas réglée. En France et dans le reste de l’ Europe je n’aurais jamais pu avoir un rendez vous avec qui que se soit pour savoir un peu plus sur ce fameux sarcophage qui fait parler de lui timidement chaque année …Il aurait comme ambition de recouvrir la centrale qui a comme particularité d’avoir surtout des fuites dans les sous sol et de contaminer les eaux…là, rien ne peut être envisagé. Il y a des enjeux politiques et économiques qui s’inscrivent dans des pays dont les gouvernements sont tout sauf véritablement démocratiques et peut on se risquer à dire que les contrats sont appétissants.

Etes-vous allée à Tchernobyl même ?

Je suis allée dans différents territoires contaminés en Biélorussie et dans la zone interdite, en Biélorussie, dans un rayon de 2O km, mais non dans la Centrale qui se trouve en Ukraine. La population nous a rappelé que les directives au moment de la catastrophe étaient d’évacuer à plus de 60 km mais, tout s’est arrêté à 30 km au maximum. L’ union soviétique s’est démembrée, trois ans après le drame. De fait, L’ingestion de produits contaminés est courante dans tout le pays car la réglementation semble avoir été levée et le principe de dilution avec des produits sains est la seule manière de faire baisser les risques et de reprendre les ventes et les exportations.

Votre film date de 2006, nous sommes en 2011, que pouvez faire comme constat ?

Il semble qu’en France particulièrement, on soit incapable d’aborder sereinement la question du nucléaire. Peut être que le nucléaire est entaché d’un péché originel qui est celui de la défense militaire ? Je regrette que l’Europe et les associations n’aient pas pu exiger une véritable séparation entre l’OMS et l AIEA. Il y a conflit d’intérêts et toutes recherches médicales indépendantes sur le terrain sont l’objet de mépris quand ce n’est pas de censure. Enfin, nombreux sont ceux qui veulent comparer un accident nucléaire à un accident chimique. C’est totalement absurde. Il s’agit dans un cas d’un accident meurtrier certes mais qui n’entache pas le futur de la vie sur terre. Les égyptiens nous ont donné des Pyramides sublimes, de quoi méditer sur la beauté de la vie, de la mort et d’une possible éternité. Nous ne serions donc capables que d’offrir nos poubelles radioactives à nos descendants ? Car chaque centrale nucléaire est une poubelle en devenir et ce en quelques décennies. Soyons sérieux. Je suis d’ailleurs personnellement encore plus inquiète de la prolifération du nucléaire civil que du nucléaire militaire.

Questions posées à Dominique Gros, auteure-réalisatrice de « L’Europe et Tchernobyl » à l’occasion des 25 ans de Tchernobyl

Pourquoi avoir choisi d’apporter une dimension européenne à la Catastrophe de Tchernobyl ?

Lorsque ARTE en la personne d’Alex Szalat a su que je m’intéressais à l’après Tchernobyl, je lui ai montré lors de notre premier rendez vous la carte d’Europe réalisée par les différents pays, relevant le taux de césium 137 dix ans après la catastrophe. Cela lui est apparu évident qu’il fallait élargir la question, car comme vous le savez le nuage a beaucoup voyagé…

Qu’avez vous pu faire comme constat concernant la manière de réagir des européens au film ?

En France et dans le reste de l’ Europe je n’aurais jamais pu avoir un rendez vous avec qui que se soit pour savoir un peu plus sur ce fameux sarcophage Regardez les intervenants en Norvège : La représentante de la sécurité nucléaire est remarquable, elle écoute ce que lui dit un membre d’association, elle regarde une vidéo venant d’un groupe anti nucléaire et est capable d’ affirmer que la situation écologique n’est pas réglée. En France et dans le reste de l’ Europe je n’aurais jamais pu avoir un rendez vous avec qui que se soit pour savoir un peu plus sur ce fameux sarcophage qui fait parler de lui timidement chaque année …Il aurait comme ambition de recouvrir la centrale qui a comme particularité d’avoir surtout des fuites dans les sous sol et de contaminer les eaux…là, rien ne peut être envisagé. Il y a des enjeux politiques et économiques qui s’inscrivent dans des pays dont les gouvernements sont tout sauf véritablement démocratiques et peut on se risquer à dire que les contrats sont appétissants.

Etes-vous allée à Tchernobyl même ?

Je suis allée dans différents territoires contaminés en Biélorussie et dans la zone interdite, en Biélorussie, dans un rayon de 2O km, mais non dans la Centrale qui se trouve en Ukraine. La population nous a rappelé que les directives au moment de la catastrophe étaient d’évacuer à plus de 60 km mais, tout s’est arrêté à 30 km au maximum. L’ union soviétique s’est démembrée, trois ans après le drame. De fait, L’ingestion de produits contaminés est courante dans tout le pays car la réglementation semble avoir été levée et le principe de dilution avec des produits sains est la seule manière de faire baisser les risques et de reprendre les ventes et les exportations.

Votre film date de 2006, nous sommes en 2011, que pouvez faire comme constat ?

Il semble qu’en France particulièrement, on soit incapable d’aborder sereinement la question du nucléaire. Peut être que le nucléaire est entaché d’un péché originel qui est celui de la défense militaire ? Je regrette que l’Europe et les associations n’aient pas pu exiger une véritable séparation entre l’OMS et l AIEA. Il y a conflit d’intérêts et toutes recherches médicales indépendantes sur le terrain sont l’objet de mépris quand ce n’est pas de censure. Enfin, nombreux sont ceux qui veulent comparer un accident nucléaire à un accident chimique. C’est totalement absurde. Il s’agit dans un cas d’un accident meurtrier certes mais qui n’entache pas le futur de la vie sur terre. Les égyptiens nous ont donné des Pyramides sublimes, de quoi méditer sur la beauté de la vie, de la mort et d’une possible éternité. Nous ne serions donc capables que d’offrir nos poubelles radioactives à nos descendants ? Car chaque centrale nucléaire est une poubelle en devenir et ce en quelques décennies. Soyons sérieux. Je suis d’ailleurs personnellement encore plus inquiète de la prolifération du nucléaire civil que du nucléaire militaire.

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