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Hommages aux militant·es antinucléaires

Hommage à Massimo Bonfatti

Article publié le 4 septembre 2020



Source : Association Internationale pour la Protection contre les Rayons Ionisants

https://aipri.blogspot.com/2020/09/hommage-massimo-bonfatti-mondo-in.html

Notre noble et chaleureux ami Massimo Bonfatti, fondateur et président de l’association anti-nucléaire « Mondo in Cammino », s’est éteint. Son cœur affaibli, par le césium respiré ici sous retombées et là-bas sous re-suspension nous lança-t-il un jour, l’a abandonné ce 1 septembre 2020 alors qu’il se trouvait en Sardaigne pour une courte vacance avec sa famille avant de repartir en Biélorussie aux alentours de Chernobyl, « For children, for the future. Per un mondo nuke free e di pace ». Fondée sous ses auspices en 1998 avec le nom de « Progetto Humus » pour porter une aide agro-alimentaire qui garantisse une nourriture saine aux villageois laissés pour compte des territoires « ex soviétiques » contaminés suite à la catastrophe de Tchernobyl, son association solidaire a peu à peu étendu son camp d’action à la didactique de la radioprotection, au social, à l’instruction, à la santé et au respect des droits de l’homme.



Massimo Bonfatti est né en l’année atomique 1953 où 723 kt de radiotoxiques réduits en poussières fines respirables furent éparpillés dans l’atmosphère par 18 bombes atomiques. Originaire de l’Emilie, il résidait depuis longtemps à Carmagnola dans le Piémont où il avait fonction d’infirmier en chef à l’hôpital San Lorenzo jusqu’à sa toute récente retraite. Engagé dans le volontariat dès son plus jeune âge, adulte il s’est concentré sur les conséquences des retombées radioactives de Tchernobyl jusqu’à devenir une voix de la société civile en la matière et faire de son site une référence documentaire unique en Italie. En 15 ans d’incessante activité, conscient du défi pour sa propre santé mais fort de son indéfectible conviction humaniste et de sa connaissance du russe et de l’ukrainien il a effectué de très nombreuses missions d’assistance dans les zones passablement contaminées d’Ukraine et de Biélorussie constatant chaque fois de visu la douloureuse ampleur de ce désastre sanitaire sans fin laissé en héritage par les retombées radiotoxiques de 1986 que l’on s’empresse depuis de nier à tout prix. Il a en outre mis en oeuvre des projets intercommunautaires dans un Caucase déchiré par les conflits interethniques ce qui lui a récemment valu avec son équipe de paix d’injustifiables menaces de mort au Donbass.

Personnalité internationale de la société civile engagée tant sur le plan atomique que des droits de l’homme, Massimo Bonfatti avait tissé une amitié personnelle avec Yuri Bandazhevsky, Vera Politkovskaya, Akhmed Gisaev (militant tchétchène des droits de l’homme victime de la torture), Shakhman Akbulatov (directeur du Mémorial Grozny, exhilé en France), Arkadi Babchenko (écrivain), Dmitri Florin (journaliste russe exhilé en Finlande), Ella Keseva (association des victimes de Beslan), Svetlana Gannuskina (présidente de l’association de Grosny « Savons notre génération » assassinée en 2009).

Massimo Bonfatti n’est plus. Mais sur la voie qu’il a contribué à tracer d’autres cheminent déjà et d’autres chemineront encore remplis de sa débordante humanité.

Massimo Bonfatti est né en l’année atomique 1953 où 723 kt de radiotoxiques réduits en poussières fines respirables furent éparpillés dans l’atmosphère par 18 bombes atomiques. Originaire de l’Emilie, il résidait depuis longtemps à Carmagnola dans le Piémont où il avait fonction d’infirmier en chef à l’hôpital San Lorenzo jusqu’à sa toute récente retraite. Engagé dans le volontariat dès son plus jeune âge, adulte il s’est concentré sur les conséquences des retombées radioactives de Tchernobyl jusqu’à devenir une voix de la société civile en la matière et faire de son site une référence documentaire unique en Italie. En 15 ans d’incessante activité, conscient du défi pour sa propre santé mais fort de son indéfectible conviction humaniste et de sa connaissance du russe et de l’ukrainien il a effectué de très nombreuses missions d’assistance dans les zones passablement contaminées d’Ukraine et de Biélorussie constatant chaque fois de visu la douloureuse ampleur de ce désastre sanitaire sans fin laissé en héritage par les retombées radiotoxiques de 1986 que l’on s’empresse depuis de nier à tout prix. Il a en outre mis en oeuvre des projets intercommunautaires dans un Caucase déchiré par les conflits interethniques ce qui lui a récemment valu avec son équipe de paix d’injustifiables menaces de mort au Donbass.

Personnalité internationale de la société civile engagée tant sur le plan atomique que des droits de l’homme, Massimo Bonfatti avait tissé une amitié personnelle avec Yuri Bandazhevsky, Vera Politkovskaya, Akhmed Gisaev (militant tchétchène des droits de l’homme victime de la torture), Shakhman Akbulatov (directeur du Mémorial Grozny, exhilé en France), Arkadi Babchenko (écrivain), Dmitri Florin (journaliste russe exhilé en Finlande), Ella Keseva (association des victimes de Beslan), Svetlana Gannuskina (présidente de l’association de Grosny « Savons notre génération » assassinée en 2009).

Massimo Bonfatti n’est plus. Mais sur la voie qu’il a contribué à tracer d’autres cheminent déjà et d’autres chemineront encore remplis de sa débordante humanité.



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