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Accident à la centrale nucléaire de Penly

Historique des faits

Article publié le 6 avril 2012



Historique :

 Selon Edf [1] : le 5 avril 2012, à 12h20, une alarme incendie s’est déclenchée suite à un dégagement de fumée dans un local situé dans le bâtiment réacteur de l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Penly. Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s’est arrêté automatiquement. Conformément aux procédures, les pompiers ont été prévenus et sont d’ores et déjà sur place avec une dizaine de véhicules d’intervention. Par ailleurs, les équipes et les moyens de la centrale sont mobilisés. Il n’y a pas de blessé et les installations sont en sécurité. L’Autorité de sûreté nucléaire, la préfecture de région, la sous-préfecture de Dieppe et la Commission locale d’information ont été immédiatement informées de cet évènement.

 Selon l’Asn [2] : Le 5 avril 2012, vers midi, l’ASN a été informée par EDF de la survenue d’un départ de feu sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly et de la mise à l’arrêt automatique du réacteur. Des équipes d’EDF et des pompiers sont entrés dans le bâtiment réacteur et ont éteint des flaques d’huile en feu. Le 5 avril 2012, vers 19h30, à la suite du départ de feu survenu dans l’après-midi, l’ASN a été informée par EDF d’une fuite anormale sur le circuit primaire du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly. EDF indique que l’eau provenant de la fuite est collectée via des circuits prévus à cet effet. Cette situation a conduit EDF à appliquer les procédures de conduite incidentelle pour piloter le réacteur. La situation actuelle n’a pas nécessité le déclenchement du plan d’urgence par l’exploitant. L’ASN a mobilisé ses équipes dans son centre d’urgence parisien ainsi que la division de Caen pour analyser la situation et suivre son évolution, en relation avec l’IRSN.

Première analyse du Réseau le 6 avril 2012 en attendant les précisions de l’ASN
 Les données actuelles ne permettent pas de savoir si c’est le déséquilibre de la puissance du cœur, la baisse de pression suite à la fuite du circuit primaire ou encore l’incendie qui sont à l’origine de l’arrêt automatique du réacteur.

 Ce n’est pas forcément sur un réacteur de première génération que des incidents graves arrivent. Penly 2 est un réacteur 1300 MW (palier P’4) mis en service en 1992. De plus, le risque incendie est un risque grave pour la sûreté nucléaire et ce risque n’est pas traité correctement, cf les effectifs et les budgets de lutte contre le feu dans les centrales et les scandales révélés par le Réseau « Sortir du nucléaire » il y a quelques années. Cela remet aussi en cause la capacité d’EDF à assurer la sûreté de ses installations et la crédibilité de son discours post Fukushima.

Dans tous les cas l’affaire est grave puisque c’est le refroidissement du combustible qui se retrouve déséquilibré par la perte d’une des quatre pompes du circuit primaire (Si le réacteur fonctionnait à pleine puissance au moment de l’incident, il était à 5 milliards de Watts thermiques).

 Les pompiers et les personnels de secours sont intervenus dans une atmosphère radioactive et probablement contaminée par l’incendie : des données sur cet aspect doivent être fournies d’urgence par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

 Comme toujours en matière de nucléaire, pour avoir une idée de ce que représente le terme anodin de « pompe » il suffit de se reporter à la photo ci-dessous pour appréhender un peu mieux la réalité.

D’une hauteur de 8,3 m la pompe pèse 107 tonnes : le moteur consomme 6 Millions de Watts
Photo extraite de L’Ère nucléaire - Jacques Leclercq - Hachette

Historique :

 Selon Edf [1] : le 5 avril 2012, à 12h20, une alarme incendie s’est déclenchée suite à un dégagement de fumée dans un local situé dans le bâtiment réacteur de l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Penly. Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s’est arrêté automatiquement. Conformément aux procédures, les pompiers ont été prévenus et sont d’ores et déjà sur place avec une dizaine de véhicules d’intervention. Par ailleurs, les équipes et les moyens de la centrale sont mobilisés. Il n’y a pas de blessé et les installations sont en sécurité. L’Autorité de sûreté nucléaire, la préfecture de région, la sous-préfecture de Dieppe et la Commission locale d’information ont été immédiatement informées de cet évènement.

 Selon l’Asn [2] : Le 5 avril 2012, vers midi, l’ASN a été informée par EDF de la survenue d’un départ de feu sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly et de la mise à l’arrêt automatique du réacteur. Des équipes d’EDF et des pompiers sont entrés dans le bâtiment réacteur et ont éteint des flaques d’huile en feu. Le 5 avril 2012, vers 19h30, à la suite du départ de feu survenu dans l’après-midi, l’ASN a été informée par EDF d’une fuite anormale sur le circuit primaire du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly. EDF indique que l’eau provenant de la fuite est collectée via des circuits prévus à cet effet. Cette situation a conduit EDF à appliquer les procédures de conduite incidentelle pour piloter le réacteur. La situation actuelle n’a pas nécessité le déclenchement du plan d’urgence par l’exploitant. L’ASN a mobilisé ses équipes dans son centre d’urgence parisien ainsi que la division de Caen pour analyser la situation et suivre son évolution, en relation avec l’IRSN.

Première analyse du Réseau le 6 avril 2012 en attendant les précisions de l’ASN
 Les données actuelles ne permettent pas de savoir si c’est le déséquilibre de la puissance du cœur, la baisse de pression suite à la fuite du circuit primaire ou encore l’incendie qui sont à l’origine de l’arrêt automatique du réacteur.

 Ce n’est pas forcément sur un réacteur de première génération que des incidents graves arrivent. Penly 2 est un réacteur 1300 MW (palier P’4) mis en service en 1992. De plus, le risque incendie est un risque grave pour la sûreté nucléaire et ce risque n’est pas traité correctement, cf les effectifs et les budgets de lutte contre le feu dans les centrales et les scandales révélés par le Réseau « Sortir du nucléaire » il y a quelques années. Cela remet aussi en cause la capacité d’EDF à assurer la sûreté de ses installations et la crédibilité de son discours post Fukushima.

Dans tous les cas l’affaire est grave puisque c’est le refroidissement du combustible qui se retrouve déséquilibré par la perte d’une des quatre pompes du circuit primaire (Si le réacteur fonctionnait à pleine puissance au moment de l’incident, il était à 5 milliards de Watts thermiques).

 Les pompiers et les personnels de secours sont intervenus dans une atmosphère radioactive et probablement contaminée par l’incendie : des données sur cet aspect doivent être fournies d’urgence par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

 Comme toujours en matière de nucléaire, pour avoir une idée de ce que représente le terme anodin de « pompe » il suffit de se reporter à la photo ci-dessous pour appréhender un peu mieux la réalité.

D’une hauteur de 8,3 m la pompe pèse 107 tonnes : le moteur consomme 6 Millions de Watts
Photo extraite de L’Ère nucléaire - Jacques Leclercq - Hachette


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