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Nos communiqués de presse

Fukushima : 9 ans de catastrophe et de déni

Communiqué du 10 mars 2020



Le 11 mars 2011, un accident nucléaire majeur débutait à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. 9 ans après, contrairement à ce que prétendent les autorités, la situation n’est toujours pas sous contrôle. Nous dénonçons cette gestion par le déni et rappelons qu’un accident peut également arriver en France. Un rassemblement en solidarité avec les victimes de la catastrophe se tiendra à Paris ce 11 mars au soir.



9 ans après, la catastrophe de Fukushima n’est pas terminée

Neuf ans après le début de l’accident, la situation à la centrale n’est toujours pas sous contrôle. 1,2 millions de tonnes d’eau contaminée, que TEPCO souhaite rejeter dans l’Océan Pacifique, sont entreposées sur le site. Les trois cœurs de réacteur ayant fondus se situent toujours sous la centrale accidentée. Par ailleurs, des opérations périlleuses de retrait des combustibles usés situés dans les piscines de refroidissement doivent toujours être menées et de nouveaux rejets ne sont pas exclus.

Dans les villes et villages de la région de Fukushima, jonchés de millions de sacs de terre contaminée dont on ne sait que faire, la "décontamination" s’avère illusoire. De nombreux points contaminés sont régulièrement découverts. En outre, 75% des zones ayant subi les retombées, situées dans des zones forestières ou de montagne, ne sont pas accessibles. En octobre 2019, un typhon a lessivé les terres, répandant à nouveau la radioactivité.

Une grande partie des habitant.es de la région doit donc continuer à fréquenter des lieux nocifs pour leur santé et consomment quotidiennement des produits contaminés. Les cancers de la thyroïde sont la seule pathologie à faire l’objet d’un dépistage systématique chez les enfants et les jeunes de la province de Fukushima. À ce jour, 237 cas ont déjà été suspectés, dont 186 confirmés par intervention chirurgicale : une occurrence plusieurs dizaines de fois supérieure à ce qu’on pourrait normalement attendre. Omerta oblige, aucune autre étude épidémiologique d’ampleur n’est menée dans la zone.

Les JO du déni

Plutôt que de protéger les populations, les autorités pratiquent le déni à grande échelle, relevant les seuils acceptables d’exposition à la radioactivité et incitant les personnes évacuées à revenir vivre dans les zones contaminées. Le Premier ministre Shinzo Abe et l’industrie nucléaire comptent utiliser les Jeux Olympiques de Tokyo comme vitrine pour laisser croire que l’accident appartient au passé.

Des épreuves de base-ball et de soft-ball auront ainsi lieu dans le stade de Fukushima City. Pire, la flamme olympique doit commencer son parcours à 20km de la centrale accidentée ! Le long du parcours et aux alentours, les services de la préfecture de Fukushima ont même relevé en certains points des contaminations deux fois plus élevées que le seuil à partir duquel la décontamination devient obligatoire.

Aux côtés du "Collectif contre les JO radioactifs de Tokyo", nous dénonçons fermement la tenue de cette manifestation sportive sur des territoires toujours contaminés, ainsi que la campagne de propagande nucléaire qui les accompagne.

Agir en solidarité avec le Japon, pour une sortie du nucléaire en France

Pour rappeler que la catastrophe est toujours en cours, des actions auront lieu dans plusieurs villes françaises ce 11 mars. Elles seront l’occasion d’affirmer la solidarité avec les victimes de la catastrophe, mais aussi de rappeler que la France n’est pas à l’abri d’un accident d’une ampleur similaire. Vieillissement des réacteurs, risques naturels, malfaçons et fraudes dans les usines, conditions de travail dégradées des sous-traitants : les problèmes s’accumulent et il devient chaque jour plus urgent d’en finir avec cette technologie polluante et dangereuse !

Contacts presse :

Yûki Takahata - 06 84 07 03 45 Julien Baldassarra - 07 60 15 01 23

  • À Paris, un rassemblement se tiendra à partir de 17h45 place de la République. Après un jeu de tambours japonais, différentes prises de parole sur la situation au Japon et en France se succéderont (Plus d’information).
  • L’association franco-japonaise Nos voisins lointains 3.11 organise un cycle de projections-débats autour du film Mon troupeau irradié, pour mettre en évidence les difficultés rencontrées par les éleveurs de la préfecture de Fukushima après que leur bêtes ai été contaminées. Une première séance aura lieu à Paris le 31 mars prochain.

Pour en savoir plus sur la situation au Japon et sur les actions menées pour dénoncer les JO de Tokyo :

9 ans après, la catastrophe de Fukushima n’est pas terminée

Neuf ans après le début de l’accident, la situation à la centrale n’est toujours pas sous contrôle. 1,2 millions de tonnes d’eau contaminée, que TEPCO souhaite rejeter dans l’Océan Pacifique, sont entreposées sur le site. Les trois cœurs de réacteur ayant fondus se situent toujours sous la centrale accidentée. Par ailleurs, des opérations périlleuses de retrait des combustibles usés situés dans les piscines de refroidissement doivent toujours être menées et de nouveaux rejets ne sont pas exclus.

Dans les villes et villages de la région de Fukushima, jonchés de millions de sacs de terre contaminée dont on ne sait que faire, la "décontamination" s’avère illusoire. De nombreux points contaminés sont régulièrement découverts. En outre, 75% des zones ayant subi les retombées, situées dans des zones forestières ou de montagne, ne sont pas accessibles. En octobre 2019, un typhon a lessivé les terres, répandant à nouveau la radioactivité.

Une grande partie des habitant.es de la région doit donc continuer à fréquenter des lieux nocifs pour leur santé et consomment quotidiennement des produits contaminés. Les cancers de la thyroïde sont la seule pathologie à faire l’objet d’un dépistage systématique chez les enfants et les jeunes de la province de Fukushima. À ce jour, 237 cas ont déjà été suspectés, dont 186 confirmés par intervention chirurgicale : une occurrence plusieurs dizaines de fois supérieure à ce qu’on pourrait normalement attendre. Omerta oblige, aucune autre étude épidémiologique d’ampleur n’est menée dans la zone.

Les JO du déni

Plutôt que de protéger les populations, les autorités pratiquent le déni à grande échelle, relevant les seuils acceptables d’exposition à la radioactivité et incitant les personnes évacuées à revenir vivre dans les zones contaminées. Le Premier ministre Shinzo Abe et l’industrie nucléaire comptent utiliser les Jeux Olympiques de Tokyo comme vitrine pour laisser croire que l’accident appartient au passé.

Des épreuves de base-ball et de soft-ball auront ainsi lieu dans le stade de Fukushima City. Pire, la flamme olympique doit commencer son parcours à 20km de la centrale accidentée ! Le long du parcours et aux alentours, les services de la préfecture de Fukushima ont même relevé en certains points des contaminations deux fois plus élevées que le seuil à partir duquel la décontamination devient obligatoire.

Aux côtés du "Collectif contre les JO radioactifs de Tokyo", nous dénonçons fermement la tenue de cette manifestation sportive sur des territoires toujours contaminés, ainsi que la campagne de propagande nucléaire qui les accompagne.

Agir en solidarité avec le Japon, pour une sortie du nucléaire en France

Pour rappeler que la catastrophe est toujours en cours, des actions auront lieu dans plusieurs villes françaises ce 11 mars. Elles seront l’occasion d’affirmer la solidarité avec les victimes de la catastrophe, mais aussi de rappeler que la France n’est pas à l’abri d’un accident d’une ampleur similaire. Vieillissement des réacteurs, risques naturels, malfaçons et fraudes dans les usines, conditions de travail dégradées des sous-traitants : les problèmes s’accumulent et il devient chaque jour plus urgent d’en finir avec cette technologie polluante et dangereuse !

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Yûki Takahata - 06 84 07 03 45 Julien Baldassarra - 07 60 15 01 23

  • À Paris, un rassemblement se tiendra à partir de 17h45 place de la République. Après un jeu de tambours japonais, différentes prises de parole sur la situation au Japon et en France se succéderont (Plus d’information).
  • L’association franco-japonaise Nos voisins lointains 3.11 organise un cycle de projections-débats autour du film Mon troupeau irradié, pour mettre en évidence les difficultés rencontrées par les éleveurs de la préfecture de Fukushima après que leur bêtes ai été contaminées. Une première séance aura lieu à Paris le 31 mars prochain.

Pour en savoir plus sur la situation au Japon et sur les actions menées pour dénoncer les JO de Tokyo :


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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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