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La phrase qui tue le nucléaire

Franck von Hippel (physicien nucléaire, ex-conseiller du Président Clinton sur la sécurité nationale)

Article publié le 7 août 2012



"Dans les faits, la France utilise le retraitement des déchets nucléaires pour déplacer, des réacteurs vers l’usine de retraitement, le problème posé par les combustibles usés."



Docteur en physique nucléaire diplômé à Oxford en 1962, Frank von Hippel a conseillé le président américain Bill Clinton en tant que directeur adjoint à la sécurité nationale au sein du Bureau pour la Science et la Technologie de la Maison Blanche, de 1993 à 1994.

Ayant travaillé depuis plus de 35 ans sur les questions liées aux matières fissiles et à la prolifération nucléaire, il est un des artisans des avancées diplomatiques réalisées dans ce domaine notamment entre les États-Unis et l’URSS. Dans les années 1980, il fut président de la Federation of American Scientists, fondée en 1946 par des scientifiques américains ayant participé au développement de la bombe atomique, et dédiée notamment au désarmement nucléaire.

Il est aujourd’hui directeur du programme sur la science et la sécurité mondiale à l’Université de Princeton, et coprésident du Panel International sur les Matières Fissiles (IPFM), créé en 2006 et constitué d’experts indépendants spécialistes du contrôle des armes nucléaires et de la non-prolifération, issus de quinze pays possédant ou non des armes nucléaires.

Dans un article publié en avril 2008 par la revue Scientific American [1], Franck von Hippel détaillait longuement les arguments qui plaident contre le lancement par les États-Unis (à l’époque, l’administration Bush) d’un programme de "retraitement" des combustibles nucléaires usés.

L’intégralité de l’article (en anglais) mérite d’être lue. Outre la citation relevée ci-dessus, on peut également retenir la suivante :

"Retraiter le combustible usé et stocker ensuite le plutonium séparé et les déchets radioactifs indéfiniment sur le site de l’usine de retraitement ne constitue pas une stratégie de gestion. Il s’agit plutôt d’une stratégie du désastre, parce que le plutonium séparé est beaucoup plus facile à voler."


Notes

[1(Source : "Nuclear Fuel Recycling : More Trouble Than It’s Worth", Frank N. von Hippel, Scientific American, avril 2008)

Docteur en physique nucléaire diplômé à Oxford en 1962, Frank von Hippel a conseillé le président américain Bill Clinton en tant que directeur adjoint à la sécurité nationale au sein du Bureau pour la Science et la Technologie de la Maison Blanche, de 1993 à 1994.

Ayant travaillé depuis plus de 35 ans sur les questions liées aux matières fissiles et à la prolifération nucléaire, il est un des artisans des avancées diplomatiques réalisées dans ce domaine notamment entre les États-Unis et l’URSS. Dans les années 1980, il fut président de la Federation of American Scientists, fondée en 1946 par des scientifiques américains ayant participé au développement de la bombe atomique, et dédiée notamment au désarmement nucléaire.

Il est aujourd’hui directeur du programme sur la science et la sécurité mondiale à l’Université de Princeton, et coprésident du Panel International sur les Matières Fissiles (IPFM), créé en 2006 et constitué d’experts indépendants spécialistes du contrôle des armes nucléaires et de la non-prolifération, issus de quinze pays possédant ou non des armes nucléaires.

Dans un article publié en avril 2008 par la revue Scientific American [1], Franck von Hippel détaillait longuement les arguments qui plaident contre le lancement par les États-Unis (à l’époque, l’administration Bush) d’un programme de "retraitement" des combustibles nucléaires usés.

L’intégralité de l’article (en anglais) mérite d’être lue. Outre la citation relevée ci-dessus, on peut également retenir la suivante :

"Retraiter le combustible usé et stocker ensuite le plutonium séparé et les déchets radioactifs indéfiniment sur le site de l’usine de retraitement ne constitue pas une stratégie de gestion. Il s’agit plutôt d’une stratégie du désastre, parce que le plutonium séparé est beaucoup plus facile à voler."



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