8 décembre 2017
Alors que l’ensemble du site nucléaire qui a été mis à l’arrêt par une décision de l’ASN pour risque d’inondation redémarre progressivement, la direction de la centrale vient de déclarer un évènement significatif pour la sûreté : les règles d’exploitation n’ont pas été respectées. Un des capteur qui mesure le niveau d’eau des générateurs de vapeur du réacteur 3 qui dysfonctionnait n’a pas été remis en service dans les délais réglementaires.
Au lendemain de l’annonce par EDF du redémarrage progressif des 4 réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin [1] (réacteurs qui avaient été mis à l’arrêt fin septembre 2017 par décision de l’ASN), l’exploitant vient de déclarer un évènement significatif pour la sûreté : après avoir détecter le mauvais fonctionnement d’un des capteurs du niveau d’eau d’un générateur de vapeur du réacteur 3, les équipes n’ont pas été capables de le remettre en état dans le délai réglementaire d’exploitation. La mesure du niveau d’eau dans les générateurs de vapeur est essentielle pour la sûreté de l’installation en fonctionnement normal, mais aussi pour la conduite du réacteur en situation accidentelle.
Le 08/12/17
Retard dans la remise en état d’un capteur
Dimanche 3 décembre, les équipes de la centrale détectent un comportement anormal de l’un des quatre capteurs de niveau d’eau d’un générateur de vapeur de l’unité de production n°3. Ces capteurs de niveau d’eau permettent de s’assurer du maintien d’une quantité d’eau suffisante et constante dans tous les générateurs de vapeur.
Le capteur concerné a été remis en état de fonctionnement en 36 heures. Selon les règles d’exploitation, cette réparation aurait dû être réalisée en 24 heures.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations et la sécurité des intervenants. Néanmoins, il constitue un écart aux règles d’exploitation de la centrale et a été déclaré le 7 décembre 2017 à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.
Le 15/12/2017 Découverte tardive de l’indisponibilité d’un capteur de niveau d’un des générateurs de vapeur du réacteur 3
Le 7 décembre 2017, l’exploitant de la centrale nucléaire du Tricastin a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à l’identification tardive de l’indisponibilité d’un capteur de niveau d’un générateur de vapeur du réacteur 3.
Sur les réacteurs à eau sous pression exploités par EDF, des générateurs de vapeur assurent l’échange thermique entre l’eau du circuit primaire, portée à haute température dans le cœur du réacteur, et l’eau du circuit secondaire, qui se transforme en vapeur et alimente ainsi la turbine. Les générateurs de vapeur sont équipés de capteurs de niveau d’eau afin de s’assurer du maintien d’une quantité d’eau suffisante et constante dans ces derniers. Ces capteurs élaborent des signaux électriques qui sont utilisés par le contrôle-commande du réacteur.
Le 3 décembre 2017, lors du redémarrage du réacteur 3 à l’issue de son arrêt pour maintenance préventive et rechargement en combustible, les équipes de conduite ont mis en évidence un écart sur la mesure d’un des quatre capteurs de niveau d’un générateur de vapeur du réacteur 3.
Bien que le décalage ait été constaté immédiatement par l’équipe de conduite, l’indisponibilité du capteur n’a été caractérisée que dans un second temps. Cette identification différée de l’indisponibilité du capteur a conduit à une remise en état en 36 heures alors que les spécifications techniques d’exploitation imposent un délai maximal de 24 heures.
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur les travailleurs et l’environnement.
En raison du non-respect de la conduite à tenir associée à l’indisponibilité d’un capteur de mesure de niveau d’un générateur de vapeur, l’événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.