11 novembre 2012
Le 11 novembre 2012, à l’issue de l’arrêt pour simple rechargement du réacteur n°2, un dysfonctionnement a été détecté sur une grappe de contrôle lors des essais de redémarrage. La grappe de contrôle n’était plus manoeuvrable : elle était bloquée en position haute hors du cœur. Pour conduire les investigations nécessaires et traiter cet aléa, le réacteur a été immédiatement mis à l’arrêt.
Les grappes de contrôle et le bore dissous dans le circuit primaire sont les deux moyens de contrôle de la réaction de fission nucléaire dans le cœur. Les grappes de contrôle contiennent une matière absorbant les neutrons et permettent, par leur insertion ou leur extraction, de contrôler la puissance du réacteur en exploitation et d’assurer, si nécessaire, son arrêt rapide. Elles sont au nombre de 65 pour un réacteur 1300 MW.
Le 16 décembre 2012, la cause du blocage de la grappe de contrôle a été identifiée. La tige de commande de la grappe est restée bloquée mécaniquement par une vis de la tige qui s’est desserrée et en a entravé la manœuvre. Toutes les tiges de commande de grappe ont par la suite été contrôlées pour s’assurer de l’absence de risque de perte d’une vis au cours du prochain cycle : ce contrôle a conduit au remplacement par précaution d’autres tiges de commande. Au vu de ce traitement et des justifications apportées par EDF sur l’origine de la défaillance, l’ASN a autorisé le redémarrage du réacteur.
Les investigations se poursuivent actuellement afin de connaître la cause précise du desserrage de la vis. Ces recherches devront permettre de savoir si ce phénomène est susceptible de concerner d’autres réacteurs du parc nucléaire d’EDF. L’ASN a demandé à EDF des informations complémentaires sur ce point.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement de l’installation. Toutefois, en raison des conséquences potentielles, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.
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