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Nos communiqués de presse sur la contamination au tritium

Faites cesser la contamination radioactive de Saint-Maur-des-Fossés et de ses habitants !

Article publié le 10 décembre 2010



La contamination radioactive se poursuit



Les dernières analyses de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), parues jeudi 9 décembre, montrent que les rejets radioactifs dans une zone résidentielle de Saint-Maur-des-Fossés (94) se poursuivent malgré le retrait de la source radioactive, il y a plus d’un mois. Les locaux de l’entreprise 2M Process sont devenus eux-mêmes une source de radioactivité qui diffuse du tritium (hydrogène radioactif) dans l’air et dans l’eau.

Un prélèvement d’eau de pluie, effectué par l’IRSN le 29 novembre dans la cour attenante aux locaux contaminés de 2M Process, montre une contamination à hauteur de 631 Bq/l. Cette contamination, en pleine banlieue parisienne, se révèle des centaines de fois supérieure à la contamination moyenne au tritium dans l’environnement des centrales nucléaires. (1)

L’État est impuissant

Force est de constater que le Commissariat à l’Énergie Atomique est incapable de faire cesser la contamination radioactive des personnes et de l’environnement. Contamination qu’il a lui-même engendrée, dans la région la plus peuplée de France. La gestion catastrophique de la contamination radioactive de Saint-Maur-des-Fossés interroge vraiment sur la capacité des autorités à gérer un possible accident grave sur un réacteur nucléaire.

Les organismes officiels concernés (IRSN, ASN), et les autorités sanitaires (DGS) et politiques (ministères de la Santé, de l’Environnement...) n’ont pas pris la mesure du scandale sanitaire en cours, et échouent à trouver une solution pour protéger les populations riveraines et l’environnement. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a donc porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.

Faute de contrôler la pollution radioactive, les autorités la minimisent

Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce depuis plusieurs semaines la banalisation de cette grave contamination radioactive, à seulement 200 mètres du collège Camille Pissarro qui accueille 650 élèves.

Ainsi, le Réseau "Sortir du nucléaire" a remis en cause le choix des lieux de prélèvements de tritium par l’IRSN. En effet, les vents dominants soufflent en direction du collège Camille Pissaro voisin. Mais les deux tiers des prélèvements sur les végétaux, les 9 et 10 novembre ont été effectués dans la direction opposée (2). Lors de ses trois premières campagnes de prélèvements, l’IRSN n’a pas prélevé d’échantillons dans l’enceinte du collège Pissarro tout proche. Des prélèvements ne seront effectués dans ce collège qu’à partir du 25 novembre, longtemps après le pic de contamination maximale. Faut-il y voir l’influence du ministère de la Défense, un des ministères tutelles de l’IRSN ?

Alors que des voix s’élèvent dans la communauté scientifique mondiale pour dénoncer la sous-évaluation du risque sanitaire du tritium incorporé dans l’organisme (3), et que l’ASN, dans un Livre Blanc paru cet été, reconnaît elle-même les impacts possibles de cet élément, Jean-Pierre Minne, porte-parole de Réseau "Sortir du nucléaire" s’étonne du double langage de l’IRSN sur les risques sanitaires du tritium.

L’IRSN reconnaît dans une publication récente « les lacunes de connaissances sur ses effets sanitaires et environnementaux » et demande dans le même document « une évaluation, dans des conditions réalistes d’exposition, des effets biologiques et sanitaires du tritium sur les organismes vivants » (4). Or l’IRSN tient un tout autre discours sur la contamination radioactive de Saint Maur, affirmant que les doses de tritium rejeté accidentellement représentent " des valeurs négligeables en termes de risque radiologique pour les écosystèmes et pour la santé humaine." (5)

La banalisation de la contamination par l’IRSN, le silence du CEA et des ministères de la Santé et de l’Environnement portent à croire que peu de choses ont changé depuis la gestion de l’accident de Tchernobyl en 1986 par les autorités françaises.

Des questions toujours sans réponse

Le tamis radioactif a séjourné chez le prestataire du CEA "Etudes et Diffusion" à Bondoufle (Essonne) avant d’arriver à Saint-Maur-des-Fossés, mais on ne sait ni quand ni combien de temps...

Qu’en est-il de l’état radiologique des locaux de ce prestataire du CEA et qu’en est-il de la contamination des habitants et de l’environnement à Bondoufle ?

Quelle était l’activité radioactive du tamis contaminé ? Depuis quand la source radioactive a-t-elle commencé à contaminer Saint Maur ?

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à nouveau que toute la lumière soit faite sur ce scandale sanitaire.

Contact presse : Jean-Pierre Minne 06 71 07 24 47

Notes :

(1) rapport de l’IRSN (2) Note IRSN 15 novembre (3)Livre blanc du tritium (4)Rapport IRSN tritium (5)Note d’information IRSN 9 décembre

Les dernières analyses de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), parues jeudi 9 décembre, montrent que les rejets radioactifs dans une zone résidentielle de Saint-Maur-des-Fossés (94) se poursuivent malgré le retrait de la source radioactive, il y a plus d’un mois. Les locaux de l’entreprise 2M Process sont devenus eux-mêmes une source de radioactivité qui diffuse du tritium (hydrogène radioactif) dans l’air et dans l’eau.

Un prélèvement d’eau de pluie, effectué par l’IRSN le 29 novembre dans la cour attenante aux locaux contaminés de 2M Process, montre une contamination à hauteur de 631 Bq/l. Cette contamination, en pleine banlieue parisienne, se révèle des centaines de fois supérieure à la contamination moyenne au tritium dans l’environnement des centrales nucléaires. (1)

L’État est impuissant

Force est de constater que le Commissariat à l’Énergie Atomique est incapable de faire cesser la contamination radioactive des personnes et de l’environnement. Contamination qu’il a lui-même engendrée, dans la région la plus peuplée de France. La gestion catastrophique de la contamination radioactive de Saint-Maur-des-Fossés interroge vraiment sur la capacité des autorités à gérer un possible accident grave sur un réacteur nucléaire.

Les organismes officiels concernés (IRSN, ASN), et les autorités sanitaires (DGS) et politiques (ministères de la Santé, de l’Environnement...) n’ont pas pris la mesure du scandale sanitaire en cours, et échouent à trouver une solution pour protéger les populations riveraines et l’environnement. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a donc porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.

Faute de contrôler la pollution radioactive, les autorités la minimisent

Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce depuis plusieurs semaines la banalisation de cette grave contamination radioactive, à seulement 200 mètres du collège Camille Pissarro qui accueille 650 élèves.

Ainsi, le Réseau "Sortir du nucléaire" a remis en cause le choix des lieux de prélèvements de tritium par l’IRSN. En effet, les vents dominants soufflent en direction du collège Camille Pissaro voisin. Mais les deux tiers des prélèvements sur les végétaux, les 9 et 10 novembre ont été effectués dans la direction opposée (2). Lors de ses trois premières campagnes de prélèvements, l’IRSN n’a pas prélevé d’échantillons dans l’enceinte du collège Pissarro tout proche. Des prélèvements ne seront effectués dans ce collège qu’à partir du 25 novembre, longtemps après le pic de contamination maximale. Faut-il y voir l’influence du ministère de la Défense, un des ministères tutelles de l’IRSN ?

Alors que des voix s’élèvent dans la communauté scientifique mondiale pour dénoncer la sous-évaluation du risque sanitaire du tritium incorporé dans l’organisme (3), et que l’ASN, dans un Livre Blanc paru cet été, reconnaît elle-même les impacts possibles de cet élément, Jean-Pierre Minne, porte-parole de Réseau "Sortir du nucléaire" s’étonne du double langage de l’IRSN sur les risques sanitaires du tritium.

L’IRSN reconnaît dans une publication récente « les lacunes de connaissances sur ses effets sanitaires et environnementaux » et demande dans le même document « une évaluation, dans des conditions réalistes d’exposition, des effets biologiques et sanitaires du tritium sur les organismes vivants » (4). Or l’IRSN tient un tout autre discours sur la contamination radioactive de Saint Maur, affirmant que les doses de tritium rejeté accidentellement représentent " des valeurs négligeables en termes de risque radiologique pour les écosystèmes et pour la santé humaine." (5)

La banalisation de la contamination par l’IRSN, le silence du CEA et des ministères de la Santé et de l’Environnement portent à croire que peu de choses ont changé depuis la gestion de l’accident de Tchernobyl en 1986 par les autorités françaises.

Des questions toujours sans réponse

Le tamis radioactif a séjourné chez le prestataire du CEA "Etudes et Diffusion" à Bondoufle (Essonne) avant d’arriver à Saint-Maur-des-Fossés, mais on ne sait ni quand ni combien de temps...

Qu’en est-il de l’état radiologique des locaux de ce prestataire du CEA et qu’en est-il de la contamination des habitants et de l’environnement à Bondoufle ?

Quelle était l’activité radioactive du tamis contaminé ? Depuis quand la source radioactive a-t-elle commencé à contaminer Saint Maur ?

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Notes :

(1) rapport de l’IRSN (2) Note IRSN 15 novembre (3)Livre blanc du tritium (4)Rapport IRSN tritium (5)Note d’information IRSN 9 décembre



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