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Face à la menace de black-out et à une sûreté nucléaire dégradée, la transition énergétique est une urgence

Communiqué du 13 janvier 2017



Alors que l’arrivée d’une vague de froid provoque de nouvelles inquiétudes quant au risque de panne de courant et que plusieurs réacteurs doivent être relancés, le Réseau “Sortir du nucléaire“ rappelle la responsabilité d’EDF et des autorités qui ont fait le choix d’un programme nucléaire massif.



EDF et les autorités qui ont fait le choix du programme nucléaire portent la responsabilité des risques de black-out

C’est bien EDF qui, il y a plus de 40 ans, a poussé à la mise en place d’un programme démesuré de monoculture nucléaire, ainsi qu’au développement du chauffage électrique pour en écouler la surproduction. Un tiers des Français sont désormais équipés, le plus souvent de manière subie, de ce mode de chauffage extrêmement consommateur, coûteux et peu efficace… et en grande partie responsable d’une pointe de consommation électrique à laquelle EDF ne parvient plus à faire face.

Rappelons également que le développement du programme nucléaire français est allé de pair avec l’abandon des mesures de « chasse au gaspillage », faisant prendre à la France un retard important dans les mesures d’économies d’énergie dont elle fait actuellement les frais [1].

Cette surconsommation, accentuée en période de grand froid, place la France dans une situation de grande vulnérabilité où la panne de courant ne peut être évitée qu’au prix de coûteuses importations. Ce problème s’accentue avec le vieillissement des réacteurs et la multiplication des pannes, ainsi qu’avec le risque de découverte de nouveaux défauts génériques obligeant à arrêter un grand nombre de réacteurs, sur lequel l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) alerte depuis des années [2].

Des impasses sur la sûreté pour garantir l’approvisionnement électrique ?

Plusieurs réacteurs arrêtés pour contrôle ont déjà été relancés, ou doivent l’être prochainement, et deux arrêts sont différés. Pourtant, les réacteurs en question sont équipés de générateurs de vapeur suspects, qui ne satisfont pas aux meilleurs critères de sûreté. En tout état de cause, aucun test destructif n’a été réalisé pour vérifier si leur concentration élevée en carbone posait un risque. En outre, l’ASN n’a toujours pas dévoilé les autorisations de redémarrage et les justifications techniques qui les accompagnent, ni le détail des « mesures compensatoires » censées être mises en œuvre pour pallier la plus grande fragilité des pièces concernées. Le Réseau “Sortir du nucléaire“, opposé au redémarrage de réacteurs potentiellement dangereux, étudie actuellement des possibilités de recours juridiques.

Par ailleurs, pour ne pas arrêter de réacteurs supplémentaires, EDF a dissimulé à l’ASN des dysfonctionnements importants à la centrale de Dampierre (Loiret), où le réacteur n°2 fonctionne depuis un mois en mode dégradé et a provoqué des nuisances pour les riverains [3]. Au mépris de la sûreté, EDF continue de repousser l’arrêt du réacteur concerné, pourtant nécessaire pour effectuer des réparations.

Le choix du nucléaire fait subir aux Français à la fois le risque du black-out et de l’accident ! Face à la fuite en avant impulsée par EDF et à l’inaction d’un gouvernement censé réduire la part du nucléaire, une véritable transition énergétique est, plus que jamais, urgente et incontournable !

Contact presse :

Martial Chateau - 06 45 30 74 66


Notes

[1Rappelons que la consommation moyenne des ménages français est d’un tiers plus élevée que celle des ménages allemands : https://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/BL_Trois_aspects_Elec_All-Fr_020614-1.pdf

[2Cet enjeu avait déjà été rappelé par Claude-André Lacoste, précédent président de l’ASN, comme rapporté ici : https://www.senat.fr/rap/r11-667-1/r11-667-117.html

EDF et les autorités qui ont fait le choix du programme nucléaire portent la responsabilité des risques de black-out

C’est bien EDF qui, il y a plus de 40 ans, a poussé à la mise en place d’un programme démesuré de monoculture nucléaire, ainsi qu’au développement du chauffage électrique pour en écouler la surproduction. Un tiers des Français sont désormais équipés, le plus souvent de manière subie, de ce mode de chauffage extrêmement consommateur, coûteux et peu efficace… et en grande partie responsable d’une pointe de consommation électrique à laquelle EDF ne parvient plus à faire face.

Rappelons également que le développement du programme nucléaire français est allé de pair avec l’abandon des mesures de « chasse au gaspillage », faisant prendre à la France un retard important dans les mesures d’économies d’énergie dont elle fait actuellement les frais [1].

Cette surconsommation, accentuée en période de grand froid, place la France dans une situation de grande vulnérabilité où la panne de courant ne peut être évitée qu’au prix de coûteuses importations. Ce problème s’accentue avec le vieillissement des réacteurs et la multiplication des pannes, ainsi qu’avec le risque de découverte de nouveaux défauts génériques obligeant à arrêter un grand nombre de réacteurs, sur lequel l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) alerte depuis des années [2].

Des impasses sur la sûreté pour garantir l’approvisionnement électrique ?

Plusieurs réacteurs arrêtés pour contrôle ont déjà été relancés, ou doivent l’être prochainement, et deux arrêts sont différés. Pourtant, les réacteurs en question sont équipés de générateurs de vapeur suspects, qui ne satisfont pas aux meilleurs critères de sûreté. En tout état de cause, aucun test destructif n’a été réalisé pour vérifier si leur concentration élevée en carbone posait un risque. En outre, l’ASN n’a toujours pas dévoilé les autorisations de redémarrage et les justifications techniques qui les accompagnent, ni le détail des « mesures compensatoires » censées être mises en œuvre pour pallier la plus grande fragilité des pièces concernées. Le Réseau “Sortir du nucléaire“, opposé au redémarrage de réacteurs potentiellement dangereux, étudie actuellement des possibilités de recours juridiques.

Par ailleurs, pour ne pas arrêter de réacteurs supplémentaires, EDF a dissimulé à l’ASN des dysfonctionnements importants à la centrale de Dampierre (Loiret), où le réacteur n°2 fonctionne depuis un mois en mode dégradé et a provoqué des nuisances pour les riverains [3]. Au mépris de la sûreté, EDF continue de repousser l’arrêt du réacteur concerné, pourtant nécessaire pour effectuer des réparations.

Le choix du nucléaire fait subir aux Français à la fois le risque du black-out et de l’accident ! Face à la fuite en avant impulsée par EDF et à l’inaction d’un gouvernement censé réduire la part du nucléaire, une véritable transition énergétique est, plus que jamais, urgente et incontournable !

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marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
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 Risque nucléaire  Politique énergétique