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En direct de New York : 13è jour à la conférence d’interdiction des armes nucléaires à l’ONU

6 juillet 2017 |




Nuclear Ban Daily, Vol. 2, No. 13

https://www.reachingcriticalwill.org/images/documents/Disarmament-fora/nuclear-weapon-ban/reports/NBD2.13.pdf



Le texte part maintenant à la traduction

Editorial de Ray Acheson, 6 juillet 2017

Extraits et traduction Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Un drame a traversé le débat mercredi à propos des conditions de retrait. Ce fut un effort concerté pour éliminer la formulation problématique actuelle. Il ne peut pas y avoir « d’intérêts suprêmes » ni « d’événements extraordinaires » qui justifieraient un retrait.

Certains Etats ont essayé d’argumenter qu’il pourrait y avoir d’autres raisons, mais en réalité il est difficile d’imaginer lesquelles. Dénoncer les Etats nucléaires qui ne veulent pas signer le Traité ne peut pas être une raison puisque ces Etats sont absents de notre négociation.

La formulation actuelle révèle tellement de choses fausses. D’abord une notion erronée de la sécurité. Comment un génocide pourrait-il contribuer à la sécurité ? Deuxièmement, c’est complètement subjectif, un Etat décide tout seul de ce qu’il considère comme des « événements extraordinaires » et ses « intérêts suprêmes ». Troisièmement, cela va à l’encontre du but humanitaire d’éliminer les armes nucléaires à cause de leurs conséquences catastrophiques.

Le but de cette objection était simplement de retirer la clause de retrait. Cela revenait à accepter la Convention de Vienne sur les lois des Traités. Une formulation très forte contre les retraits. Une autre solution aurait été de juste mentionner la possibilité de retrait, point final.

La Palestine et l’Afrique du Sud ont fait un appel brillant pour ce retrait et un applaudissement enthousiaste les a soutenu. La Présidente avait donc l’assentiment de la salle pour une modification. Mais une petite minorité, l’Algérie, le Bangladesh, l’Egypte, l’Iran, les Philippines et la Suède l’en ont dissuadé. La demande a donc été annulée pour donner la priorité à l’adoption du Traité plutôt qu’à son renvoi pour modification.

Cela en dit long sur les différentes approches des Etats qui ont participé à cette négociation. Certains ont mis leurs propres intérêts en priorité contre la majorité. Comme les Etats qui ne sont pas dans la salle et qui veulent conserver leurs armes nucléaires. D’autres veulent un Traité cohérent et sont prêts à des compromis. Et choisir plutôt l’adoption que de risquer de tout compromettre pour la modification d’un paragraphe.

Nous applaudissons ces efforts. Mais de toutes façons, l’article 17 actuel sur le retrait n’amoindrit pas l’article 1 sur l’interdiction. Tous les traités ont des clauses de retrait. La formulation de cet article est malheureuse. Mais en fin de compte, si ce Traité est adopté vendredi, nous aurons interdit les armes nucléaires. Nous aurons créé un cadre d’élimination des programmes nucléaires : les ogives, les matières fissiles, les vecteurs, les usines, les laboratoires. Nous aurons affirmé les impacts disproportionnés de ces armes sur les peuples indigènes, les impacts sur les femmes, les impacts sur l’environnement. La souffrance des Hibakushas.

Le texte est maintenant envoyé à la traduction dans les six langues officielles des Nations unies. Vendredi la question sera posée de son adoption. Ce sera le moment pour lequel nous avons travaillé depuis tant d’années. C’est vraiment une aventure collective d’un poids moral et humanitaire considérable et qu’importe le détail de certaines phrases du texte. Rassemblons nous à nouveau pour faire vivre notre Traité d’interdiction des armes nucléaires.

Le texte part maintenant à la traduction

Editorial de Ray Acheson, 6 juillet 2017

Extraits et traduction Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance

Un drame a traversé le débat mercredi à propos des conditions de retrait. Ce fut un effort concerté pour éliminer la formulation problématique actuelle. Il ne peut pas y avoir « d’intérêts suprêmes » ni « d’événements extraordinaires » qui justifieraient un retrait.

Certains Etats ont essayé d’argumenter qu’il pourrait y avoir d’autres raisons, mais en réalité il est difficile d’imaginer lesquelles. Dénoncer les Etats nucléaires qui ne veulent pas signer le Traité ne peut pas être une raison puisque ces Etats sont absents de notre négociation.

La formulation actuelle révèle tellement de choses fausses. D’abord une notion erronée de la sécurité. Comment un génocide pourrait-il contribuer à la sécurité ? Deuxièmement, c’est complètement subjectif, un Etat décide tout seul de ce qu’il considère comme des « événements extraordinaires » et ses « intérêts suprêmes ». Troisièmement, cela va à l’encontre du but humanitaire d’éliminer les armes nucléaires à cause de leurs conséquences catastrophiques.

Le but de cette objection était simplement de retirer la clause de retrait. Cela revenait à accepter la Convention de Vienne sur les lois des Traités. Une formulation très forte contre les retraits. Une autre solution aurait été de juste mentionner la possibilité de retrait, point final.

La Palestine et l’Afrique du Sud ont fait un appel brillant pour ce retrait et un applaudissement enthousiaste les a soutenu. La Présidente avait donc l’assentiment de la salle pour une modification. Mais une petite minorité, l’Algérie, le Bangladesh, l’Egypte, l’Iran, les Philippines et la Suède l’en ont dissuadé. La demande a donc été annulée pour donner la priorité à l’adoption du Traité plutôt qu’à son renvoi pour modification.

Cela en dit long sur les différentes approches des Etats qui ont participé à cette négociation. Certains ont mis leurs propres intérêts en priorité contre la majorité. Comme les Etats qui ne sont pas dans la salle et qui veulent conserver leurs armes nucléaires. D’autres veulent un Traité cohérent et sont prêts à des compromis. Et choisir plutôt l’adoption que de risquer de tout compromettre pour la modification d’un paragraphe.

Nous applaudissons ces efforts. Mais de toutes façons, l’article 17 actuel sur le retrait n’amoindrit pas l’article 1 sur l’interdiction. Tous les traités ont des clauses de retrait. La formulation de cet article est malheureuse. Mais en fin de compte, si ce Traité est adopté vendredi, nous aurons interdit les armes nucléaires. Nous aurons créé un cadre d’élimination des programmes nucléaires : les ogives, les matières fissiles, les vecteurs, les usines, les laboratoires. Nous aurons affirmé les impacts disproportionnés de ces armes sur les peuples indigènes, les impacts sur les femmes, les impacts sur l’environnement. La souffrance des Hibakushas.

Le texte est maintenant envoyé à la traduction dans les six langues officielles des Nations unies. Vendredi la question sera posée de son adoption. Ce sera le moment pour lequel nous avons travaillé depuis tant d’années. C’est vraiment une aventure collective d’un poids moral et humanitaire considérable et qu’importe le détail de certaines phrases du texte. Rassemblons nous à nouveau pour faire vivre notre Traité d’interdiction des armes nucléaires.



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