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Sortir du nucléaire n°85



printemps 2020

Édito

Édito

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°85 - printemps 2020



  • Dis maman, on va s’en sortir du corona virus ?
  • Je pense que oui, mon fils, si tout le monde le souhaite vraiment !
  • Et du nucléaire, on va en sortir aussi ?
  • Espérons-le, car les conséquences dans le temps sont encore pire ...


Sans prétendre y répondre de manière exhaustive, ce numéro pose une troisième question :

“Et l’humain dans tout ça ?“

Avant tout projet, toute décision, toute action, ne devrait-on pas évaluer son fondement éthique et mettre en pratique la recherche du bien commun ? Chaque jour qui passe, nous constatons un peu plus l’importance vitale des problématiques sociales et environnementales. Mais, trop souvent, chacun, chacune, avec ses sensibilités propres, voire avec ses intérêts et égoïsmes, se recroqueville sur lui-même, et c’est le début du déni de responsabilité collective ...

Pourtant, s’il est un domaine qui impacte la vie de beaucoup d’humains, à commencer par des populations autochtones mises devant le fait accompli, c’est le recours à l‘énergie nucléaire, depuis les contaminations minières jusqu’aux victimes d’accidents nucléaires.

Mais comme les virus, les particules radioactives restent invisibles et souvent difficiles à détecter ; les conséquences, bien réelles, restent floues, parfois inavouées, pire encore, maquillées par la propagande nucléariste, y compris sur les réseaux sociaux et dans les instances européennes. Alors la lutte antinucléaire peine à intégrer les débats sociaux et environnementaux.

À nous de continuer de sensibiliser et informer sur les poisons radioactifs et les enjeux. Tâche ardue certes, car, en plus, contre les citoyens réclamant la vérité, la répression est toujours là ; même la Ligue des Droits de l’Homme la dénonce : “L’intimidation et le déni de réalité ne sont pas des méthodes d’instruction dans un État de droit !

En cette période de fermeture définitive des réacteurs de Fessenheim, rappelons-nous de toutes ces personnes qui ont lutté contre le développement imposé du nucléaire ; elles ont permis de limiter les “dégâts“ dans la Vallée du Rhin. Et plutôt que de gaspiller notre énergie à renâcler contre le mouvement antinucléaire français, sachons valoriser les victoires de nos luttes !

Au vu des héritages du nucléaire civil et militaire, et des velléités des lobbies, continuons à nous mobiliser contre les poubelles radioactives et les projets de nouveaux réacteurs, sans oublier de dénoncer les “tartufferies“ des quatrièmes visites décennales des réacteurs et des EPR...

Cette mobilisation peut se faire à différents niveaux : oppositions directes bien sûr, mais aussi propositions et réalisations d’alternatives énergétiques. Les orientations prises en Allemagne montrent que, progressivement, on peut sortir des énergies fissiles et fossiles. Mais déjà, bien des municipalités, des associations, des coopératives ont compris que la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables permettaient une transition écologique citoyenne : évolution indispensable en termes d’énergie, en termes d’emplois locaux, de cohésion sociale et de santé.

L’équipe du Réseau “Sortir du nucléaire“

Sans prétendre y répondre de manière exhaustive, ce numéro pose une troisième question :

“Et l’humain dans tout ça ?“

Avant tout projet, toute décision, toute action, ne devrait-on pas évaluer son fondement éthique et mettre en pratique la recherche du bien commun ? Chaque jour qui passe, nous constatons un peu plus l’importance vitale des problématiques sociales et environnementales. Mais, trop souvent, chacun, chacune, avec ses sensibilités propres, voire avec ses intérêts et égoïsmes, se recroqueville sur lui-même, et c’est le début du déni de responsabilité collective ...

Pourtant, s’il est un domaine qui impacte la vie de beaucoup d’humains, à commencer par des populations autochtones mises devant le fait accompli, c’est le recours à l‘énergie nucléaire, depuis les contaminations minières jusqu’aux victimes d’accidents nucléaires.

Mais comme les virus, les particules radioactives restent invisibles et souvent difficiles à détecter ; les conséquences, bien réelles, restent floues, parfois inavouées, pire encore, maquillées par la propagande nucléariste, y compris sur les réseaux sociaux et dans les instances européennes. Alors la lutte antinucléaire peine à intégrer les débats sociaux et environnementaux.

À nous de continuer de sensibiliser et informer sur les poisons radioactifs et les enjeux. Tâche ardue certes, car, en plus, contre les citoyens réclamant la vérité, la répression est toujours là ; même la Ligue des Droits de l’Homme la dénonce : “L’intimidation et le déni de réalité ne sont pas des méthodes d’instruction dans un État de droit !

En cette période de fermeture définitive des réacteurs de Fessenheim, rappelons-nous de toutes ces personnes qui ont lutté contre le développement imposé du nucléaire ; elles ont permis de limiter les “dégâts“ dans la Vallée du Rhin. Et plutôt que de gaspiller notre énergie à renâcler contre le mouvement antinucléaire français, sachons valoriser les victoires de nos luttes !

Au vu des héritages du nucléaire civil et militaire, et des velléités des lobbies, continuons à nous mobiliser contre les poubelles radioactives et les projets de nouveaux réacteurs, sans oublier de dénoncer les “tartufferies“ des quatrièmes visites décennales des réacteurs et des EPR...

Cette mobilisation peut se faire à différents niveaux : oppositions directes bien sûr, mais aussi propositions et réalisations d’alternatives énergétiques. Les orientations prises en Allemagne montrent que, progressivement, on peut sortir des énergies fissiles et fossiles. Mais déjà, bien des municipalités, des associations, des coopératives ont compris que la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables permettaient une transition écologique citoyenne : évolution indispensable en termes d’énergie, en termes d’emplois locaux, de cohésion sociale et de santé.

L’équipe du Réseau “Sortir du nucléaire“



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