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Non à l’EPR de Flamanville

L’EPR (Réacteur Pressurisé Européen) est souvent présenté comme l’avenir de la filière nucléaire. En réalité, il concentre les principales failles de l’industrie nucléaire. Retards, coûts colossaux, risques en matière de sûreté… Interpellons l’Autorité de sûreté nucléaire pour qu’elle ne valide pas la cuve défectueuse de l’EPR !


EPR de Flamanville : condamné par un défaut de fabrication ?

22 avril 2015 |




Coup de tonnerre sur l’EPR de Flamanville... L’Autorité de Sûreté Nucléaire a rendu public un "très sérieux" défaut de fabrication de la cuve du réacteur, qui concernerait aussi les deux EPR quasi-achevés en Chine. Non seulement ce défaut va induire un nouveau retard d’au moins un an, mais il n’est pas exclu qu’il puisse même condamner définitivement le chantier de l’EPR.



L’Autorité de Sûreté Nucléaire a révélé le 7 avril dernier la découverte de défauts de fabrication sur la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Ce sont le couvercle et le fond de la cuve, forgées dans l’usine Areva/Saint-Marcel du Creusot, qui sont en cause. Les réacteurs EPR de Taishan 1 et 2 (Chine) pourraient être aussi concernés, mais pas l’EPR d’Olkiluoto (Finlande), dont les éléments de cuve ont été forgés par un autre fournisseur.

Image : Extrait de la plaquette AREVA dédiée à son usine Creusot-Forge

Une concentration de carbone trop importante a été constatée dans une zone de 1,20 m de diamètre sur un couvercle et un fond de cuve "témoins" similaires à ceux de l’EPR de Flamanville. Ce phénomène est classique en métallurgie, et rien n’explique pour l’instant qu’il n’ait pas été anticipé correctement par Areva. Il affecte inévitablement la résistance mécanique de l’acier des cuves.

Selon Yves Marignac, directeur du cabinet WISE-Paris, il est "en théorie possible" que la cuve défectueuse puisse obtenir, par le biais d’une "démonstration de sûreté alternative", la certification de l’ASN. Cependant, il ajoute que "la nature et la taille des défauts constatés rendent la construction de cette démonstration, si elle est possible, très difficile."

Espérons qu’Areva ne parviendra pas à "construire" une telle entourloupe, sans laquelle la résolution du problème est un énorme défi.

Selon WISE, si le couvercle de cuve pourrait sans difficulté majeure être remplacé, "concernant le fond de cuve, il apparaît très improbable de trouver une solution en séparant le fond du corps de la cuve pour le réparer ou le remplacer séparément, ou de le réparer in situ. Toute solution de réparation ou de remplacement conduirait ainsi presque certainement à devoir évacuer le corps de la cuve. Une telle opération serait sans précédent et générerait des défis techniques très difficiles, compte tenu de l’état d’avancement de la construction et de l’absence d’espace dans le bâtiment réacteur."

Pour WISE, toute solution entraînerait "de fortes incertitudes et des coûts très élevés" et soulèverait "d’importantes questions de rentabilité". "L’évaluation économique des scénarios correspondants pourrait conclure que l’abandon du projet est moins coûteux que la réparation ou le remplacement".

Sources : WISE-Paris, ASN

Pour en savoir plus, télécharger le briefing de WISE-Paris

Vidéo - Quand Areva se vantait d’avoir posé la cuve de l’EPR de Flamanville

L’Autorité de Sûreté Nucléaire a révélé le 7 avril dernier la découverte de défauts de fabrication sur la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Ce sont le couvercle et le fond de la cuve, forgées dans l’usine Areva/Saint-Marcel du Creusot, qui sont en cause. Les réacteurs EPR de Taishan 1 et 2 (Chine) pourraient être aussi concernés, mais pas l’EPR d’Olkiluoto (Finlande), dont les éléments de cuve ont été forgés par un autre fournisseur.

Image : Extrait de la plaquette AREVA dédiée à son usine Creusot-Forge

Une concentration de carbone trop importante a été constatée dans une zone de 1,20 m de diamètre sur un couvercle et un fond de cuve "témoins" similaires à ceux de l’EPR de Flamanville. Ce phénomène est classique en métallurgie, et rien n’explique pour l’instant qu’il n’ait pas été anticipé correctement par Areva. Il affecte inévitablement la résistance mécanique de l’acier des cuves.

Selon Yves Marignac, directeur du cabinet WISE-Paris, il est "en théorie possible" que la cuve défectueuse puisse obtenir, par le biais d’une "démonstration de sûreté alternative", la certification de l’ASN. Cependant, il ajoute que "la nature et la taille des défauts constatés rendent la construction de cette démonstration, si elle est possible, très difficile."

Espérons qu’Areva ne parviendra pas à "construire" une telle entourloupe, sans laquelle la résolution du problème est un énorme défi.

Selon WISE, si le couvercle de cuve pourrait sans difficulté majeure être remplacé, "concernant le fond de cuve, il apparaît très improbable de trouver une solution en séparant le fond du corps de la cuve pour le réparer ou le remplacer séparément, ou de le réparer in situ. Toute solution de réparation ou de remplacement conduirait ainsi presque certainement à devoir évacuer le corps de la cuve. Une telle opération serait sans précédent et générerait des défis techniques très difficiles, compte tenu de l’état d’avancement de la construction et de l’absence d’espace dans le bâtiment réacteur."

Pour WISE, toute solution entraînerait "de fortes incertitudes et des coûts très élevés" et soulèverait "d’importantes questions de rentabilité". "L’évaluation économique des scénarios correspondants pourrait conclure que l’abandon du projet est moins coûteux que la réparation ou le remplacement".

Sources : WISE-Paris, ASN

Pour en savoir plus, télécharger le briefing de WISE-Paris

Vidéo - Quand Areva se vantait d’avoir posé la cuve de l’EPR de Flamanville



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