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Nos communiqués de presse

EPR d’Hinkley Point : des subventions éhontées, de gros déboires en perspective pour EDF... et pour les Britanniques

Communiqué du 21 octobre 2013



Nouvel épisode d’un long feuilleton : après des mois de négociations, d’annonces et de lobbying, l’accord entre EDF et la Grande-Bretagne pour la vente de deux réacteurs EPR et le rachat de leur électricité vient d’être officialisé. Malgré les subventions éhontées dont elle va bénéficier, qui prouvent une fois de plus que le "nucléaire bon marché" n’existe pas, EDF ne devrait pas se réjouir trop vite. Cet accord constitue le prélude à de nouveaux déboires pour la firme… et malheureusement aussi pour les Britanniques, chez qui va être exporté le désastre de l’EPR.



Le site nucléaire d’Hinkley Point, dans le Somerset, où les deux réacteurs EPR sont censés être implantés

Des subventions éhontées qui mettent à mal le mythe du nucléaire bon marché

En vertu du contrat décroché par EDF, la Grande-Bretagne s’engagera à lui racheter pendant 35 ans l’électricité des réacteurs pour un montant de 89,5 £ le MWh (si deux nouveaux EPR sont construits par la suite sur le site de Sizewell) ou 92,5 £ (si seuls les réacteurs d’Hinkley Point sont construits), soit respectivement 105 et 109 € le MWh en considérant les taux de change en vigueur le lundi 21 octobre. Ce montant représente le double du prix en vigueur outre-Manche. Ces conditions spéciales, avec un engagement sur plus d’une génération, constituent des subventions à peine déguisées et un favoritisme éhonté en faveur d’une énergie polluante et dangereuse. Rappelons par ailleurs qu’à l’origine, le gouvernement britannique s’était engagé à développer le nucléaire "sans subventions" !

Le contrat prévoit 16 milliards de livres (soit environ 18,9 milliards d’euros) pour la construction de deux réacteurs, soit plus que les coûts actuels de l’EPR, qui ne cessent d’augmenter. Le gouvernement britannique souhaite donc s’enchaîner sur plus d’une génération à une technologie dépassée, dont les coûts ne cessent d’augmenter, contrairement à ceux des énergies renouvelables !

Ces mécanismes et ces prix faramineux démontrent dans tous les cas que le "nucléaire bon marché" est un mythe, cette technologie ne pouvant perdurer qu’en étant portée à bout de bras.

Longues négociations et grosses manigances

Pour prendre pied en Grande-Bretagne, EDF, en difficultés financières au point d’appeler au secours deux partenaires chinois, a été prête à tout. Ce résultat est l’aboutissement de mois de négociations… ponctuées de manigances et tractations en tout genre : rôle actif d’EDF en Grande-Bretagne pour minimiser l’ampleur de la catastrophe de Fukushima, tentatives de Luc Oursel pour demander un traitement de faveur pour le nucléaire et la fin des subventions aux énergies renouvelables et à la lutte contre la précarité énergétique, influence de la France pour changer les lignes directrices européennes afin que le nucléaire puisse bénéficier d’aides d’État, chantage aux emplois sur le site d’Hinkley Point, où doivent être construits les réacteurs...

Galères en perspective pour EDF… et pour les Britanniques !

EDF ne devrait pas se réjouir trop vite d’avoir pu décrocher cet accord : il faut encore que le mécanisme du « contrat de différence » soit examiné en détail par la Commission Européenne, ce qui pourrait occasionner un an de délai. Surtout, comme l’ont démontré les travaux de juristes européens de la coalition Energy Fair, ce mécanisme de rachat au-dessus des prix du marché exigé par EDF, qui équivaut à une subvention déguisée, est illégal au regard du droit européen de la concurrence. La Commission Européenne a d’ailleurs abandonné le projet d’autoriser l’attribution d’aides d’État au nucléaire.

Si le projet était malgré tout autorisé, il faut alors s’attendre à voir se répéter outre-Manche le cauchemar déjà en cours à Flamanville et Olkiluoto d’un chantier aux multiples déboires et surcoûts, émaillé de scandales sur la sûreté et les conditions de travail.

Les consommateurs britanniques seront dans tous les cas les grands perdants de cet accord. Par ailleurs, ils devront également payer pour les surcoûts probables d’un réacteur inconstructible et dangereux. Tant que le projet ne sera pas abandonné, ce sera autant de temps et d’argent perdu pour le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, pourtant bien plus compétitives et dont les coûts ne cessent de décroître

En collaboration avec les associations britanniques concernées et notamment la coalition Energy Fair, le Réseau "Sortir du nucléaire" déploiera les efforts nécessaires pour convaincre de la nécessité de retoquer cet accord. S’il venait à être mis en oeuvre malgré son caractère manifestement illégal, Britanniques et Français s’uniront pour résister à EDF.

Pour plus d’informations :
 Stop Hinkley : https://stophinkley.org/StopPress.htm
 Energy Fair : https://www.energyfair.org.uk/

Et les déboires sur le chantier de l’EPR en France : https://www.sortirdunucleaire.org/Flop-EPR

Le site nucléaire d’Hinkley Point, dans le Somerset, où les deux réacteurs EPR sont censés être implantés

Des subventions éhontées qui mettent à mal le mythe du nucléaire bon marché

En vertu du contrat décroché par EDF, la Grande-Bretagne s’engagera à lui racheter pendant 35 ans l’électricité des réacteurs pour un montant de 89,5 £ le MWh (si deux nouveaux EPR sont construits par la suite sur le site de Sizewell) ou 92,5 £ (si seuls les réacteurs d’Hinkley Point sont construits), soit respectivement 105 et 109 € le MWh en considérant les taux de change en vigueur le lundi 21 octobre. Ce montant représente le double du prix en vigueur outre-Manche. Ces conditions spéciales, avec un engagement sur plus d’une génération, constituent des subventions à peine déguisées et un favoritisme éhonté en faveur d’une énergie polluante et dangereuse. Rappelons par ailleurs qu’à l’origine, le gouvernement britannique s’était engagé à développer le nucléaire "sans subventions" !

Le contrat prévoit 16 milliards de livres (soit environ 18,9 milliards d’euros) pour la construction de deux réacteurs, soit plus que les coûts actuels de l’EPR, qui ne cessent d’augmenter. Le gouvernement britannique souhaite donc s’enchaîner sur plus d’une génération à une technologie dépassée, dont les coûts ne cessent d’augmenter, contrairement à ceux des énergies renouvelables !

Ces mécanismes et ces prix faramineux démontrent dans tous les cas que le "nucléaire bon marché" est un mythe, cette technologie ne pouvant perdurer qu’en étant portée à bout de bras.

Longues négociations et grosses manigances

Pour prendre pied en Grande-Bretagne, EDF, en difficultés financières au point d’appeler au secours deux partenaires chinois, a été prête à tout. Ce résultat est l’aboutissement de mois de négociations… ponctuées de manigances et tractations en tout genre : rôle actif d’EDF en Grande-Bretagne pour minimiser l’ampleur de la catastrophe de Fukushima, tentatives de Luc Oursel pour demander un traitement de faveur pour le nucléaire et la fin des subventions aux énergies renouvelables et à la lutte contre la précarité énergétique, influence de la France pour changer les lignes directrices européennes afin que le nucléaire puisse bénéficier d’aides d’État, chantage aux emplois sur le site d’Hinkley Point, où doivent être construits les réacteurs...

Galères en perspective pour EDF… et pour les Britanniques !

EDF ne devrait pas se réjouir trop vite d’avoir pu décrocher cet accord : il faut encore que le mécanisme du « contrat de différence » soit examiné en détail par la Commission Européenne, ce qui pourrait occasionner un an de délai. Surtout, comme l’ont démontré les travaux de juristes européens de la coalition Energy Fair, ce mécanisme de rachat au-dessus des prix du marché exigé par EDF, qui équivaut à une subvention déguisée, est illégal au regard du droit européen de la concurrence. La Commission Européenne a d’ailleurs abandonné le projet d’autoriser l’attribution d’aides d’État au nucléaire.

Si le projet était malgré tout autorisé, il faut alors s’attendre à voir se répéter outre-Manche le cauchemar déjà en cours à Flamanville et Olkiluoto d’un chantier aux multiples déboires et surcoûts, émaillé de scandales sur la sûreté et les conditions de travail.

Les consommateurs britanniques seront dans tous les cas les grands perdants de cet accord. Par ailleurs, ils devront également payer pour les surcoûts probables d’un réacteur inconstructible et dangereux. Tant que le projet ne sera pas abandonné, ce sera autant de temps et d’argent perdu pour le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, pourtant bien plus compétitives et dont les coûts ne cessent de décroître

En collaboration avec les associations britanniques concernées et notamment la coalition Energy Fair, le Réseau "Sortir du nucléaire" déploiera les efforts nécessaires pour convaincre de la nécessité de retoquer cet accord. S’il venait à être mis en oeuvre malgré son caractère manifestement illégal, Britanniques et Français s’uniront pour résister à EDF.

Pour plus d’informations :
 Stop Hinkley : https://stophinkley.org/StopPress.htm
 Energy Fair : https://www.energyfair.org.uk/

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